nos concitoyens!
A nos abonnés!
AVIS
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
be Discours du Roi.
Dimanche, 2 Janvier 1910.
70e année. 1
l'union paît la force. le iïimiutehe. Vires acquirit eundo.
'M
ter*
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pour la ville Par an 4 francs,
p' la province Par an fr. 50
p' l'étranger Par an 6 fr. 60
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Au moment de paraître le Progrès
aura 70 années d'existence
Nous n'allons pas aligner de lon
gues phrases pour saluer cet heureux
événement. Pas plus que n'aurons la
cruauté de rappeler les prophéties de
ceux qui nous accordaient généreu
sement quelques mois d'existence
Nous nous bornerons constater
que nous nous en sommes fidèlement,
loyalement tenus qu programme que
nous nous sommes donné, dès notre
premier numéro, dire la vérité en
tout, au mieux des intérêts du libé
ralisme, de ce libéralisme sage et
progressif qui a donné notre chère
cité, pendant un demi siècle, la pros
périté et le bien-être
Nous continuerons, comme par le
passé, défendre ces principes, et,
nous avons la conviction," qu'en l'an-
néequi vient de s'ouvrir, ces principes
ti compileront en nous donnant un
gouvernement plus juste, plus impar
tial et plus soucieux des intérêts du
pays
Pour poursuivre cette belle œuvre,
nous comptons sur l'appui de tous
nos amis politiques, et, en nous y
aidant, ils contribueront donner
plus d'essor l'action libérale!
Nous adressons donc, tous les
vrais et sincères libéraux d'Ypres et
de l'arrondissement, un appel qui,
nous osons le croire, sera entendu
Et nous continuerons notre tâche,
avec la même énergie, avec une
égale sincérité
En terminant, nous nous faisons
un devoir de souhaiter nos fidèles
abonnés, lecteurs et lectrices, santé
florissante, afin qu'ils puissent, avec
une joie sans mélange, voir se réaliser
nos promesses et nos vœux
Les ministres
qu'ils nous fichent.
M. le sénateur de Favereau, ancien
titulaire du ministère des Affaires
Étrangères, a voté la nouvelle loi
militaire.
C'est très bien
Mais ce qui l'est moins beaucoup
moins c'est le motif qu'il a donné
son vote, savoir: que son passage
au pouvoir lui avait donné la convic
tion que les traités relatifs notre
neutralité ne pèseront pas un fétu de
paille, et que, lors des prochaines
hostilités, le territoire belge sera
envahi
Cela étant, son premier et plus
simple devoir était évidemmeut de
porter la chose la connaissance de
son chef de cabinet, alors M. de
Smet de Naeyer, de ses coTfègues et
des représentants de la Nation.
Aussi, le sanglier des Ardennes
dans la presse cléricale belge, nous
voulons dire-le Patrioteadministre-
t il, notre ex-ministre des Affaires
Étrangères, les coups de boutoir que
voici
C'est bien dit et le Patriote a
raison.
Mais quepenserdun gouvernement
qui confie, un diplomate de cette
trempe, les intérêts et les destinées
de la Patrie
Plus que jamais, un changement
dans la machine gouvernementale
s'impose, et d'urgence
MM. Colaert et Van Merris,
La Chambre.
Ganal de la Lys l'Yperlée.
M. NOLF a posé la question suivante
M. le ministre des travaux publics
Le 18 Septembre 190!) il a été procé
dé Bruges l'adjudication publique
de l'entreprise des travaux d'achève
ment du canal de la Lys l'Yperlée.
Par dérogation l'article 33 du ca
hier général des charges le Départe
ment s'est engagé se prononcer sur
les soumissions déposées dans les
trois mois partir de la date de leur
ouverture.
Les trois mois sont aujourd'hui
écoulés.
M. le ministre voudrait-il nous faire
savoir quel est l'entrepreneur qui est
chargé des travaux et quel est le projet
qui a été adopté
Adjudication publique
aux Hospices et
Bureaux de bienfaisance.
