Dimanche, 31 Janvier 1909.
69e année.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
i unio.i fait la fokcï.
t*arai**anl le Mkimanche.
Vires acqwkit eundo
PRIX DE L'ABONNE M E NT
poor la ville Par an 4 francs,
r' la province Par an 4 fr 75 O
r létranger Par an 0 fr. 0o
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Réclames 25 n
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
Université Populaire.
Dimanche 31 Janvier, 3 heures,
la Bourse, rue Carton, conférence
par M. R. CORDKNIER, professeur
Ypres.
Conseil communal
D'YPRES.
Séance |»ul>li<|iic «lu
Sum<»«li Janvier IOOO
La séance publique est ouverte 5
heures 10 m.
Sont présents MM. Coiaert, Bourg
mestre - Président Kraeys, Vanden-
boogaerde, Echevius vanderghote,
D'Huvettere, Bouquet, Sobry, Iweins,
Lemaliiou, Biebuyck, Begerem, Boone,
Conseillers M. G-orrissen, Secrétaire.
Absents MM. Struye et Fiers.
Le procès-verbal de la dernière séan
ce n'ayant donné lieu aucune obser
vation est approuvé.
1. Compte- 1007 et budget 1009 du
Bureau de bienfaisance.
37. Sobry, désigné par la troisième
commission comme rapporteur, donne
lecture de son rapport. D'après ce que
dit l'honorable conseiller, le compte
1007 clôture avec un excédent de fr.
Ô^SSO-aO;
Les recettes se sont élevées la som
me de fr. 111,814-70
Les dépenses celle de fr. 108,294-41
M. le rapporteur siguale l'attention
du Conseil plusieurs postes qui ont
dépassé les chiffres, prévus au budget
de 1007 et émet les vœux suivants
l"Que le Bureau de bienfaisance
introduise «l'œuvredu coin-de-terre
Cette œuvre pennettrail un certain
nombre d'assistés d'améliorer leur
situation par un travail propre au lieu
de rester charge du Bureau de bien
faisance. Rien 11e serait plus facile de
mener cette œuvre bonne lin, puis
que l'administration charitable possè
de, aux environs de la ville, plu
sieurs propriétés qu'on pourrait utili
ser dans cette intention.
2° Que ledit Bureau de bienfaisance
accorde chaque enfant pauvre un
subside de 3 francs inscrire sur un
♦carnet de retraite afin d'assurer ces
enfants Une pension de vieillesse pour
que dans leurs vieux jours ils ne tom
bent pas charge de l'assistance pu
blique.
Le Conseil, l'unanimité, approuve
le compte de l'exercice 1007, du Bu
reau de bienfaisance et décide de trans
mettre ces vœux la dite administra
tion.
M. le rapporteur Sobry soumet
l'approbation du Conseil le budget
de l'exercice 1909 du Bureau ie bien
faisance s'é levant en recettes ci,n dé
penses la somme de fr. 110.337-53.
M. D'Huvettere critique l'inscription
au budget d'un crédit de 25 francs al-
loué la Société de Tempérance. L'ho
norable conseiller est d'avis que ce
crédil ne produira aucun eiFet cet
argent servira, tout au plus, répandre
quelques pamphlets. Au surplus, c'est
une chose qui n'entre pas dans les
attributions du Bureau de Bureau de
bienfaisance.
M. Bcgerem trouve, au contraire, que
l'initiative de la Société de Tempérance
est très louable et qu'elle mérite d'être
encouragée.
M. D'Huvettere. Cette société ne
donne de secours personne et son
but est négatif.
.V/. Begerem. Vous devriez assister
aux réunions de cette société.
37. 0'lluvettereG'esi déjà très
bien de ma part, il 111e semble, que je
montré ici le bon exemple.
M. Begerem. M. Sobry a parlé,
dans son rapport, de l'« Œuvre de la
Goutte de Lait Cette œuvre, partout
où elle existe, rend d'énormes services
et Ypres également elle serait de
grande utilité. Le Bureau de bienfai
sance pourrait examiner la question.
37. Coiaert. Oui, la question de
l'« Œuvre de la Goutte de Lait, mais
pas celle des boissons alcooliques.
M. D'Huvettere. O11 parle de tem
pérance et la ville donne du Champagne
après les processions. (1)
.17. Coiaert croit plutôt que c'est la
ville d'instaurer i'«Œuvre de la Goutte
de Lait Un subside serait demandé
au Bureau de bienfaisance. Cette œu
vre sera probablement instituée au
courant de l'ailnée 1900. Des rapports
ont déjà été déposés par MM. les doc
teurs Van Robaeys et Donck. Nous
pourrions demander des renseigne
ments sur celte œuvre, dans di lié ren
tes villes où elle fonctionne.
