APRES 25 ANS. Dimanche, 15 Juin 1909. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Conseil communal anuee. Vires acquirit eusdo. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville Par an -4 francs. i>' la province Par an -4 fr Î50 e' létranoer Par an 6 fr. 0O Le gâchis. La déroule commence 69 24 l union pait la force- i'ftratMMttÈil te iPituatwhe. On s'abonne au bureau du journal, rue de Durude, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâOQOSS THIBESkRl). 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. C'est demain qu'une partie de nos concitoyens fêteront le 25e anniversaire du régime clérical et associeront leurs acclamations le nom de M. Colaert, qui depuis 25 ans représente notre ville et notre arrondissement la Chambre. C'est le moment de leur rappeler Que c'est le gouvernement clérical qui a supprimé notre Athenée royal et désorganisé l'enseignement primaire dans nos villes et campagnes. Que c'est le gouvernement clérical qui a enlevé notre ville la garnison dont l'avait dotée Alphonse Vanden Peereboom, et qui vient de décider de nous enlever notre Ecole d'Equitation Que c'estle gouvernement clérical qui après 25 ans de règne laisse inachevé notre canal de la Lys l'Yperlée et nous berne chaque élection avec de nouvelles promesses que c'est le gouvernement clérical qui refuse d'exécuter les travaux nécessaires pour prévenir les inondations de la Lys qui refuse aux Cominois et Wervicquois les deux malheureuses passerelles qu'ils récla ment depuis nombre d'années. Que c'est le gouvernement clérical qui ne veut pas améliorer nos détestables communications par voie ferréetant vers le littoral que vers le centre du pays. Que c'est le gouvernement clérical qui depuis 25 ans dans notre arrondis sement, comme dans le reste du pays, réserve tous les emplois ses amis poli tiques, cléricalisant tous nos services publics, la magistrature, le notariat, etc., pratiquant une politique de favoritisme, qui est la négation de toute justice. Etc., etc. Et il convient d'ajouter que pendant que le Gouvernement clérical s'oppo sait ainsi satisfaire nos revendications les plus légitimes, préparait la ruine de notre ville en vidant nos casernes, en nous refusant des communications par-voie ferrée et par eau, etc. M. Colaert, le jubilaire, votait sans récriminer et sans compensation les millions qui devaient servir construire des casernes dans d'autres villes, exécuter des travaux somptuaires, des gares monumentales des ports de mer inutiles, véritable gaspillage de nos deniers publics. Voilà, en peu de mots, le triste bilan de la journée de demain Voilà ce qu'une partie de nos concitoyens fêteront, mais en se disant inté rieurement que c'est nous qui avons raison, en nous abstenant. ATTENTION Les citoyens qui ont atteint leur 24' année Le. premier Mai dernier sont de droit électeurs la Chambre. Les citoyens qui ont atteint leur 29e année le premier Mai dernier sont de droit électeurs au Sénat, la province et la commune, moyennant certaines con ditions de famille et de cens. Les citoyens qui ont atteint 34 ans le premier Mai dernier ont droit un vote supplémentaire. Veillez donc avec soin votre inscrip tion et adressez-vous, pour tous rensei gnementsau bureau électoral de l'Asso ciation libérale. ■■■«■BICWrmWgUMI'W'fffkl'Il ni I 1 ■miMInhlf Tuaggl D'YPRES. Séance publique du SuiiumII r» Juin IfMI!) La séance publique annoncée pour 5 heures est ouverte 5 heu res 35 m. Sont présents MM. Colaert, Bourg mestre-Président; Fraeys, Vandenboo- gaerde, Echevins Fiers, Vanderghote, Bouquet, D'Huvettere, Sobry, Iweius, Biebuyck, Begerem, Booue, Conseil lers. M. Biebuyck, étant le plus jeune conseiller, remplit les fonctions de secrétaire. Absents MM. Struye et Lemahieu. Le procès-verbal de la dernière séan ce n'ayant donné lieu aucune obser vation est approuvé. Chemins de fer vicinaux, société in tercommunale. M. Colaert, bourgmestre-président, déclare se retirer, quoiqu'il n'y ait pas incompatibilité avec ses fonctions d'administrateur de la société des vicinaux. M. Fraeys prend place au fauteuil de la présidence. M. Fraeys rappelle aux membres la discussion qui a eu lieu au Conseil le 9 Janvier dernier sur cette impor tante question et la délibération qui a été prise alors. Il donne ensuite lecture d'une let tre de M. le Gouverneur, en date du 8 Février 1909, et d'une lettre en voyée le 12 Février l'administra tion communale, par la société na tionale des chemins de fer vicinaux. Une réunion des délégués des communes eut lieu le 27 Février. Dans une nouvelle réunion, tenue le 20 Mars, les délégués exprimaient le désir d'être renseignés sur les points suivants 1. Les communes actionnaires ont- elles l'obligation de faire partie de l'intercommunale qui serait décidée par la majorité 2. D'après quelles bases le partage du matériel serait-il effectué 3. A quelle date le capital devait- il être versé Les délégués avaient unanimement réclamé les conditions suivantes 1. Qu'au sein du conseil d'adminis tration de l'intercommunale con stituer, les lignes d'Ypres Furnes et d'Ypres Warnêton disposent de la majorité ou tout au moins de la parité des voix 2. Que l'on établisse des trains entre Ypres et La Panne 3. Qu'aucune modification ne soit a^pbrtée au tronçon Ypres-Elverdin- ghe. M. Vanhee, député