Chronique de la ville.
les armements Nous ne devons pas
imiter no.- puissants voisins mais nou-
devons être en état de faire face tou
tes les éventualités. Très bien sur quel
ques bancs gauche*. Nous devons
faire tout notre devoir, rien au delà.
Le ministre examine la situation des
effectifs de paix et de guerre. Il déclare
que lorsque l'on a mis le volontariat
la base du recrutement de l'armée, il
a eu quelques inquiétudes, il a pris
l'engagement vis vis de son ami De
Trooz de poursuivre l'enquête sur les
effets de la loi de 1902.
L'INCIDENT SCHOLLAERT-WOESTE.
Vous ne pouvez pas nier l'amour que
j'ai pour mon parti et les sacrifices que
je me suis imposé pour lui (Applaudis
sements droite.) .Mais il est des ques
tions qui sont au-dessus des partis.
Le ministre s'attache démontrer
qu'avec son projet et qu'avec une aug
mentation du contingent de 2000 hom
mes par an, on arriverait 12,800hom
mes pour l'effectif de paix 11 défend
le principe de un fils par famille et s'at
tache établir qu'il échappe toute
arbitraire.
Il est inexact de dire que j'ai refusé
le concours de la gauche. En ce qui
concerne le maintien du remplacement,
j'en ai été partisan cause des immu
nités ecclésiastiques. Si on prend des
engagements ce sujet, j'examinerai
S'il est possible de conclure un accord.
{Très bien droite.)
La parole est donnée ensuite M.
Hendrickx, qui en flamand s'attache
établir que dans son ensemble, la clas
se ouvrière ne demande pas l'abolition
du remplacement.
Grande animation dans l'hémicycle.
Toutes les tribunes sont bondées.
Discutons dans un esprit de concilia
tion.
mettre de trahison vis-à-vis du corps
électoral.
Le sort du gouvernement et de la
loi dépend aujourd'hui de la gauche
si le gouvernement accepte cela, il n'y
aura plus qu'une majorité composée
de droitiers mêlés l'opposition
Dans ces conditions, le gouverne
ment n'a plus notre confiance. (Mur
mures droite).
Maintiendrez-vous les immunités ec
clésiastiques quand vous serez majo
rité
Nous pouvons être battus mais nous
ne faillirons pas l'honneur et au de
voir.
Nous constatons avec surprise que
M. Woeste voterait le service d'un an
pour abattre le ministre de la guerre et
d'autres ministres.
M. Woeste se rallierait donc des
idées qu'il a combattues avec énergie.
(Hilarité gauche).
En terminant, M. Helleputte met la
droite en garde contre ce qui pourrait
arriver si elle se détachait du gouver
nement.
A cinq heures moins le quart, au
moment de lever la séance, M. Franck
annonce qu'il demandera Mardi de
continuer immédiatement le débat
militaire.
A 5 heures la séance est levée.
Question posée par M. NOLF, M.
le ministre des sciences et des arts
Le 1" Avril 1909, j'ai eu l'honneur de
questionner M. le ministre au sujet de
lasituationfaiteà Mm° Folcke-Vermeire,
institutrice Poperinghe, qui, après
avoirété mise en disponibilité par sup
pression d'emploi en Octobre 1884 et
rappelée ensuite en activité pour don
ner l'enseignement aux tilles fréquen
tant l'école communale mixte, fut ré-
trogradée de ses fonctions d'institutri
ce en chef celles de sous-institutrice
avec un traitement fixe sans tenir
compte de l'indemnité de logement,
dont elle avait le droit de bénéficier,
ce contrairement l'arrêté royal du 30
Avril 189(3 et aux circulaires ministé
rielles des 30 Juillet et 21 Novembre
1895 ;M"* Folcke-Vermeire se plaignant
en outre d'avoir été chargée de la clas
se inférieure des garçons, l'école com
munale de Poperinghe ne comprenant
plus de tilles depuis 1890, mesure qui
va l'encontre de l'arrêté royal du 30
Avril 1896.
M. le ministre, ayant, dès le mois
d'Avril, soumis la question àl'adminis-
tration communal* de Poperinghe, me
fit savoir, le 20 juillet 1909, qu'il atten
dait la décision du conseil communal
de cette ville.
M. le ministre voudrait-il nous faire
savoir quelle a été cette décision
La réclamation de la dame Folcke-
Vermeire a étéaccuellie par délibéra
tion en date du 17 juillet 1909, le con
seil communal a décidé de reconnaître
l'intéressée tous les avantages garan
tis aux institutrices et de payer les ar
riérés de traitement dus.
Réunion de la droile.
La droite de la Chambre a tenu ce
matin une réunion qui fut des plus
agitées.
Un vif débat a surgi et par moments
les cris des députés parvenaient jus
que dans la salle des Pas Perdus.
Au milieu du vacarme, on a entendu
il. Renkin s'écrier L'heure n'est plus
aux transactions. Un membre de la
droite a riposté Vous allez vous allier
avec la gauche.
Quelques applaudissements ont écla
té mais, par contre, certains droitiers
se sont mis huer le ministre des co
lonies.
