Journal de l'Alliance libérale cT Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
Dimanche, 14 Mars 1909.
69e année.
i
D'YPRES.
Séance publique
(lu Samedi G .Uars iîiOD
La séance publique est ouverte 5
heures 15 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Vandenboogaerde,
Echevin Fiers, Vanderghote, D'Hu-
vettere, Bouquet, Sobry, Biebuyck,
Begerem, Boone, Conseillers.
M. Biebuyck étant le plus jeune
conseiller, remplit les fonctions de
secrétaire.
Sont absents MM. Fraeys, Struye,
Iweins et Lemabieu.
Le procès-verbal de la dernière séan
ce n'ayant donné lieu aucune obser
vation esl approuvé.
Le 10 Janvier dernier, le Collège
avait adressé une lettre la Commis
sion de la Bibliothèque la priant d'en
quêter sur l'état des livres et d'indi
quer la sanclion qu'il conviendrait de
prendre:
Il en résulte que le l'ail avancé par
M. D'Huvettere est inexact. Tous les
livres sont protégés par une couver
ture il y en a qui, pour toute dégra
dation, ont une petite déchirure au
dos. Il serait utile et désirable d'aug
menter, pendant un certain temps, le
subside alloué la Bibliothèque com
munale.
La Bibliothèque populaire est très
fréquentée il est regrettable de ne
pouvoir mettre plus de livres la dis
position de la classe ouvrière.
Le Conseil approuve une ordonnan
ce prise par le bourgmestre sur la cir
culation dos conscrits l'occasion de
la session du Conseil de milice. Cette
ordonnance défend, sous des peines
de police, toute circulation en groupe
de plus de cinq personnes.
M. l'Echevin Vandenboogaerde a
donné des ordres pour que la Grand'-
Place fut nettoyée pour la foire de
demain. (1)
2. Ecoles gardiennes compte 1908.
Le compte de l'exercice 1908 des
écoles communales s'élève en recettes
la somme de fr. 5,695-00
En dépenses celle de 5,449-24
Excédent fr. 245-76
Celui des écoles gardiennes adoptées
s'élève en recettes et en dépenses
fr. 8,000-00
Ces comptes sont approuvés sans
observations.
Approuvé.
Excédent fr. 341-38
4. Harmonie communale compte
1908.
Les recettes s'élèvent fr. 5,874-00
Les dépenses 6,115-00
Délicit fr. 241-00
Ce délicit provient des participations
aux fêtes d'été. (2)
Approuvé.
5. Corps des pompiers compte 1908.
Recettes fr. 3,920-84
Dépenses 8,010-07
Approuvé.
Excédent fr. 1-17
Les recettes s'élèvent fr. 700-31
Les dépenses 100-00
Approuvé.
Excédent fr. -300-31
frais de l'éclairage public se montent
htehement fr. 17,841-97.
La dernière a été faite le 9 Février
dernier, et il résulte du rapport fait par
le pharmacien-chimiste, M. Dehouck,
que la qualité du gaz est convenable.
(M. Biebuyck va chercher le rapport
et le remet au bourgmestre).
Après lecture de ce rapport, M. Co
laert conclut que la pression est sutii-
sante et qu'il y a tout lieu de dire que
la qualité du gaz est convenable. (2)
Et vous M. l'Echevin
Le Conseil vote un supplément de
crédit de 300 francs pour permettre de
continuer le classement des documents
déposés la salle des XXVII et qui se
trouvaient précédemment dans une
des salles de la tour du Beffroi.
Après ces explications, le Conseil
vote le crédit de fr. 562-73.
11 ne s'agit, pour le moment, que de
la restauration de la tour seule. Cette
restauration serait .conçue dans le
style du XVP siècle des églises de la
Flandre maritime la partie supérieure
qui menace ruine serait enlevée sur
environ quatre mètres, la llèche go
thique ne serait pas édiliée maintenant,
on se bornerait l'exhaussement de la
base de la llèche actuelle.
Finalement, la part d'intervention
de la ville s'élevant fr. 20,663-84 est
votée.
Le Conseil autorise l'administration
des Hospices vendre, sur une mise
prix de 6,500 francs, l'estaminet avec
ses dépendances: HoogenZandberg
situé Gheluvelt, faisant partie de la
succession Godtschalck.