permanent et président du conseil d'administra tion de l'intercommunale Dixmude- Furnes-Poperinghe, a répondu ces différentes questions et exigences. M. Fraeys dit que les délégués des communes ont unanimement dé cidé de fonder une société intercom munale pour l'exploitation de ces lignes. En conséquence, il demande au Conseil d'approuver une délibéra tion dont il donne lecture. Nous regrettons ne pouvoir com muniquer ce document. Entre autres points, il y est dit, que dans l'assem blée générale des délégués des com munes, qui a eu lieu le 8 Mai 1909, il y a eu unanimité pour émettre l'avis que le statu-quo n'était plus viable que la ville d'Ypres a un intérêt supé rieur prendre elle-même en main la gestion de ses intérêts engagés dans les lignes des chemins de fer vicinaux que la ville peut avoir une confiance absolue dans le résultat financier d'une exploitation intercom munale, pourvu que celle-ci soit con fiée un directeur compétent et consciencieux. La conclusion de cette délibération est la constitution d'une société in tercommunale avec le concours de la société anonyme de Dixmude (groupe Empain), pour l'exploitation des li gnes vicinales Furnes-Yprqs et Ypres- Neuve-Eglise-Steenwerck-Warnêton. M. D'Huvettere fait plusieurs re marques. M. Fraeys répond que le groupe Empain et la ville de Furnes ont les mêmes intérêts qu'Ypres. D'ailleurs les délégués conserveront toute leur intégrité. M. D'Huvettere. Tout cela sont des hypothèses. M. Fraeys pense que tout ira très bien. M. Fraeys. Certainement que je le pense. Certes, le statu-quo eut été préférable, mais les communes n'au ront pas regretter le changement. M. Begerem. 11 y a eu manque d'énergie. On passe au vote et la délibéra tion est adoptée l'unanimité, moins les votes négatifs de MM. Bouquet et Begerem. La séance publique est levée 6 h. 20 m. Le correspondant bruxellois de la Gazette de la Croix, généralement favorable notre gouvernement, ap précie la crise militaire en ces ter mes A moins que, au dernier moment, le parti clérical ne change co'mplète- ment d'attitude, la crise ministériel le, latente depuis longtemps, éclate ra encore au cours de ce mois. Les résultats de l'enquête sur la situation de l'armée sont tels qu'il n'est plus possible de reculer plus longtemps devant la solution du pro blème militaire. Le projet de réfor me, annoncé au Parlement par M. Schollaert, doit être déposé avant la fin du mois. Le gouvernement refuse ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. tout éclaircissement sur l'économie de ce projet. Mais l'hostilité du cabi net l'égard de la proposition Ber trand, laquelle formule le principe du service personnel, permet de con clure avec certitude que le projet gouvernemental de réforme militaire ne comprendra pas l'abolition du remplacement. Or, sans service personnel, au cune réorganisation sérieuse de l'ar mée n'est possible. Tous les menus remèdes quoi M. Schollaert semble vouloir avoir recours pour améliorer les moyens de défense du pays, ne sont que des emplâtres, des panse ments provisoires, sur un ulcère qu'il ne suffit pas de dissimuler pour qu'il se ferme. Ce sont là des pallia tifs tout fait insuffisants dont le général Hellebaut, ministre de la guerre, ne saurait se contenter. L'at titude résolu qu'il a prise la Cham bre prouve qu'il est décidé donner sa démission en cas de besoin. Cette démission du ministre de la guerre, devenue imminente, en traînerait sûrement la chute du cabi net. M. Schollaert et plusieurs de ses collègues ont trop marqué leur soli darité avec le général Hellebaut pour qu'ils puissent décemment re noncer le suivre dans sa retraite. La majorité cléricale, qui n'est plus que de huit voix, est trop divisée pour pouvoir fournir une base solide un nouveau ministère capable d'af fronter le problème militaire avec quelque chance de succès. Le Roi, dès lors, sera forcé de dissoudre le Parlement et de faire appel au pays. Le parti clérical a grand sujet de re douter cet appel dans les circonstan ces présentes. Cependant une disso lution devient de jour en jour plus probable. Par leur politique dilatoi re, les cléricaux belges ont laissé la question militaire s'embrouiller tel point que leur incapacité la résou dre apparaît de jour en jour en une lumière plus crue. Il ne leur reste plus de faute commettre. A moins qu'ils ne sachent, la dernière heu re, prendre la résolution virile d'ac cepter le service personnel, leur do mination touche sa fin Victoire Libérale Malines. La lutte pour le siège de conseiller provincial a été des plus vives. Les cléricaux ont mis en œuvre toutes leurs influences. Des faits scandaleux se sont produits dont le Parquet a été saisi. Le haut clergé surtout s'est jeté dans la mêlée avec une âpreté inconnue jusqu'ici. Aussi Mgr Mercier, archevêque, doit être particulièrement intéressé au résultat de la lutte. Et on annonce qu'en apprenant la fâcheuse nouvelle alors qu'il se trou vait aux fêtes coloniales d'Anvers, sa robe écarlate a beaucoup perdu de son éclat. Ses compagnons n'ont compris que plus tard pourquoi Son Eminence avait l'air morne et mé content Que voulez-vous, la crise que le parti catholique traverse devait iné vitablement profiter aux libéraux qui l'ont emporté par 4,035 voix contre

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1