Chronique de la ville. La réunion des droites. Le Pro Deo La Chambre. Protection des oiseaux. Au Vélodrome Yprois. Chambre des .Votaires. Grand Concours Hippiq ue International que l'éminent ministre d'Etat assistera dé sormais aux reunions de la droite. Espérons même qu'il répétera, dans la prochaine, ses déclarations au Bien Public, Espérons qu'il renouvellera sa proposition de diviser la droite en deux groupes les intelligents et... les autres. La vérité est que la rancune personnelle égare M. VVoeste nous n'écrivons pas ceci sans chagrin, et nous doutons que l'opinion catholique soit édifiée par l'étalage de sen timents dont le moindre défaut, ne trouvez- vous pas, est de manquer de noblesse. M. Woeste doit encore avoir verdi ces jours derniers. La réunion des droites est donc fixée Mercredi prochain. Faisons remar quer que c'est le jour également choisi par la gauche, le premier Mercredi du mois. D'après ce que l'on affirme dans les couloirs de la Chambre, cette séance plénière qui sera présidée par M. Si- monis débutera par une déclaration ministérielle. Elle sera discutée, puis les droitiers voteront en toute liberté. Si la majorité repousse les propositions ministérielles, le cabinet s'inclinera, le ministre de la guerre s'en ira et... le tour sera joué. Mais cela se passera-t-il ainsi C'est assez dans le tempérament de M. Schol- laert. Il tient garder le pouvoir d'une part, ne fût-ce que pour ennuyer son cher ami M. Woeste, et de l'autre, il préfère sacrifier le pays l'union ou la prétendue union des droitiers. Nous allons donc non pas une cri se ministérielle mais plutôt la capitu lation honteuse du ministère. Les Poullet, les Pirmez, les Hoyois, les Segers, avec M. Woeste, semblent être les maîtres de la situation. Ce que ces députés cléricaux feront n'aura aucun rapport avec une sérieuse réorganisation de l'armée et le service personnel. Solution boiteuse qui disparaîtra si tôt les anticléricaux arrivés au pouvoir. Il se peut d'ailleurs que toute proposi tion soit ajournée jusqu'en Mai 1910. Attendons. La réunion du 2 Juin fixera sans doute la solution donnée par le parti au pouvoir la question militaire. La Fédération des huissiers de Bel gique nous adresse en même temps qu'une étude très documentée de sou vice-président. M. Nicolas, sur «L'abus du pro deo en Belgique une note très intéressante résumant ses griefs. 11 y est dit notamment que, dans aucun autre pays, le pro deo n'atteint les proportions auxquelles il est arrivé en Belgique. Et cela serait dû ce fait que le pro deo est accordé très facile ment, sans justification d'une réelle indigence et sans aucune preuve du fondement de l'action. Or, la charge du pro deo pèse lourde ment sur les huissiers, sans aucune intervention de l'Etat. Ceux-ci ont dû notifier gratuitement environ 30,000 ex ploits ayant nécessité l'emploi de près de 105,000 feuilles de papier et les obligeant se transporter au domicile d'environ (30,000 personnes Or, font remarquer les huissiers, le service de la justice gratuite en faveur des indigents incombe aux pouvoirs publics, et non des officiers ministé riels que le monopole de la significa tion des exploits payants nedédomma- ge plus de la charge formidable de la signification des exploits pro deo. Sans doute, les huissiers ne son gent nullement rendre le prétoire moins accessible aux vrais indigents, mais ils demandent que ce service ne soit plus organisé de manière les ré duire eux-mêmes l'indigence. Et voici les mesures qu'ils préconi sent 1° Création de bureaux d'assis tance judiciaire dont la mission serait de statuer sur les demandes de pro ileo après avoir été mis même d'apprécier si le requérant est réellement indigent et si l'action qu'il se propose d'intenter est plausible 2° Répression énergique contre les faux indigents, qui se font souvent du pro deo un instrument de chantage et de duperie 3" Assurer le recouvrement des frais de justice charge de quiconque les doit et peut ou pourra les payer i" Répartition équi table du fardeau du pro deo entre l'Etat, les provinces, les communes et les of ficiers ministériels. Séance du 26 Mai 1909. L'ordre du jour ayant appelé la dis cussion sur la prise en considération de la proposition de loi contre le rempla cement militaire, M. Woeste a déclaré qu'il ne s'opposait pas la prise en considération par égard pour l'initiative parlementaire. Mais je tiens dire, a-t-il ajouté, que je considère cette pro position comme une mesure de guerre contre les catholiques et comme une manœuvre si grossière que le politicien le plus naïf ne s'y laisserait pas pren dre. Exclamation M. Schollaert ayant déclaré ne pas s'opposer la prise en considération, avec les