12. Hospices civils location de biens
ruraux.
Cette question sera d'abord exami
née en sections, par suite d'une di-
L UNION fait LA FORCE-
ie MPitmmche.
Vires acqlirit eunoo
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs.
ir la province Par an 4 fr ôO
i* létrangbr Par an 6 fr. 60
On s'abonne au bureau du journal, rue de Oixmude, 53, Ypres. Les annonces, les faiis
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Communication.
M. Colaert rappelle que M. D'Huvet-
tere avait parié dans une séance précé
dente, lors de la discussion du budget,
du mauvais état des livres de la Bibli
othèque communale.
M. le Président donne lecture de la
réponse adressée au Collège par la
Commission administrative de la dite
Bibliothèque.
M. Colaert espère, que M. D'Huvettere
sera satisfait.
M. D'Huvettere. Vous êtes con
tent moi, je suis content tout le
monde est content.
M. Colaert. Vous avez un bon ca
ractère (1) (Hilarité générale).
1. Règlements et ordonnances ordon
nance sur la circulation des conscrits.
Motion.
M. Rouguet. Les agents de police
ont recommandé aux particuliers de
déblayer la neige qui se trouvait de
vant leurs maisons. L'honorable Con
seiller est d'avis que la ville devrait
montrer le bon exemple et que le ser
vice d'ébouage devrait être plus régu
lier.
M. Colaert trouve que l'observation
de M. Bouquet est fondée. Quoi qu'il
en soit, l'honorable Conseiller ne peut
pas perdre de vue que nous étudions
la question du service d'ébouage. Sous
peu, de notables changements y seront
apportés.
(i) Nous sommes en temps de foire. M.
le Maïeur s'est souvenu du marchand de
nougat. (N. d. L R.)
M. Begerem. Il est en train de
pleuvoir, Messieurs, tout est en ordre.
(On rit).
3. Ecole ménagère compte 1908.
Les recettes s'élèvent fr. 5,020-00
Les dépeiises 4,078-62
6. Caisse de secours des pompiers
compte 1908.
7Eclairage public demande de cré
dit supplémentaire pour 1908.
M. Colaert. L'éclairage public a
pris une extension considérable. Nous
avons exactement 457 réverbères. Je
prie le Conseil de voter une augmen
tation de crédit de fr. 1,811-97. Les
(I) De l'avis de tous ceux qui se sont
promenés la Grand'Place, le Dimanche,
jour de l'ouverture de la Foire, notre Forum
présentait un infect bourbier. Il- est vrai
ment scandaleux qu'il ne soit pas porté re
mède cet état de choses
Que doivent penser les étrangers de
notre édilité
A l'Hôtel de Ville on appelle cela un net
toyage en règle Que serait-ce, grand
Dieu si le nettoyage n'était pas en règle
(N. d. 1. R).
(2; Nos lecteurs se rappellent, qu'en 19U8,
les festivités de la saison d'été ainsi que les
fêtes de la Tuindag ont coûté plus de
2<M>00 francs aux contribuables.
Malgré cette énorme dépense, ces festivi
tés estivales ont mis la caisse de l'Harmonie
communale en déficit d'un joli denier.
Cela se corse.
Si notre édilité était moins sectaire, elle
s'assurerait le concours de l'Harmonie des
Anciens Pompiers, dont la réputation
n'est plus faire, au lieu de recourir aux
musiques du pays voisin, de cette P'rance,
tant honnie par Al. Colaert, dans ses mani
festes électoraux.
Si nos maîtres se consacraient cette
œuvre dè justice et d'équité, la caisse com
munale profiterait, bon an mal an, de quel
ques milliers de francs.
Aux contribuables en juger
(N. d. 1. R.)
M. Colaert fait part au Conseil que
de temps en temps, l'improviste, il
fait procéder une analyse du gaz.
M. Begerem. Convenable, cela
peut être aussi raisonnable Que veut
dire tout cela
M. Colaert (vivement). Je dis la
vérité.
M. Begerem. Je n'en disconviens
pas que vous dites la vérité. (1)
M. Colaert. Au surplus, je prie,
M. le Secrétaire, d'aller chercher le
rapport.
M. Colaert donne lecture du rapport.
M. le Président dit qu'il le fait pour
donner satisfaction aux curieux qui
sont en droit de l'être.