Question posée M. le Ministre de
Injustice
le Ministre ne vo"udrait-il pas
t'Eus dire quelie suite il compte donner
aux nombreuses requêtes qui lui ont
été adressées par des négociants de
Poperinghe et d'Ypres, qui demandent
que les fournitures taire aux Hospi
ces et aux Bureaux de Bienfaisance de
ces deux villes soient mises en adjudi
cation publique comme le veut le dé
cret du 16 Messidor an VII
Nous publierons les réponses des
ministres compétents dans notre pro
chain numéro.
Le Comité de l'Association Li
bérale informe ses amis qu'il
estàleurentièredisposition pour
accueillir toutes propositions re
latives l'organisation de la lutte
aux élections législatives pro
chaines.
Il faitappel au concours de tous
les libéraux.
Les communications peuvent
être adressées au Secrétariat.
je crois que tous ceux qui ont, assis
té la séance des Chambres en garde
ront un souvenir ineffaçable. Elle a été
magnifique par l'élan spontané qui a
accueilli le Roi et la Reine. Le discours
royal est d'une inspiration élevée.
Presque chaque phrase répondait aux
sentiments intimes de l'assemblée. On
a été heureux de voir mettre, leur
rang les préoccupations d'ordre intel
lectuel et moral. L'affirmation de la
politique des réformes au Congo, la
hère proclamation de la loyauté de la
Belgique ont été soulignées d'une belle
démonstration patriotique.
Le discoursa été dit d'un ton pénétré
et convaincu qui donnait une impres
sion de profonde sincérité. On sentait
que le nouveau Roi avaii pris pleine
ment conscience de sa personnalité et
de son rôle.
Au point de vue extérieur, la journée
qui vient de s'écouler est une superbe
manifestation d'unité et de vitalité na
tionales.
Le discours en général montre un
esprit large et ouvert, un esprit animé
de la volonté sincère de faire le bien
dans la limite des attributions consti
tutionnelles. Il écarte toute idée de
vouloir exercer un pouvoir personnel.
J'ai été heureux de voir adresser par
le Roi un hommage aux fondateurs de
la monarchie. Il s'agit donc d'une dy
nastie populaire et non pas de Droit
divin. Le paragraphe relatif au déve
loppement intellectuel et moral m'a
naturellement beaucoup frappé. Voilà
enfin autre chose que les richesses pu
rement matérielles. Je ne puis non plus
demeurer indifférent la protection
promise aux humbles.
M. Janson a tantôt félicité le Roi de
son beau mouvement oratoire propos
du Congo et le Roi l'a vivement remer
cié pour ses félicitations.
Il était particulièrement intéressant
de connaître l'impression do M. Van
dervelde que Ton avait vu assez ner
veux pendant le discours.
Ce discours, a dit M. Vandervelde,
ressemble beaucoup au discours pro
noncé parie Roi Léopold II en 1865.
C'est dire qu'on ne peut augurer de ce
qu'e sera son règne par ce que dit le
Roi le.jour du sertqènt constitutionnel.
Mais ce qui était caractéristique,
c'est que chacune des phrases où le
nouveau Roi disait, au sujet du rôle de
la royauté, ce qui est de style dans
toutes les monarchies parlementaires,
apparaissait comme une critique et
était soulignée par la Chambre comme
une critique du règne- précédent.
Et le Congo
Ce qui m'a paru tout fait bien et
sortait de la banalité habituelle ce
genre de harangues, c'est le passage
dans lequel, parlant des réformes
réaliser au Congo, le Roi, se levant
d'un geste spontané, du fauteuil où le
clouait le protocole, a eu des accents
de sincérité et d'énergie qui feront
sans doute impression au dehors.
Somme toute
Somme toute, il conviendra de
juger le Roi non par ses paroles, mais
par ses actes ou plutôt, par l'absence
de ses actes, puisque l'idéal d'un roi,
selon la formule bourgeoise, c'est de
s'abstenir simplement de toute politi
que personnelle.
Il n' y a rien eu, dans le détail de
la cérémonie, qui vous ait frappé
Une note intéressante, c'est qu'en
Belgique la Chambre reste assise pen
dant la prestation du serment. Il est
probable que MM. les questeurs, en
preaci ivèut cette attitude' dans la con
vocation, n'ont pas songé que c'est là
un symbole révolutionnaire, qui doit
nous venir de France, dater de l'épo
que où Louis XVI était obligé de pren
dre la même attitude devant les dépu
tés français.
