Avis aux électeurs. Electeurs Libéraux. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 19 Septembre 1909. 09e année. l\° 38. l'union paît la force. l'aeaisftaal le MMitmmcheVires acquirit eunds. PRIX DE L'ABONNEMENT: rocR la ville: Par an -4 francs. pr la province Par an -4 fr 50 p' l étranger Par an 6 fr. <3() Les listes électorales, arrêtées provisoirement le 31 Août der nier, sont actuellement, et dans chaque commune, soumises l'inspection du public. Nous prions instamment les libéraux de veiller leur inscrip tion et celle de leurs amis et ce avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Ceux qui se croiraient lésés dans leurs droits électoraux, sont priés de s'adresser le plus tôt possible au Secrétariat de l'Association libérale, rue du Séminaire, en cette ville, où l'on fera gratuitement les réclama- mations nécessaires. Mi vous uv*>/. reçurc- Un appel au pays. La Fédération libérale de l'arrondis sement de iMalines communique la presse cet ordre du jour La Fédération libérale, réunie en assemblée plénière En raison des- manifestations multi ples auxquelles se livre le parti catho lique et le clergé pour fêter le 25° an niversaire de leur domination en Bel gique Tient affirmer devant le pays tout entier sa volonté inébranlable de pour suivre la campagne électorale en vue des élections de 1910, avec la dernière énergie et de remporter, avec le con cours de tous les anticléricaux l'une des victoires partielles dont dépendra la chute du gouvernement Elle saisit en outre l'occasion de dé noncer au peuple belge le danger que fait courir la paix, la concorde et la prospérité de la Belgique, la domi nation ininterrompue du parti clérical qui légifère et gouverne avant tout pour une moitié de la nation en frap pant d'un ostracisme fanatique et sec taire ceux qui ne veulent pas se sou mettre Elle proclame son attachement ab solu aux principes élevés de justice et d'équité qui sont la base du pro gramme libéral et fait appel tous les Belges pour réaliser Le suffrage universel et la représen tation proportionnelle le service per sonnel l'instruction obligatoire, et les réformes démocratiques que né cessite une législation agraire et sociale incomplète et insuffisante Elle convie enfin, son propre exemple, tous les anticléricaux réa liser par les mesures les plus pratiques le concours de l'union la plus efficace dans la lutte qui va bientôt être par tout entamée. iiois el Ministres. De La Chronique ce bel et inté ressant article Parmi les positions de toul repos ligure en ce moment celle de ministre clérical en Belgique sans doute l'oc cupant peut se dire pourvu que cela dure tel, avant de toucher le sol, l'homme tombant d'un gratteciel. Mais, en attendant la lin, la vie s'é coule paisible et douce dans les hôtels de la rue de la Loi. Sans doute la presse mai pensante^, dont nous sommes, se permet de plai santer la lutte homérique du Patriote contre le XX" Siècle et de commenter sans trop de bienveillance les discours de M. Hubert, les toasts de M. Schol- laert èt l'aimable je tn'enliehistne. de M. de Lantsheere. On sait ce qu'il faut penser du cléri calisme, depuis un quart de siècle que nous en jouissons. Aussi s'attache-t-on de moindres sujets. A-t-on assez parlé des tableaux du Roi, exposés au musée avant d'all'ron- ter le feu des enchères Mais l'incident est expliqué. Reienons-en cependant cet enseigne ment qu'à droite aussi bien qu'à gau che, on oublie un peu trop la respon sabilité ministérielle. On a fort découvert en ces derniers temps, la personne royale je n'ap précie pas, je constate. Mais on a fort négligé les personna ges qui sont censés couvrir de leur responsabilité les actes du chef ir responsable de l'Etat. C'est d'autant plus fâcheux que les ministres sont les seuls auxquels nous pouvons réclamer efficacement des ex plications et des comptes, moins de bouleverser complètement notre sys tème constitutionnel. 11 existe dans notre pacte fondamen tal, certain article 64 nous apprenant que le Roi a des conseillers sans les quels il ne peut légalement agir. On dira, sans nul doute, qu'il ne pa rait pas, au premier abord, bien équi table et bien logique de rendre l'in strument responsable et de déclarer inviolable le bras qui s'en sert A cette ,objection formulée eu un style légèrement mil huit cent trente- naire, M. Thonissen répond (1) L'objection serait fondée si l'instru ment était aveugle, inerte, privé de volonté et de vie mais lorsque l'in strument peut juger la nature et les conséquences de l'acte, lorsqu'il est libre d'accorder ou de refuser son concours, l'équité et la raison exigent qu'il supporte sa part de responsabi lité. Les ministres placés en face d'un pouvoir irresponsable sont juges de l'obéissance qu'ils lui doivent. Si les actes qu'on veut leur imposer sont en opposition avec le témoignage de la conscience, ils n'ont qu'à déposer leurs portefeuilles, et l'opinion publi que saura les récompenser de leur dé vouement aux intérêts du pays. Si, au contraire, l'amour du pouvoir leur fait perdre de vue les règles et les pres criptions des lois, aucune considéra tion ne doit pouvoir les soustraire une répression méritée. L'article 89 de la Constitution ajoute qu'en aucun cas l'ordre verbal ou écrit du Roi ne peut soustraire un ministre la responsabilité. Aux temps de notre première mo narchie, qui furent aussi ceux du grand parlementarisme, les Frère, les Rogier, les Vilain XIV savaient dire non, et peut-être le règne de Léopold 1er doit- il ce loyalisme »-là une partie de l'éclat qu'il jeta dans notre histoire na tionale. Si le lecteur est curieux d'approfon dir cette question, je me permets de le renvoyer aux beaux écrits de Discailles et d'Hymaos. Il y verra tout ce que notre nationalité naissante dut de recon naissance ces ministres capables d'en appeler au Roi