Pharmacie ouverte, Chronique de la ville. REPOS DOMINICAL Impuissance el gâchis. 170 millions de subsides écoles congréganisles Ur 11 DE HOUCK, Tous pingres les cléricaux Ouvriers intelligents, lise/ ceci Fête militaire. Le Concert de la Société Philharmonique de Connues-France. M. Royer, président de l'orphelinat ra tionaliste proteste avec vehémenoe. L'orphe linat donne l'enseignement sans faire de politique, s'il reçoit des subsides, ils sont uniquement consacrés l'éducation de quel ques pauvres enfants qui nous ne voulons pas laisser imposer l'enseignement con- gréganiste. M. Monville, l'orphelinat ne reçoit que 500 francs de la province. Après que M. Hoyois eut prétendu que M. Royer cherchait un dérivatif, M. Van- dervelde a flétri les gaspillages et les subsi des immoraux du parti clérical. MM. Hubin, Royer, Denis ont fait l'éloge de l'orphelinat rationaliste. Troisième incident plus grave que les deux autres. M. Buyl ayant voulu repondre aux criti ques dont il avait été l'objet de la part de M. Schollaert au début de la séanc#, sou dain l'on entendit M. Segers le traiter de mouchard Aussitôt M. Huysmans pour un rappel au règlement, demanda la parole et réclama l'intervention du président. De longues explications se produisirent entre MM. Buyl, Segers, le président, etc., et finalement M. Segers retira le mot mou chard. Alors, un quatrième incident se produisit après un beau discours de M. Masson, ap prouvant M. Buyl de ses divulgations. Elles étaient néccesaires. Il doit en être félicité M. Maenhaut, d'un avis contraire, dé clara maintenir le mot procédé malhonnête ce qui lui valut un rappel l'ordre. M. Maenhautayant dit qu'il acceptait le rappel l'ordre, M. Buyl riposta Eh bien prépaiez vos joues. Expliquez-vous Vous avez été rappelé l'ordre pour avoir maintenu vos insinuations blessan tes il reste régler entre nous au dehors de cette enceinte, ce que j'envisage comme un incident personnel. C'est par ces paroles de M. Buyl que se termina le quatrième incident Il reste donc être vidé au dehors de l'enceinte législative. M. Schollaert avait annoncé pour la fin du mois courant le dépôt de son projet de réorganisation militaire. Cer tains journaux ont fixé Mardi la date de ce dépôt, mais il est évident que jusqu'à présent rien n'est encore dé cidé. L'accord est loin d'être fait Droite, et tant que cet accord n'exis tera pas, M. Schollaert sera condamné l'impuissance. Le Bien Public a lancé dernièrement une formule, celle dite un soldat par famille qui a, dit-on, les sympa thies du gouvernement. Ce qui, du moins, le fait croire, c'est que le minis tre a ordonné une enquête dans toutes les communes du pays pour savoir quel rendement on pourrait obtenir de l'application de cette formule. Cette enquête servira peut-être tout bonne ment de prétexte pour ajourner la réforme 011 alléguera qu'on instruit l'allaire, qu'on attend des renseigne ments, etc., et on gagnera ainsi la fin de la session. Quoi qu'il en soit, le Bien Public continue sa campagne et expose les grandes lignes de son projet qui aurait pour elfet de supprimer le tirage au sort et de fournir une levée annuelle de 18 20,000 hommes. Mais ici se pré sente une nouvelle difficulté comment ramener cet effectif celui des 13,000 hommes nécessaires sans donner lieu l'arbitraire On parle bien d'exempter les familles les plus nécessiteuses, mais comment les déterminer Et au sein même des familles, comment choisira-t-on, entre plusieurs, le fils voué la caserne On veut introduire dans le système actuel plus d'égalité et de justice. Il ne semble pas qu'on soit sur le chemin d'y arriver. Au sein même du parti catholique, l'accueil réservé la formule du Bien Public est peu enthousiaste. L'idée est séduisante, déclare la Gazette de Liège, mais elle est de réa lisation si complexe, que, pour l'exa miner, il faudrait tout ajourner. L'Ami de l'Ordre de Namur la re pousse carrément, ne voyant pas d'au tre solution que le statu quo c'est- à-dire le volontariat légèrement retou ché ou le service général et obliga toire. Même levée de boucliers du côté de l'Avenir du Luxembourg qui demande qu'on n'anéantisse pas stupidement l'œuvre cléricale par un projet irritant et impopulaire. Nieuws van den Dag n'a pas davan- tage confiance et dénonce la formule de Gand comme une manœuvre des traineursde sabre. On sait que le Bien Public voudrait combiner son idée avec le maintien du remplacement mais la Dépêche de Liège proclame que, dans cette hypo thèse, subsisteraient bien des gxiefs légitimes. Un autre journal clérical écrit 11 est constant que les ministres ne se sont pas encore réunis pour exami ner le projet, si projet il y a (sic). Or, s'il a convenu M. Schollaert de s'en gager envers M. Helleputte l'insu de ses collègues du cabinet, il lui serait cependant