Chronique de la ville. Lue coin 111 ission-boutîe. La question des Jeux en Belgique. Au Vélodrome Yprois. Xos correspondances. A la Société Xationale chemins de fer vicinaux. La Tombola de VOnderlingen Bijstand. dare dare, la discussion devant la Chambre. Iœ mot d'ordre serait de brûler les étapes pour surprendre l'opposition et devancer l'agitation populaire qu'ou appréhende. Il suffit que pareil plan soit dénoncé pour être déjoué. Au surplus, l'opinion publique est avertie de toutes parts, dans nos hôtels de ville, de véhémentes adres ses de protestation sont votées, les minorités cléricales n'ont générale- pas même le courage de leur faire face. Le iJi illet prochain, une manifesta tion socialiste est. nous assure-t-on, décidée Anvers, et on annonce que les libéraux, la meme date, dans la plupart de nos grandes cités, vont pro voquer une démonstration analo gue. Il faut que l'opposition anticléricale tout entière soit sur la brèche, pour repousser l'agression criminelle contre les écoles. Pas plus que M. Vandenpeereboom, M. Woeste n'aura, cette fois, le der nier mot. Et l'effervescence qu'il va déchaîner, ne servira qu'à stimuler l'élan de la démocratie belge, en vue de la bataille décisive de l'an prochain. - ou Les réunions de la commission mili taire sont puériles ou plaisantes. Per sonne ne les prend au sérieux. Certains témoins potinent propos d'une ques tion aussi grave. Et le temps se passe.. Que veut-on prouver D'après M. Poullet le déchet n'est-il pas de 5,000 hommes Cela provient-il du manque de volontaires. Evidemment. Pourquoi y a-t-ilsipeu de volontaires Les chefs de service du gouvernement provincial des diverses provinces sont venus déclarer que très peu ont été écartés. S'il manque des volontaires, c'est tout simplement parce que le volontariat n'est pas populaire et dès lors il n'y a plus qu'a adopter un autre svstème, le service personnel et géné ral. La commission n'aboutira aucune autre conclusion logique, mais on sait que la logique et les droitiers sont rare ment d'accord. Il se peut donc que cette commis sion-bouffe vote tout le contraire de ce que son examen impose. Mais les séances étant publiques, le pays jugera et sifflera. -.uocfrCOOfc*»" Ce que les villes d'eaux belges attendent du projet de loi Borboux. Sous le titre la Question des jeux, nous lisons dans l'Etoile Belge du 23 Mars Incessamment, sera déposée, sur le bureau de la Chambre, la proposition de loi rédigée par MM. Borboux, d'ac cord avec les députés d'Ostende et de Verviers. Voici le texte de la proposition Article premier. Par dérogation la loi du 24 Octobre 1902, les localités balnéaires, thermales ou climatériques pourront être autorisées concéder l'établissement, dans des locaux spé ciaux, appartenant la commune, d'un cercle où pourront être pratiqués pendant la saison certains jeux de ha sard sous les conditions énumérées dans la présente loi. Art. 2. Le caractère balnéaire, ther mal ou climatérique sera reconnu par arrêté royal, sur avis du conseil supé rieur d'hygiène publique. L'autorisation prévue par l'article premier sera accordée par arrêté mi nistériel Cet arrêté ne sera pris qu'en suite de l'approbation par le ministre de l'intérieur, des statuts de cercle de mandeur en concession, sur avis con forme de l'administration communale de son siège. Faut-il féliciter les Belges de ce re virement vers la réglementation des jeux chez eux Faut-il, au contraire, les en plaindre Il faudrait alors, com mencer la justice commence par chez soi par blâmer le gouverne ment qui a. depuis des années, fait chez nous, ce que les pouvoirs publics belges vont, probablement, permettre chez eux. Cette question du dieu Jeu a été, de tout temps, plus compliquée que ne l'est celle d'Orient ou de no tre dernière grève posto-télégrafo- téléphonique Depuis que le monde est monde, la passion du jeu de ha sard ttout n'est-il point hasard daus notre existence humaine a dominé l'homme, au meme degré que l'Amour ou l'Ambition et dans sa lutte millé naire contre le dieu Jeu, le législateur... a été toujours battu inutile donc de s'acharner combattre et surtout détruire une passion indestructible qui, comme toutes celles qui dominent l'homme, ne mourra qu'avec lui. La sage expérience de nos législa teurs a fini entin par comprendre, qu'au lieu de s'attarder faire aux jeux de hasard une guerre mort et... ha sardée, mieux valait se contenter de ne combattre qu'à moitié, c'est-à-dire, de le réglementer en lui collant sur le dos l'estampille officielle et en cherchant en tirer tout le profit qu'un tel ennemi peut donner de prolits pour toutes les œuvres de l'Assistance publique, la bienfaisance, l'hygiène, etc., tel que le prévoit l'excellent projet de loi du député