La mortalité infantile Ypres est très
grande, mais pus aussi grande que
dans certaines autres villes nous te
nons la bonne moyenne.
Finalement, le budget du Bureau do
•bienfaisance pour l'exercice I9f.ll esl
approuvé et M. Coiaert félicite M. Sobry
pour son très consciencieux rapport.
2. Compte 1007 et budget 1900 des
Hospices civils.
I,a troisième fconmiission n'ayant pas
terminé son examen, le compte 1907
et le budget 1909 des Hospices civils
sont renvoyés une prochaine séance.
Bureau de bienfaisance interven
tion dans les frais de l'instruction gra
tuite supplément.
Le nombre des élèves de l'école
primaire du_Verloren lloek S'élanl éle
vé de 50 97, la part d'intervention du
Bureau de bienfaisance dans les frais
de l'instruction primaire gratuite doit
être majorée de 373'francs.
Cette école rend de grands services
cette partie de la ville.
Le Conseil émet un avis favorable.
A. Restauration du Cloître «S* Martin.
.17. Coiaert. Un rapport sur la
restauration du Cloilre S' Martin a été
fait par moi au nom du Collège échevi-
nal. Les membres de la presse dut reçu
un exemplaire de ce rapport. (2) Je les
prie d'y donner de la publicité. Je n'ai
pas fait ce rapport pour mon plaisir,
niais pour la ville. Le Conseil commu
nal ayant voté la restauration du cloitre
S' Martin, il «est appelé aujourd'hui
examiner et se prononcer sur le pro
jet de convention conclure au sujet
de ce-vote entre la ville et la fabrique
d'église S1 Martin, propriétaire dudil
Cloître.
D'après les évaluations, cette restau
ration atteindra la somme de 180,000
francs. La convention porte que la
ville prendrait sa charge une partie
de ce qui incombe la fabrique d'égli
se, soit 10,000 francs. La part de la
ville serait donc de >0,000 francs la
part de la fabrique d'église restant de
20,000 francs, le complément serait
payé parla province et par l'Etal. La
province payerait, d'une part, 30,000
(1) Quel eofant terrible
(N. d. 1. R.)
(2) Nous publierons ce; rapport in extenso.
(N. d. 1. R.)
francs, et l'Etat, d'autre part, 90,000
francs. La fabrique d'église céderait
W 1 titre d'emphyténse, pour une
période de quatre-vingt-dix-neuf ans,
le cloitre S1 Martin, l'exception de
tout le rez-de-chaussée de l'aile .orien
tale, sauf les deux premières travées
Nord, moyennant le.prix annuel de
700 francs, outre les contributions et
les impôts all'érents l'occupation de
l'immeuble et la prime d'assurance
contre l'incendie. La ville installerait
dans "le Cloître S' Martin, le Musée, la
Bibliothèque et éventuellement les
archives.
M. D'Huvettere s'étonne qu'on ne se
soit pas tenu (350 fr. pour le loyer
annuel au lieu de 7Q0 francs qu'il
trouve trop élevé.
M. Coiaert. Il est vrai que j'avais
proposé 650 francs, mais la fabrique
exigeait 800 francs. Après négociations,
nous sommes tombés d'accord sur le
ehilire de 700 francs. Puisque cette
somme représente l'intérêt des 20,000
francs avancés par Ja fabrique plus
l'amortissement
.1/. D'Huvettere trouve les prétentions
de la fabrique d'église exorbitantes. Il
y a là un bâtiment qui ne vaut rien ac
tuellement sans y être tenus, nous
aidons le restaurer et nous assumons
une partie des dépenses de la fabri
que de cette façon le bâtiment mon
tera en valeur et nous sommes obi i-
g«'>. pour en avoir l'usage, de payer un
loyer et d'amortir la part de la fabri
que.
37. Coiaert.-Nous en jouirons.
37. Begerem. En payant 700 francs
par an. 1
M. Coiaert. Nous y installerons
différents services, entr'autres le Mu
sée, la Bibliothèque et probablement
les Archives.
M. Begerem. Tout cela est bel et
bien, mais nous ue sommes pas obli
gés de restaurer ce bâtiment, ét si
nous ne le faisions pas, qu'en ferait-
on
37. Coiaert. On le vendrait.
37. Begerem. Un pareil bâtiment
37. Coiaert. Nous sommes obligés
de restaurer de par la loi.