mieux éclairé On croirait que ces hommes d'Etat, dont la fermeté de caractère égalait le dévouement la jeune dynastie, se rap pelaient ce ministre dont Victor Hugo a dit Ces grandes traditions se sont peu peu atténuées, jusqu'au jour où un mi nistre catholique, Jules de Burlet, en elfaya les dernières traces en répon dant par le cri de Vive le Roi une attaque de l'opposition. Depuis lors, nous avons cru voir quelques fois le Roi défendant des mi nistres, mais quand avons-nous vu des ministres conservateurs défen dant le Roi Uh je ne parle pas des protestations de lidéiité, et des banalités du formu laire officiel 1 Je ne lais pas allusion aux phrases toutes faites sur l'incroyable prospé rité que la Belgique doit l'indissolu ble uuion du peuple et du trône, etc., etc. Non 1 je demande où sont les con seillers du Roi qni en ces temps si troublés ont revendiqué lièrement la responsabilité d'actes ou de paroles dont le pays pouvait s'émouvoir Ce qu'ils ont fait, je vais vous le dire quand le Roi a parlé de l'instruction qui est la base essentielle de la pros périté d'un peuple ils ont monté la guerre scolaire quand le Roi a parlé du service personnel, ils ont plié de vant les partisans du mercenariat par ce que leur loyalisme ne va pas jus qu'à sacrilier un siège de député en province la volonté alors si bien inspiré du Souverain. Quand il fallait seconder le Roi, les conservateurs ont reculé, jusqu'à le découvrir et le laisser seul exposé aux coups. Quand il eût fallu, peut-être, se rap peler ce droit de remontrance dont nos ancêtres étaient si justement jaloux, ils ont gardé un silence qu'on a pu croire approbateur. C'est ainsi que s'est justifié ce que j'écrivais il y a quelques années, dans cette bonne Chronique où toute vérité, même rude dire età entendre, fut toujours accueillie. Je soutenais que 'es pires conservateurs sont aussi les plus dangereux des révolutionnai res- ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Qu'on se souvienne des fameuses at taques du Bien public et de je ne sais quel journal limbourgeois on l'appelait le journal du petit vicaire quand fut votée la loi scolaire de 1879. En vain les ministres libéraux, Van Humbeek en tête, se jetaient bravement en pleine lutte les conservateurs s'ef forçaient d'atteindre, par-dessus leur tète,, le Roi resté iidèle son devoir constitutionnel. Aujourd'hui que les partis extrêmes s'attaquent la royauté constitution nelle elle-même, en prenant texte ou prétexte de faits en somme étrangers l'existence politique du pays, où sont les ministres responsables Un libéral démocrate, tel que j'ai la prétention de l'être, peut craindre, pour l'avenir de son pays, cet efface ment delà responsabilité ministérielle. Les conseillers du Roi s'etfacent dans une si complète insignifiance qu'ils laissent le Roi seul et découvert de vant les partis. Nos ministres disparaissent devant leur propre majorité. Ils laissent faire, laissent passer. C'est l'abandon de la royauté consti tutionnelle devant l'oliharchie sacerdo tale. Cette situation nous paraît très grave. Nous n'avons pas, la Chronique, le fétichisme des formes de gouverne ment et nous trouvons que la France s'accommode Lrès bien de la Républi que; elle divise ce pays bien moins que ne le feraient les diverses fractions légitimistes, orléanistes et autres. Mais, fort heureusement, le trône de Belgique n'est pas l'objet de compéti tions. On devrait donc l'occuper sans appréhensions. Nous dirons donc, sans nous préoc cuper autrement d'un Lrès lointain avenir, que nous ne croyons pas aux avantages d'une république belge qui ajouterait toutes les compétitions des partis, la lutte pour la haute direction de l'Etat. Nous n'aimons pas la polémique qui ne manquerait pas de s'engager entre la candidature du président wallon et celle du président flamand. Un petit pays, exposé comme le nô tre, a besoin d'un élément discret de stabilité il a besoin d'heures de trêve, d'heures de repos. Nous les avons connues, nous, les anciens du libéralisme, quand des ma nifestations de joie délirante accueil laient le chef de l'Etat, et quand la po litique réservait ses attaques et ses blessures pour ceux qui acceptaient par dévouement ou par ambition les postes où l'on est au danger autant au moins qu'à l'honneur. Maintenant M. Malou nous a dit que les minis tres conservateurs ont assez faire en se contentant de vivre. Peu leur importe ce que peuvent souffrir les institutions qu'ils ont ac cepté de couvrir et de défendre. T. N. Chronique Agricole. Suivant les principes actuels de la science agronomique, les cultivateurs reconnaissent la nécessité de devoir On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmgde, o-S, Y pues Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et es leut Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, «."adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQDSS THIBSSâ&J. 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone o23(J. Pour les annonces on traite forfait. coimiHïiidépclu «les Itour^- uiestrc et l'irlicviim, pour vous notifier que vous n'avez pas été maintenu sur les listes éleetora- les, veuillez la faire parvenir sans retard au bureau de L'Assoeiation Libérale,établi rueilu séminaire, et v joindre les doeuiiienls qui vous paraissent utiles pour sau vegarder vos droits. A l'occasion toute spéciale du grand congrès qui se tiendra ici même et de la démonstration imposante des forces cléricales que l'on nous annonce pour le 26 Septembre prochain Mais eus sujets de polémique iiuis- sent par lasser l'attention. Constitution belge, annotée sédi tion, page 188. Don Blasqui.de lui même et dans sa bonne foi, S'exila, pour avoir mal conseillé le Roi. Quelques systèmes de fumure mixte des prairies et des terres incultes

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1