i Chronique de la ville. M toujours fait la sourde oreille. (4) Je me suis de nouveau occupé de la que»- j tion et je puis vous dire que nous sorn- j mes la veille d'une solution. La com mission d'hvgiêne, laquelle se sont joints tous les médecins de la ville, s'est réunie pour examiner les mesures prendre et jugées indispensables. On a émis le vœu suivant création d'un hôpital en dehors de la ville d'une succursale en dehors de la ville pour les maladies contagieuses et en fin d'un baraquement isolateur, en cas d'épidémie. Notre hôpital civil se trouve donc condamné nous ne pouvons toutefois recourir aux mesures radicales. L'hô pital actuel peut encore suffire pour les accidents et les petites maladies. Mais nous pouvons exiger des Hospices, qu'ils construisent une succursale hors ville pour les maladies contagieu ses, y compris le typhus et la phtisie. Le gouvernement donnerait un im portai* subside. On devrait profiter de cette circonstance, sans tarder. Il a également été question de l'œu vre de la Goutte de Lait. Le gouverne ment dépos3ra au cours de la prochai ne session un projet de loi sur cette matière. Nous pourrions alors faire un règlement qui soit au moins légal. En France, il existe une loi, mais en Belgique, elle n'est pas encore votée. Il est d'usage ici d'élever les enfants au biberon long tuyau. Ce système est contraire l'hygiène et nombre de villes importantes, Gand entr'autres, l'ont prohibé. Pendant les vacances de l'Echevin de l'état-civil, je me suis fait l'apôtre de cette réforme l'occasion de plusieurs mariages. Je prie M. l'E chevin de l'état-civil de continuer dans la même voie. Les médecins affirment que le bibe ron long tuyau fatigue la poitrine de l'enfant. J'avais indiqué aux Hospices un ter rain pour la construction d'un lazaret. On a rejeté ma proposition et j'espère que l'on ne retardera pas une affaire aussi importante pour une question de terrain. (2) M. D'Huvettere est-il satisfait? La question du déversement des immondices et des vidanges est l'exa- iqen. M. Sobry avait préconisé le sys tème des vidanges automatiques. Nous solutionnerons cette question. Les im mondices sont brûlées avec tous les soins possibles et nous ne pouvons pas songer établir une usine comme celle de Haeren, cela coûte trop cher. La séance publique est suspendue (i h. 10, le Conseil devant examiner en huis-clos l'augmentation de divers trai tements. A la reprise de la séance publique, 6 h. 45, un incident se produit. Notre reporter déclare qu'il était au fond de la Salle Bleue et que par con séquent il ne pouvait rien entendre. Il avait l'intention de répondre au Maieur qu'il n'était pas du parti de ceux qui écoutent aux portes et qui envoient des mouchards partout mais, réflexion faite, il s'est abstenu laissant pour compte de notre honorable bourgmes tre son manque de tact et de délicates se envers la presse adverse. (1) Le budget 1910 de l'école gardienne payante s'éléve en recettes et en dé penses la somme de 5,995 fr. Celui de l'école de musique 8,300 fr. La séance publique est levée Oh. 55 m. Après la séance publique, le Conseil s'est, de nouveau réuni en comité secret et a nommé M. Prosper Degroote com me professeur l'école industrielle, (peinture de bois et marbre) en rem placement de feu M. Doolaeghe. La Chambre. A la question militaire la séance a été consacrée. M. Woeste absent et malade a laissé passer son tour de pa role. Pourquoi ne pas réaliser les idées du général Hellebaut Pourquoi ne pas supprimer le remplacement Il faut une armée solide, nombreuse, avec un minimum de temps de service. La bourgeoisie qui connaît la valeur de nos libertés contribuera avec fierté la défense nationale. Pas de dictature militaire pas de militarisme outré mais tant que les grandes puissances ne désarmeront pas il est indispensable de défendre notre neutralité en empêchant l'invasion. Pour M. Verhaegen, le projet du gouvernement répond tous les desi derata et il a été salué avec enthou siasme dans tous les banquets jubilai res. La famille étant la cellule sociale, le système un fils par famille a une haute portée sociale. L'orateur a déve loppé cette pensée, souvent interrom pue par A1M. Hymans et Delporte. Il a dit ce principe supérieur au service général, qui pèse trop lourdement sur la France et l'Allemagne. l.a séance s'ouvre 2 heures sous la présidence de M. Cooreman. On continue la discussion militaire. Si ce système est appliqué, il faut que l'etrectif de 42800 hommes ne suit pas dépassé. L'opinion publique demande qu'il ne dépende pas du ministre de déterminer le temps de service. Il faut que le public ait la certitude que les charges ne seront pas augmentées. On pourrait établir une taxe militaire pour les familles qui n'ont pas de tils. Le remplacement prix d'argent est humiliant. Beaucoup de familles le condamnent. C'est peine si elles l'ad mettent en temps de paix. M. Woeste a dit que tous les hommes se doivent la défense de la patrie. Nous voulons avant tout maintenir l'union qui a été proclamé au Congrès de Malines. Je suis prêta sacrifier mes préférences personnelles et faire l'union les plus grands sacrifices. Les charges militaires sont pénibles comme l'impôt. Celui qui a droit de suffrage a le devoir de défendre sa pa trie. Dans le projet qui nous est soumis l'effectif de guerre ne sera atteint qu'en 1923. En ce qui concerne l'effectif de paix il y a une réelle incertitude. 