Journal de l'Alliance libérale cTYpres et de l'Arrondissement. Fleurs et Couronnes. Dimanche, 1! Avril 1909. 69e année. f 5Tj LliNIOK FAIT LA FORCE- f*araistntitl le iPittuuiche. L agitation syndicaliste en fiance. L'agitation syndicaliste prend en France un caractère de plus en plus dangereux, et la grève des postiers a laissé subsister un malaise qui se tra duit par des manifestations inliniment regrettables, il suilit de lire attentive ment les discours qui ont été prononcés au meeting qui eut lieu hier l'iiippo- drotne de Paris pour se rendre compte qu'un étatd'espnt extrêmemerit'dange- reux existe chez des éléments essentiels de la vie nationale. Ce meeting était or ganisé par le syndicat de l'industrie électrique et il avait pour but de pro tester contre le statut des fonctionnaires élaboré par le gouvernement. On peut se demander en quoi le statut des fonc tionnaires est de nature intéresser le syndicat de l'industrie electnque, mais on distingue tout de suite cet intérêt quand on constate que des orateurs ré volutionnaires proclament que les syn dicats ouvriers soutiendraient éuergi- quement les agents et employés de l'Etat dans leurs revendications. Fonctionnai res et ouvriers s'appuyant les uns seu les autres entendent forcer la main au gouvernement, au parlement, au patro nat. Au début de la grève des postiers, les meneurs pretendaientquece mou ve inent n'avait aucun caractère révolu tionnaire et on s'indignait dans les or dres du jour parce qu'a la Chambre on avait'osé parler de menées anarchistes. Voici maintenant qu'après avoir obtenu gain de cause, ces mômes fonctionnai res, qui n'ont plus de griefs faire va loir, se rapprochent davantage encore des syndicalistes et applaudissent fré nétiquement Al. Pataud. Les dépêches disent qu'il y avait 10,000 fonetionuai- res, agents, sous-agents des postes, dames téléphonistes, ouvriers, maçons et terrassiers ce meeting de l'Hippo drome. Ne peut-on en conclure un mouvement patiemment et méthodi quement organisé N'allez pas croire surtout qu'on s'est contenté de protester contre le principe du statut des fonctionnaires. On y a manifesté de façon autrement inquié tante. Un orateur syndicaliste, M. Péri- cal, a exprimé le regret que Al. Clemen ceau n'ait pas été jusqu'au bout dans la résistance contre les postiers; les ou vriers des chemins de fer, les ouvriers des industries seraient entrés en ligne et peut-être aurait-on pu réaliser cet te grève générale qui nous délivrera de la domination patronale Le même Orateur a, d'ailieurs, gioriiié les abomi nables actes de pillage qui eurent lieu ces jours-ci Méru, au cours des grè ves dans l'Oise. Rappelant que les jour naux avaient représenté un salon sac cagé, des meubles brisés par les gré vistes, cet orateur syndicaliste a sou tenu que ce patron, enrichi en dix ans, avait acquis ce salon et ses meubles avec la sueur de la classe ouvrière Dès lors, ce n'est plus un acte de van dalisme, mais un acte de justice. Quand le loup est chassé du bois, il dévore sa proie et il faut bien. Voilà comment on comprend l'action syndi caliste voilà quels excès on cherche entraîner, non seulement la classe ouvrière, mais les fonctionnaires, et les agents de l'Etat. Bien plus encore, Al. Yvetot, le secrétaire de la Fédéra tion des Bourses la Confédération générale du Travail, a encouragé les fonctionnaires saboter faire de l'antimilitarisine et de l'antipatriotis- tne Les fonctionnaires doivent acqué rir le droit syndicat sans se préoccu per le moins du inonde du gouverne ment et du Parlement ils doivent entrer la Confédération générale du Travail les fonctionnaires doivent se dresser contre le gouvernement et contre la nation... Et pour que tout cela se réalise dans un avenir prochain, Al. Pataud, l'inévitable Al. Pataud, a préconisé l'entente étroite des fonc tionnaires avec les ouvriers de l'indus trie privée, alin de nommer un comité de douze membres chargés d'étudier les mesures utiles prendre au cas où le gouvernement songerait des me sures de répression Si vous le vou lez, a-l-il dit, les jours du gouvernement sont comptés et bientôt s'ouvrira l'ère de justice et de bonheur pour la classe ouvrière... Voiià ou l'on en est et il est bon que de telles manifestations soient souli gnées, car il faut que l'on sache quelle aventure on marene et quels désastres se préparent. L'esprit de M. Clemen ceau ne permettra pas toujours de sau ver la situation, et ce n'est pas parce qu'une majorité parlementaire plus ou moins compacte applaudit le gou vernement meme quand il abdique devant l'émeute et la révolte des agents de l'Etat qu'il faut croire