réserves d'usage, la proposi tion a été renvoyée aux sections. L'interpellation de M. Vandervelde concernant les tableaux du Roi a été fixée Mardi, au début de la séaççe. Après avoir repoussé par 70 voix con tre 50 et 1 abstention l'amendement Wauters, augmentant le crédit relatif aux cantonniers, la Chambre, a adopté par 93 voix contre 30 et 7 abstentions le budget des Travaux publics. Ouvrant ensuite la discussion du bud get des affaires étrangères, elle a en tendu de nombreux orateurs. M. Verheyen s'est occupé de l'amé lioration du sort de nos consuls et vice- consuls, MM. ColfsWauwermans, Gilles de Pelichy, Hubert, Denis, etc., etc., du futur tarif français, et de beau coup d'autres objets. M. Persoons, traitant de la grande question de la solidarité humaine propos de la destruction de Messine, a demandé une plus rapide distribution des secours. Dans ce cas, ne faudrait-il pas créer un organisme spécial au profit de la charité officielle Défendant les intérêts de nos cyclis tes, M. Ozeray a fait remarquer que lorsqu'ils se présentaient la frontière française, ils devaient payer une taxe de (30 centimes alors que les cyclistes français ne sont pas soumis cette for malité. M. Raemdonck a signalé la situation difficile des agriculteurs bel ges la frontière hollandaise. Et le défilé des orateurs a continué sans incident. a- M. le Gouverneur Ruzette vient de faire afficher en notre ville l'avis sui vant daté de Bruges 11 Mai 1909 Les bons citoyens doivent avoir cœur de ne pas détruire les oi- seaux, de favoriser leur multipli- cation et lorsque le sol est couvert de neige, de ne pas leur tendre des pièges et de ne pas les tuer au fusil. En les protégeant, les cultiva it teurs verront, petit petit, dispa- raître de leurs champs, les insectes et les plantes nuisibles. La capture des oiseaux utiles est formellement interdite et la loi menace de peines sévères ceux qui contreviendront ses dispositions. Tous doivent approuver ces re commandations, mais nous nous per mettons de prier M. le Gouverneur d'y ajouter la défense d'aveugler les pinsons pour les faire participer aux concours de chant, usage barbare qui se pratique encore Ypres. En effet, l'administration communale de cette ville, ouvre tous les ans, la série de ses festivités par un concours de chant pour les pinsons aveuglés et pour lequel elle accorde un subside. Elle encourage ainsi la capture de ces oiseaux qui égaient nos jardins et nos campagnes. Aussi en automne et en hiver on rencontre partout l'oiseleur impi toyable, muni de ses filets, gluaux et appeaux, qui se livre impunément la chasse de nos oiseaux chanteurs sans aucune distinction d'espèces. Lu journée «lu 22. La journée du 22 Mai qui, avec la suivante doit former le 2d numéro de la série des brillantes réunions spor tives que la Commission du V. Y. a projetée pour cette saison, a malheu reusement été marquée par des inci dents tels qu'il est craindre qu'ils ne compromettent gravement l'ave nir de notre track. Pour procéder par ordre, disons tout d'abord que l'excellent amateur Thys fait, au sortir du virage, une culbute qui l'empêche de poursuivre la course, et est ramené au quartier des coureurs avec des contusions aux bras et au menton Bonrath, le sympathique stayer allemand, qui se rencontre avec Platteau, qu'il vient de dépasser en un bel élan, accroche le rouleau de la motocyclette de son entraîneur, et se jette contre la balustrade au haut du virage. On le transporte sur une civière, la tête ensanglantée. L'im pression pénible que fait au public cette chute terrible, est heureuse ment vite dissipée par le blessé qui, quelques instants après, grâce aux soins dévoués du docteur A. Donck, trouve la force et le courage, de faire un tour de piste, la tête et les bras disparaissant sous les bandages. On lui fait une ovation chaleureuse. On aurait pu espérer qu'en voilà assez de guigne pour un jour. Hélas! ce n'en est là que le début. Vers cinq heures, les automobiles officielles du Tour de Belgique font leur apparition, annonçant l'ar rivée imminente des routiers. Aussi tôt le Comité s'apprête faire le classement des arrivants et le public, trépignant d'impatience, commence s'agiter. Mais, soudain, des tribu nes s'élève un cri d'horreur et d'épou vante Au feu suivi d'une pani que indescriptible. Au même instant, une gerbe de feu s'élance du milieu de la foule qui se débat désespéré ment aux couloirs de sortie. On ges ticule, on crie, on s'affolle, on s'écrase. Les hommes escaladent les balustrades des loges, entraînant femmes et enfants, dont les hurle ments d'effroi sont soulignés par le crépitement sinistre du bois en flamme. Trois minutes après, les tribunes ne