attention
Dimanche, 21 Juin 1909.
69e année. \T° 26.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Conseil communal
PRIX DE L'ABONNEMENT:
tour la ville Par an -k francs.
h' la province Par an 4 fr 50
pr létranger Par an 0 fr. 0O
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
D'YPRES.
«lu Samedi 1 il Juin 1ÎMU).
La séance publique annoncée
pour 5 heures est ouverte 5 heu
res 25 m
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président; Fraeys, Vandenboo-
gaerde, Eehevins; Fiers, Vauderghote,
D'Huvettere, Bouquet, Sobry, Iweins,
Lemahieu, Biebuyck, Begerem, Boone,
Conseillers.
M. Biebuyck, étant le plus jeune
conseiller, remplit les fonctions de
secrétaire.
Absent M. Struye, excusé.
Le procès-verbal de la dernière séan
ce n'ayant donné lieu aucune obser
vation est approuvé.
M. le Conservateur du Musée a, au
cours d'une réunion tenue cet après-
midi, été chargé d'envoyer les remer
ciments des membres de la Commis
sion du Musée.
Le Collège fera connaître aux Hos
pices la décision prise par la Députa
tion permanente.
M. le Président aborde enfin l'ordre
du jour.
Le budget de la Garde civique pour
1910 s eleve fr. 1,700-00, en recettes
et en dépenses.
Approuvé l'unanimité, moins l'ab
stention de .M. Begerecn (Lieutenant-
rapporteur de la garde).
Peut-être bien que nous arriverons
une solution, ce qui est mon inten
tion.
Samedi 31 Juillet, 8 1/2 heures,
concert par l'harmonie communale.
Dimanche Ier Août, 7 heures, con
cours de pinsons.
Les partisans de ces concours diront
peut-être bien qu'il y u d'autres sports
également barbares et que le genre
humain a bien droit, lui aussi, quel
ques égards.
Si nous voulions faire un petit com
bat et donner des coups een siffa dok-
ken, en Yprois) nous serions poursui
vis.
M. le Bourgmestre demande M.
Begeretn s'il fait la proposition ferme
de supprimer le crédit pour le concours
de pinsons.
M. le Bourgmestre met la proposi
tion de M. le conseiller Begerem aux
voix. Elle est adoptée par 8 voix contre
4 (MM. Fraeys, Vauderghote, Bouquet
et Boone.)
M. le Bourgmestre continue la lec
ture du programme.
Dimanche 1" Août. A 9 heures, sor-
tiede la procession de N. D. de Thuyne.
A midi, concert. A 2 heures et demie,
cortège l'occasion de l'inauguration
du drapeau de la Société des Anciens
Militaires.
Ge sera une très belle tête, dit M.
Colaert, c'est pourquoi nous avons été
larges nous avons donné un subside
de 1,300 francs.
Lundi 2 Août. A 10 heures, Distribu
tion de prix aux élèves de l'Ecole
moyenne de l'Etat. A 11 heures, con
cours d'attelages de chiens. A midi,
concert. A 2 heures, courses de chiens,
rue du Verger. A 8 heures, concert.
Mardi 3 Août. A 10 heures, matinée
musicale" par les élèves de l'école de
musique. A inidi, concert. A 8 heures,
concert.
Mercredi 4 Août. A 10 heures, distri
bution des prix du concours d'ordre et
de propreté. A 8 heures, concert.
Jeudi 5 Août Tir l'arc, donné par
la société de S1 Sébastien. A 9 heures,
concours du syndicat de l'élevage
caprin de l'arrondissement. A 4 heu
res, au Zâalhof, jeux populaires.
Dimanche 8 Août. Tir l'arbalète au
but offert par la société royale des
Francs arbalétriers. A midi, concert. A
5 heures, ascension de deux ballons.
(J. Dumortier de Bruxelles).
A 13 heures, concert. A 9 heures,
Feu d'artilice la Plaine d'Amour.
Dimanche 15 Août. Concours de
Pêche organisé par la société De dap-
pere tijnvisschers
Inauguration du nouveau carillon
par un concert de M. Deneyn, earillon-
neur de S1 Rombaut Malines.
Dimanche 22 Août. Concours de
dressage de chiens, organisé par le
Berger-club Yprois. Tir la cible chi
noise au quartier de S'Pierre.
ner une petite tète de quartier.
L'ensemble des Fêtes de la Tuindag
coûte 7,400 fr. Je prie les représentants
de la presse d'avoir un peu de charité
et de ne pas dire des choses inexactes.