belge Borboux. Ce projet, fort raisonnable, peut con cilier une fois pour toutes, les intérêts vitaux du commerce général des villes d'eaux belges et l'intérêt supérieur lui- même de la morale sociale. On pour rait même dire, que par ce projet, la morale sociale (qui ne crie cependant pas contre le pari mutuel et la Bourse, bien plus désastreux encore) se trouve relativement préservée. Remarquez que jusqu'au cachet d'honorabilité per sonnelle chez les adjudicataires y est exigée. Autres temps, autres mœurs. Quoi qu'il en soit, il est de toute évi dence que si la loi de suppression des jeux de 1902 f prohibitive du cosmopo litisme élégant, riche et joueur) est rapportée et la loi Borboux votée sa place, les villes d'eaux Belges telles qu'Ostende, Spa, Namur, Thuin et en core une ou deux autres, vont connaî tre rapidement une prospérité qui fera un tort considérable nos villes d'eaux, où cette grande attraction, pour les da mes la roulette, est inconnue. Ostende, cette reine de la mer du Nord, Spa, cette perle enchâssée par la forêt des Ardennes Namur, la vieille cité comtale, chef-lieu de la vaste val lée de la Meuse, ces trois localités, tout au moins, offriront, chaque sai son, aux voyageurs, aux foules touristes du continent, cette large et généreuse hospitalité et cet agrément de vie, par lesquels le peuple belge ressemble tant au peuple français. Nous savons qu'à la tète de ces vil les se trouve une municipalité compé tente et ouverte toutes les idées de progrès. On sait ce qu'Ostende et ce que Spa doivent aux initiatives de leur •collège de bourgmestre et des éche vins Les bourgmestres de ces deux villes, lors du tohu-bohu causé l'an dernier par la fermeture inopinée du Club pri vé d'Ostende, furent-les premiers se mettre la tète du mouvement public revendiquant l'abrogation de la loi de 1902. A Namur, le large esprit d'initia tive du bourgmestre, M. l'avocat Saint- traint, de l'Echevin des travaux publics, M. Golenvaux de M. Wasseige, éche- vin des finances de M. Charlier, éche- vin de l'instruction publique, obtien nent pour Namur toute une série de grands travaux de transformation qui, devant coûter plusieurs millions, sont déjà en voie d'exécution. Aussi, alors que toutes les villes européennes ont débuté par des pauvres tramways cheval. Namur, sautant d'un coup sur le dos du progrès, vient de débuter par des tramways électriques. Voilà un bon augure pour l'avenir de la pit toresque et historique Namur et pour la vallée de la Meuse cette Touraine de la Belgique, comme l'a surnommé un écrivain français. Louis DE NERVAL. Après l'ouverture du 4 Avril, qui fut un véritable événement sportif, dont nous avons chanté le triomphe avec une joie bien sincère et fort légitime, il nous est particulièrement pénible, pour rester dans notre rôle de reporter impartial et consciencieux, d'avoir eu enregistrer, Dimanche dernier, un fiasco d'autant plus sen sible qu'il fut moins attendu. Etablissons le bilan de cette jour née néfaste, pour les heureux mor tels dont nous n'étions pas, hélas qui ont eu le bon esprit de ne pas aller se morfondre au Vélodrome. D'abord, course pour tandem et triplette. N'en médisons pas Elle a au moins-le mérite de n'avoir pas été courue. Mais la course de motos, elle, a été courue, ou, pour être plus exact, a été rampée. L'arrivée de la grrrande course Ostende-Ypres et retour cette fameuse course qui figurait pompeusement au programme des fêtes de Pâques d'Ostende, atten due pendant 2 heures, longues com me un jour sans pain, eut lieu de la façon la plus lamentablement ridicule, la plus ridiculement lamentable qu'on puisse s'imaginer Deux chauffeurs et quels chauffeurs pitoyable ment perchés sur leurs machines et quelles machines font enfin leur apparition. On les eut pris pour deux escargots en ribote Chronomètre en main, leur allure devait ressembler quelque chose comme du 10 l'heure. Ils signent la feuille officielle font toujours en rampant le tour du vélodrome contemplent d'un air narquois la tête stupéfaite du public, qui semble tout honteux d'être là puis s'en retour nent doucettement vers la Reine des Plages, qu'ils n'auraient jamais dû quitter. Triste Triste Triste Et cependant.... Et cependant, Messieurs les spec tateurs, ne jetons pas la pierre aux membres de la commission. Si vous avez été bernés, ils ne l'ont pas été moins que vous, car l'organisateur de cette farce, qui a peut-être agi de bonne foi, ne se trouve pas parmi eux. Leur déception a été aussi grande que la vôtre et votre désappointement ne fut pas plus sincère que le leur. Aussi nous voulons bien avoir l'in dulgence de ne pas endosser la Direction la responsabilité de la douche plutôt désagréable qui a sans doute quelque peu refroidi l'ardeur