Discours Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 7 Février 1909. 69e aimee. .V 6. I WON FAIT M FORCE- l'KIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an 4 francs. ir la province Par an 4 fr oO i r i étranger Par an 6 fr. 60 (..'diversité Populaire. lu j(ibilé peu triomphal. Patriotisme clérical. Chamhre prononcé la Chambre, par Monsieur NIOLF, Mardi dernier. §*araiHHani ie âPintancite. Vires acquikit ecndo Dimanche 7 Févirer, 3 heures, la Bourse, rue Carton, conférence par M. TACK, professeur Malines. •T" - uîWWriiWIMWg S Les catholiques se préparent cé lébrer l'an prochain le XXVme anni versaire de leur avènement au pou voir. Tandis que le Patriote et le XXmc Siècle, les principaux organes de leur presse, préludent aux fêtes de ce jubilé par les échanges d'amé nités que Ton sait, les fortes têtes du parti tiennent réunion sur réunion, pour essayer d'élaborer un program me qui n'ait pas pour effet de faire se prendre aux cheveux les participants la solennité. 1 Une feuille cléricale qui publie un compte-rendu de la dernière entre vue, présidée par M. Cooreman, écrit ceci Après échange de vues, il a été una nimement convenu d'écarter du programme de la solennité jubilaire, toutes les questions qui divisent actuellement le parti, telles la question militaire, l'instruction obligatoire et la réforme électorale. Un grand congrès national sera organisé pour fêter le jubilé du gouvernement de Droite, mais ce sera exclusivement un congrès d'œuvres œu vres religieuses, œuvres sociales, œuvres de propagande, etc. Ce congrès durera trois ou quatre jours et se tiendra Malines, probablement dans la première quinzaine de Septembre. 11 y aura évidemment, au cours de ces trois ou quatre journées, des séances plénières solennelles où pren dront la parole les personnalités les plus en vue du parti. Peut-être aussi les fêtes se clôtureront-elles par un banquet. Ces dé tails ne sont point encore réglés. La ville de Malines a été choisie en souvenir des grands Congrès qui se tin rent naguère dans cette ville. D'après nos renseignements il serait question de confier la présidence d'hon neur du Congrès jubilaire, S. E. le Car dinal et aux ministres d'Etat catholiques et la présidence effective, MM. les prési dents de la Chambre et du Sénat. Prochainement sera convoquée une nouvelle réunion en vue de laquelle d'au tres personnalités seront jointes celles que M. le président Cooreman avait convo quées. Chaque mot de cet articulet trahit l'embarras dans lequel se trouvent nos adversaires. On jubilera, mais il faudra observer la plus grande pru dence pour que les fêtes commémo- ratives ne dégénèrent pas en pugi lat on tiendra un Congrès, mais on ne pourra y parler que des choses indifférentes, et les questions qui sont Tordre du jour de la politique belge, celles dont se préoccupe juste titre tout le pays, seront sévè rement écartées des débats. Quelle triste et humiliante façon de célébrer un quart de siècle de do mination N'est-ce pas l'aveu que le parti prétendûment triomphateur est au bout de son rouleau, qu'il est usé jusqu'à la corde, et qu'au lieu d'être puissant et fort, il est ce point in capable et faible, qu'il ne peut abor der l'examen d'aucune des grandes réformes réalisées dans tous les pays civilisés, sans entrer immédiatement en décomposition Il ne restera nos maîtres qu'une seule consolation c'est de se réunir On s'abonne au bureau du journal, hue de Dixsiude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sout reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir da Publicité JACQUdS THIBBSARD, 14. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les anuouces on traite forfait. Annonces Réclames 25 Annonces judiciaires ANNONCES: 15 centimes la ligne. 