d'Extension
Universitaire
Chronique de la ville.
AUTOMOBILES.
CERCLE D'ÉTUDES
ET
YPRES.
.4 dater du 10 Janvier 1910
Cours de M. le prof. PERGAMENI
Les grandes
découvertes géographiques
contemporaines.
avec projections lumineuses.
Après hi Joyeuse-Enlrée.
L.°im|>i*4-**loii l'étranger.
Commentaires allemands.
La Norddeutsche dit Le roi Albert
vient d'inaugurer son règne en prêtant
devant le Parlement le serment solen
nel, comme cela lui revenait en qualité
de chef de la ligne des Cobourg. La na
tion belge éprouve pour son nouveau
monarque les sentiments les plus cha
leureux. Elle admire chez lui et chez la
reine Elisabeth la vie de famille calme
et heureuse, elle apprécie hautement
leurs vertus royales et la simplicité de
leur vief personnelle. La nation connaît
depuis longtemps les projets et les bon
nes intentions de son troisième souve
rain, qui est le fils d'une princesse de
la maison deHohenzoliern. Le nouveau
règne continence ainsi sous les auspi
ces les plus favorables. L'Allemagne
aussi accueille avec une grande sym
pathie le nouveau souverain belge si
bien intentionné et la fille du noble
prince allemand qui règne côté de lui.
Elle leur adresse respectueusement ses
vœux de bonheur et leur souhaite un
règne long et prospère.
La National Zeitung écrit
Si la population belge a reçu le roi
Albert avec une joie indescriptible,
c'est qu'elle avait le sentiment précis
que comme monarque il ne démentirait
pas les espérances qu'on fondait sur
lui. Tout ce qu'on connaissait de lui
jusqu'à présent laissait prévoir qu'il
regarderait tout comme un observateur
froid et sensé. On savait qu'il n'aimait
pas le faste et qu'il haïssait les appa
rences trompeuses, ayant constamment
en vue l'intérêt public. Par son voyage
au Congo, le Roi aprouvé aux cercles
coloniaux et industriels qu'il voulait
personnellement se rendre compte de
la situation en Afrique. Les hommes
politiques ont acquis la conviction que
le futur monarque restera strictement
dans les voies constitutionnelles et que
par son esprit solide il achèvera beau
coup d'entreprises belges commencées
sous le règne de Léopold II. Bientôt les
Beiges auront la conviction que le nou
veau souverain est un monarque aussi
bon que juste et que la maison royale
donnera l'exemple en toutes circon
stances.
dant,' le monde civilisé l'accompagne
ra dans ses efforts pour l'accomplir.
Le Daily News trouve absolument
satisfaisants les passages du discours
du trône relatifs au Congo. 11 serait in
juste et mal avisé de continuer em
ployer en Angleterre le langage .dont
on s'est servi au cours de la campagne 1
qui a précédé l'annexion. La respon
sabilité de ce qui se passe au Congo
appartient maintenant au peuple belge.
Nous ne devons pas user envers une
nation amie, fière, d'un esprit géné-
i reux, des termes qui étaientapplicables
Léopold II.
Le Times trouve le discours dn trône
admirable et bien fait pour justilier
toutes les espérances. Il salue le nou
veau règne. Il estime que la réalisation
de la nouvelle politique annoncée au
Congo constituera un nouveau et mé
morable chapitre de la Belgique.
MM. Golaert et Van Merris,
représentants catholiques d'Ypres et çle
l'arrondissement ont voté contre
la suppression du tirage au sort,
l'abolition du remplacement,
la réduction du temps de service.
•S*. M. Colaert I.
Nouvelleproclamation aux chers
concitoyens.
Cette fois, il s'agit de faire savoir
d'abord que M. le Bourgmestre était
présent la séance Royale du 23
Décembre; ensuite que le Roi Albert
a prêté le serment constitutionnel.
Et le communiqué officiel et com
munal est daté de... Bruxelles
Étant de passage Bruxelles, nous
avons vu maintefois affichés sur les
murs de la Capitale, des documents
administratifs signés par le Collège et
portant toujours la mention Fait
l'Hôtel-de- VilleleJamais nous
n'en avous vu qui fussent datés
d'Ypres ou d'autres lieux.
Allons chers concitoyens,
soyez heureux Votre Bourgmestre
aura la certitude que nul d'entre
vous n'ignorera qu'il fut présent la
séance mémorable du 23 Décembre,
au Palais de la Nation.
Le grand homme de Poperinghe a
eu soin de vous en informer par voie
d'affiches.
M. le Président du
Tribunal ne recevra
pas le Jour de l'An.
M. le Procureur du
Roi ne recevra pas
le Jour de l'An.
L'Allemagne peut se réjouir d'être
le berceau de la maison régnante.
