Chronique de la ville,
"automobiles.
C'EST FAIT.
Atavisme.
LE SERVSGE PERSONNEL
ADOPTÉ
Un nouveau cabinet dentaire
est ouvert chez le Docteur DIE-
RYCK, rue deschiens25, Ypres.
Chacun son tour.
Trains nouveau v
LA LOUVANISTE,
VASSOR, ne prenant part au
cune exposition cet hiver, prière de
demander les nouveaux tarifs
l'agence officielle belge, 14, rue du
Magistrat, Bruxelles.
Ypres et son eau potable.
de M. Mélot, l'accuse d'avoir repoussé
toute transaction. Il fait retomber sur
lui la responsabilité des divisions de la
Droite.
Un long discours de M. Coremans,
député d'Anvers, intervient.
Il fait, avec virulence, le procès du
gouvernement, affirme qu'il n'y a plus
de Roi constitutionnel en Belgique, que
le souverain anthropophage du Long'
l'a dévoré, que l'on va la débandade,
et, que, dès maintenant, la succession
du gouvernement est ouverte
MM. Vandervelde et Hymans ne tar
deront pas arriver au pouvoir.
Quelques mots de MM. Coiisot et de
Limburg-Stirum, terminent le débat et
l'on passe aux
Votes
1" L'amendement socialiste sur la
réduction du temps de service 6 mois
est repoussé par 107 voix contre 38 et
17 abstentions.
2° L'amendement libéral Mechelvnck-
Janson sur le service généralisé et
12 mois de présence sous les drapeaux
est repoussé par 88 voix contre 30 et
34 abstentions, dont 5 députés libé
raux, MM. Buyl, Nolf, Neven, Capelle
et Vandamme.
M. Buyl motive le vote des absten
tionnistes libéraux dans les termes que
voici
M. Buyl. Je me suis abstenu parce
que je n'admets le service généralisé
que moyennant une réduction sérieuse
du temps de service et dans des con
ditions n'entraînant pas pour le pays
des charges supérieures celles jugées
nécessaires pour assurer la défense
nationale.
3° Le texte de la section centrale sur
les appels est repoussé par 111 voix
contre 46 et 3 abstentions.
4° Le système du gouvernement Un
fils par famille est adopté par assis
et levé.
5" Le fameux amendement de la sec
tion centrale fixant le chiffre du con
tingent dans la loi, première cause des
divisions cléricales, a été repoussé par
94 voix contre 52 et 24 abstentions.
6° Un amendement subsidiaire de M.
Raemdonck, sabotant la loi, a été re
poussé par 95 voix contre 47 et 3 abs
tentions.
4e sfe
Séance du Jeudi 18 Novembre 1909.
La séance est ouverte 2 heures,
sous la présidence de M. Cooreman.
Les tribunes sont combles et il y a
une animation extraordinaire dans
l'hémicycle.
M. le président annonce qu'on votera
d'abord sur les exemptions ecclésias
tiques et ensuite sur le service person
nel.
MVerhaegen développe un amende
ment exemptant définitivement les mi
nistres des cultes et ceux qui se consa
crent aux missions et tendant prépa
rer les instituteurs et les religieux
remplir en temps de guerre les fonc
tions d'ambulanciers. Ces dispositions
sont, dit l'orateur de nature nous
donner la certitude que les immunités
seront maintenues.
M. Royer. Il n'y a pas d'engagements
pour l'avenir.
Cette interruption provoque sur les
bancs de la vieille droite de violentes
protestations.
On crie Voilà la main loyale Voilà
la main tendue
M. Vandervelde. (A la tribune). Je ne
comprends pas cette émotion.
Nous agissons en toute loyauté. Nous
avons promis de voter les exemptions,
mais il n'est pas un homme politique
qui puisse engager l'avenir. (Violentes
protestations sur les bancs de la vieille
droite.)
M. Woeste. Je ne suis pas de ceux
qui sont surpris.
J'avais tout prévu. On nous dit nous
ne sommes que des mandataires, mais
le parti socialiste a pour mandat de
supprimer les exemptions ecclésiasti
ques.