1 fr. la ligne. Malines et de se prosterner devant l'archevêque, qui ils ont dévolu ,1a présidence d'honneur de leur mani festation. Ainsi apparaîtra une fois de plus, démontrée avec éclat, cette vérité que quand le parti clérical est au pouvoir, la Belgique est gouvernée par le clergé. - "s - J s. Oti a fermé nombre d'écoles norina- les sous prétexte qu'il n'était pas besoin de doter le pays de tant de jeunes lilles diplômées qui ne pouvaient trouver emploi Or, en inoins d'un an, on a naturali sé 07 institutrices congréganistes qui peuvent de la sorte être appelées aux écoles confessionnelles adoptées et sub- sidiées par l'Etat. On boycotte les enfants du peuple, 011 favorise les supplantêuses des cou vents étrangers. Voilà le patriotisme clérical pris sur le vif. Pour les herbagers. M. NOLF a posé la question sui vante Monsieur le Ministre de l'Agriculture Les herbagers de la Flandre occidentale réclament une atténuation des mesures res trictives qui frappent l'entrée du bétail maigre de provenance françaiseet ils deman dent notamment l'autorisation d'importer des bœufs aussi bien que des vaches et des génisses. Entre-t-il dans les intentions de Mon sieur le ministre de modifier le régime ac tuellement en vigueur dans l'affirma tive, voudrait-il nous dire dans quel sens Réponse du Ministre Dans l'intéiêt de la police sanitaire des animaux domestiques en Belgique, il y a lieu de ne pas modifier le régime actuelle ment en vigueur, quant l'importation du bétail. M. Nolf. La Chambre étant dési reuse d'en finir avec l'interpellation en cours, je me bornerai présenter de courtes observations. Tout a été dit en ce qui concerne la composition des comités de patronage et tous les genres d'abus qui se com mettent l'occasion de l'allocation des pensions de vieil lesse ont été dénoncés. Si j'ai demandé la parole, c'est pour attirer l'attention du gouvernement et de la Chambre sur deux questions qui rentrent dans le cadre de l'interpella tion en cours, et qui n'ont pas été si gnalées jusqu'ici. La première concerne l'exclusion des mutualités libérales des subsides communaux dans certaines localités des Flandres. La seconde est relative la nomina tion, par les comités de patronage, de correspondants dans les communes. Messieurs, le parti libéral, dans les Flandres, a ses mutualités comme le parti clérical. Dans toutes les localités où nous dis posons d'une certaine organisation, nous avons créé dos mutualités de re traite, des mutualités contre la maladie vet nous avons fondé côté de cela des "ffiôrafjons pour les grouper. Ceux qui, dans ce débat, nous ont reproché notre inaction ont donc été injustes,notre égard. Il semble que ce suit un système, chez nos adversai res, de méconnaître nos efforts c'est celui notamment que pratiquent no- tre égard certaines municipalités de la Flandre occidentale. En 1901, une proposition fut faite au conseil provincial de la West-Flandre d'exclure du bénélice des subventions provinciales les mutualités de retraite dans les communes où les autorités locales 11'eucourageaient pas ces insti tutions par voie de subsides. Cette proposition fut portée la con naissance des communes. Elle fut abandonnée en 1902, la plu part des administrations ayant promis leur intervention. Et aujourd'hui que voyons-nous Des administrations communales refu sent aux mutualités libérales les avan tages qu'elles accordent aux. mutualités cléricales, et M. le gouverneur de la Flandre occidentale se déclare désar mé pour les contraindre respecter l'égalité. Je puis citer l'appui de ce que j'a vance deux cas, qui ont été portés ma connaissance ils concernent Wer- x iv q: et Popèrmglié. A Wervicq,il existe une mutualité de retraite libérale Rust in vrede op 05 jaren reconnue par arrêté royal du lr Juillet 1907. Le 20 Novembre 1908, cette société a demandé l'administration communa le d'être mise sur ie même pied que la société cléricale de l'endroit au point de vue de la répartition des subsides. L'administration communale n'a pas même daigné répondre cette de mande. Le 28 Janvier 1908, la société en a référé M. le gouverneur, et celui-ci a répondu le 17 Mars suivant, que l'ad ministration locale n'avait pas jugé opportun d'étendre l'allocation des primes communales, et qu'il n'était pus en son pouvoir de faire revenir la ville sur sa décision. Même situation Poperinghe, où l'administration toutefois a été plus polie qu'à Wervicq. La société libérale Zorgen voor Morgen reconnue