Chronique de la ville. 9 AVIS Pour les Amis. MM. Colaert et Van Merris, Procédés cléricaux. Bourgmcslres socialistes. Bruges et Ypres. Le départ notre Ecole dEquitation. Brrr!!! MM. Colaert et Van Merris, Bruges. Excédents et Travaux utiles. Le Comité de l'Association Li bérale informe ses amis qu'il esté leur entière disposition pour accueillir toutes propositions re latives l'organisation de la lutte aux élections législatives pro chaines. Il faitappel au concours de tous les libéraux. Les communications peuvent être adressées au Secrétariat. Pourquoi A la mémoire de Léopold II. Te Deum. Chronique Théâtrale. MIREILLE. A propos du crédit de 1000 francs pour la fête nationale, M. Colaert est d'avis de supprimer certains concerts donnés par des musiques étrangères qui ne valent pas les nôtres. Les plans sont prêts pour l'érection d'une salle de spectacle. Le coût de cette salle sera prélevé sur l'emprunt spécial. Une somme de 50,000 francs est prévue pour la restauration de la façade et de l'intérieur de l'Hôtel de Ville. M. Letnahieu rappelle la réfection du Paddevyverstraat et demande un poste de pompiers au W'ieltje. Ces deux questions seront examinées avec bienveillance. M. Sobry demande un trottoir rue de l'Abattoir et M. Biebuyck un autre au cimetière S'Jacques, près de la cure. M. le Président. La ville donnera les trottoirs, si les propriétaires inter viennent concurrence de 40 Pour terminer, M. Colaert dit que les trois réunions préparatoires des sec tions ont permis d'abréger la discus sion générale du budget. Le retard apporté cette discussion provient des derniers événements de Bruxelles. La séance publique est levée 7 heures. Sous ce titre on lit dans un journal ultra clérical, le Patriote M. de Maertens, le célèbre jurisconsulte et pacifiste russe, vient d'être remplacé en qualité de conseiller près le Conseil supérieur du Congo qui est la Cour de Cas- sation congolaise par un jeune avocat, ex- stagiaire de M. Renkin, Ministre des Colonies. La charge honorifique d'auditeur près le même Conseil est confiée un agent électoral personnel de M. Renkin, colla- borateur de son organe officieux et déj i promu avocat du département des chemins de fer. Tous les mêmes, ces Ministres de la Justice Du temps que M. Renkin et son compère M. Carton de Wiart ponti fiaient dans la Justice Sociale qu'ils ont créée, ils n'avaient pas assez d'indignation contre les actes de favoritisme des hommes au Pou voir. Aujourd'hui, et après M. Vanden Heuvel, qui casait, comme ses de vanciers, d'ailleurs, tous ses stagiai res dans la magistrature et que M. Renkin a déboulonné, voici que ce même Renkin procède de la même façon au Congo, après, aussi, avoir fait de même au Ministère de la Justice Qu'on s'étonne après cela qu'il y ait, dans les tribunaux, tant de ma gistrats incapables. Et c'est sans doute ce qui a fait dire au même journal, dans un n° du lendemain Nulle part, depuis Saint-Louis et Char- lemagne, on ne rend justice aux braves gens et aux autres pour rien. Elle nous coûte plus de 30 millions. Et encore, nous n'avons, ce prix, qu'une Justiee boiteuse et aveugle. A quel prix reviendrait donc cette dame si elle avait tous ses membres Bien dit, oh Patriote représentants catholiques d'Ypres et de l'arrondissement ont voté contre la suppression du tirage au sort, l'abolition du remplacement, la réduction du temps de service. Nous apprenons que l'Association catholique de Bruges a signifié des centaines d'électeurs libéraux qu'elle conteste leurs droits électoraux. Elle prétend que tel électeur, qui est muni d'un diplôme d'ingénieur, ne peut pas s'attribuer les deux suffrages supplé mentaires auxquels il a droit que tel autre n'est pas propriétaire d'immeu bles, raison desquels il possède un suffrage supplémentaire. Ces notifica tions ont été faites le dernier jour utile. L'Association libérale fait un pres sant appel aux intéressés de s'adresser son bureau électoral, qui se chargera de faire valoir