forment plus qu'un im mense brasier dont les langues de feu, énormes, chassent au loin une trombe de fumée suffoquante. Par miracle, aucun spectateur n'est vic time du fléau destructeur. C'est au milieu de cet incendie, que les Tours de Belgique s'élancent dans le Vélodrome. Nous nous per mettrons ici de rendre hommage aux routiers qui, devant ce désastre, montrent assez d'humanité pour abandonner leur machine afin de ne pas se jeter sur la foule épouvantée dont la cohue obstrue la piste. Mais nous sommes cependant écœurés de voir certains de ces soi-disant rois de la route qui, n'ayant cœur que d'arriver au but et de recueillir le fruit d'un classement favorable, se faufilent quand même, tête baissée, travers le public affolé, renversant des femmes, écrasant des enfants, répondant par des jurons grossiers aux lamentations de leurs victimes. On nous dira peut-être qu'un coureur ne peut se laisser influencer par ces choses-là. Possible mais il nous semble néanmoins que pour être fer vent sportsman, on ne doive cepen dant faire abnégation de tout senti ment de pitié devant le spectacle navrant de femmes et d'enfants en panique. Celle «lu 33. Comme il fallait s'y attendre, le succès de cette journée se ressent sensiblement du désastre de la veille. Peu de monde. Trop peu de monde pour une réunion organisée au profit des sinistrés, car la recette est des tinée indemniser, dans la mesure du possible, les malheureux coureurs qui ont subi des dégâts matériels dans l'incendie d'hier. Public, com mission, voire même coureurs, ne montrent plus cet enthousiasme, cet entrain, qui avait rehaussé l'éclat des courses précédentes. Les Tours de Belgique mollement étendus dans le soleil brûlant, attendent avec nonchalance le moment de se mettre en selle pour participer aux épreu ves qui leur sont réservées. Voici les résultats de cette jour née 10 kilomètres professionnels. 1 Denissel, en 14 m. 43 s. 2. Duques- ne, un tour 3. Spain, une lon gueur 4. Legrand. Course de 2J kilomètres, réservée aux coureurs participant au Tour de Belgique 1. W'ancourt, en 40 m. 56 s. 2. Buysse, 1 tour 3. De Fraye 4. Cornet. Course par élimination pour profes sionnels. 1. Duquesne, Paris 2. Marcelli, Roubaix, 3,, 4 de longueur 3. Denissel, Lille. Match-poursuite par équipes pour amateurs. L'équipe Abry-La- mont-Dorvilers remonte l'équipe Blok-Coussement-Burgrave après 6 m. 23 s. 2 5 de lutte acharnée. Celle «lu 34. Le départ des Tours de Belgi que pour la 3e étape est, son tour, marqué d'un gros incident. Au moment de s'élancer vers Char- leroi, le team La Française n'ac ceptant pas la décision du comité sportif relative au classement de la 2e étape, déclare, par l'organe de M. F. Hoflack, se retirer définitivement de la course. Vingt-cinq coureurs seulement, répondent l'appel, et 9 h. 10 m. du matin, sous les rayons impitoyables d'un soleil tropical, le magnifique peloton, au milieu d'une foule énorme, prend son vol vers la cité des carolorégiens. Vélox. Samedi dernier, nous comptions donner en supplément nos abonnés, les premières nouvelles de l'incendie du vélodrome, mais, malheureuse ment, nous en avons été empêché par un agent de police qui nous a impi toyablement défendu l'accès des lieux et qui s'est conduit notre égard en vrai butor. Un de nos confrères des grands quotidiens de Bruxelles qui avait vu la scène, s'est approché de nous en nous exprimant toute son indignation au sujet de la brutalité de cet agent. Mais que voulez-vous, disait notre estimé confrère, c'est le manque d'é ducation et l'ignorance complète des règlements- qui font agir ce triste sire Ayez pitié de lui Il ne vaut vraiment pas la peine d'en référer qui de droit Composition de la Chambre des No taires de l'arrondissement d'Ypres, pour l'exercice 1909-1910. Président MM. Eugène Vandermeersch, Ypres. Syndic Paul Lauwers, Ypres. Rapporteur Henri Lannoy, Gomines. Trésorier Joseph Bayart, Becelaere. Secrétaire Camille De Neckere, Moorslede. Membres Emile Thevelin, Messines. Jules Vermeulen, Gheluwe. organisé dans l'enceinte du Vélodrome avec le bienveillant concours de l'Harmonie Communale Le Dimanche 18 Juillet» 2 heures précises. i° Prix du début 500 fr. de prix 2° Prix du cercle (handicap) 900 fr. 3° Prix de la ville d'Ypres (omnium) 1600 fr. Prix des Places Loge ou tribune réservée (circulation) 5 fr. Tribune 3 fr. Virage i fr. Gradins o fr. 50 La location des places sera ouverte au Café du Sultan, Grand'Place, vers la mi- Juin. On annonce que les officiers argentins qui participent aux Concours hippiques de Paris, Bruxelles et Londres, seront égale ment au Concours hippique d'Ypres le 18 Juillet.

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2