Gestion cléricale.
pices et Bureau de bienfaisance)
soient mises en adjudication publique
conformément la loi du 16 Messidor
an VII, comme cela a lieu dans toutes
les autres villes du pays, au mieux
des intérêts de tous.
Les pétitionnaires pour Ypres avai
ent signalé que les Hospices ne met
tent plus en adjudication que trois
articles la viande, le charbon et le
coke ;i)etque tous les autres arti
cles - et ils sont nombreux et des
plus importants n'y sont pas assu
jettis, mais partagés entre quelques
privilégiés, amis politiques des ad
ministrateurs.
M. Nolf ajouta que la loi doit être
respectée Ypres et Poperinghe,
comme elle l'est partout ailleurs, et
.demanda l'intervention de M. le Mi
nistre pour faire cesser cette situation
abusive contraire a toute justice et
équité.
M. Colaert intervînt et comme il
l'avait défà fait en 1908 au Conseil
communal, avança des choses fausses
pour disculper ses amis de leur into
lérable exclusivisme.
Entre autres, il disait que les Hos
pices mettent en adjudication plu
sieurs objets, alors que précédemment
ils n'avaient jamais rien mis en adju-
dicatipn.
Or, cela est inexact.
Les Hospices, sous la gestion libé
rale, avaient recours l'adjudication
pour beaucoup plus d'articles qu'au
jourd'hui, notamment pour la viande,
le riz, la levure, le sel, le savon
brun, les charbons, les chandelles,
l'huile, les fagots, etc.
M. Colaert ignore cela comme il
ignore beaucoup d'autres choses en
fait d'administration de jadis. A cette
époque, il était encore au Séminaire
où il étudiait pour rentrer dans l'or
dre des Jésuites.
Sur l'observation faite par M.
Nolf que d'après la loi tout doit être
mis en adjudication, qu'aujourd'hui
celle-ci n'est pas générale et qu'il y
a du favoritisme, notre Maïeur affir
ma que tout le monde pouvait y par
ticiper.
Les négociants et boutiquiers en
savent quelque chose, n'est-ce pas
M. Colaert disait encore que le
système d'adjudication présente des
inconvénients, et signala, que s'il
fallait y avoir recours pour toutes les
fournitures, cette décision profiterait
aussi bien aux étrangers qu'aux
Yprois, au grand préjudice du com
merce local.
C'est là un argument sans valeur,
car pour obvier pareil inconvénient,
il suffirait d'inscrire au cahier des
charges un article aux termes duquel
seraient seuls admis concourir
l'adjudication, les industriels et né
gociants patentés demeurant Ypres
et notoirement connus comme tenant
et vendant habituellement les articles
pour lesquels ils soumissionnent.
Ainsi, toute concurrence étrangère
serait écartée, comme nous l'avons
déjà dit ici.
MColaert a eu le toupet de dire
qu'il n'y a pas modifier le système
suivi Ypres et Poperinghe et qui
ne donne pas lieu de sérieux incon
vénients.
Qu'en pensent les nombreux péti
tionnaires de ces deux villes. Ne
devraient-ils pas rappeler M. le
ministre, leurs demandes avec prière
d'y faire droit
Il n'y a qu'un inconvénient, et il
l'est pour nos politiciens cléricaux
seuls, c'est qu'en faisant appel la
concurrence pour tous les objets né
cessaires aux besoins des Hospices
et des pauvres, ils ne pourraient plus
avantager de leurs commandes leurs
amis et adhérents.
Nous regrettons que notre député,
M. Nolf, n'ait pas réfuté la Cham
bre, -comme nous l'eussions désiré,
toutes les affirmations mensongères
de M. Colaert par rapport au mode
suivi Ypres et Poperinghe pour
la livraison des fournitures, mode
(l) Pour 1910 restreint deux articles la
viande et le riz. N. de la R.
contrevenant la loi et qui ne cesse
d'être l'objet de plaintes et de criti
ques aussi justes que fondées.
Il n'a probablement pas voulu oc
cuper plus longtemps les instants de
la Chambre d'une question adminis
trative locale qui ne pouvait guère
intéresser les autres membres, et a
jugé qu'il appartenait M. le Minis
tre de la Justice d'agir contre les ad
ministrations récalcitrantes.
Une Escobarderie.
Dans notre dernier numéro, nous
avions relevé, comme elles le méri
taient, les accusations lancées par le
Nieuwsblod l'adresse de deux hono
rables fonctionnaires de notre gare
et nous avions protesté dontre l'odieux
de ces accusations.
Le pieux organe, piqué au vif,
revient sur cette affaire et, en vrai
disciple d'Escobar, il essaie de justi
fier sa légèreté en voulant faire
accroire au public que c'est le Pro
grès qui est la cause de tout le mal.
