Un discours de VI. II ymans. A propos de la visite des minisires près. Un vue des élections. A Ypres. Mise au point. COiYCEKT, V. Colaert. Le matin, c'est per mis, mais l'après-midi, c'est défendu. La police doit veiller. AL Lemahieu(en flamand» signale le mauvais état du chemin du Yerloren- hoek et du Paddevyverstraat et deman de qu'on y fasse au plustôt des réfec tions. M. Colaert signale ces travaux l'at tention de M. l'écbevin des travaux publics, qui répond qu'ils seront pro chainement exécutés, les ouvriers étant occupés pour le moment. M. Lemahieu demande encore l'in stauration l'école industrielle de notre ville d'un cours de mécanique. Cela existe dans beaucoup de villes. Cette question sera examinée. M. Lemahieu parle ensuite de la ques tion des pompiers, au Wieltje. .1/. So'ory, (en flamand) demande l'é tablissement d'une haie le long de l'eau des remparts, pour la partie comprise entre le bassin de natation et la gare. Cela embellira beaucoup (1 et empê chera les accidents. Le Conseil discute cette question qui sera débattue dans une prochaine séance. La séance publique est levée 6 h. 15 m. Au cours des fêtes organisées Di manche Morlanwelz l'occasion de l'inauguration de la Maison libérale, M. Paul Hymans a prononcé l'excellent discours que voici Les fêtes jubilaires du parti catho lique, dit-il, laissent la nation indiffé rente. Les cléricaux célèbrent le passé et sont muets sur l'avenir. Ils n'ont pas de programme. Tout récemment, dans des assemblées catholiques, leur jeu nesse désemparée se plaignait qu'on ne leur donnât pas de programme. Le parti catholique est divisé sur toutes les questions. M. Helleputte, dans un banquet, a demandé aux convives Etes-vous fatigués du pouvoir Non, non, se sont écriés ses fidèles admira teurs et il a répondu Eh bien, nous non plus 1 Le pays ne s'inquiétera pas de sa voir si les catholiques sont fatigués du pouvoir. 11 dira, l'an prochain, qu'il est fatigué de les y voir. (Rires, bravos enthousiastes). Il est impossible de ne pas parler de la question militaire qui domine la situation. Je n'en parlerai pas en homme de parti, mais au point de vue exclusivement patriotique. 11 est établi que 6,000 hommes man quent notre effectif de paix et que notre effectif de guerre est insuffisant. Il nous faut 180,000 hommes au mini mum et nous en avons tout au plus 100,000. Notre appareil militaire nous coûte 175 millions il est inefficace et stérile. Que faire Se bornera-t-on engager les médecins militaires l'in dulgence ou augmenter les primes des volontaires ?Ce serait une dérision. Le volontariat est condamné comme base du recrutement de l'armée. On ne peut le maintenir que pour l'alimenta tion des cadres. Uu gentilhomme du Sénat a imaginé un projet accueilli d'abord par des rires et qu'on semble aujourd'hui prendre au sérieux. Ce noble comte considère le servive en temps de paix comme une corvée indigne d'un gent leman. Il maintient le remplacement en temps de paix et rend le service obligatoire en temps de guerre. Pour y préparer les cadets de famille il leur impose un service de cinq mois en trois ans. Le sentiment public se ré volterait contre un pareil système qui accentuerait et aggraverait la division des classes. Il n'y a qu'une solution loyale, pratique et démocratique, c'est le ser vice personnel et généralisé terme de service réduit. (Ovation). Le fait caractéristique de la situa tion c'est qu'il y a une majorité la Chambre en faveur de cette solution. Si le groupe qui résiste l'emporte, ce sera la minorité de la Chambre qui gouvernera le pays. (Acclamations pro longées). Certains disent que les traités garan tissent notre sécurité. Alors, il faut être logique. Qu'on supprime le bud get de la guerre, tRires. Appl.) D'au tres disent que la Belgique est trop (t) Le mot embellir est de trop. (N. d. I. R. faible pour résister l'étranger. Honte cet argument. Un peuple de sept millions d'âmes est capable de l'effort nécessaire pour sauver sa vie et son honneur Nous faisons appel au sen timent national, convaincus qu'il y a en Belgique assez de virilité et de pré voyance pour consentir les sacrifices nécessaires en les conciliant avec la justice et l'égalité (Longue ovation.) Les cléricaux se préoccupent vivement des élections de l'an prochain. En 1906 ils ont tenté de s'emparer du siège de M. Nolf, député libéral de l'arrondissement d'Ypres. Ils vont renouveler leur assaut. Le président de l'Association cléricale d'Ypres a fait un appel l'union pour que trois candidats cléricaux soient élus l'an prochain au lieu de deux. Afin de donner un coup d'épaule ses amis politiques, M. Schollaert a annoncé que les travaux du canal d'Ypres. en souffrance depuis 42 ans, seront