Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 25 Mai 1909. 69e année. X° 2 1 l'uni» fait la force. te iPitttunche. Vires acquirit eu.ydo. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -4 francs, i*' la province Par an -4 fr oO p' létranger Par an 0 fr. 0O La Chambre. Pour le personne! repris. En ce qui concerne le surmenage nul ne contestera que des réformes sont nécessaires et urgentes. Certains services imposent au personnel des prestations qui sont véritablement ex cessives. C'est ainsi que pour les ouvriers de l'exploitation lu journée de travail effectif est de douze heures, mais le règlement de l'administration n'im pose aux chefs immédiats d'autre obli gation que celle d'assurer l'ouvrier huit heures de repos domicile entre deux journées consécutives. De telle façon qu'en pratique l'ouvrier, avec les interruptions de service qui lui sont octroyées, se trouve éloigné de sou domicile et tenu la disposition de l'administration pendant quatorze heu res, quinze, voire mêmes quinze heures et demie par jour. C'est là une situation contre la quelle le personnel proteste avec rai son. Au service des voies et travaux, les gardes-excentriques et les gardes- cabines ont une journée de travail etrectif de 1 4 heures consécutives, c'est- à-dire que durant 14 heures ces ou vriers ne peuvent quitter leur service et sont obligés de prendre tous leurs repas, même leur repas principal sur les travaux C'est encore là une situation qui appelle une prompte intervention, car s'il est des ouvriers auxquels tout sur menage devrait être évité ce sont bien les gardes-excentriques et les gardes- cabines, qui assument une responsa bilité énorme dans le service des trains. Leur métier exige une attention sou tenue: la moindre distraction peut être fatale. Dans les gares de la Flandre occi dentale, surtout où il n'existe aucune solidarité entre les aiguilles et les si gnaux et où, par conséquent, le garde- excentrique a quelquefois plusieurs opérations effectuer pour une seule manœuvre, ce métier est particulière- ment absorbant et une journée de tra vail excessive devrait être évitée. Je prie donc l'honorable ministre de bien vouloir intervenir sans plus lar der. C'est une question d'humanité que de faire disparaître ces prestations exagérées. Ce serait en même temps un acte de bonne administration, car les ouvriers soumis ces longues journées ne fournissent plus pendant les dernières heures la même somme de travail utile et, d'autre part, le surmenage en matière d'exploitation de chemins de fer est dangereux et n'engage que trop souvent la responsabilité de l'adminis tration. L'honorable ministre nous dira sans doute que cette question n'a pas échap pé son attention je n'en doute pas, mais je déplore le retard que l'on met la solutionner. Quand des revendications apparais sent avec autant de fondement que celles que je viens de signaler, c'est une faute que d'abuser de la patience de ceux qui les présentent. Un mot maintenant de la question des salaires. Répondant une demande faite par mon estimable collègue et ami M. Thooris, M. le ministre nous a dit le 24 Novembre dernier que les ouvriers des divers services, dont le salaire la Compagnie de la Flandre occidentale était inférieur au taux minimum des salaires de i'Etat, ont obtenu ce mini mum. M. le ministre doit avoir été tnal ren seigné la vérité est que certaines ca tégories d'ouvriers ont obtenu le mini mum de l'Etat, mais que d'auLres l'at tendent toujours. Parmi les ouvriers dont les salaires ont été régularisés, il en est bon nom bre qui gagnaient la compagnie un salaire correspondant peu de chose près au salaire minimum de l'Etat. Pour ceux-là la mesure n'a pas eu d'effet sensible quelques centimes par jour, parfois 5 centimes tout au plus. D'autres ouvriers, au contraire, ont profité de la mesure il serait injuste de le méconnaître. Ce sont les ouvriers qui, moyennant une augmentation de 20 20 centimes-par jour, ont pu obte nir le minimum de l'Etat. Ce sont aussi les ouvriers de la traction, les machi nistes, par exemple, qui étaient au sa laire journalier minimum de la compa gnie, soit 3 fr. 00 c. par jour et qui re çoivent aujourd'hui le salaire mensuel minimum de