Je le répète toujours, jamais nous n'a
vons dépensé 20,000 francs aux fêtes
de la Tuindag. Mais quand on fait le
total de toutes les fêtes, Sport Hippique,
concerts, Saison d'été, Tuindag, etc„
alors on arrive la somme de 20,000
fr. environ.
Il y a quelque 18 ans, alors il a été
dépensé 20.000 fr. en une seule jour
née, par nos prédécesseurs.
Je considère comme suffisante la
somme que nous consacrons annuelle
ment aux fêtes. (1)
L UNI OS PAIT LA PORCE.
S'araisHtmi le ikhmtuche.
Vires acquirit kund#.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmiue, 53, Yprës. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
(Jomptoir de Publicité J4CQ03S THIBESAftO 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
Les citoyens qui ont atteint leur 24e
année le premier Mai dernier sont de
droit électeurs la Chambre.
Les citoyens qui ont atteint leur 20e
année le premier Mai dernier sont de
droit électeurs au Sénat, la province et
la commune, moyennant certaines con
ditions de famille et de cens.
Les citoyens qui ont atteint 34 ans le
premier Mai dernier ont droit u un vote
supplémentaire.
Veillez donc avec soin votre inscrip
tion et adressez-vous, pour tous rensei
gnements, au bureau électoral de l'Asso
ciation libérale.
Séance
M. le Président propose d'envoyer
une lettre de remerciments M. le mi
nistre d'Etat Beernaert, pour le don
qu'il a fait l'occasion d'une fête ré
cente, au musée de la ville, d'un ta
bleau peint par sa so;ur, Mademoiselle
Euphrosine Beernaert. Cette toile re
présente un coin de l'Ile de Walcheren.
M. le Bourgmestre la trouve une des
meiileures'œuvres produites par cette
artiste.
Communication.
M. le Bourgmestre-Président donne
lecture d'une lettre envoyée en date du
29 Mai écoulé par M. le Gouverneur.
La députation permanente n'autorise
pas les Hospices adopter des change
ments dans la location des biens ru
raux. Le droit de chasse dev ra être
loué comme par le passé. La députa
tion permanente trouve qu'il n'y aurait
pas moyen de coinpenser par une aug
mentation de loyer, la perte de la rede
vance du droit de chasse.
M. Colaert. Nous n'avons fait
qu'émettre un avis l'autorité supé
rieure a dit le dernier mot.
M. Begerem désapprouve l'avis de la
Députation permanente. C'est bien
comme le disaient nos ministres, Di
manche dernier les intérêts de la ville
sont en de bonnes mains.
Garde civique budget 1910.
M. Boone. On en est la question
du Stand
M. Colaert. J'ai reçu récemment
une étude de M. le commandant Le-
mouche, chargé par la commission du
Stand d'étudier cette question. Le coût
total d'un Stand s'élèverait la somme
de 125.000 fr. Le terrain y est compris
pour 08.000 40.000 francs, environ.
MBoone. G'est trop élevé pour
Ypres.
M. Colaert. Je ne puis vous donner
de plus amples renseignements, car il
sied de réunir d'abord la commission
du Stand.
2. Fête communale 1909 program
me.
M. le Bourgmestre donne lecture du
programtnedes festivités de la Tuindag.
M. Begerem. G'est cruel.
.17. le Bourgmestre. De temps im
mémorial ce subside est accordé. Ce
pendant tout récemment la Chambre,
on a parlé de la cruauté de l'aveugle
ment des pinsons, sous prétexte de
mieux les faire chanter. Au surplus
c'est contraire la loi, qui défend de
prendre les oiseaux. La société protec
trice des animaux a entamé une vigou
reuse campagne contre ces concours
de pinsons et tache de faire disparaître
cette barbarie de nos mœurs.
M. Begerem. Les hommes sont
censés être raisonnables et ils savent
ce qu'ils font, ou plutôt ils ne le savent
pas.
M. Boone. Le mot aveugle a été
supprimé des affiches.
M. Colaert. Les pinsons n'en res
tent pas moins aveugles.
M. Begerem Ge serait un grand
procès (Hilarité).
M. Boone. G'est une fête populaire
qui a existé de tout temps et qu'il im
porte de ne pas supprimer. On a tou
jours voté ce crédit.
V. Begerem. Ge n'est pas une rai
son parce qu'on a mal fait jadis, de
continuer mal faire.
M. D'Huvettere estime qu'il est im
possible de subsidier une chose con
traire la loi. Il critique le manque de
surveillance la campagne. La police
rurale n'observe pas les règlements.
M. Colaert. Ge sont plutôt les par
quets qui doivent veiller faire respec
ter les règlements sur la matière. Mais
ils font comme nous, ils ferment les
yeux. On rit).