leurs droits devant la Cour d'appel. Nous tenons de source très sûre, dit le Peupleque le Moniteur publiera incessamment une série d'arrêtés royaux conférant la fonction de bourg mestre des conseillers communaux ou échevins faisant partie d'assemblées municipales homogènes socialistes. Depuis des années, nous sommes les témoins attristés de l'acharnement que mettent nos maîtres humilier nos concitoyens au profit des étran gers et plus spécialement au profit de leurs bons amis de Bruges. N'avons-nous pas vu notre Bourg mestre repousser, avec dédain, les soumissions meilleures de nos conci toyens, pour aller déposer humble ment, aux pieds de l'ami De Brou- wer de Bruges, le contrat de conces sion de l'éclairage qui lie notre ville pour 30 ans N'avons-nous pas vu nos édiles dédaigner les candidatures très méri tantes de nos musiciens Yprois au poste de Directeur de notre Ecole de Musique et leur préférer un chantre d'église de Bruges La fonction de Secrétaire commu nal vient d'être dévolue un étran ger la barbe de postulants Yprois. Nous avons l'insigne honneur, aus si, de posséder un Brugeois comme échevin des travaux publics. Après tant de sollicitude de notre part pour la ville épiscopale, il nous semblait intéressant de suivre l'atti tude des Brugeois notre égard, en présence d'une candidature, plus ou moins Yproise, qui venait de s'y pro duire pour le poste de Directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Bru ges, vacant par suite du décès de M. l'architecte Delacenserie. L'ingénieur-architecte d'Ypres, M. Coomans, posait sa candidature, chargé d'un bagage artistique et pré cédé d'une réputation bien répandue Ypres et davantage encore l'étran ger fort encore de l'appui du Collè ge échevinal de Bruges, dont il était le candidat. Or, le Conseil communal, par 22 voix contre 4, vient de nommer un artiste peintreBrugeois, abandonnant le Collège échevinal et son candidat. La double moralité de l'aventure c'est que les Brugeois tiennent favo riser leurs concitoyens et que les con seillers communaux n'y suivent pas, leurs chefs, comme Ypres, comme de petits moutons de Panurge. de Le bruit court avec persistance que le transfert de notre Ecole d'Equi- tation Tervueren serait chose décidée. Le 3e lanciers quitterait Bruges. Trois escadrons iraient prendre gar nison Charleroi et les deux autres Ypres. Deux escadrons! Voilà la compen sation qu'on nous réserverait pour justifier le déplacement de notre Ecole Bruges obtiendrait deux batteries d'artillerie montée. Décidément, les Yprois vont payer cher les votes émis par MM. Colaert et Van Merris contre la loi militaire. Il paraîtrait que c'est également l'attitude de nos deux députés dans cette question '^i)que nous devons 11) D'autres disent que c'est plutôt leur impuissance habituelle. X. d. 1. R. que les travaux d'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée n'ont pas été adjugés l'expiration des trois mois prévus au cahier des charges de l'adjudication Le Réveillon au Cercle Catholique a été particulièrement animé cette année. M. Fraeijs est monté sur ses grands chevaux et a annoncé urbi et orbi que si le canal de la Lys l'Yperlée ne s'achevait pas et si les travaux n'é taient pas entamés avant les élections il se retirerait de toutde tout entendez bien. Or, on sait que M. Fraeijs occupe pour le moins IJ pla ces. Ce serait donc un véritable cataclysme dans les rangs cléricaux. Nous serons fixés, dès la rentrée des Chambres, car M. Nolf a eu soin d'adresser une question au Ministre des Travaux publics au sujet de l'ad judication ou plutôt de la non adju dication du canal. D'ici là, les affaires pourront s'arranger. représentants catholiques d'Ypres et de l'arrondissement ont voté contre la suppression du tirage au sort, l'abolition du remplacement la réduction du temps de service. M. Flori Van Ackere, artiste bru geois, a été nommé directeur de l'Académie des Beaux-Arts. Le candidat du Collège des Bourg mestre et Echevinsétaat