Une demande de sous-location pour ériger un chàlet l'étang de Uickebusi h est remise une prochaine séance', les pallies n'étant pas d'accord. Af. Coluert propose d'introduire d'ur gence une demande de vente d'arbres faite par les Hospices. L'urgence est votée l'unanimité moins l'abstention de M. Kraeys. Le Ion.se il autorise les Hospices procéder cette vente d'arbres dont l'estimation s'élève 3,121 francs. M. Sobry demande l'établissement d'une troisième rangée d'arbres au côté Nord de la Plaine d'Amour. M. Colaert. Comme il est question d'y déplacer la ligne du chemin de fer vicinal, la demande de M. Sobry pour rait être examinée en même temps. Personne ne demandant plus la paro le, la séance publique est levée <5 h. Win. Sous la signature de M. Camille Tulpinck, ancien secrétaire de l'ex position des Primitifs flamands, a paru dernièrement, dans la Fédé ration artistique un article présen tant un intérêt tout spécial au point de vue de notre ville. C'est ce qui nous a engagé le faire reproduire dans les colonnes de ce journal i\os vieilles villes lliiiiiiiudes. I^i Flandre qui fut au XIV et au XV" siècles, la grande productrice d'Oeu vres d'art et le foyer autour duquel vinrent se grouper toutes les aspira tions, la Flandre qui fut le centre vers lequel convergèrent un temps toutes les nations, a beaucoup perdu aujour d'hui de ce pouvoir d'attraction. L'étranger semble de préférence al 1er admirer les chefs-d'œuvre flamands dans les musées allemands, français, italiens, etc. et je n'oserais garantir que les Belges ne suivent pas ces exemples. Le premier souci d'un peuple, le primordial devoir de tous ceux qui détiennent un titre quelconque une parcelle d'autorité, est de faire connaî tre et apprécier par tous, les œuvres ayant fait la gloire de cette chose illus tre l'Art Flamand C'est un devoir de patriotisme. Je ne nie lasserai point de le rappeler, et je ne cesserai d'y coopérer dans ma mo deste sphère d'activité, car l'esprit de famille, l'ainour du clocher natal, la fierté de son pays forment un faisceau de sentiments inspirateurs de nobles entreprises. Je n'ignore pas que les chefs-d'œu vre flamands sont aussi magnifiques l'étranger qu'en notre pays, je suis môme disposé formuler qu'ils y dé passent la beauté des œuvres des autres écoles, car la Flandre est la seul»; nation ayant produit, péndant une pé riode aussi longue, autant et de si nombreux artistes. Pourtant il y a des choses dont les musées étrangers ne peuvent nous procurer la sensation l'ambiance du milieu, l'hannonie entre la nature de l'œuvre de l'artiste, l'iuipressiond 'unité de tous les éléments. J'ai admiré, dans les splendides et vastes salles des luxueux inusées d'Europe, les panneaux des Van Evck, des Meinling, des Van der Wevden'des Bouts, des Van der Goes et des G. David, mais je. suis sans cesse revenu avec amour vers cette petite salle, sobre et cossue, si vraiment flamande qu'est l'hôpital S' Jean, Bruges, en formant le vœu de voir, toujours ainsi, nos primitifs dans un cadre et un mi Ji«'ii appropriés leur esprit et leur tendance. On ne conçoit pas bien le tableau distrait de son entourage, le tableau étiqueté comme un objet ethnographi que. L'art pictural est un élément de l'ensemble des arts et il convient de ne pas l'isoler, ni de l'abriter eu des con structions nouvelles dont l'inspiration fatalement doit manquer de souffle. Aux Van Eyck, aux Meinling, aux G. David, il faut, dans nos vieilles villes, les austères palais, invoquantles grands souvenirs de l'histoire, il faut le gran diose des monuments sur lesquels le temps a mis son empreinte, il faut le génie di l'architecture des siècles p is sés, il fa i. l i pi -.Te sur laquelle s'est b *1 s li un 3 \i lis ans. Le contenu répond ainsi adéquate ment au rontenan t tous les arts con courront l'harni nie générale tant par la décoration mobilière ou immo bilière que par la conservation et la mise en valeur du vieil édifice. Les