11 en est de même de la durée du temps de service. Il faut que le Gouvernement précise le chiffre d'hommes qui lui sera né cessaire avec le régime nouveau. On nous convie voter une organisa tion militaire qui fera revenir la ques tion tous les ans. Le général Hellebaut voulait une réforme définitive donnant des réformes faciles prévoir. C'était le service généralisé. La Chambre comprend une majorité pour la suppression du remplacement. 78 voix contre 73 se sont prononcées en sections en faveur de cette réforme. Quant aux exemptions ecclésiasti ques, proposez-nous une formule. La question du remplacement est encore ouverte. Je demande que cette réforme soit votée et je suis persuadé que l'ac cord s'établira (Appaudissements gauche.) L'orateur combat le projet. Aucune satisfaction n'est donnée la classe ouvrière puisqu'on continue envoyer les pauvres seuls la caserne. rares. ma— Suite et fin. En deux articles le Journal d'Ypres essaie de répondre notre articulet A l'œil droit du Journal d'Ypres La gêne est visible. Les deux ré dacteurs bafouillent, ergotent, rado tent et.... ne répondent pas. Remettons donc les choses au point et finissons-en. Si le Journal d'Ypres estime qu'un enterrement civil est une manifestation antireli gieuse, il doit admettre aussi qu'un enterrement l'église est une mani festation religieuse. Mais ce qu'il oublie, c'est que les manifestations sont du domaine du for intérieur de chacun qu'elles sont la conséquence de la liberté de conscience garantie par la Constitu tion et que, dès lors, ils échappent toute critique malveillante. Il oublie encore qu'à ces manifestations religieuses ou autres, vient s'ajouter celle de la sympathie, l'égard du défunt et de ses proches, de la part de ceux qui assistent la cérémonie funèbre. Mais ces éléments, quoique différents, sont cependant si intime ment liés qu'il est impossible de faire abstraction de l'un ou de l'autre, et c'est pourquoi Le Temps, approuvé par JLe Bien Public, a écrit Tout homme de tact qui prend part des obsèques, suit le cercueil partout où le mènent ceux qui il appar- tient de fixer l'ordre du cortège, que ce soit l'église, au temple, k la synagogue ou directement au cimetière. Est-ce clair Il faut vraiment être pénétré du sectarisme étroit et vindicatif du cléricalisme pour ne point compren dre ce raisonnement si simple. Les conséquences de ce fanatisme, ce sont les intempérances de langage que, sans souci des convenances, se per met le Journal d'Ypres sous prétexte de compte-rendu que personne ne réclame, chaque fois qu'un enterre ment civil a lieu ici. (i) Aussi avons-nous comparé l'attitu de de notre organe clérical au fait du roquet hargneux jappant après les chausses du passant(2) Cette image familière déplaît notre pieux confrère tant pis pour lui car elle nous paraît caractériser ses procédés de la façon la plus exacte. Sur quoi, nous déclarons le débat clos. A propos de Ferrer. Un honorable abonné, socialiste convaincu, nous demande pourquoi nous n'avons rien dit au sujet de la condamnation et de l'exécution de Ferrer, joignant, son interpellation, l'article de protestation qui a paru dans le Soir Nous nous sommes abstenu de parler de cette affaire pour plusieurs raisons que nous estimons toutes bonnes. Mais puisqu'on désire que nous en parlions, nous le ferons, en repro duisant, non l'article du Soir», mais celui du Journal des Débats qui nous paraît plus raisonnable, plus proche d'une saine appréciation, plus près de la vérité, et de la justice. Déjà la Gazette l'a reproduit. Voici donc M. D'Huvettere. A moitié, M. le Bourgmestre. A-t-on pris des mesures préventives Les rues sont-elles pro prement entretenues Il y a longtemps qu'on n'a plus curé l'Yperlée. On avait aussi promis de visiter l'usine de Haeren. M. Colaert. Le curage de l'Yperlée n'a jamais été fait complètement, sous l'administration précédente ni mainte nant. 11 y a deux ans, on a fait un cura ge la sortie de la ville. En ce qui con cerne les égouts et les regards d'é- gouts, je reçois chaque jour des rap ports de police. M. D'Huvettere. Cette question pourrait être réservée pour une séan- ee ultérieure. .If. Colaert. Puisque vous êtes compétent dans la matière, nous en tendrons volontiers vos conseils. M. D'Huvettere. Pas du tout. M. Colaert. Je suppose que M. D'Huvettere est satisfait maintenant de mes explications. M. D'Huvettere. Merci M, Sobry (en flamand) signale au Collège l'état du fossé des remparts, près la maison de santé. M. Colaert répond que les sales eaux de la maison de