M. Coomans, ingénieur, Ypres. Le Conseil communal n'a pas suivi l'avis du Collège et M. Van Ackere a été nommé par 22 voix contre 4 et une abstention. Moralité. Quand un Brugeois se présente Ypres il est accueilli bras ouverts et dame le pion aux Yprois Quand un Yprois, ou un Monsieur reconnu comme tel, se présente Bruges on l'éconduit avec entrain. Nos maîtres cléricaux nous ont déjà doté, avec un excédent de compte, d'un nouveau carillon. D'au cuns disent qu'il a coûté 60,000 francs et qu'il coûtera encore Sept cloches étant renouveler et l'emplacement du carillon laissant désirer. Comme nous avions un ancien carillon qui pouvait être complété, cela constitue bien une dépense su perflue et inutile. Nous ne savons pas avec quel ex cédent nos édiles font élargir jus qu'à près de 7 mètres une partie des trottoirs de la rue Carton l'impor tance de celle-ci ne l'exige cepen dant guère Pourquoi se montrer si large pour certains travaux inutiles, alors que d'autres, d'une absolue nécessité, restent en panne Le chemin de ronde intérieur, côté de la Basse-Ville, est impraticable depuis des années. L'écoulement des eaux y est impossible et les cendrées du chemin y brillent par leur ab sence Le chemin longeant le côté Est et Sud de la Plaine d'Amour est totale ment impraticable, depuis 1887, an née où l'administration libérale d'alors l'avait empierré, plus rien n'y a été fait, malgré les nombreuses pétitions de tous les riverains Le curage de l'Yperlée, nécessaire pour empêcher le reflux des eaux dans les égouts et les caves, lors des grandes crues, attend aussi d'être effectué. L'hygiène publique ne pourrait pourtant qu'y gagner. Mais pour tous ces travaux-là, il n'y a jamais de crédits, ni d'excé dents disponibles. MQui de Droit a parlé. M. Qui de Droit nous annonce, par l'organe du Journal d'Ypres, que tout est pour le mieux dans le meil leur des mondes possibles Que l'Institut de Locre est un éta blissement modèle Que c'étaient deux enfants indisci plinés qui ont pris la clef des champs Qu'à Locre tout est ouvert Que c'est bien la vie au grand air, etc., etc. Voilà donc le public rassuré. Tant mieux Notre confrère de la rue au Beurre désire connaître le motif pour lequel l'éditeur du Progrès n'a pas arboré son drapeau en berne l'occasion de la mort du Roi Nous pourrions adresser la même demande la plupart de nos conci toyens Par exemple, commencer par tous nos conseillers communaux cléricàux. Que signifie donc ce reproche adressé notre éditeur N'a-t-il, du reste, pas manifesté suffisamment son loyalisme par les organes qu'il édite Le Progrès et le Weergalm Pourquoi le Journal d'Ypres, ne mentionn.e-t-il pas l'abstention de l'éditeur de Lichten Vrede »?Où a- t-il arboré celui-là Une messe solennelle a été célé brée, Mardi matin, 11 heures, l'église St Martin, la mémoire du Roi défunt. L'église avait reçu une décoration spéciale. Au milieu, de vant le chœur, avait été dressé un catafalque monumental, recouvert du manteau rouge bordé d'hermine et surmonté de la couronne royale. M. le doyen officiait. Toutes les autorités assistaient la cérémonie. A l'entrée et la sortie, les hon neurs militaires étaient faits par un détachement du 3e de ligne. Un Te Deum a été chanté, Jeudi matin, midi, l'église S' Martin par M. De Brouwer, curé-doyen de notre ville, l'occasion de l'avène ment au trône de notre nouveau Roi Albert. La cérémonie s'est déroulée avec l'apparat habituel en présence des autorités civiles et militaires. Le délicieux opéra-comique de Gou- nod et Carré n'a pas eu, Mardi dernier, les honneurs d'une salle comble. Malgré le charme et l'attrait de cette œuvre délicate du grand compositeur malgré l'interprétation satisfaisante mais bigrement raccourcie qu'en a donnée la troupe du théâtre de Tour nai, et où notamment se sont distin gués MM" Darène qui incarna une Mireille ravissante, quoique préférant terminer l'ydille dans un éclat de rire*

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2