encore naissante des néo-sportsmen de notre ville. Toutefois, si nous pouvions donner la Direction du V. Y. un petit con seil, nous lui dirions, par exemple, qu'étant donnée sa compétence incon testable, il serait prudent, l'avenir, de ne pas permettre qu'un tiers, quel qu'il fût, s'immisce dans ses affaires et organise des réunions de l'issue desquelles la commission est, somme toute, toujours responsable vis-à-vis de ceux qui regardent et qui paient. Que M. le Directeur comprenne donc, pour la dignité de sa personne, pour la sauvegarde de sa réputation de sportsmen de bon goût, pour l'honneur de l'administration du vé lodrome, dans l'intérêt bien compris des actionnaires, et enfin, par respect pour son public, que cette première du genre doit être la dernière. Qu'on roule encore et beaucoup, sur notre magnifique piste. Mais qu'on n'en roule plus ni l'administra tion, ni le public Néanmoins, pour rendre "César ce qui revient César, terminons par dire que Léon Vanderstuyft, malgré la blessure qu'une chute de la veille lui avait causée au genou, nous a émerveillés un instant. On aurait cru qu'il tenait cœur d'atté nuer, dans la mesure de ses moyens, le mauvais effet de la fameuse gaffe commise par une personne qui le touche de près. Nous l'en remercions. VÉLOX. Un point d'arrêt est décidé entre Houthem Ypres et deviendra la gare de Zillebeke. La station qui dessert cette commune sur la ligne d'Ypres Zonnebeke sera conservée. Zillebeke aura donc deux gares. Nous doutons fort que si c'est là le seul changement qui nous attend le ier Juin prochain, il soit de nature enthousiasmer nos populations en faveur de 1 exploitation, de nos che mins de fer par l'Etat UJ M DES Les gauches du Conseil provincial du Brabant se sont réunies Lundi dernier et ont pris la résolution de présenter un candidat au poste d'ad ministrateur de la Société nationale des chemins de fer vicinaux, poste actuellement vacant par suite du décès de M. Léon DeBruyn. On sait que l'assemblée générale annuelle, qui doit se réunir Mardi prochain, 27 Avril, procédera l'é lection du successeur de M. De Bruyn. Le candidat du gouvernement est M. Colaert, bourgmestre d'Ypres. En suite du vote qui a été émis au sein des gauches, le nom de M. La- neau, conseiller provincial pour le cantort de Laeken et ancien bourg mestre de Jette-S'-Pierre, lui sera opposé. M. Laneau, objet de sollicitations unanimes, a consenti prêter son nom une tentative que ses organi sateurs considèrent avant tout com me une protestation nécessaire. Nul n'était mieux qualifié que M. Laneau pour être le candidat de la province de Brabant et, du même coup, le candidat des provinces et des communes. Depuis de longues années, M. La neau a poursuivi au sein du Conseil provincial du Brabant, l'étude aussi sincère que savante et développée des conditions dans lesquelles la So ciété nationale est administrée. Ajou tons que le Conseil a fréquemment, par ses votes, ratifié la manière de voir et les critiques que M. Laneau avait fait valoir. La candidature du conseiller pro vincial de Laeken constitue avant tout une protestation contre l'omni potence du gouvernement qui, bien qu'il n'ait souscrit que 42,1 du capital des lignes ne permet aux provinces et aux communes (ensem ble 56,4 °/0 du capital) de n'avoir point voix au chapitre, ce qui fait que les pouvoirs publics actionnai res, autres que l'Etat, n'ont absolu ment rien dire, sont dédaignés et restent dans l'impuissance la plus absolue. Les chiffres que nous venons d'in diquer démontrent que, si une en tente s'établissait entre les provinces et les communes, le succès de la can didature Laneau pourrait être obtenu. On sait que ce poste rapporte an nuellement 14,000 francs. Nous recommandons chaleureusement tous nos concitoyens la tombola organisée par la société de secours mutuels De oud- leerlingen der Stadsschool van Yper Cette puissante société, éminemment philanthropique est entrée résolument dans la voie des réformes et mesures salutaires pour étendre son champ d'action et se mettre la hauteur des grandes sociétés similaires du pays. En 1905, elle crée une section spéciale capital distinct, niet oud-leerlingen destinée aux personnes n'ayant pas eu le bonheur de fréquenter l'école communale pour garçons. Ainsi vinrent s'ajouter 120 membres aux 550 membres de l'ancienne section. En 1905, le comité .de l'ancienne section s'émeut du sort de ses membres, presque tous pauvres travailleurs il veut relever leur moral, leur épargner après une vie toute de labeur la honte de tomber exclusi vement charge soit de leurs enfants, soit des administrations charitables il cherche le moyen de rendre l'ouvrier indépendant

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2