A une heure moins le quart lorsque
la séance a été levée, on n'était arrivé
aucun accord. La débandade fut com
plète. Dans les couloirs se produisent
de vifs colloques. MM. Renkin et Helle
putte notamment sont vivement pris
partie par M. Lepaige.
Réunion de lu
Gauche libérale.
La Gauche libérale de la Chambre
s'est réunie ce matin sous la présiden
ce de M.Janson.
La gauche a été d'accord pour déci
der le dépôt d'un amendement relatif
la durée du temps de service et qui a
été signé par MM. Franck, Janson,
Neujean, Lorand, Vandewalle et Mon-
ville.
D'après cet amendement, en cas
d'adoption de la proposition de M. Ber-
trand-Mechelynck sur le service per
sonnel, deux ans au plus tard après le
vote de la loi, la durée du service actif
pour les hommes appelés serait rédui
te 1 an dans l'infanterie, l'artillerie de
forteresse et les corps spéciaux d'ar
tillerie et 2 ans pour les troupes mon
tées sauf les exceptions et rappels
prévus par la loi.
La gauche s'est mise d'accord sur
le texte d'un autre amendement pré
senter l'article un du projet. Cet
amendement dit
Les appels annuels s'étendent sauf
les exceptions et exclusions prévues
par la loi, tous les jeunes gens tenus
l'inscription conformément l'art. 2
de la loi sur la milice.
Cet amendement est signé par MM.
Mechelynck, Janson, Neujean, Thooris
et Vandewalle.
Cet amendement implique le service
général.
La gauche a décidé d'admettre com
me rançon du service personnel les
immunités ecclésiastiques.
coûteux qui chante les louanges de nos
maîtres, alors que nous en sommes re
chercher la bonne soupe de leurs mé
rites et de leurs travaux utiles.
Oui, le Journal d'Y près a raison on
vit de bonne soupe et non de beau
langage.
L'illustre Molière ne songeait nulle
ment persifler un bourgmestre d'Ypres
du XXme Siècle, en lançant dans les
Femmes savantes la fameuse apos
trophe
On vit de bonne soupe
Et non de beau langage
Il a fallu la perfidie du spirituel
correspondantduJcm/ual d'Ypres pour
la lancer, avec beaucoup d'à-pro-
pos d'ailleurs, la face de notre bon
Monsieur Colaert.
Beau langage, en effet, les promesses
et les toasts flambants de patriotisme
de notre Premier, alors qu'il préconise
le maintien d'une armée de mercenai
res et qu'il refuse la jeunesse le
moyen de se préparer l'art militaire.
Beau langage, les galants discours
du Député sur le féminisme, alors que
les dames atttendent, en vain, du lé
gislateur le petit bout de loi étendant
leurs droits et leur liberté.
Beau langage, la restauration tapa
geuse et ferblantesque de nos Halles,
alore qu'une restauration plus discrète
ferait tnieux l'affaire d'un monument
sévère et mieux l'affaire de nos finances.
Beau langage, enfin, ce carillon
Gomment les Hospices
laissent travailler.
Au commencement de Juillet on a
entamé la restauration de la façade
de la maison construite en style fla
mand Yprois du XVIe siècle, et atte
nant l'Hospice dit Belle, rue de
Lille. Aujourd'hui ce travail est en
core loin d'être terminé.
Il doit être très désagréable aux
habitants de cette maison d'avoir un
échafaudage devant leurs fenêtres
depuis plus de quatre mois.
Cela prouve une fois de plus que Je
service des travaux aux Hospices est
aussi mal organisé que celui de l'ad
ministration communale.
Aussi n'est-ce guère étonnant. Les
Hospices ont pour Président un hom
me qui cumule, dans l'intérêt de la
politique cléricale, les fonctions d'é-
chevin des travaux publics de la
ville, et beaucoup d'autres encore,
qui lui sont matériellement impossible
de remplir convenablement.
Le laisser-aller se manifeste un peu
partout.
On peut remarquer au coin de la
rue des Veuves, une gouttière, qui
depuis des mois déverse les eaux
pluviales le long du mur de l'Hospice
des Vieillards.
Attendra-t-on que le mur soit tota
lement pourri pour faire le néces
saire
La prospérité de la ville.
Les cléricaux nous promettaient
lors de leur avènement au pouvoir,
la création de nombreuses fabriquas,
les usines allaient sortir de terre et
le commerce et l'industrie prendraient
un essor nouveau.
Depuis que les cléricaux régnent
en maîtres l'Hôtel de Ville, les
commerçants s'aperçoivent, de jour
en jour, que leurs affaires diminuent
et que le commerce est dans le ma
rasme.
D'après un relevé fait récemment
en ville, il y a plus de cent maisons
louer nous pourrions citer une rue
où sur dix-sept maisons, il y en a cinq
qui attendent des nouveaux locatai
res depuis des mois et des mois.
Elle est jolie la prospérité de notre
antique cité, sous le régime clérical
Moins de commerce, aucune fabri
que, mais plus de couvents
Rectification.
