Dimanche, 2 Mai 1909.
69e année. 18.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
M
l'union paît la force. i^araixxant le Dimanche. Vires acquirit eunoo.
D'YPRES.
La séance publique est ouverte 5
heures 20 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Vandenboogaerde,
Echevin Fiers, Vanderghote, D'Hu-
vettere, Sobry, Letnahieu, Biebuyck,
Begerem, Booue, Conseillers.
M. Biebuyck étant le plus jeune
conseiller, remplit les fonctions de
secrétaire.
Absents MM. Fraevs, Struye, Bou
quet et Iweins.
Le procès-verbal de la dernière séan
ce n'ayant donné lieu aucune obser
vation est approuvé.
Je demande donc au Collège de pren
dre les mesures nécessaires et, au be
soin, je sollicite du Conseil un crédit
afin de restaurer nos remparts.
Comme l'a fait observer M. Biebuyck
nous devons veiller l'entretien des
remparts et les restaurer autant que
possible.
Cette question sera d'abord exami
née par la Commission des fêtes.
M. le Président aborde, l'ordre fin
jour.
La ville emprunterait aux Hospices
un capital jusqu'à concurrence de
400,000 francs. La Banque nationale
avancerait les fonds en compte-cou
rant, soit un capital maximum de
400,000 francs, sur nantissement de
fonds publics, 80
L'autorité supérieure demande une
décision complémentaire, simple for
malité, qui est approuvée l'unanimité.
Il est entendu que l'emprunt est
remboursable 3 au 31 Décembre
191 1
Il s'agit d'approuver le cahier des
charges de location de biens du Bu
reau de Bienfaisance.
Nous n'avons que le droit d'émettre
un avis.
Sur la proposition du Bourgmestre,
le Conseil émet un avis favorable,
l'unanimité, moins l'abstention de MM.
Vandenboogaerde et Biebuyck.
Le Conseil approuve une vente de
terrain appartenant la ville faite M.
de 225 m. c., sis l'Ouest du Bou
levard Malou, une mise prix de 15
francs le m. c.
Nous ne pouvons cependant pas
être trop difficile, et exiger des faça
des artistiques, dit l'honorable bourg
mestre, car nous ne vendrions plus
nos terrains (1).
4. Benouvellement du carillon.
mais je devrais bien l'appeler préhis-
Y'.'iqop, tellement il est défectueux.
Voilà 32 ans que je suis en ville et que
je me révolte contre ces défectuosités.
On a souvent étudié la question du
carillon.
On a proposé d'y ajouter des cloches.
Dans un livre de Vandenpeereboom,
l'auteur dit que la question, souvent
mise l'étude, ne fut jamais résolue.
M. Bouquet a demandé plusieurs
fois au Conseil de renouveler le£ airs du
carillon.
C'est la suite de la dernière de
mande, et l'improviste, que l'étude
sur notre carillon a été reprise.
Pour mieux pouvoir changer les
airs, il eut fallu un nouveau tambour,
coûtant 7,000 francs. Cela n'aurait pas
amélioré le carillon.
M. Fraeys, qui s'est tout spéciale
ment occupé de cette question, a con
sulté alors M. Deneyu, le carillonneur
de Malines. Celui-ci est venu Ypres,
visiter le carillon, en compagnie de
M. Van Aerschodt, fondeur de cloches,
Louvain. Ces Messieurs étaient d'avis
qu'un arrangement convenable était
impossible.
Dans une réunion des sections, le
Conseil s'est montré favorable au re
nouvellement de notre carillon M.
Fraeys a alors fait les démarches né
cessaires pour obtenir un prix raison
nable. M. Van ÀerschodL s'offrait de
renouveler notre carillon pour la som
me de 32,333-50 fr. Le Collège a un peu
marchandé et a obtenu enfin un der
nier prix, 30,500 fr.
Le nouveau carillon comprendrait
35 cloches 18 anciennes cloches de
S' Jacques-sur-Coudenberg de Bruxel
les, qui jadis possédait un des meil
leurs carillons du pays. Aux 48 ancien
nes cloches s'ajouteraient 17 nouvelles,
ce qui formerait un jeu de 35 cloches.
Le campanile étant trop petit, il y
aurait lieu d'enlever la maçonnerie
des baies de l'étage supérieur du Bef
froi. Au besoin, on arrondira même
les angles de la salle du carillon.