primitifs nt- 011 naissaient pas la fameuse formule l'art pour l'art». Quand il» créaient, ils avaient quelque chose dire et le disaient avec simpli cité et vérité. Voyez les intérieurs où se meuvent les personnages tout y est calme, re cueilli on sent que l'artiste y a rendu sincèrement, sans recherche, ce qu'il avait devant les yeux. Les meubles sont leur place, ks murs sont garnis d'objets divers et je crois que la ville flamande qui conserverait l'aménage- ment-de son musée en s'inspirant des, intérieurs de nos primitifs, ferait œuvre sage et réfléchie. File donnerait nos génies le cadre d'intimité qui leur con vient et Créerait un inusée sans rival. Si les anciennes villes flamandes ont le plus grand intérêt la conservation des vieux hôtels seigneuriaux, s'il est de sage administration de les acquérir pour les sauver de la destruction et pour enrichir ainsi notre patrimoine monumental, la conservation des habi tations privées, plus modestes mais offrant un caractère de style, n'est pas moins souhaiter. Ce n'est pas sans un sentiment d'ef froi que nous imaginons les vieil les cités de Bruges, de Courtrai, d'Ypres, de Fuîmes, de Nieuport et jusqu'à ce caractéristique et historique bourg de Daimiie, atteints par l'esprit de modernisation outrance. Ce qui aujourd'hui constitue encore l'orgueil d'une nation, la fortune de tout un pays, sera demain un sujet de regret. Dévastateur, l'esprit nouveau aura passé, jetant au vent les souvenirs des siècles et causant l'irrémédiable ruine de nos chères et belles cités flaman des. Demain les plus merveilleux sites de Bruges peuvent être abîmés ja mais, car il est permis n'importe quel parvenu de jeter bas l'œuvre d'un maître, d'appauvrir la fortune publique, de compromettre la prospérité de la ville. Une loi protectrice que nous en vions la France, l'Italie, est ur gente, mais en attendant, il tant que les différents pouvoirs publics unissent leurs efforts et leur bonne volonté. Je parlais tantôt d'ambiance et je disais la corrélation qui existe et doit exister entre tous les arts. Les vieilles villes flamandes en offrent le meilleur témoignage. Ecoutez les étrangers venant pour la première fois passer quelques heures Bruges pour la visite des musées. Voyez les s'attarder dans les rues, ad mirant les carrefours et les canaux et, le soir venu, remettant leur départ au lendemain... ou plas tard. J'ai connu des Suisses, venus pour un jour, rester six semaines, eu plein hiver, j'ai connu des Français séjourner deux mois, j'ai connu des hommes de goùl raffiné accourir au premier flocon de neige et jouir du magique spectacle de la ville toute blanche. J'ai connu des touristes, des artistes, des savants, des princes de sang, j'ai devant moi une lettre enthousiaste d'un prince qui nous louche de près s arrachant avec peine au charme de Bruges, tel tout dernièrement ce grand duc de Kussie qui n'a point dit adieu mais au revoir D'ailleurs l'art architectural doit inspirer les mêmes soucis que l'art pictural. J'entends les cris d'indignation ac cueillant la nouvelle de quelque pan neau mal conservéj -u ends les regrets lorsque les millions F Amérique nous enlèvent un chef-d'œuvre, j'entends les dolé inees quand une peinture se trou ve mal exposée dans im édifice quel conque Tous les jours, dans nos vieilles villes, se commet quelque méfait, s'abîme un site, tombe un vieil hôtel, une jolie habitation privée, s'anéantit un morceau de sculpture, un spécimen parfois unique d'architecture... l^i loi est muette. Dévastez votre aise, démolissez, banalisez, personne ne s'émeut. A l'ouragan de 1733, «b.é'ant inconsciem ment, par amour de .1 vaster, a succé- dé l i révolution p t ci i pie, mais sour noise pierre p tr i e, s'en vont les vieux édifices, les ci les maisons, les chers souvenirs. Les ici lies villes dis paraissent, s'anéantissent. Ce n'est point seulement au pays d'Orient que l'on pleure sur les ruines jamais disparues. Je disais tant"t personne ne s'émeut, je me trompais. Une voix sonnant haut, ferme et claire ne cesse de retentir. Le Roi, avec la perspicacité des hom mes de génie, trace le devoir et c'est, pour les rar.