qu'aucun dan ger immédiat ne menace l'ordre des ciioses établi. L'ordre du jour voté au meeting de Dimanche Paris constate qu'un statut légal des fonctionnaires iig peut avoir de valeur que s'il existe derrière une force syndicale assezpius- sante'pour en assurer le respect de là part dus gouvernements eùque le pro jet élabore n'a pour but que d'anéantir les libertés syndicales et d'éleveri une barrière entre le prolétariat adminis tratif et la classe ouvrière organisée. Dès lûrs, le meeting repoussé le projet de statut et réclame pour les salariés de l'Etat et des services publics le droit commun tel qu'il résulte de la loi de 1884. Quant aux travailleurs de l'indus trie privée, ils engagent soutenir énergiquement, même jusqu'à la grève générale, les fonctionnaires dans leur lutte contre l'Etat-patron. Que fera le gouvernement Selaisse- ra-t-il intimider en ce qui concerne le statut des fonctionnaires comme il s'est laissé intimider par la grève des pos tiers Les incidents de ces dernières semaines ne permettent guère d'atten dre encore de AL Clemenceau le geste d'énergie qui enrayera définitivement le mouvement qui pousse la démocra tie française aii syndicalisme et l'a narchie. Si le gouvernement actuel, trop préoccupé d'assurer sou maintien au pouvoir par des combinaisons pu rement politiques qui, côté des plus nobles affirmations de principe, per mettent toutes les complaisances l'égard des fauteurs de troubles, est dans l'impossibilité d'accomplir tout son devoir, c'est d'autres qu'il faut demander le salut. Ce qui est certain, c'est que la menace actuelle ne peut perdurer plus longtemps en France, c'est qu'il faut en Unir avec cette con stante révolte contre l'Etat, avec ces menées syndicalistes, avec toute cette agitation révolutionnaire qui énerve l'opinion publique et qui jette les es prits dans un trouble profond. La démocratie française est arrivée une heure critique de son évotulion. Si elle ne sait pas triompher des élé ments d'anarchie c'est la République elle-même qui se trouvera en péril. L élecliuii de ilalines. De l'Indépendance Belge Les affaires électorales. La Chambre. Question Alonsieur lé .Ministre des Sciences et des Arts ment dont elle avait le droit de bénéti- cier conformément aux circulaires mi nistérielles du 30 «Juillet et 21 Novem bre 1896 qui visent son cas et qui por tent Qu'une institutrice en disponi bilité qui est rappelée l'activité pour donner l'enseignement toutes les lil les, a droit au titre d'institutrice et aux avantages que la loi y attache. Enfin, depuis 1890 l'école communale mixte de Poperinghe 11e comprenant plus de lilles, Al'"6 Folcqueest chargée de la clas se inférieure des garçons contrairement l'arrêté royal du 30 Avril 1896 qui dit qu'une institutrice d'une école com munale de tilles supprimée 11e peut être chargée de la division inférieure de l'école communale des garçons, rendue mixte même en conservant ses avantages pécuniaires. Malgré les réclamations réitérées de Mme Fotcque, l'administration commu nale de Poperinghe se refuse régula riser sa situation. Monsieur le Ministre étant saisi de la question par nue nouvelle requête de puis le mois d'Octobre dernier ne vou drait-il pas nous faire connaître les mesures qu'il compte prendre en l'oc currence Question Monsieur le Ministre de l'Agriculture Ledéparldu Prince Albert pour le Congo el l'alliance clérico-sociaiisle a Gainl. ci 11 <1 s'eïface. Le prince Albert qui a été salué au passage par les autorités d'Alost, de Bruges et d'Ostende, est passé Gand deux heures, mais personne n'a dai gné s'intéresser(aud êpartdu futur sou verain. Cette abstention de la part de nos édiles est bien commentée, et 011 fait justement observer que l'administra tion de la ville industrielle qui fournit la colonie tant de ses produits texti les et cotonniers, aurait pu faire un geste de politesse au Prince. Alais la situation échevinale est troublée, les échevins catholiques n'ont pas pu et les socialistes n'ont pas voulu. Eu somme, Gand n'a pas tenu sou rang, et le monde industriel n'est pas satistài t. il est temps qu'en Belgique comme en France et ailleurs, on fasse une ac tive propagande contre la formule Prière de n'apporter ni fleurs ni cou ronnes qui tend se généraliser de plus en plus au détriment des produc teurs et fabricants. Presque tous, nous aimons les (leurs L'élégante pour les réceptions, les soirées, les visites, etc., la maitresse de maison et l'humble ouvrière les recherchent également. Peu de personnes restent indifféren tes ces créations vivantes de la natu re 1 Quelles grâces et quels charmes elles présentent, les fleurs et fleurettes des jardins, des champs et des bois Comme elles arrivent bien propos, pour nous reposer a côté de leurs pé- *(IRES ACQLIKIT ïtJNDO. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville: Par an -4 francs, t' la province Par an 4 fr oO i' létranger Par an 0 fr 0O On s'aboon'e au bureau du journal, rue de Oixmude, 53, Yprks. Les annonces, les faits divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESARl), 14, Place de Biouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. Le résultat de l'élection partielle de Ma intes embarrasse singulièrement les jour naux cléricaux. Ils se donnent beaucoup de mal pour expliquer que.le déchet de la liste cléricalè n'est qu'apparent, mais qu'en réa- lilé la droite n'a subi aucun recul, il suffit pourtant de regarder attentivement ces èbif^es pour se convaincre que recul il y a bel et bien, un recul qui promet une beilè débâcle pour la prochaine consultation du corps électoral. En effet, en 190(5 la liste catholique obtenait 38,760 voix Dimanche dernier, le candidat clérical a obtenu 34,581 voix, soit exactement 4,179 voix de moins. En 1906, la liste libérale-socialiste obtint 21,653 voix Dimanche dernier, le candi dat libéral et le candidat socialiste réunis ont obtenu 23,7 12 voix (dont plus de 20,u00 voix purement libérales), soit une augmen tation de 2,050 voix. En 1906, le candidat démocrate crétien obtint 802 voix Diman che dernier, le catholique dissident, a ten dances démocratiques, obtint 3,402 voix. En admettant même que dans une lutte générale ces voix catholiques dissidentes reviendraient la liste cléricale réduites, bien entendu, des 802 veix obtenues par des démocrates chrétiens en 1906 et qui sont définitivement perdues pour la droite) n'est- il pas évident que le parti catholique mali- nois est encore en sensible recul Cela ne ferait encore 73,181 voix cléricales-contre 38,760 en 1906, soit encore un dechet de 1,379 voix et cela malgré l'augmention du nombre des électeurs Que les journaux cléricaux reconnaissent donc de bonnç grâce que leur victoire de Malmes est une victoire pénible et que les gauches ont les plus grandes chances d'&oj- lever un siège a la droite la prochaine épreuve électorale. Quant rechercher les causes profondes de ce recul, ce n'est pas dans les conditions locales où se présentait la lutte actuelle qu'on les trouvera. Ces cau ses sont de caractère général, ce sont lés mêmes qui déterminèrent la belle poussée libérale dans les élections de 1906 on en a assez de la domination cléricale on a perdu confiance dans ce parti dirigeant qui n'a même plus de programme, qui est en proie toutes les querelles, a tous les tiraille ments, qui ne sait plus mettre son action au point des nécessités de l'heure présente, qui pour avoir satisfait tous ses appétits et tou tes ses ambitions est incapable de s'opposer encore énergiquement la poussée anticlé ricale qui s'affirme en faveur de reformes essentielles que le pays réclame depuis des années. Le recul catholique constaté Malines Dimanche dernier est un des plus significa tifs que nous ayons eus jusqu'ici. L'espoir nous est permis que, cette epreuve se répé tera ailleurs avec le même résultat. 1910 aura raison de la domination cléri cale. La cour d'appel de Bruxelles a commen cé l'examen des 2,900 affaires électorales qui lui sont soumises cette année. Pendant plusieurs semaines, tous les procès engages devant la Cour (sauf les af faires correctionnelles seront suspendues. Autant dire, puisque les vacances judiciaires approchent, que, jusqu'au mois d'Octoore, la Cour d'appel n'existera plus pour les jus ticiables. D'autre part, au tribunal de première instance, 10,000 affaires sont en souffrance, par suite de l'encombrement des rôles... Questions. M. Xolf. Madame Folcque-Y'er- meire, institutrice communale eu chef Poperinghe, fut mise en disponibilité par suppression d'eipploi en Octobre 1884, et rappelée en activité pour don ner l'enseignement aux lilles fréquen tant l'école communale mixte. D'insti tutrice en chef elle fut rétrogradée aux fonctionsde sons-institutrice contraire ment l'arrêté royal du 30 Avril 1800 (Moniteur du 11-12 Alai). D'autre parc son traitement fut et reste fixé, sans tenir compte de l'indemnité de loge ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. M. Xolf. Monsieur le Ministre ne voudrait-il pas nous faire savoir quel le a été pour ces dix dernières années l'importance de nos importations de bétail vivant en nous donnant les chif fres par année tant pour le bétail mai gre que pour le. bétail gras

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1