Et M. Vandervelde termine par cette
boutade, négative pourrait-on dire
Au fond, il n'y a rien qui ressem
ble plus aux institutions monarchiques
delà République bourgeoise en France,
que les institutions républicaines de la
royauté en Belgique. L'une et l'autre
sont presque également éloignées de
notre République sociale.
M. Vandervelde a dit encore gué,
dans un article- du Peuple, il comptait
parler de tout cela et aussi de l'impres
sion charmante que lui avait faite la
Reine, vraiment sympathique
Nous nous sommes permis de noter
que M. Vandervelde avait dit notre
Heine...
Eh bien, lui demandons-nous,
quelle impression vous a laissé le dis
cours du Roi
Très bonne... très bonne... excel
lente même. Mais si je suis enchanté de
ce côté, je sors vraiment indigné de la
séance du Sénat. Il avait été entendu
que nous nous réunissions pour en
voyer une Adresse au nouveau Roi. Or
ce qu'on veut nous faire voter, c'est
l'oraison funèbre de Léopold II. C'est
ridicule et offensant. J'ai préféré m'en
aller.
M. Allard est l'un de ceux qui, avec
M. Furnémont, ont applaudi lorsque le
Roi a parlé des forces intellectuelles et
morales de la nation.
Alors, le discours vous a plu
Je ne puis le cacher. Si Vander
velde avait lu lui-même ce discours, il
aurait été applaudi...
M. Allard insiste sur la correction
des socialistes qui se sont bornés
crier Vive le suffrage universel
et n'ont même pas lancé le Vive la
République L.»
On s'abonne au bureau du journal, rue de Oixmuoe, 53, Ypres. Les annonces, les fans
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement l'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'.i Iresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JiCQtJSS THI3S3 VA'J. 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
télénhone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
M. de Faveteau a-t-il jamais parlé de
ces choses M. de Smet de Naeyer, sou
chef, aux principaux personnages de la
Droite Non, non car aucun de ces Mes-
sieursn'en a jamais ouï un traître mot. Non!
car ie ministre de la guerre n'a pris aucune
des mesures que de telles communications
commandaient les garnisons sont restées
l'état de dispersion, l'artillerie n'a pas été
renouvelée, les forteresses ont été délaissées,
la loi de 1902 n'a fait l'objet d'aucune
plainte, avant la disparition de M. de Fave
reau. Donc, ou M. de Favereau a subi des
hallucinations, dont ses collègues, son chef,
les principaux parlementaires de Droite ont
dû hausser les épaulés, ou bien il a manqué
tous ses devoirs, en leur taisant la vérité.
MM. Beernaert et Woeste ont toutes les
facilités du monde pour être aussi exacte
ment informés que M. de Favereau or, ils
ne connaissent pas son secret
Qu'aprèscela, M. de Favereau s'imagine
que les bons sénateurs soient d'humeur le
croire sur parole, moyennant quelque tré
molo dans la voix, c'est bien possible, et
peut-être n'a-t-il pas tort, du moins en ce
qui regarde un certain nombre de ses audi
teurs mais alors, que penser de la naïveté
de ces vénérables.
t Durant toute son administration, M. de
Favereau n'a rien vu dans les affaires du
Congo que matière satisfecit et louange
.envers l'Etat du Congo il a couvert ft ho
noré les plus grandes abominations, d'in
contestables erreurs, faute, assurément,
de savoir. Quand on a donné de telles
preuves de sagacité, tout vous convie au
silence, rien ne vous autorise a vous donner
comme le confident de l'Europe.
D'ailleurs, affirmer la scélératesse des
gens dont on encense la loyauté, est un
comble, après lequel, comme disait l'autre,
il faut tirer l'échelle.
représentants catholiques d'Ypres et de
l'arrondissement ont voté contre
la suppression du tirage au sort,
l'abolition du,remplacement,
la réduction du temps de service.
Interviews.
L'opinion de MHjmans
M. Janson.
Interview de M. Vandervelde.
Interview de M. Hanrez.
Ce que dit M. Allard.
Aii bureau du journal
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