par arrêté royal du 24 Avril 1007, et-ayant son siège social Poperinghe, s'adresse le 20 Décembre 1907 l'administration de cette ville, pour lui demander de bénéficier des subventions commu nales au même titre que la société clé ricale de l'endroit. Le 18 Avril 1008, l'administration répond qu'elle 11e peut faire droit cet te demande, parce (j*ie, di^elle, il n'y a que des personnes appartenant une même opinion qui peuvent s'affilier la dite mutualité et qu'il existe d'autre part Poperinghe, une mutualité de retraite De Voorzienigheid qui est neutre, qui est reconnue par arrêté royal, qui est établie dans une des salles de l'école communale, qui est acces sible tous, et qui jouit des subsides de l'Etat, de la province et de la com mune. La lettre est signée par M. Van Merris, Bourgmestre. M. Mechelynck. - De notre collègue AL Nolf. Oui il est absent, mais je tieus faire remarquer que je n'agis pas par surprise j'ai prévenu AL Van Merris de mon intervention dans ce débat et je lui ai fait connaître l'objet que j'allais traiter en ce qui concerne Poperinghe. Les subventions communales ont donc été refusées Poperinghe la so ciété Zorgen voor Alorgen Or, les statuts de la société libérale portent tout simplement que la mutua lité est fondée au sein du parti libéral, ce qui ne Ta pas empêchée d'être re connue par arrêté royal et ce qui est parfaitement admis. Pour le surplus, ces statuts sont conformes aux statuts-types délivrés par le département du travail. Quant la société De Voorzienigheid qui jouit des primes communales et que l'administration prétend être neutre et de nature satisfaire tout le monde, elle est placée sous le patronage de toutes les autorités cléricales de l'en droit, ce qui en détermine suffisam ment le caractère. Les statuts datés de 1898 renseignent en ell'et qu'elle a, comme présidents d'honneur, MAL L. lluvs, doyen, Félix Van Merris, député comme président M. Georges Lebbe, conseiller provin cial comme vice-président, AL L. Keukelinck, inspecteur cantonal. M. Mechelynck. Inspecteur canto nal de l'enseignement M. Nolf. Parfaitement. Gomme second vice-président AI. S. Vanden- berghe, échevin comme prévôt AI. Duquesnoy, vicaire comme trésorier, M. E. De Eeersgieter, instituteur comme secrétaire, Al. Thiereu, sous- instituteur et sacristain comme mem bres, ARM. 11. Brutsaert et Gossey, tous cléricaux de Poperinghe. Pas un libé ral ne ligure au comité. M. Claes. G'est ce qu'on appelle une société neutre, Poperinghe? M. Monvillé. Est-ce qu'on a Po peringhe les mêmes idées en matière d'enseignement M. Nolf. Je n'ai pas mission de répondre pour Al. Van Merris. Gette société De Voorzienigheid bénéficie donc des subsides commu naux, l'exclusion de la société Zor- M. le gouverneur, appelé connaître de la requête de la société libérale, répond, le 19 Décembre 1908, qu'il ne peut contraindre les communes accorder des subsides aux mutualités reconnues. L'argent des contribuables va donc aux mutualités cléricales, les nôtres sont exclues. M. liens. A Grammont, il n'y a de subsides que pour les mutuelles catho liques les mutuelles libérales sont privées de toute faveur. M. Nolf. Je dénonce cette injus tice et je demande AL le ministre s'il n'y a pas de mesures prendre en l'oc currence. La seconde question que j'entends signaler concerne la nomination par les comités de patronage de corres pondants dans les communes. O11 s'est plaint avec raison de la composition des comités de patrona ge. On les a accusés de faire de la po litique et de se servir de l'institution des pensions ouvrières comme d'un moyen de propagande électorale. Ce que je lis dans le rapport du co- mitéde patronage d'Ypres est vraiment édifiant cet égard. J'ai en ma posses sion le rapport pour 1906. Ge rapport dit que ie comité de patronage d'Ypres s'est assuré le concours, dans toutes les communes, de correspondants-rap porteurs (briefwisselaars-verslagge- (1 C'est ce genre de neutralité que M. Fraeys et consorts cherchent introduire Ypres. Seulement cela ne prend et ne pren dra pas. (N, d. 1. R.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1