santé ne seront plus déversées dans ce fossé on y amènera l'eau de l'étang de Zillebeke, aussitôt l«s travaux achevés. (I) L'administration des Hospices civils de notre ville se fiche de la santé publique comme d'une guigne. Elle s'interesse pfus la vente des propriétés de cette adminis tration hospitalière. (N. d. 1. R.) M. l'échevin Fraeys, qui est en même temps Président des Hospices, riait jaune pendant cet exposé fait par M. le Bourg mestre. (N. d. L R.) M. le Président s'adresse notre re porter et lui demande s'il n'a rien en tendu de ce qui s'est dit en comité secret. Je ne vous soupçonne pas, dit- il, ce n'est qu'une petite expérience que je fais. Séance du Mercredi 20 Octobre 1909. Une motion d'ordre de M. Destrée a fait reparler de l'alfaire Ferrer. A propos de nos relations avec l'Espagne, le mi nistre des affaires étrangères avait ajouté la sténographie, qu'elles étaient cordiales depuis notre indé pendance M. Destrée a protesté, ces mots, n'expliquant plus certaines de ses réflexions. M. Pierre Daens a soutenu que l'exé cution de Ferrer avait révolté toutes les consciences chrétiennes. Après quelques mots de M. Davignon, préten dant qu'il avait bien dit depuis notre indépendance et d'énergiques paroles de M. Furnémont, l'adresse du minis tre, l'incident a été clos. M. Versteylen après s'être occupé du projet du gouvernement et avoir criti qué les dispositions relatives au temps de service et au contingent, a fait l'éloge du remplacement qui a été attaqué ensuite par M. Pierre Daens. Il a re proché au gouvernement de vouloir une armée de riches. Suivant M. Van de Walle le projet proposé, tout en marquant un progrès sur le régime actuel, ne répond pas aux nécessités de la défense nationale. (I) Pendant la suspension de la séance publique, les reporters du Journal d'Ypres I et du Journal de Roubaix sont partis. Ils n'étaient guère disposés croquer le mar mot durant vingt-cinq minutes. Il est vraiment étrange, qu'en l'occurren ce, M. le Maieur se soit servi de la presse adverse pour faire sa petite expérience. Mais n'insistons pas, c'est probablement l'effet du hasard Au surplus, pour rafraîchir la mémoire de notre Premier, rappelons-lui que cette petite expérience avait été faite, il y a quelques années, par M. Vandenboogaerde et que le Progrès l'a mentionnée en temps et lieu, i (N. d. 1. R.) Séance du 21 Octobre 1909. M. Verhaegen estime que le système d'un tils par famille rétablit l'égalité et s'inspire d'une pensée patriotique. M. Mechelynck. Sans aucune pré paration. M. Hymans. Tout le monde pren drait les armes mais personne ne sau rait s'en servir. M. Verhaegen. Je suis partisan de la suppression du remplacement mili taire, avec toutes les exemptions ecclé siastiques. Sans ces exemptions, le projet est voué un échec certain. Mais la majorité de la droite veut maintenir le remplacement. On peut regretter qu'il en soit ainsi mais la situation est telle qu'elle réclame des concessions réciproques. M. Mechelynck constate que M. Ver haegen renie ses opinions personnel les. Il se soumet au veto de l'associa tion catholique d'Eecloo. M. Persoons combat son tour le projet. La réforme proposée répose sur une base incertaine. Le système des exemptions donnera lieu l'arbi traire. La formule d'un tils par famille n'est pas applicable la défense natio nale. M. Antoine Delporte. La droite ne veut pas accorder au ministre de la Guerre la satisfaction qu'il réclame. On attend la fin des marchandages. On dit que l'on supprime le tirage au sort mais on le rétablit éventuellement pour que le chitrre du contingent ne soit pas dépassé. Le gouvernement espagnol a eu le grand tort de ne pas tenir assez compte de l'opi nion, moins peut-être en refusant de com muer la peine prononcée il pouvait avoir de bonnes raisons de ne pas le faire qu'en négligeant de donner toute la publi cité possible aux charges réunies contre le condamné. Il ne pouvait pas ne pas savoir le parti que ses ennemis allaient tirer con tre lui, contre l'Etat espagnol lui-même, de l'exécution de l'ami des révolutionnaires européens. Il aurait dû chercher préve nir le mouvement. Dans l'intervalle de la condamnation et de l'exécution, il aurait dû publier les pièces du procès de nature justifier sa conduite. Mais, jusqu'à la preuve du contraire, nous croyons que c'est là sa seule faute. Le respect de la vie hu maine, dont on parle tant depuis avant- hier, ne doit pas s'appliquer seulement aux membres de certaines Associations. Nous ne savons pas aujourd'hui s'il y a lieu de mettre en doute la justice de l'exécution de M. Ferrer. Mais nous sommes sûrs que les victimes de Barcelone et de 'l'émeute d'avant-hier étaient des innocents, et c'est elles avant tout que nous réservons no tre pitié. (1) Revoir, notamment, un articulet igno minieux paru dans le Nieuwsbladn° du 14 Février 1903. (N. d. 1. R.) (1) C'est même peu flatteur pourle roquet. (N. d. 1. K-1 i

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 2