mis en adjudication le 18 Septembre prochain et seront menés (jus qu'aux élections) le plus lestement possible. Il a promis également de meilleures com munications par voie ferrée entre Ypres et Bruxelles. Il s'agit par ce moyen de conquérir les électeurs, tout au moins de les flatter, afin de réaliser le plan qui a avorté en 1906. Mais les libéraux sauront se défendre et M. Nolf sera réélu en dépit des manœuvres petites et grandes du gouvernement et de ses amis. (La Flandre Libérale.) MM. Schollaert et Liebaert, ces deux frè res ennemis, se sont rendus Ypres bras dessus, bras dessous, pour assister aux fêtes jubilaires. A ce moment même, des journaux annon çaient cjuils allaient se séparer pour... tou jours. C'est mal, bien mal les connaître. Tous deux aiment le pouvoir et tiennent le garder. Evidemment, ils ne sont pas d'accord propos de la question militaire, Et après Après, ils s'arrangeront, ils tripatouilleront, ils se feront des concessions pour doter le pays de quelque lamentable mixture. Ils ne sont pas encore arrivés composer cette drogue repoussante. Ils pèsent et sou pèsent ce qu'ils y mettront. Et puis... ils serviront. En attendant de nous empoisonner au moyen de leur future formule anti-patrioti que, ils se sont bien gardés de souffler mot de la question militaire. MM. Schollaert et Liebaert ont prononcé des discours sans faire la moindre allusion la question mili taire. C'est la question du jour il n'y a plus rien d'intéressant en dehors de ce problème résoudre, et ils ont paru l'oublier. Le mot d'ordre a été donné personne n'a paru s'en préoccuper. Que voulez-vous, au banquet, les convi ves auraient pu se jeter les assiettes la tête. M. Schollaert a si peu envie de s'en aller, qu'il prépare la campagne électorale pro chaine, non sans un certain machiavélisme. Vous vous rappelez qu'en 1906 les cléri caux ont tenté un effort désespéré pour s'emparer du siège de M. Nolf, député libé ral Ypres. Leur assaut a été repoussé. Ils vont le renouveler. Le chef du cabinet a annoncé que les tra vaux du canal d'Ypres, en souffrance depuis 42 ans, seraient mis en adjudication le 18 Septembie prochain et menés lestement... jusqu'aux élections. Promesse qui a suivi le discours de M. Fraeys, président de l'Association cléricale, prétendant que l'an prochain l'arrondisse ment d'Ypres enverrait, au lieu de deux, trois députés cléricaux la Chambre. Les libéraux feront bien de veiller au grain et de répondre l'attaque des ministériels par une propagande active et incessante. Aux élections de Mai, le pouvoir, disputé avec acharnement, peut dépendre d'un siè ge- Le gouvernement le sait, et c'est pourquoi dès maintenant, il tente de s'emparer du mandat de M. Nolf en achetant les électeurs au moyen de travaux publics avec l'argent des contribuables. Tactique qui ne réussira pas. En 1910, comme en 1906, l'effort cléri cal sera vain (Les Nouvelles de La Louvièrei) 1 r pCr n Nos confrères les Nouvelles et la Flandredont nous venons de repro duire les articles, attachent aux pro messes ministérielles de MM. Schol laert et Liebaert et aux prophéties de M Fraeys, une importance qu'elles ne comportent vraiment pas. Ce n'est pas la première fois que les cléricaux d'Ypres annoncentqu'ils remporteront les trois sièges aux élections législatives. Ils l'ont clamé, urbiet orbi, en 1900, en 1902 et 1906 on sait combien ils ont été bons pro phètes. En 1900, M. Nolf fut élu avec 8287 voix contre 22,924 voix données aux cléricaux, 4,382 M. Lefevre, candi dat agricole et 278 la liste Lambot et Leclercq (faux socialistes). Les cléricaux annoncèrent dès le lendemain de cette élection, que M. Nolf ne ferait qu'un très court séjour la Chambre, deux ans tout au plus. En 1902, M. Nolf, dont on avait prédit la défaite comme certaine, ob tenait 11,222 voix contre 25,944 données aux cléricaux. Il est vrai qu'à cette élection, M. Nolf bénéfi cia largement d'un appoint de voix qui lui furent données par les électeurs de Poelcapelle, qui récla maient la séparation de leur com mune de celle de Langemarck, reven dication déjà ancienne que les cléri caux avaient toujours différée et que M. Nolf fit porter l'ordre du jour de la Chambre. Il est vrai aussi que la véhémente campagne menée deux ans aupara vant par les cléricaux contre M. Le fevre, candidat agricole, échevin catholique de Zillebeke, avait laissé subsister des ressentiments qui n'a vaient pas eu le temps de s'apaiser et dont les libéraux devaient profiter. Enfin, en 1906, l'année des inven taires en France, dont les cléricaux surent tirer partout le parti que l'on sait et qu'ils exploitèrent avec une mauvaise foi révoltante dans notre arrondissement-frontière où ils allè rent jusqu'à