M. Van Aerschodt garantit la bonne
sonorité. Il demande de faire lui-même
ce travail qui nécessite une connais
sance spéciale et auquel seul des ou
vriers expérimentés peuvent être em
ployés.
Le coût total du renouvellement du
carillon serait donc de 40,000 francs.
Nous pouvons bien nous permettre
ce luxe, car nous faisons de sérieuses
économies sur les restaurations. Celle
des Halles estimée 500,000 francs
atteindra tout au plus 400,000 francs,
ce qui constitue une économie de
deux-cinquièmes. La restauration de
l'église S1 Martin ne s'élèvera pas au
chiffre prévu de 664,500 francs.
Nous ne devrons donc pas utiliser
notre emprunt en entier.
Il est essentiel, Messieurs, qu'à l'in
star de Bruges et de Malines, nous
possédions un carillon digne de la
ville artistique qu'est Ypres, où tout le
monde apprécie sa juste valeur, tout
ce qui touche l'art.
Je m'abstiendrai donc au vote.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaire» 1 fr. la ligne.
ments dans la situation financière.
Une partie importante des travaux de
voirie est exécutée. Les repavages des
rues Carton et d'Elverdinghe seront
imputés sur les crédits ordinaires.
M. le Président met aux voix le vote
de la dépense de 40,000 francs, pour
le renouvellement du carillon, y com
pris l'installation.
Cette dépense est votée l'unani
mité moins l'abstention de M. Bie
buyck.
5. Restauration de l'Hôtel de Ville.
Cette question a une réelle impor
tance et ayant de passer au vote défi
nitif, je propose d'en saisir nouveau
le Conseil, pour plus ample examen.
On pourra voter dans une autre séance.
Approuvé.
Il est très vraisemblable que nous
aurons la bonne fortune d'avoir la vi
site Ypres de notre ministre des
chemins de fer. L'honorable ministre
ne devrait pas venir les mains vides.
MM. D'Huvettere et Sobry ont soulevé
plusieurs fois au sein du Conseil des
discussions au sujet de l'amélioration
de nos communications. Aucun chan
gement notable ne s'est opéré depuis
la reprise par l'Etat, des lignes de la
Flandre Occidentale. Le vieux maté
riel est toujours en usage.
Nos communications avec Roubaix
sont tout aussi défectueuses. On met
2 heures pour une distance de 30 kilo
mètres. Le meilleur train d'Ypres
Courtrai est celui de 7 h. 53 m., et
il met l h. 09 m. pour franchir les 34
kilomètres qui nous séparent de cette
ville.
J'estime donc qu'on a donné assez
de crédita M. le Ministre des chemins
de fer et je propose d'envoyer une dé
légation au ministre pour lui exprimer
les doléances des habitants de la ville.
M. le Bourgmestre, en sa qualité de
député, pourrait intervenir dans cette
question.
J'ai constaté avec plaisir que le ca
dran de la gare est placé. Il a mis beau
coup de temps pour arriver Ypres.
On s abonne au bureau du journal, rue de Oixmlde, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
(Jomptoir de Publicité JACQUES THI3ES1RL) 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 3230. Pour les annonces on trait8 forfait.
PRIX I)E L'ABONNEMENT
pour la ville Par an -4 francs.
rr la province Par an -4 fr
f' létrancer Par an 6 fr. 60
Séance publique
du Samedi 134 Avril ÎOO!)
.1/. D'Huvettere. Les grandes cha
leurs vont bientôt nous arriver. J'ai
plusieurs fois déjà demandé au Collè
ge le placement de deux pompes d'eau
potable la Porte de "Menin et
l'Hoornwerk.
M. le Président. L'ordre a été
donné de placer ces deux pompes. Je
pense même que ce travail esl fait, a
M. lyJIuvettf're. En toufcas-, il n'y
a pas de pompe la l'orte de Menin.
MColarrt promet de remédier
cet état de choses.
M. Biebuyck. Je signale l'atten
tion du Collège, la situation d'une par
tie du mur des remparts, comprise
entre la Porte de Menin et la Porte de
Lille. Une partie du mur s'est effon
drée. Est-ce par suite de la maladresse
(1) de la précédente administration qui a
fait enlever des grés, ou bien cet effon
drement s'est-il produit sous l'action
de l'eau et du temps Il importe de
soigner nos remparts convenablement
Bruges, où ils ne sont pas aussi
beaux qu'à Ypres, on les soigne de
façon exemplaire.