Ce n'est pas M. Vandenboogaerde
i qui, dans la séance du Conseil com
munal du 22 Décembre 1900, s'était
assuré que personne n'écoutait aux
portes et qu'au dehors on ne pouvait
rien entendre de ce qui se disait dans
la Salle des délibérations.
C'est un autre membre, nous assu-
re-t-on, qui a fait cette petite expé
rience.
M. Vandenboogaerde est venu nous
faire part de cette erreur et nous lui
en donnons acte.
Quoi qu'il en soit, il ne reste pas
moins établi que l'expérience a été
faite et c'est ce que nous avons prouvé
dans notre dernier numéro.
A la Garde Libérale
d'Ypres.
La société De Libérale Wacht a tenu
Dimanche dernier sa première réunion
d'hiver, en son local La Tête d'Argent.
La réunion était présidée par M. Al
phonse Masschelein, vice-président.
C'est devant un public particulière;
ment nombreux, que M. le député Nolf
a fait l'exposé de la question militaire
M. Woeste interrompt.
M. Schollaert. Il est une chose, M.
Woeste, laquelle je ne faillirai jamais
c'est la parole donnée. (Applaudisse
ments droite)
M. Woeste. Cela ne m'émeut pas.
M. Schollaert. Il va des person
nes qui ne se laissent jamais émou
voir. (Applaudissements droite et
gauche).
M. Woeste. Vous perdez le parti
catholique.
M. Helleputte. Si le parti catholi
que pouvait être perdu, il y a long
temps qu'il le serait par M. Woeste.
M. Schollaert. Si nous ne sommes
plus d'accord avec le pays catholique,
nous nous en irons.
M. Renkin. Et vous ne partirez pas
seul.
M. Schollaert. Avec M. Woeste le
parti catholique seiait perdu depuis
longtemps.
Séance du Vendredi 5 Novembre 1009.
M. Franck dépose sur le bureau l'a
mendement relatif la durée du servi
ce.
M. ilechelynck dépose l'amendement
introduisant le service général. Il enga
ge la Chambre statuer d'abord sur la
question du service personnel combiné
avec les immunités ecclésiastiques.
MSchollaert. C'est le projet du gou
vernement qui doit servir de base la
discussion. Nous avons intérêt ne
rien faire d'irrégulier. Nous pouvons
compter sur la loyauté de tous.
M. Hymans. L'amendement de MM.
Bertrand et Mechelynck doit avoir la
priorité. Nous avons tous demandé
d'abord le principe du service person
nel et pour donner satisfaction la
droite nous voulons voter en même
temps les immunités ecclésiastiques.
Le pays réclame une solution.
M. le Président. La Chambre doit
pouvoir se prononcer d'abord sur l'art.
1 du projet.
M. Braun. Et immédiatement après
sur le remplacement.
M. Vandervelde dépose un amende
ment fixant G mois la durée du temps
de service. (Rires droite).
M. le Président. La discussion est
ouverte sur l'article 1er du projet.
MWoeste critique le projet, mais il
fn'est pas écouté. A un moment donné,
ïl dit Si le service général est adopté,
Vious aurons, mes amis et moi, exa
miner si nous ne devons pas nous ral-
'lier au service d'un an. (Applaudisse-
1 nents ironiques gauche.)
M. Verhaegen. Vous allez voter le
Sabotage de la loi.
M. Woeste. Je ne veux pas com
M. Levie. La colère vous égare.
M Woeste. Nous n'admettons pas
cette situation.
il. Hoyois. Très bien.
il. Woeste. Laissez-nous donc, M.
Hoyois. (Hilarité générale.)
MLorand. Quand nous acceptons
une rançon, nous la payons loyalement.
il. Woeste. Vous ne pourrez pas
maintenir les exemptions. Vous avez
été partisans du sutfrage plural et vous
réclamez le suffrage universel.
M. Helleputte. Ce que M. Woeste
veut, c'est la tête du ministre de la
guerre et il ne l'aura pas.
M. Woeste. Tous ceux qui ont quel
que chose vous demander trouvent
votre projet superbe.
M. Helleputte. Si le gouvernement
catholique a pu se maintenir au pou
voir depuis 25 ans c'est qu'il a fait des
réformes qui correspondent aux aspi
rations du pays. (Violentes protesta
tions gauche. On crie c'est par la
fraude que vous vous êtes maintenus
au pouvoir.)
M. le Président donne la parole M.
Wauwermans. La gauche réclame la
clôture celle-ci mise aux voix est reje
tée par 82 voix contre 77.
M. Schollaert. Je vous appuyerai et
nous pourrons continuer immédiate
ment après la constitution du bureau.
Hélions** «lia ministre.
M. Beeriiaert a défendu la suppres
sion du remplacement.
H. Renkin. L'heure du service per
sonnel est venu. Vous allez bien vous
allier la gauche pour faire rejeter le
projet.
M. Schollaert a déclaré qu'il ne pou
vait plus modifier son projet.
On vit de Ijoiine soupe
Et non de l)eau langage.