-s travailleurs de la con servation des vieilles villes flamandes, «n réconfort -t un espoir. Un espoir car défaut d'une loi protectrice des vieilles splendeurs monumentales, il es! possible de sauver au moins cer tains monuments et de sauvegarder un peu le caractère de nos vieux cen tres. Depuis longtemps Bruges et récem ment Ypres sont entrées résolument dans cette voie. Pourquoi Courtrai, Furnes, et bien d'autres villes encore pour ne nous occuper que de la Flandre ne suivraient-elles pas le même exemple Pourquoi ne pas sub- sidier ces reconstitutions et ces res taurations suivre). C. Tulpinck. _o-oC3:s^O«x=» On ppnl beaucoup «l'un doux regard. fi d'un EXQUIS DE BEUKELAER. Uél'i asc àialiouale. Temps a consacré jLundi la ques tion de la neutralité de la Belgique une étude militaire qui mérite la plus sérieuse attention. L'auteur de cette étude, M. Regin'ald Kann, envisage la possibilité d'une violation du territoire belge en cas de guerre franco-alleman de. l'Allemagne jetterait probablement la presque Lotalité de son armée vers sa t'roptière occidentale. Du côté de la France, cette frontière est presque complètement, fermée par les barrières fortifiées de la Meuse et de la Moselle qui s!appuienl respectivement aux pla ces de Verdun et de Toui, de Belfort et d'Ëpinal. Enlever de vive force ces lignes fortifiées françaises, ce serait une entreprise vouée un insuccès certain. Au contraire, si l'Allemagne né tenait pas compte de la neutralité du Luxembourg et de la Belgique et em pruntait leur territoire pour y faire passer une partie de ses forces, l'ar mée. allemande arriverait sans coup férir derrière la ligne des camps re tranchés français, qui se trouveraient' ainsi -attaqués des deux côtés la fois. Les armées françaises se verraient alors obligées, pour défendre la route de Paris, d'accepter une bataille géné rale peut-être, décisive avant que l'ac tion des années alliées de la France ait pu se faire sentir... Tel est le thème que développe le rédacteur du Temps. Si la. Belgique permettait l'Allema gne d'emprunter son territoire pour le passage îles troupes, elle manquerait évidemment son plus élémentaire de voir de puissance neutre. Or, dans l'étal, actuel des choses, la Belgique est incapable de s'opposer efficace ment raie violation de son territoire, incapable de défendre sa neutralité et l'on est en droit de se demander jusqu'à quel point ce lamentable état de choses compromet notre situation internationale. Il n'y a pas seulement là une question d'élémentaire dignité, le souci d'une nation de se défendre contre toute attaque étrangère il y a .autre chose, infiniment plus grave. Si la Belgique est incapable de défendre sa neutralité, LaFrànce ou l'Allemagne, l une ou l'autre puissance qui aurait vu son adversaire emprunter impuné ment le territoire belge pour l'attaquer de flanc, ne serait-elle pas en droit de considérer qu'il y a dans la faiblesse bel g un danger pour elle et que le souci de sa opre sécurité l'oblige défendre elle-même cette Belgique qui ne sait pas se défendre par ces propres moyens Si triste que cela puisse être pour nous, ce serait assez logique, il faut eu convenir. Voilà quoi nous expose, après le malheur de l'invasion et la honte de l'occupation étrangère, la coupable in différence du gouvernement belge en matière de défense nationale. On dirait vraiment que pour certains Belges neutre n'a pas d'autre signification que pleutre et qu'ils ne veulent .pas comprendre que la neutralité impose des devoirs. Les gens qui se fient aveu glément la garantie des traités ne veulent pas tenir compte des leçons de l'histoire. Ils réveilleront de leur quiétude sous la botte des uhians et i:s devront servir l'étranger parce qu'ils n'auront pas voulu servir leur