impossible de présenter, au nom du ministère, un projet que le mi nistère ne connaîtrait pas et n'aurait ni examiné, ni adopté. Mais le coup de grâce est vigoureu sement asséné par M. Woeste en per sonne, qui, dans une lettre au Patriote, démolit le projet de fond en comble. C'est tout d'abord l'intérêt électoral de son parti que M. Woeste envisage Il y a actuellement beaucoup de familles belges qui, en fait, sont exeiyp- tes du service militaire, écrit-il. Se figure-t-on le parti catholique, appor tant au corps électoral, comme cadeau de jubilé, une charge dont un certain nombre sont ou espèrent être affran chies Le chef dégommé delà droite aborde ensuite le fond du sujet S'iraagine-t-on au surplus que ce système réalisera les idées sous les quelles on l'abrite Voici une famille de sept fils et une autre d'un seul toutes deux fourniraient un homme sera-ce l'égalité et la justice? La pre mière pourra aisément se passer du travail d'un fils il n'en sera peut-être pas de même de la seconde. On peut se demander aussi qui, dans une famille, devra servir. I.'ainé Pourquoi Ah dit-on, nous admet trons la substitution on oublie que, quand l'ainé sera appelé, les cadets n'auront pas l'âge de milice et puis, qui stipulera pour les cadets Eux- mêmes Et s'ils ne veulent pas Leur père ou leur tuteur Ce sera l'arbi traire. Et M. Woeste termine en dictant en ces termes une ligne de conduite la majorité On le voit, les objections se pres sent. Il en est beaucoup d'autres. Mais, je le répète, je ne puis engager niés amis se présenter l'année prochaine au corps électoral escortés par une multitude de familles qui leur repro cheraient d'avoir trahi leur confian ce. Le problème est aisé résoudre. Maintenons la loi de 1902 en l'amélio rant quelque peu législativement et administrativement, sans charges nou velles. En dehors de là, pas de salut Pauvre, pauvre Schollaert Voilà son enfant étouffé avant d'avoir vu le jour... aux Le Journal des Instituteurs publie le tableau officiel détaillé, année par année, qui a été dressé pour la période 1884-1909 par le comité de défense de l'Ecole nationale, organisé au sein de la Fédération générale des instituteurs belges et qui relève tous les subsides accordés aux écoles congréganistes. Le total est de îr. 13?,856,74718 Dans ces chifi'res ne sont pas compris la part de l'enseignement congréga- niste dans les frais généraux de direc tion, d'administration et d'inspection de l'enseignement, dans lesÊraitements des instituteurs qui remplacent les instituteurs adoptés malades, les dé penses pour l'inspection de l'enseigne ment religieux, etc., qui se chiffrent pour cette part et pour la période 1884- 1909 au moins 30 35 millions. En sorte que le total s'élève plus de 170,000,000 francs C'est un joli cadeau la théocratie catholique Dimanche 4 Juillet ÎOOO, DE MIDI A 10 HEURES DU SOIR. RUE DE DIX ML'DE, 16, Y PRES. Les révélations de M. Buyl ont prouvé de quelle façon les pouvoirs publics prêtent leur assistance aux cléricaux pour soutenir leurs œuvres et d'où vient la galette électorale distribuée aux députés cléricaux pour leur propagande personnelle. Ces Messieurs ne cessent de repro- cheraux libéraux qu'ils sont tous pin gres quand ces derniers soutiennent de leurs deniers toutes les œuvres libérales alors que les députés cléri caux font leur propagande électorale avec l'argent de tous les contribua bles indistinctement. Ne sommes-nous pas en droit de ■leur retourner ce reproche et de leur crier bien haut Tous pingres les cléricaux L'ajournai clérical, dont les rédac teurs ont été éduqués l'école de Basile, ne recule jamais devant les explications les plus invraisemblables, pourvu qu'elles semblent le tirer d'af faire devant ses nigauds de lecteurs. Savez-vous comment ce triste papier répond nos questions Pourquoi les Belges n'ont-ils pas le suffrage universel? Pourquoi les Belges n'ont- ils pas le service personnel Inutile de vous le dire, n'est-ce-pas Vous l'avez deviné par une pirouette de clown... stupide. C'est, dit ce pieux journal, parce que les libéraux n'ont pas voulu de ces ré formes la Constituante en 1893. Mais les ouvriers yprois (nous par lons de ceux qui sont intelligents) ne se contentent pas des cabrioles grotes ques de pitres qui travaillent au servi ce de cléricaux sans scrupule. Ils savent que s'ils n'ont pas le droit de suffrage, dépouillé de privilèges et tempéré par la R. P. que les libéraux ont toujours réclamé,' c'est parce que les catholiques, (le Journal d'Ypres en tête) l'ont toujours combattu. Au surplus les ouvriers d'Ypres etde l'arrondissement savent que les cléri caux sont au pouvoir depuis 25 ans, qu'ils ont eu un moment donné 58 voix de majorité, et que depuis ces 25 ans, pendant lesquels ils pouvaient tout faireils n'ont donné au peuple