Nécrologie. Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement. Dimanche, 28 Mars 1909. 69e année. X° f5. t union fait la force Vires acquirit eundo. PRIX i).E L'ABOMNEMKNT pour la ville Par an 4 franc*-* i' la province Par au -4 fr 50 i' létran'CiER Par an 6 fr 6<) La guerre l'enseignement officiel. Les journaux catholiques nous ap prennent que le Samedi *20 Février dernier, a eu lieu, l'archevêché de Malines, la réunion constitutive de la Ligue scolaire catholique, destinée promouvoir en Belgique, sous la direc tion de l'épiscopat, toutes les œuvres d'enseignement catholique. Le cardinal Mercier a expliqué le but de la Ligue scolaire catholique et pré cisé la doctrine de l'Eglise eu ce qui concerne la neutralité .scolaire, doctri ne d'où découle, pour ceux qui ont charge d'âmes, l'obligation c) Enfin, de seconder, sous ce double aspect, l'action des évèques, chargés de conduire les âmes leur éternelle destinée. Le cardinal Mercier est décidément un homme d'action et un politicien de réelle envergure. Après avoir mis le rôle de la presse au-dessus du rôle de l'Eglise, voici qu'il se met la tète d'une ligue ayant pour but, nettement proclamé, de faire l'enseignement officiel la plus militante et la plus re doutable concurrence. 11 s'agit en etl'et de fonder le plus possible d'écoles franchement catholiques et de conjurer par les moyens les plus efficaces, l'actiçn délétère des écoles non catholiques. On sait ce que cekrveut dire dans la bouche d'un prélat de l'Eglise catholi que. Voilà nos amis prévenus. Une berceuse. Pour faire diversion la faillite com plète de l'œuvre politique et sociale des divers gouvernements de droite qui se sont succédés au pouvoir depuis vingt-cinq ans, la presse cléricale chante périodiquement la prospérité de la Belgique. Le fameux de Smet de Naeyer, celui qui enrichissait la Belgique en augmen tant sa dette, lui a donné le ton ja dis. A entendre ces messieurs, il sem blerait vraiment que si quelques ci toyens belges sont parvenus force de travail, d'intelligence, de persévérance et d'économie, accroître leur bien- être, c'e6t uniquement au génie admi nistratif des Vandenpeerebooin, des de Smet de Naeyer et des Schollaert qu'ils le doivent. Or, si la Belgique reste prospère, elle le doit tout d'abord sa situation géographique, ses ressources natu relles, l'industrie de ses habitants, aux bonnes relations qu'elle entretient avec tous ses voisins, l'estime que l'étranger a pour son peuple. Elle le doit ensuite la sagesse des gouvernements libéraux qui l'ont dotée d'un réseau admirable de chemins de fer et de canaux, d'un enseignement que l'on a pu ébranler, mais que rien n'a pu détruire. Elle le doit a une légis lation et une constitution essentielle ment libérales, assurant en même temps que les droits de tous, la paix sociale nécessaire aux affaires. Elle le doit enhn au mouvement d'é mancipation du prolétariat tout entier qui en s'organisant avec intelligence, a augmenté sa force de classe dans la nation et le bien-être individuel de ses membres. A côté de toutes ces ciconstances favorables, il faut ajouter que le gou vernement de l'Etat n'est pas parvenu jusqu'ici dominer les pouvoirs pro vinciaux et communaux. Or, dans tous les centres importants, c'est l'esprit de progrès qui a prévalu tenant en échec tous les elforts de la réac tion. C'est en vain, dès lors, que les finan ces de l'Etat étaient horriblement gê nées, que notre dette triplait, que les chemins de fer périclitaient, que les travaux étaient entrepris datis l'inco hérence pour être abandonnés bientôt, que l'année coûtait un argent fou sans arriver répondre aux nécessités de la dépense nationale, que les forces vives de la nation s'urcboutaient contre cette poussée frénétique la rui ne. Les cléricaux sont donc mal venus de chanter au pays la berceuse de sa prospérité. Ce n'est pas grâce eux que cette opulence relative persiste, mais bien malgré eux. Le pays sait bien que les impôts de consommation n'ont pas cessé d'aug menter, que la dette publique est deve nue formidable, qu'une foule de tra vaux sont arrêtés, faute d'argent. Et pourtant le gouvernement a fait un vé- ritableabusdesbousdu Trésor, ilacon- tracté de véritables emprunts derrière le Parlement, d'une J'a<;on considérée illicite au temps du gouvernement li béral. Le pays est prospère mais la caisse de l'Etat sonne creux, malgré tous les artifices. Et c'est le pays qui devra la remplir. Néanmoins, la faiblesse des minis tres cléricaux a grevé encore le Trésor de centaines de millions au profit de la camarilla congolaise. Des conventions abracadabrantes lient l'Etat des compagnies privées qu'il est obligé d'enrichir. Chose plus grave, chaque fois que l'occasion s'en présente, les cleri-. eaux favorisent le pouvoir personnel et ébranlentles institutions qui ont fait la prospérité dont ils s'attribuent modestement tout le mérite. De plus en plus l'Etat fonctionne comme une machine uniquement au service de quelques-uns au heu d'être eu bonne intelligence avec nos voisins, pour la camarilla congolaise, nous avons au jourd'hui des difficultés avec eux. Et qui sait ce que nous réserve demain si les cléricaux restent au pouvoir Le pays reste prospère malgré tout. Mais il n'empêche que les cléricaux ont dilapidé, dilapident et dilapideront Les ressources de la nation, et qu'ils la con duisent la ruine. Chacun sait cela en Belgique même sur les bancs de la droite on ne l'ignore pas. L'attention du pays est éveillé sur ce danger immi nent. Il n'est pas de berceuse qui puisse encore l'endormir. La mort vient d'enlever, dans