l'Etat, qui est de 120 fr., soit 4 fr. par jour. Mais il y a des ouvriers qui, aujour d'hui encore, ne touchent pas te mini mum de l'Etat ce sont tous ceux qui auraient dû recevoir une augmentation supérieure 20 ou 25 centimes par jour. En ce qui les concerne, la réponse de l'honorable ministre est donc er ronée et, puisqu'il semble n'y avoir là qu'un oubli, je demande qu'il soit ré paré. Mais il n'y a pas seulement que la situation des ouvriers qui au service de la compagnie n'avaient pas atteint le taux minimum de l'Etat qui soit in téressante, il convient aussi de se pré occuper des ouvriers qui au moment de lu reprise gagnaient un salaire équi valent ou supérieur au minimum de l'Etat. Parmi ces ouvriers, il y a entre au tre les gardes-salles, les récoleurs et les chargeurs qui avaient la compa gnie le minimum de l'Etat et dont les salaires n'ont pas été relevés jus qu'ici. Or il est noter que parmi ces agents il en est qui ont jusque quinze années de service et plus et qui en sont tou jours au salaire de 2 fr. 85 c. par jour qui est le minimum de l'Etat tandis que les mêmes agents de l'Etal même ancienneté ont depuis longtemps leur maximum soit 3 1T. 40 c. pour les gar des et récoleurs et 3 fr. pour les char geurs. La même situation se présente pour les machinistes. Ceux qui gagnaient lors de la reprise le minimum de l'Etat soit 4 fr. par jour et plus, n'ont pas bé néficié jusqu'ici d'un relèvement de salaire eorrespondantà leur ancienneté, bien qu'il y en ait parmi eux qui comp tent de vingt-cinq quarante-deux ans de service. Je signale cette situation l'honora ble ministre elle mérite, me semble nt, toute son attention. Il y a, du reste, en faveur du relève ment général des salaires du person nel repris une considération qui ne peut être perdue de vue c'est que depuis la reprise, les ouvriers des an ciennes lignes de la Flandre occiden tale subissent sur leurs salaires de for tes retenues. "On leur retient du Chef de leur affi liation la caisse des ouvriers de i'Etat 4 p. c., puis une retenue supplémen taire de 2 p. c. destinée valider vis- à-vis de l'institution les services ren dus la compagnie de la Flandre occi dentale, soit au total 0 p. c., alors que les retenues qui leur étaient imposées au service de la compagnie n'étaient que de 3 p. c. On leur retenait en oulre jusqu'en ces derniers temps 2 francs par mois pour la masse d'habillements et 4 fr. par mois aux ouvriers, gardes-salles et récoleurs mais par une mesure qu'il convient d'approuver, M. le ministre vient de décider que la participation la masse d'habillements est désormais facultative. La retenue de b p. c. seule est main tenue. Je ne veux pas discuter la légitimité de cette retenue. J'ai dit ce que j'en pensais lors de la discussion du projet de reprise. Quelle que soit l'opinion que l'on ait ce sujet, personne ne contestera que cette retenue de 0 p. c. grève lourde ment le budget des ouvriers qui la su bissent. Cette situation avait attiré l'attention de la section centrale qui l'ut chargée de l'examen du projet de reprise et elle avatVefxus l'opinion qu'il ne pourrait jamais être admis que par suite de la reprise la situation d'un ouvrier fût aggravée dans le sensd'une diminution de salaire; si minime fût-elle. Ce sont les termes du rapport fait au nom de la section. C'est cependant ce qui arrive au jourd'hui non pg.s seulement pour les ouvriers dont les salaires n'ont pas été relevés jusqu'ici, mais même pour beaucoup de ceux dont les salaires ont été portés an minimum de l'Etat, car pour beaucoup d'entre eux l'aug mentation n'a été qu'insignifiante. Ces ouvriers se trouvent donc lésés par la reprise. C'est là un grief justifié qui doit disparaître. L'un des principes qui a été la base du traité de reprise a étéqu'il fallait respecterlês situations acquises. M. le ministre l'a compris en don nant satisfaction aux petits employés, qui se plaignaient d'une situation ana logue. Je l'en remercie et je lui deman de d'en faire autant pour le personnel ouvrier. Très bien gauche). M. Woeste. Obligés, de par les nécessités de la polémique politique, de rencontrer de temps autre la personnalité du fameux député d'Alost, il ne nous déplaît point de