patrie. u Congo. Une comparaison suggestive. Le règlement organique de l'admi nistration centrale du Uongo belge c'est-à-dire du personnel de Bruxelles l'exclusion de tout agent employé en Afrique) fixe 158 le nombre des foin-liminaires et agents de cette admi nistrai ion centrale de notre nouveau ministère des colonies. Le total est ainsi formé 1 secrétaire général, i directeurs généraux, 8 directeurs, 20 chefs de division, 22 chefs de bureau, 25 sous-chefs de bureau, I bibliothé caire, 77 attachés, commis et dessina teurs. Et nous ne sommes qu'aux dé buts La plaie du fonctionnarisme va- t-elle sévir là dans des proportions plus extravagantes encore qu'ailleurs M. Franck, député d'Anvers, adres se au Ministre des colonies la ques tion suivante Est-il exact qu'il soit question de nouvelles nom mations dans l'adminis tration centrale du ministère des Co lonies L'augmentation du personnel central ne semble devoir se faire qu'en cas de nécessité absolue M. le minis tre ne voudrait-il pas dresser un relevé comparé de l'ancienne administration et de l'administration actuelle, au point de vue du personnel, nombre des foncliounaiivs, grades respectifs, ap pointements La communication de ce relevé intéresserait certainement la Chambre. Il n'est pas sans intérêt de signaler que le Colonial Office, le ministère des Colonies anglais, ne compte qu'envi ron 65 fonctionnaires. 65 au lien de 158, c'est-a-dire qu'il faut notre Département des colonies, pour administrer le Congo, deux et demi fois plus de fonctionnaires qu'il n'en faut au Colonial Office de Londres pour administrer toutes les colonies anglaises situées dans les diverses ré gions du monde. Chambre Séance du 27 Janvier 1909. La Chambre a repris en seconde lecture la discussion du projet de loi sur les con seils de prud'hommes. A l'article i, on a échangé des idées sur la valeur du mot chefs d'entreprise. .17. Monville a demandé une meilleure définition M. Woeste a prétendu que cela s'appliquait aussi aux commerçants M. .1. Del porte a questionné, désireux de sa voir si l'èpithète englobait les chefs d'in dustrie de transport. .17. Hubertrépondant ces deux ora teurs, a déclaré que les directeurs gérants de n'importe quelle industrie et commerce devaient ê're considérés comme chef d'en treprise, mais seulement au point de vue électoral. En ce qui concerne les contesta tions probables ils sont soumis aux prud' hommes. Pour plus de clarté voici le texte adopté Les conseils de prud'hommes sont in stitués dans le but de vider, par voie de conciliation ou défaut de conciliation, par voie de jugement, les différends qui s'élèvent entre les chefs d'entreprise d'une part et leurs ouvriers ou employés de l'autre. M. Buyl a demandé et obtenu que les pêcheurs bénéficient de la loi. Par contre en seront exclus les em ployés d'huissier, de notaire, d'avocat, etc., parce qu'ils ^'appartiennent ni l'in dustrie, ni au commerce. Et la question des aides-pharma ciens M. Vandervelde ayant demandé que l'on statue formellement sur leur sort, le ministre a promis qu'ils jouiraient des bé néfices de la loi. Après un échange d'observations entre .17.1/. Horlait, Woeste et Hubert, on a dé cidé que les administrateurs des sociétés se raient électeurs aux prud'hommes parce qu'ils ont souvent la gestion quotidienne de la société. Le vote sur la qualification de chefs d'industrie après un débat confus a été ré servé. Les articles de 7 58bis ayant été adoptés sans opposition, la Chambre a pu s'occuper .du chapitre relatif l'élec(l torat. La R. P. pour les Prud'hommes, admise par le gouvernement, a été repoussée et attaquée par MM. Woeste et Maroille, ad mise et défendue par M. Carton de Wiart. En terminant son plaidoyer en faveur de la Proportionnelle, le député de Bruxelles a fait appel la gauche. Pour les heiiiu^ers. M. NOLF a posé la question suivante Monsieur le ministre de l'Agriculture

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2