Allez-y Messieurs, achevez la dislo
cation du parti catholique
Nous ne voulons pas de votre allian
ce et nous disons au gouvernement,
que nous sauverons la cause catholique
malgré lui ou contre lui. (Applaudisse
ments sur les bancs de la vieille droite).
MJanson. M. Woeste fait entrevoir
la chute du gouvernement catholique.
Croyez bien, Messieurs, qu'une fois
au pouvoir, le parti libéral aura mieux
faire que de s'occuper des exemp
tions ecclésiastiques. Nousferonsbea u-
coup mieux et surtout beaucoup plus
grand. (Applaudissements gauche).
M. ScholLirt. Il est certain que per
sonne ne peut engager l'avenir. Mais
quand un engagement est pris par un
parti sur une idée nationale il offre des
garanties de durée. L'avenir dira que
nous avons rempli un grand devoir
patriotique.
Après la bataille d'aujourd'hui, j'es
père que la droite se réunira, se refor
mera et que nous irons ensemble la
grande bataille électorale.
M. Woeste. Oui avec d'autreschefs
(Mouvements prolongés).
M. Schollaert. Ah Voilà la question 1
Eh bien, soit s'il faut des chefs nou
veaux et s'ils nous dirigent bien, nous
serons heureux de les suivre la ba
taille, mais ils sont hors d'état de mar
cher. (Hilarité et appl.)
Le premier paragraphe relatif aux
exemptions ecclésiastiques est adopté
par assis et levé.
M. Woeste développe un amende
ment qui exempte une certaine catégo
rie d'élèves munis d'un diplôme de
capacité. Un délai de deux ans leur se
rait accordé. Le gouvernement accepte
cet amendement qui est adopté par 88
voix contre 73 et 1 abstention.
La disposition suivante, disant que
les religieux exemptés sont tenus de
suivre, pendant 3 mois, un enseigne
ment d'mftrmier-ambulancier, est voté
par 103 voix contre 46 et 3 abstentions.
Après avoir voté les immunités ec
clésiastiques et rejeté la proposition de
M. Hoyoisqui voulaitla suppression du
remplacement en temps de guerre seu
lement, on met aux voix la proposition
d'abolitiondu remplacement, 161 mem
bres prennent part au vote.
L'abolition du remplacement mili
taire est votée par 100 voix contre 58
et 3 abstentions. (Acclamations gau
che, sur quelques bancs droite et
dans les tribunes publiques.)
Voici comment les députés de l'ar
rondissement d'Ypres ont voté MM.
Colaert et Van Merris ont voté pour le
maintien du remplacement M. Nolf a
voté pour son abolition.
La séance est levée 5 h 10 au mi
lieu d'une vive agitation.
La séance de Vendredi a été consa
crée la discussion des budgets. Le
débat militaire sera repris Mercredi.
C'est fait. Le service personnel est
voté le remplacement est enfin
aboli.
Ce vote marquera une date dans
l'histoire du pays. C'est un des plus
solennels que le Parlement ait eu
émettre depuis qu'il existe. Il réjouira
les hommes de tous les partis qui,
depuis tant d'années, luttent pour un
principe.
Après les véhéments reproches des
journaux français et autres l'égard
de la Justice espagnole, voici l'ap
préciation de la presse américaine au
sujet de la Procédurecriminelle fran
çaise
La presse américaine fulmine contre la
brutalité avec laquelle le président de Vallès
a conduit l'interrogatoire de Mme Steinheil.
Voici l'opinion d'un juge la cour d'ap
pel de Minnesota, M. Thomas O'Brien,
publié par la Saint Paul Dispatch
Si un président, ici, agissait de la sorte,
s'il torturait un accusé, s'il fonçait sur lui
comme un chien (bulldogedi pour l'intimi
der, s'il annonçait aux jurés une question
laquelle l'accusé ne répondrait que par un
évanouissement simulé, l'avocat de l'accusé
sauterait sur Je président et l'arracherait de
son banc, le jury dirait l'avocat de le frap
per de nouveau, quelqu'un apporterait une
corde et dix minutes plus tard les journaux
publieraient un extra sur l'exécution
(le lynching) du président.