provoquer les troubles de l'Abeele qui furent suivis de mort d'homme, M. Nolf fut élu avec 11,207 voix contre 28,287 données aux clé ricaux, soit avec un excédent de 1,778 voix. Or, jamais assaut plus formidable ne fut livré notre parti dans notre arrondissement. Nos adversaires eux- mêmes en firent l'aveu et reconnurent leur défaite. M. Nolf conserva le chiffre de voix qu'il obtint en 1902 et cela malgré qu'il y eut un déchet sérieux et con staté dans les cantons frontières de YVervicq, de Poperinghe et de Rous brugge, où la question des inventaires français fut exploitée avec succès malgré qu'un tassement de voix iné vitable et prévu se produisit dans les bureaux de Poelcapelle, la séparation de cette commune de celle de Lange- marck étant résolue malgré enfin, que les colères soulevées par les atta ques dont les partisans de la candi dature Lefevre avaient été l'objet en 1900, avaient eu le temps de se cal mer. M. Nolf parvint donc combler les vides provenant de ces divers déchets, en maintenant son ancien chiffre de voix, preuve évidente que rien n'avait pu arrêter la marche en avant de notre parti. Il faut être de mauvaise foi pour le nier. Les cantons-frontières de Pope ringhe, de Rousbrugge et de Wer- vicq influencés par la campagne des inventaires accusaient tous en 1906 un recul sur l'élection de 1902. A Poperinghe. En 1902 En 1906 M. Nolf obtient Votes de liste 1077 995 Votes personnels 98 61 Total n 75 1056 A Rousbrugge. En 1902 En 1906 MNolf obtient Votes de liste 617 531 Votes personnels 27 46 Total 644 577 A Wervicq. En 1902 E11 1900 M. Nolf obtient Votes de liste 1739 1547 Votes personnels 93 186 Total 1832 1733 Ces chiffres ne sont-ils pas con cluants Malgré les déchets importants de ces trois cantons, notre parti a pu maintenir son chiffre de 11,200 voix; n'est-ce pas la preuve évidente que du terrain a été gagné dans l'ensem ble de l'arrondissement Ainsi donc, lorsque l'on fait ab straction des circonstances spéciales qui ont influencé les scrutins de 1900 et de 1906, nous constatons que nos progrès sont indéniables. Il nous suffira, pour le démontrer, de com parer les chiffres de 1894 et 1906, deux élections où il n'y eut que deux listes en présence, libéraux et cléri caux, luttant les deux fois avec une liste complète. En 1894, le candidat libéral le plus favorisé, M. Brunfaut, obtenait 9839 voix et M. Berten, le candidat le plus favorisé de la liste cléricale, 24,474 en 1906, l'élection la plus terrible que les libéraux aient eu soutenir dans l'arrondissement, donne 11,207 voix M. Nolf contre 28,278 aux cléricaux. Donc après 12 ans et bien que la comparaison soit tout l'avantage des cléricaux, les chiffres n'accusent pour le parti clérical qu'une avance de 3804 voix contre 1368, gain des libé raux. La proportion est incontesta blement en notre faveur, surtout si l'on tient compte qu'en 1906, nous avons subi dans trois cantons des déchets importants dus une cause connue et accidentelle. Après cela, on comprendra que les prophéties de M. Fraeys nous lais sent parfaitement tranquilles. Quant aux promesses ministériel les, elles ont eu tout au plus Ypres, un succès d'hilarité. L'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée est un dada usé, que l'on présente chaque élection. En sup posant du reste que cette fois la chose soit décidée, après 25 ans de règne clérical, il y a tant d'autres revendications qui restent en souf france, tant de griefs accumulés contre le gouvernement clérical, que ce nJest pas encore cette question-là qui influencera l'élection. ♦r Que nos confrères libéraux se ras surent donc. Les nouvelles qui nous parviennent de tous les côtés de l'ar rondissement sont excellentes et nous pouvons annoncer que loin d'a voir des craintes au sujet des élections prochaines, nous avons dès mainte nant l'assurance qu'en 1910 le siège libéral sera enlevé haut la main, et avec un chiffre de voix bien supérieur celui de 1906. nniïTr—1—h—iiaiiii whiiim in—— DIMANCHE, îi? JUIN 190», 6 heures, Grand'Place, par la Société Philharmonique, de Comines-Frange. Président M. Ducarin, Chevalier de la Légion d'Honneur. Directeur M. G. Guillement, Officier de l'Instruction Publique. PROGRAMME x Ie Partie. 1. Victoire! Allegro. G. Lecait. 2. Marche du Roi de Bohême. Laurent de Rillé. 3 .Au Pags d'Artois a) les Collines. b) Tes Vallées. c) les Houillères. G. Guillement. 4. Divin sourire, valse. Rossi. 5. Fantaisie sur l'Africaine. Meyerbeer. 2e Partie. 1. Les Hongroises. P. Vidal. 2. Scènes pittoresques. Massenet. 3. Fantaisie sur l'opéra L'Amour Afri cainL Paladilhe. 4. Rapsodie hongroise. Liszt. 5. Polka des Ingénieurs. G. Guillement.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2