ni le suffrage universel tempéré par la Représentation Proportionnelle inté grale, m le service personnel, ni l'in struction obligatoire. Us savent aussi, et ils s'en souvien dront au moment opportun que ces cléricaux n'ont pas oublié une chose c'est de remplirles coffres-forts des curés... leurs seuls amis. Décidément, Messieurs les Yprois doivent être tombés en disgrâce en haut lieu. Se rendent-ils au Vélo drome, ils encourent le châtiment de Sodome et de Gomorrhe. Se risquent- ils l'Arsenal, on les y reçoit sous une avalanche de grêlons capable de faire rentrer Noé dans son arche. C'est ainsi que, Dimanche der nier, la fête militaire, qui promettait d'être si belle, a été littéralement noyée dans ce que nous sommes con venus d'appeler la drache nationale. Bien avant l'heure, déjà, le public, tête baissée sous un parapluie im puissant, accourait en rangs serrés, alléché par la perspective d'une des réunions que notre Ecole d'Equita- tion a, de tout temps, su rendre si attrayantes. Aussi les tribunes fu rent-elles bien vite envahies, au point que les invités, qui avaient compté sur leurs réservées pour n'ar river qu'à l'heure fixée, durent se contenter de piétiner dans la boue qui s'étalait majestueusement aux abords des estrades. Loin de nous l'idée de reprocher aux organisateurs un manque d'ordre dont plus d'un a eu souffrir, et nous nous hâtons de proclamer que si, sur ce point, la fête n'avait rien de militaire, le fait n'en peut être imputé qu'au temps détestable qui a failli tout gâter. Il est toutefois regretter que l'on n'ait jugé utile de remettre la réunion une date ulté rieure, car s'il est logique qu'un sol dat ne cède pas plus devant l'averse que devant la mitraille, il n'en est pas moins certain que pour le pékin (et surtout la pékine) l'idée de pas ser quelques heures sous une pluie battante n'a rien de particulièrement agréable Et voilà comment il se fit que nos cavaliers, trempés jusqu'aux os, crottés ne pas les reconnaître, exé cutaient, avec uné maestria au-des sus de tout éloge, les numéros sen sationnels d'un programme des mieux rédigés. Pendant ce temps, les malheureux spectateurs formaient autour des carrières deux groupes des plus bi zarres, que contemplaient d'un œil railleur quelques gamins qui s'é taient confortablement installés sur la crête du mur d'en face. Les uns, affrontant la pluie quand même, s'accrochaient désespérément aux barrières, sous prétexte de mieux voir, mais, l'approche des che vaux piaffant dans des mares profon des, cherchaient en vain, dans le dos de leurs voisins, un abri contre les éclaboussures de boue noirâtre qui les recouvraient jusqu'à la tête. Les autres (dont nous étions, hélas s'entassaient, tant bien que mal, sur les tribunes, frôlant de la tête les bâches mal ajustées dont les coûtu- res usées laissaient, par instant, s'é chapper un filet d'eau qui retombait en cascade dans le chapeau de quel que honneste dame Tel est le triste bilan de cette triste journée. Cavalo. Le concert donné, Dimanche der nier, par la Société Philharmonique de Comines-France, a attiré assez bien de monde. Les nombreux^ étrangers accourus en ville, pour assister la fête équestre organisée par le personnel de notre Ecole d'Equitation, sont restés en ville pour entendre ce con cert. Nous connaissions la Société Phil harmonique de Comines-France et, disons-le, sans détours, elle a fait beaucoup de progrès. Les différents morceaux du pro gramme ont été exécutés la satis faction générale et plusieurs de ces morceaux ont été vivement applau dis. Dès que cette société sera même de se faire entendre, sans emprunts, nous prédisons pour elle un brillant avenir. Elle a pour directeur M. Guil- lement, dont les talents musicaux sont très appréciés et qui la conduira d'éclatants succès. Mais pourquoi notre édilité a-t-elle toujours recours des sociétés étran gères Pourquoi dépenser follement l'argent des contribuables Pour quoi cet ostracisme l'égard de ses concitoyens, puisque la ville d'Y pres possède des phalanges musicales pour le moins aussi fortes que celle que nous avons entendue Dimanche dernier Si l'administration communale de céans était moins sectaire, elle pour rait s'entendre avec le Comité des Anciens Pompiers l'harmonie de cette société régalerait ses conci toyens par des auditions d'une réelle importance et les frais seraient moin dres. Mais l'excellente Harmonie des Anciens Pompiers a, aux yeux de nos maîtres, une tare Elle est com posée de libéraux, c'est tout dire Comme chaque année, M. Colaert y a été de son boniment. A la fin du concert, la comédie d'antan a recom mencé et notre Maïeur n'a eu que des éloges adresser la Société Phil harmonique de Comines-France, quitte renouveler, aux élections

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2