M. Begerem M Boone).Sifflez.
M.'45bone. Nous ne sifflerons pas.
M. Bouquet M. Begerem). On
vous sifflera.
M. Begerem. M. Bouquet, on peut
rne siffler. Sifflera bien qui sifflera le
dernier. J'ai fait mon devoir et chaque
fois qu'il y aura l'avenir des atrocités
de ce genre, j'en proposerai la suppres
sion. (1)
M. Colaert. La somme alfectée
ce concours sera donnée une autre
œuvre. La commission des fêtes s'en
occupera.
M. Boone demande s'il n'y aurait pas
moyen d'organiser un concours d'at
terrissage.
M. le Bourgmestre. Cela nous en
traînerait de trop grandes dépenses.
M. Vauderghote. Vous croyez donc
que les poissons ne souff rent pas
MColaert. Dès qu'ils ont pris
l'amorce, ils meurent. G'est un objet
d'alimentation. On ne les aveugle pas.
M. Begerem. Les oiseaux chantent
et les poissons sont muets.
M. Bouquet demande qu'on donne
libre accès au public dans le cloître
S' Martin, avant que les restaurations
ne soient commencées.
M. le Président n'est pas de l'avis de
M. Bouquet. On pourrait peut-être plus
tard donner libre accès au public pour
visiter ce monument.
M. Fraeys. Avec le subside du
concours de pinsons on pourrait don-
Nous ne pouvons qu'approuver M. le
Conseiller Begerem. Il était plus que temps
que cette cruauté prit fin. (N. d 1. R.)
M. D'Huvettere. Mais oui, rue
Carton, par exemple. Nous serions
très contents. J'inviterais le Conseil
chez moi et on pourrait vider une
coupe de Champagne ensemble. Bires
M. Colaert. Dans ces conditions,
on devrait bien donner des fêtes dans
toutes les rues.
M. Begerem. Vous demandez une
bonne presse.
MColaert. Personne n'a intérêt
de nous accuser de consacrer 20.000
fr. la Tuindag.
.17. Bouquet se plaint de ce que des
personnes roulent en vélo sur les rem
parts intérieurs.
(ff Nous n'avons jamais prétendu que les
fêtes de la Tuindag entraînent annuelle
ment une dépense de 20,000 francs.
Cela n'existe que dans l'imagination de
M. Colaert et nous lui en donnons le dé
menti le .plus formel.
Voici ce que nous avons écrit ce sujet
dans notre numéro du 21 Juin 1908:
Les festivités électorales v «•ompris
les fêtes de la Tuindag ont coûté, en
1907, aux contribuables Yprois, plus de
20,000francs.
Pour se convaincre de l'exactitude de nos
chiffres, qu'on consulte les comptes de la
ville.
Si M. Colaert est de bonne foi, il recon
naîtra son erreur.
Voilà pour le premier point.
Quant au second point, lorsque M. le
Maïeur affirme qu'il y a 18 ans, ses prédé
cesseurs ont dépensé, en une journée,
20,000 francs, il avance une chose contraire
la vérité et cache, dessein, ce qui a occa
sionné la dépense d'environ 17,000francs
et non de 20,000 francs.
Nous en dirons quelques mots
Les Yprois se souviendront, qu'en 1890,
nos amis de l'Hôtel de Ville donnaient un
grand festival auquel plus de cent sociétés
participèrent.
Le 10 Août de cette année, plus de
15,000 étrangers étaient accourus en notre
cite, pour assister cette belle et grandiose
fête un grand nombre de sociétés du pays
voisin, (de cette France tant honnie par M.
Colaert dans ses manifestes électoraux) pas
sèrent même la journée du Lundi Ypres.
Le soir de cette journée mémorable, un
bal populaire réunissait au Marché Couvert
des milliers de personnes. Les étrangers et
les Yprois fraternisaient et s'en donnaient
cœur joie. L'enthousiasme était indescrip
tible.
Les hôteliers, les cabaretiers, les commer
çants, les négociants, etc., firent, pendant
CES DEUX JOURNÉES, des affaires d'or et
témoignèrent publiquement leur reconnais
sance l'édilitéde cette époque.
Si donc l'ancienne administration a dé
pensé pour ces fêtes environ 17,000 francs
et non 20,000francs, comme l'affirme notre
Maïeur, elle a bien agi puisque la popula
tion entière a profité de cette dépense.
C'est ce que M. Colaert, commê Père de
la Cité, aurait dû dire la dernière séance
du Conseil communal.
Notre Maïeur l'a oublié et pour cause.
(N. d. 1. R.)