sa 83Iue année, Monsieur l'avocat VAN HEULE, ancien Conseiller provincial et ancien Bourgmestre de la Ville. Le défunt, qui appartenait l'opinion libérale, a fourni une carrière aussi laborieuse et aussi brillante que longue et honorable. Comme avocat, il a grandement honoré le Barreau par ses talents sa science consommée de jurisconsulte la droiture de son caractère sa loyauté et sa probité professionnelles. Comme magistrat, successivement Conseiller communal, Echevin et Bourgmestre de 1876 1888, il a rendu, sa ville natale, et dans tous les ordres, de signalés services, et laissé le souvenir d'un adminis trateur entendu et habile autant qu'intègre et vigilant, d'une vigi lance laquelle rien n'échappait. On lui doit notamment, pour ne rappeler que quelques-unes de ses œuvres la création de l'Ecole ménagère pour filles l'ouverture du Marché Couvert l'établissement du Bassin de Natation; l'instauration du nouveau régime des eaux alimentaires la conversion du Collège communal en Athénée, (supprimés l'un et l'autre depuis,) et, travail remarquable, la codification, juridiquement documentée, des règlements de police communale, la plupart conféctionnés par lui. Le défunt, distinction bien méritée, était Officier de l'Ordre de Léopold. Conformément sa dernière volonté, ses funérailles, fixées demain Lundi, seront simples comme sa vie l'a été ni honneurs, ni discours. Nous présentons sa famille endeuillée nos compliments de vive condoléance. Lu Chambre. La séance s'ouvre 2 heures, sous la présidence de M. Cooreinan. On aborde la discussion de la prise en considération du projet de loi de M. Janson, organisant le droit d'asso ciation. l'existence légale certaines associa tions et n'a aucune portée politique. Je ne m'oppose pas au renvoi aux sections. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. La prise en considération est votée. On aborde l'examen de l'art. Ibis du projet de loi du gouvernement, lixant la durée de la journée normale de tra vail dans les mines 9 heures. La journée de 8 heures aurait pour conséquence de réduire l'ell'et utile de 23 ce qui est énorme. L'orateur appuie le projet du gouver nement. La séance est levée 5 heures. Le Sénat. Le Sénat devait se réunir 2 heures, mais la'séance n'a pu commencer qu'à 3 heures, parce qu'il n'était pas en nombre. On a procédé au vote d'une série de feuilletons de naturalisations. On a dû de nouveau suspendre la séance pour permettre la traduction du projet de loi sur l'indigénat. A 4 heures, le Sénat, l'unanimité, votait ce projet de loi. Il s'est ensuite ajourné jusqu'à con vocation ultérieure. Congrès des employés communaux. La Fédération Nationale des em ployés Communaux tiendra son XIVme congrès annuel, Malines, lors des fê tes de la Pentecôte, les 29, 30, 31 Mai et 1 Juin prochains. Ce Congrès, qui est. placé sous le haut patronage de S. A. R. le Prince Albert et sous la présidence d'honneur de M. le Ministre de l'Intérieur et de l'agriculture et de M. le Ministre de la Justice, aura s'occuper de questions professionnelles et d'intérêt général de la plus haute importance, notam ment T) Stabilité des emplois du person nel des établissements charitables, de l'Etat-Civil, des intercommunales et des experts de viandes 2°) Pensions en faveur des employés des communes, des administrations charitables et des monts de piété, de leurs veuves et de leurs orphelins 3°) Simplification des formalités et des écritures administratives considé rée au triple point de vue de l'intérêt des administrations, du public et du personnel. 4°) Des associations de communes pour l'organisation de services publics. De leur rôle dans le passé et dans l'avenir. De leur utilité au double point de vue de l'économie et de l'é quité. Des domaines dans lesquels des Intercommunales peut efficacement s'exercer. l*arniHsant ie tiimanvhe. a) De fonder et encourager autant qu'ils peuvent, des écoles franchement catholiques b) D'employer les moyens les plus efficaces pour conjurer l'action délétère des écoles non catholiques On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixn :ue, 53, Yprbs. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'arrondissem ;ni d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité eu dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au (Jomptoir de Publicité JèCQOSS THXBESlltJ 14. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite a forfait. (La Dernière Heure.) Séance du 24 Mars 1909. M. Janson fait remarquer que sa pro position n'a d'autre but que d'assurer M. Woeste La question soulève de nombreuses controverses. Il nous faut le temps de les examiner. M. Janson. Je voudrais permettre certaines personnes de léguer une partie de leur fortune des œuvres de bienfaisance, notoirement celles ayant pour objet la protection de l'enfance. M. Thibbaut accepte le renvoi aux sections et demande que Ton discute en même temps le projet de loi tendant accorder la personnification civile aux associations internationales ayant un but scientifique. Le travail dans les mines. M. Hubert expose les raisons qui ne lui permettent pas de se rallier la journée de 8 heures. Il défend longue ment son projet. M. Harmiynies fait remarquer que dans le bassin de Mons, la journée nor male est de dix heures et quart, et ce pendant l'effet utile y est moins consi dérable que dans lesautres bassins. Cela provient des difficultés du travail et notamment de la profondeur et de la présence du grisou. MM. Pépin et Vanderuelde défendent ensuite, longuement, la journée de 8 heures.

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1