(Dernière Heure).
A quand l'opinion des Sioux sur la
Justice des Etats-Unis
M. le ministre des chemins de fer
vient enfin de décider la création d'un
train nouveau de Poperinghe Cour
trai, suivant l'horaire ci-après
Poperinghe, départ 5 h. 31 Vla-
mertinghe, 5 h. 40; Ypres, 5 h. 48;
Comines, 6 h. 4 (correspondance
de Lille 5 h. 53 et vers Lille
6 h. 15); Wervicq, 6 h. 10: Menin, 6 h.
18 Wevelghem, 6 h. 26 Courtrai, ar
rivée 6 h. 34 en correspondance vers
Bruxelles-Nord 6 h. 41, vers Gaud
(Sud) 6 h.55 et vers Roulers 6 h. 58.
De plus, le train n" 3699, partant de
Courtrai 20 h. 10 et arrivant Comi
nes 20 h. 46, sera prolongé jusqu'à
Poperinghe. L'horaire en est ainsi fixé:
Comines, départ 20 h. 52 (corres
pondance de Lille 20 h. 40) Ypres,
21 h. 08; Vlamertinghe, 21 h. 14; ar
rivée Poperinghe 21 h. 22.
Ce train donnera la correspondance
immédiate Courtrai au dernier train
partant de Bruxelles 18 h. 29 m.
C'est évidemment quelque chose,
mais c'est encore bien peu de chose.
Ypres et Poperinghe y trouveront un
certain avantage, mais le reste de
l'arrondissement, le Sud par exem
ple, qui demande avec une si belle
unanimité, une correspondance au
départ de Bruxelles-Nord vers 17 h.,
n'y trouve aucun profit.
D'autre part, on nous avait promis
comme compensation l'augmenta
tion de tarifs qu'on nous a imposée,
un meilleur matériel Nous continu
erons être cahottés dans des voi
tures non éclairées, ne présentant
rien du confort que l'on trouve dans
celles de l'État celles-ci au lieu de
continuer sur Poperinghe, s'arrête
ront, comme par le passé, Courtrai
A tous les autres trains de la jour
née les voyageurs continueront
subir les longs arrêts en gare de
Courtrai.
Fallait-il bien faire tant de tapage
autour des fêtes jubilaires, qui ont
amené MM. Schollaert et Liebaert
dans nos murs
Mais quelle coïncidence Depuis
huit jours, MM. Colaert et Van Merris
jouent opposition
Est-ce pour les repêcher qu'on leur
jette une amorce ou a-t-on simple
ment voulu récompenser M. Nolf qui,
avec ses amis de la gauche, soutient
aujourd'hui le gouvernement
Comment en un vil plomb
l'or pur s'est-il changé
La noblesse, a dit Boileau, n'est
pas une chimère. Non, et l'atavisme,
non plus, n'en est une.
Les journaux cléricaux s'emportent
en violences de langage l'égard de
M. le ministre Schollaert, jadis si
louangé mais ils oublient qu'il est
le fils de celui qui fut, vers les an
nées 1840 50, le très-distingué et
très-brillant professeur de Droit
criminel l'Aima Mater de Louvain,
et qui se brouilla avec le Corps aca
démique et le parti clérical au sujet
de ses tendances libérales.
On a pu lire dans le Patriote de
ces derniers jours,l'articulet suivant:
L'organe officieux prodigue les gros mots
parce que le Patriote, notant que les en
censoirs de la presse maçonnique se ba
lancent sous le nez de M. Schollaert, a ajou
té, en plaisantant, qu'encore un peu ses
nouveaux admirateurs fredonneraient cer
tain cantique anticlérical, connu Lou
vain, et auquel le nom du ministre n'est
pas étranger.
L' union dans l'action avec les gau
ches, après avoir essayé de persuader ses
lecteurs que nous avons voulu insinuer que
M. Schollaert est l'auteur de cette chanson,
convient qu'elle existe et a pour père M.