37. Begerem. Un bâtiment se trou
vant dans un pareil état
M. le Président. N'oubliez pas que
si nous n'intervenons pas, le monu
ment ne sera pas 'restauré, la fabrique
d'église n'ayant pas les fonds, or, la loi
communale nous impose de veiller
la conservation des monuments.
37. Begerem. Le cloilre S' Martin
n'est pas un monument il est possi
ble qu'après les travaux qui y seront
faits il le deviendra. On parle toujours
de restauration, mais ce sont de véri
tables reconstructions qu'on est en
train de faire et pour ce qui concerne
le Cloître S' Martin, qui n'est pas un
édifice du culte, il n'y a aucune obliga
tion de la part de la ville.
M. Biebuyck. Il y a toujours l'obli
gation morale.
37. Coiaert. En effet et aussi l'obli
gation civile. En fait de restauration, si
des parties tombent en ruines, si des
pierres, des ornements s'effritent, de
quelle manière les restaurer si vous ne
les renouvelez pas. J'ai moi-même exa
miné, dit M. Coiaert, les dilférents
travaux or» cours et j'ai prié MM. les
Conseillers d'en faire autant; en pro
cédant cet examen, ils pourront con
stater que toutes tes parties anciennes
pouvant, servir, r< stent intactes. Si la
restau ratio u, d'il y a soixante ans, eut
été plus rationnelle, nous 11e nous
trouverions pas dans l'obligation de
recommencer aujourd'hui. Quant au
cloître S' Martin, il contient des parties
d'une haute valeur artistique elles ne
sont pas assez appréciées parce «qu'elles
sont restées trop Longtemps encastrées.
Une fois les travaux faits, tout le monde
pourra apprécier la grande valeur du
bâtiment, qui sera unique dans son
genre, puisque le style des différentes
époques de sa construction sera con
servé.
37. Sobry. Il est écrit dans la loi
communale que nous devons restaurer.
L'honorable conseiller soutient la con
vention qui nous donnera un beau mo
nument en plus. Quant au bail de 700
francs, il trouve qu'il n'est pas trop
élevé pour l'usage que la ville pourra
en faire. M. Sobry le compare au bail
de la Salle de Spectacle qui n'a aucun
cachet et pour laquelle la ville paie an
nuellement 1,000 francs. Il s'agit de
tenir compte que les locaux actuels de
la Bibliothèque produiront quelque
chose aussi, produit qui devra être dé
falqué de la somme de '700 francs.
M. Coiaert. C'est juste.
M. Begerem. Naturellement, que
c'est juste, puisque l'honorable M.
.Sobry est de votre avis.
37. Coiaert. Cette restauration
faite, notre trésor artistique augmen
tera considérablement au profit de lu
ville et de ses habitants,.
On pourra vendre alors les locaux
actuels de la Bibliothèque.
ericBrtf
présentées par plusieurs membres;
finalement, la convention est approu
vé^ l'unanimité.
5. Restauration de l'église S1 Jacques.
M. Coiaert explique de quelle maniè
re cette restauration se fera. La fabri
que d'église interviendra pour un
quart, la ville également pour un quart,
la province pour un sixième et l'Etat
pour le complément de la somme. Le
coût total sera de fr. 82,685-25. Il n'est
pas question de construire une flèche,
celle-ci n'ayant existé qu'à l'état de
projet. Il est vrai qu'elle aurait été très
gracieuse, quoi qu'il en soit, elle n'a
jamais été établie antérieurement.
Vif incident.
37. D'Huvettere croit avoir entendu
parler sur son compte par MM. Kraeys
et Yandenboogaerde. L'honorable con
seiller voudrait connaître les observa
tions que ces Messieurs ont faire
valoir et se demande si les conseillers
ne seront plus libres d'exprimer leur
Opinion.
37. Begerem. Mais de quelles .ob
servations s'agit-il S'il est vrai que.les
membres du Conseil doivent entendre
des reproches quand ils émettent des
observations, nous pouvons totalement
disparaître et nous n'avons pl us besoin
de nous féunir.
37. Fràégs. Mais c'est un incident,
j'avais parlé M. Vandenboogaerde,
sans toutefois adresser des reproches
it M. D'Huvettere.
37. Fraegs (s adressant M. D'Huvet
tere) Vous êtes ridicule.
37. D'Huvettere hausse les épaules ot
11e daigne pas répondre.
37. Begerem. ie suis ici l'extrèmc-
gauche et je n'entends pas ce qui se dit
l'eitréme-droite.
37. Coiaert (vivement). L'incident
est clos.
Après une demande de 37. D'il ave t-
lere désirant être fixé exactement jus
qu'où vont les obligations de la ville
dans cette restauration, le Conseil dé
cide de renvoyer la question une pro
chaine séance.