M. Begerem. N'empêche qu'il ne
fait pas toujours Irès clair, chez moi.
M. Bouquet est du même avis.
M. Colaert. Chez différents parti
culiers, la même constatation avait été
faite. Maintenant, ils sont satisfaits de
leur éclairage.
M. Colaert (s'adressant M. Vanden
boogaerde).
M. Vandenboogaerde ne répond pas
et hausse les épaules (il).
M. Colaert. M. Begerem est-il sa
tisfait
M. Begerem. Je ne dirai plus rien,
car certaine presse pourrait m'attri
buer des racontars inexacts. (4)
M. D'Huvettere. Naturellement.
M. Colaert. - Je tiens ce que tout
soit pour le mieux.
M. Bouquet demande où en est la
question de l'éclairage de la porte de
Lille
M. Colaert. Le retard apporté
l'exécution de ce travail provient de
l'administration du chemin de fer qui
met obstacle l'installation de la ca
nalisation sur les passages niveau et
prétend réclamer une indemnité de ce
chef. Or, cetle prétention est inadmissi
ble et si le différend ne s'aplanit pas
bientôt, je ferai les démarches néces
saires en haut lieu.
8. Archives triage et classement
demande de crédit.
(l)Si vous voulez éviter l'ire de notre
Premier, M. le Conseiller Begerem, ne tou
chez jamais la question du Gaz de la Cou
sine (N. d. 1. R.)
(2J Si nous avons bien compris, d'après
l'analyse faite par M. Dehouck, il y a 23
litres d'acide carbonique au mètre cube.
De l'avis de ceux qui sont compétents en
la matière, cela est beaucoup trop.
Il nous sembleque M. le Maïeur eut mieux
fait de dire que la qualité du gaz est médio
cre au lieu de convenable.
Notre Premier eut été plus près de la vé
rité
Mais, il est avec le Gaz de la Cousine,
des accommodements
(3) Tête de M,re Colaert. (N. d. 1. R).
(4) A l'œil droit du Journal d'Ypres.
(N. d. L R.J
9. Fêtes de bienfaisance demande de
crédit.
M. Colaert. Le coût des deux fêtes
de bienfaisance au profit des sinistrés
de Sicile et de Calabre s'est élevé, pour
la ville, la somme de fr. 562-73. A la
rigueur, nous pourrions exiger cette
somme aux deux comités, mais le pro
duit en serait diminué. Le Collège est
d'avis de prendre cette dépense
charge de la ville pour permettre de
donner intégralement le produit de
ces fêtes aux sinistrés italiens. La
somme de fr. 562-73 représenterait la
part d'intervention de la ville dans
cette œuvre de bienfaisance.
M. D'Huvettere. Est-il vrai que la
Société du Gaz avait pris sa charge
l'éclairage de la salle, lors de ces deux
fêtes
M. Colaert. Oui.
40. Restauration de la tour de l'église
S' Jacques.
M. le Président. L'estimation de la
restauration de la tour, llèche non
comprise, est évaluée fr. 82,655-50
l'intervention de la ville serait d'un
quart, celle de la fabrique d'église éga
lement d'un quart la Province, l'ad
ministration des Cultes et celle des
Beaux-Arts interviendraient chacune
pour un sixième.
M. D'Huvettere. A la dernière
séance, il y a eu une divergence de
vues propos de l'obligation de res
taurer les monuments. Je ne crois pas
qu'il y ait obligation stricte. Quand
il s'est agi de restaurations, nous
avons toujours voté volontairement
les sommes nécessaires, sans carac
tère obligatoire, Pour les édifices du
culte, j'estime que nous devons inter
venir, mais pas pour d'autres monu
ments. L'honorable membre désirerait
être fixé sur cette question de principe.
.UColaert. La remarque de M.
D'Huvettere a un double point de
vue. Pour les éditices du cuite, l'hono
rable membre estime qu'il y a obliga
tion je partage sa manière de voir.
Pour les autres monuments, je suis
également d'avis qu'il y a obligation.
Mais il n'est pas question, pour le mo
ment, de ce genre de monuments, elle
n'est pas en discussion. Je propose de
discuter la question de principe dans
une prochaine séance.
11. Hospices civils vente d'un im
meuble.