Schollaert père... Puisque cette chanson est
si peu anticléricale qu'il ne vaut pas la pei
ne d'en parler, au dire de l'organe de M.
Schollaert, qu'il la publie donc, in ex
tenso. Ses lecteurs jugeront...
Puisque le fougueux organe de la
vieille Droite parlementaire semble
le désirer, nous allons le satisfaire
en reproduisant, une fois encore (il y
a si loin de la première publication!)
la fàmeuse Brabançonne composée
de verve par M. Schollaert père,
après sa rupture avec le cléricalisme
de l'époque. Elle mérite, du reste, de
n'être point oubliée.
Voici donc
Hommage aux amis de l'Ordre,
par le Progrès et la Liberté.
ChaiiMon populaire et
patriotique.
(Air de la Brabançonne).
I
Ouvrez vos cœurs la douce espérance,
Le jour se lève et va chasser la nuit
Nobles enfants d'un monde qui commence,
Ne craignez plus un monde qui finit
Votreennemi, —c'est un vieillard qui tombe.
C'est la fureur dans la débilité,....
C'est le passé dont nous creusons la tombe...
Sous l'arbre de la liberté
II
Frères, pitié Le vieillard sombre et blême
Veut ramener des siècles odieux
Il balbutie un gothique anathème,
Pour nous flétrir la barbe des Dieux
Sa foudre éclate et va s'éteindre terre,
Comme un pétard dans la foule jeté.
Bon Jupiter, on rit de ton tonnerre
Sous l'arbre de la liberté
III
Fils des Croisés poursuivez vos attaques
Pour le scrutin formez vos bataillons
Allez aux champs recruter vos cosaques
Faites des saints de nos vieux francs-maçons;
Pour acheter des succès dérisoires,
Dieu, diable, honneur, tout doit être ex
ploité
Exploitez tout Nous gravons vos victoires
Sur l'arbre de la liberté
IV
Vous nous damnez dans vos sermons funè-
[bres
Et pour cela vous avez cent raisons
Nous voudrions dissiper les ténèbres,
De l'Evangile appliquer les leçons
Des Pharisiens réprimer l'insolence
Au pauvre peuple apporter la clarté,
Et doucement apaiser sa souffrance
Sous l'arbre de la liberté
V
Dépêchez-vous, car la vaine poussière,
Qu'élève encor votre antique conseil,
Peut un moment affaiblir la lumière,
Mais ne saurait éteindre le soleil
Après l'hiver et ses rigueurs moroses,
Dieu, malgré vous, nous donnera l'été
Dieu vous condamne voir naître des roses,
Sur l'arbre de la liberté
VI
Ne craignez point ce beau jour qui s'avance;
Nous n'avons pas le cœur fait comme vous;
Notre Déesse abhorre la vengeance,
Et veut vous voir aussi libres que nous
Que le curé reste dans sa chapelle;
Le professeur l'Université
Et l'arme au bras, nous ferons sentinelle
Sous l'arbre de la liberté
On voit d'ici les têtes d'alors, et,
dans le camp clérical, l'effet de ce
Chant Patriotique, pareil celui
d'une poutre tombant dans une mare
de grenouilles.
Les Usines FANHARD LE-
Nous recevons d'un de nos abon
nés l'article suivant
Il y a environ 28 ans, on s'occupa
de la distribution d'eau potable il
s'agissait de la faire venir de l'étang
de Dickebusch. Quand on réfléchit
bien ce réservoir de même qu'à
celui de Zillebeke, qui contiennent
non seulement de la vase, mais aussi
toutes sortes de plantes aquatiques
nuisibles la santé, on doit constater
que l'hygiène bien comprise ne fut
pas appliquée cette époque faute
de mieux
Aujourd'hui que la science hydro
graphique a fait tant de progrès, on
ne veut plus de ces réservoirs en
plein air qui corrompent l'eau le
problème de trouver de l'eau pota
ble est devenu si facile résoudre.
Ypres, très avantageusement situé
aux environs de Kemmel et de toute