Peine perdue, la cause est jugée
Le Nieuwsblad a-t-il, oui ou non,
mis la responsabilité de ces retards
sur le compte des fonctionnaires en
question
Et ces honorables fonctionnaires
ont-ils, oui on non, protesté par lettre
contre ces accusations et prouvé qu'ils
n'étaient nullement responsables de
ces retards
Là, est toute la question
Et le journal des sacristies aura
beau essayer, par des moyens dé
tournés, de suspecter les assertions
du Progrès, il ne réussira pas don
ner le change l'opinion publique et
se laver de sa mauvaise action.
C'est de l'escobarderie en plein
Le Conseil communal de notre ville
se réunira Mardi soir, 5 heures.
Voici les objets qui figurent son
ordre du jour
1. Hospices civils compte 1908
budget 1910 (dépôt).
2. Ecole industrielle budget 1910.
3. Finances communales budget
1910.
Nous donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain nu
méro.
Les Usines PANHARD LE-
VASSOR, ne prenant part au
cune exposition cet hiver, prière de
demander les nouveaux tarifs
l'agence officielle belge, 14, rue du
Magistrat, Bruxelles.
La fêle de iV'oèl
la Garde Libérale.
Samedi après-midi, a eu lieu la fête
de Noël, annuellement offerte ses
membres, par la Garde Libérale.
Dès 2 heures, la salle des Anciens
Pompiers fut comble. Sans exagération,
on peut évaluer mille les personnes
qui avaient envahi la salle et les gale
ries.
Le programme était composé d'une
partie musicale et d'un vaudeville qui
furent vivement applaudis.
Mais le clou de la fête fut, sans con
tredit, l'Arbre de Noël que les en
fants attendaient avec une fébrile im
patience.
Getarbresplendidementdécoréd'une
centaine de bougies allumées, de ru
bans, de poupées, de friandises, etc.
fut l'objet de l'admiration générale.
Après la Brabançonne, chantée par
tous les enfants enthousiasmés, les
Dames commencèrent la distribution
des centaines de petits cadeaux et l'on
vit redescendre de la scène, tour de
rôle, tous les enfants, radieux et ser
rant dans les petits bras, des poupées,
des petits chevaux, des bonbons, des
oranges, etc. etc... Bref ce fut une joie
pour les grands comme pour les petits.
La fête de Samedi peut être considé
rée comme l'une des mieux réussies
de toutes celles organisées par la Gar
de Libérale et le succès en a dépassé
toute attente.
Commentaires anglais.
Le Daily Graphie constate que le roi
Albert a inauguré son règne dans des
circonstances d'excellent augure. Il
estime que le ton démocratique de son
message aux Chambres et les termes
admirables dont le Roi s'est servi pour
exprimer son dévouement la Consti
tution et la patrie, ainsi que l'intense
loyalisme des manifestations populai
res indiquent une combinaison de for
ce politique pleine de promesse pour
la stabilité et les progrès du pays. Le
journal termine en exprimant l'espoir
que le nouveau Roi parviendra ré
soudre tous les problèmes qui se po
sent en face de lui et en disant qu'il
peut compter sur l'appui et les sympa-
pathies de l'Angleterre.
Le Standard dit Toutes les na
tions du monde civilisé espèrent et
croient que par l'accession du roi Al
bert, la Belgique commence une ère
nouvelle de prospérité et de progrès
dont les bons résultats seront sensi
bles d'ici quelques années. Après
un vif éloge du Roi et de la Reine, le
Standard se déclare parfaitement satis
fait des déclarations royales relatives
au Congo et conclut ainsi Le roi
Albert a une grande tâche devant lui,
tant en Europe qu'en Afrique cepen-
Les commissions des Hospices et
du Bureau de bienfaisance de notre
ville ayant mis en pratique la vieille
maxime des jésuites qui n'est pas
avec nous, est contre nous continuent,
en complet accord avec l'administra
tion communale, exclure, en tout et
partout, ceux qui ne partagent pas
leurs opinions politiques.
Ne devant s'attendre de la part de
ces administrations, toutes homogè
nes, obtenir qu'elles fassent droit
leurs justes et incessantes réclama
tions, de nombreux négociants et
boutiquiers d'Ypres et de Poperinghe
qui pâtissent du système de favori
tisme et de partialité qui a été intro
duit dans ces deux localités, se sont
adressés, il y a plus de six mois,
M. le Ministre de la Justice pour se
plaindre de cet état de choses.
Dans la séance de la Chambre des
Représentants du 21 Juillet 1909,
propos du budget du ministère de la
Justice, notre député, M. Nolf, attira
l'attention du ministre sur ces diver
ses requêtes demandant que les four
nitures faire aux administrations
charitables de ces deux villes (Hos-