M. Golaert. Je ne pense pas que
les grés enlevés jadis sous l'adminis
tration de M. Vanheule et qui ont servi
la construction de trottoirs soient
cause de l'effondrement d'une partie
de mur des remparts.
M. Begerem. On peut les recon
struire. (Hilarité).
M. Colaert. Non, je ne partage
pas votre avis, mais on peut y veiller.
M. Sobry fait une observation ana
logue au sujet de l'Yperlée (Watermo-
len) près de la ferme Yangheluwe il
serait préférable d'enlever les grés
plutôt que de les voir s'en aller un un.
M. Vanderghote demande si le Collège
n'a pas été saisi d'une demande de sub
side de la part de la Société des An
ciens militaires.
M. le Président. Nous avons reçu
une demande de subside, aujourd'hui
même.
(t)En fait d'adresse elle n'avait rien
envier l'administration actuelle
(N. d. 1. R.)
1. Finances communales emprunt
provisoire convention.
Mle Bourgmestre donne lecture
d'une dépêche adressée par M. le Mi
nistre de l'Intérieur M. le Gouver
neur, au sujet de l'enquête de commo-
do et iucommodo faite propos de
l'emprunt provisoire.
2. Bureau de Bienfaisance location
de biens.
M. Begerem demande que l'article 34
soit changé dans le sens de celui qui
vient d'être approuvé pour les Hospi
ces, c'est-à-dire que les fermiers pour
ront louer le droit de chasse.
M. D'Huvetteretrouve» que cette
question n'est pas de la compétence du
Conseil communal.
M. Begerem. Non, elle ne L'est
pas plus que la mesure prise par les
Hospices. Mais nous pouvons émettre
le vœu de voir adopter par le Bureau
de Bienfaisance la clause adoptée par
les Hospices.
M. Vandenboogaerde. Si le fermier
ne chasse pas lui-même et ne parvient
pas louer son droit de chasse, ôbtien-
dra-t-il une diminution de fermage
M. Colaert. Evidemment, non.
Une fois le bail conclu, on ne peut
plus le changer.
3. Propriétés communales vente de
terrain.
M. le Président fait observer que
dans la séance précédente, laquelle
il n'a pas pu assister, étant empêché,
des conseillers se sont plaints des
constructions érigées l'Ouest du
Boulevard Malou.
M. le Bourgmestre. Nous possé
dons un carillon historique, Messieurs,
(t) Les terrains se vendent assez facile
ment pour que l'on n'aille pas jusqu'à tolé
rer des constructions qui détruisent l'effet
que l'on a voulu atteindre en imposant des
sacrifices aux propriétaires qui ont bâti
précédemment. (N. d. 1. R.)
M. Biebuyck. Je ne suis pas hostile
au renouvellement du carillon, seule
ment j'estime que cette somme de
40,000 francs est très considérable.
Cette dépense est charge de la ville
seule. M. le Bourgmestre fait état de la
prévision d'économies sur les restau
rations. Je crois que nous ne pouvons
pas trop nous y fier, car l'expérience
démontre souvent de ces erreurs.
M. Colaert. Je pense que l'écono
mie se réalisera. J'ai tous mes apaise
M. D'Huvettere. Aucun des tra
vaux proposés ne sera abandonné
M. Colaert. Non. J'ajouterai môme
la Salle de Spectacle. Mon projet n'a
pas été approuvé et j'attends celui que
dressera l'ingénieur-architecte de la
ville, M. Coomans.
M. le Présinent. La restauration
de l'Hôtel de Ville doit se faire autant
que possible suivant les vestiges exis
tants.
M. Biehuyck. J'entretiendrai un
instant le Conseil d'une question qui
n'est pas de sa compétence. Il s'agit
de nos communications par voie fer
rée.
M. Colaert. Ejn revenant de Bru
xelles ht semaine dernière, j'ai remar
qué qu'il y avait une voiture d'un nou
veau modèle.
M. Begerem. Probablement la
voiture parlementaire. (Hilarité).
M. Biebuyck. Au point de vue de
la rapidité nous avons également
nous plaindre. La ligne Ostende-Ar-
mentières, ligne d'importance cepen
dant, a des communications invraisem
blables. Le train le plus rapide d'Ypres
Ostende met 1 h. 50 m. soit du 30
l'heure. C'est la vitesse de tout train
de banlieue.
M. le Bourgmestre. Je ne m'oppose
nullement ce qu'une délégation du
Conseil soit envoyée Bruxelles. Der
nièrement encore, j'ai envoyé une note
au ministre.