reproduire ce que, au point de vue de l'homme privé, en ont dit certains journaux de notre bord. M. Woeste est, dans son parti, un radical intransigeant, comme, mal heureusement, il y en a aussi dans V le parti libéral mais, en dehors de son cléricalisme fanatique et sec taire, il a, assurément, de grandes qualités côté de grands talents, qualités et talents auxquels nous rendons volontiers hommage. Voici donc ce qu'en disent la Flan dre libérale et le Carillon d'Ostende. Du premier de ces journaux Tout d'abord proclamons que si nous apportons combattre en Charles Woeste l'homme politique, l'ultramou- ANNQNCES Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. tain, l'antimilitariste, la même ardeur qu'il met nous attaquer, nous respec tons l'homme privé, dont la parfaite honnêteté et l'intégrité sont incontes tées. Nous avons parlé des affaires com merciales de la firme Woeste qui avaient périclité. Disons, l'honneur de Charles Woeste geste plutôt rare et qui mérite d'être signalé et proposé en exemple qu'il a payé intégrale ment les dettes de son père, et cela au moyen de ses seules ressources per sonnelles, produites par son ardent et infatigable labeur d'avocat, car il ne s'est marié qu'en 18013. Ajoutons qu'au surplus, la fortune des Greindl a été sérieusement atteinte par les affaires Langrand-Dumonceau et que, d'ail leurs, Charles Woeste n'était pas l'hom me toucher ta fortune de sa fem me pour le règlement d'affaires qui lui étaient purement personnelles. C'est par son cabinet d'avocat fsa minime indemnité parlementaire ne peut entrer en ligne de compte) qu'il a fait honneur aux obligations résultant des charges d'une famille relativement nombreuse et d'une haute situation po litique. Ajoutons que l'on n'a jamais entendu dire que Charles Woeste ait prolité de sa hante situation politique pour favo riser des affaires linaucières ou com merciales et en tirer un profit person nel. Rendons donc hommage l'intégrité de l'homme privé et de l'homme poli tique et son talent incontesté comme avocat et comme parlementaire, mais continuons combattre i'ultramontain et l'antimilitariste que nous considé rons comme néfaste et dangereux pour la patrie. Du second journal Un haut magistrat me racontait, ce matin, avoir très bien connu M. Woeste l'Athénée de Bruxelles, dont il fut uu des plus brillants élèves et où il eut pour camarades de rhétorique MM. Graux etQliu, également anciens ministres. Il était le premier de son cours et déjà alors perçait chez lui cet autorita risme qui ne l'a jamais abandonné. Je ne l'ai jamais pris pour un protes tant, ajouta mou magistrat, bien au contraire aussi nul de nous ne s'é- tonna-t-il de le voir prendre une part active au fameux congrès catholique de Malines, où, en qualité de secré taire-adjoint, M. Woeste joua un rôle important qui le signala dès l'abord l'attention de l'épiscopat et au parti catholique qu'il devait servir toute sa vie avec un désintéressement que l'on n'a pas toujours rencontré chez d'au tres qui se sont fait de la politique un marche-pied pour se créer, sans grand travail et souvent avec très peu de talent, de colossales fortunes dans la haute finance. Un aveu dénué d'artifice. Une nouvelle revue LaReuue ency clopédique catholique vient de pa raître et voici ce qu'elle écrit propos des travaux de la Commission mili taire Sans hésiter on peut conclure des dépositions faites par de nombreux té moins impartiaux que notre armée se trouve bien dans la triste situation dépeinte par l'honorable lieutenant- général Heliebaut, ministre de laguerre, il y a quelques semaines. Des chefs de ôorps sont venus affir mer que les effectifs sont si réduits qu'il est impossible de faire l'instruc tion des cadres. On s'abonne au bureau tlu journal, rue de Uixmude, 53, Ymies. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQQES rHI3S34.H0. 14. Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. M. Nolf. Messieurs, l'interpella tion en discussion vise la l'ois le sur menage imposé aux ouvriers et la question des salaires. M. Helleputte, ministre des chemins de fer, postes et télégraphes. Signa lez-moi les cas. M. Nolf. Je le ferai.

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1