-y
Chronique de la ville.
ces deux villes soient mises en adjudi
cation publique comme le veut le dé
cret du 16 Messidor an VII
«lu inlnlstre.
Des renseignements ont été deman
dés.
Echos parlementaires.
Le vote de la Chambre française
frappant la main d'oeuvre étrangère
a vivement ému les populations voi
sines de la frontière. Les députés
libéraux de ces arrondissements, MM.
Nolf, Vandevenne, Buyl, Asou, Ou-
verleaux, Masson, Buisset, Warocqué,
Capelle, Lorand et Ozeray se sont
concertés au sujet des mesures
prendre en vue de p^rer ce nouveau
et grave danger*qui menace nos po
pulations ouvrières de la frontière.
Une délégation composée de MM.
Nolf, Vandevenne, Ozeray et Asou a
fait une demande auprès du ministre
des affaires étrangères.
D'autre part M. Lorand a été dé
signé pour intervenir dans la discus
sion de l'interpellation Debunne pour
le cas où elle arriverait en temps
utile.
Paroles royales.
Le roi Léopold II, on le sait, était un par
tisan convaincu du service personnel.
Son Auguste Successeur semble bien par
tager, cet égard au moins, ses idées. On a
beaucoup remarqué, en effet, les paroles pro
noncées Vendredi, au Palais de Bruxelles,
par le roi Albert, en réponse une adresse
de la Cour militaire
L'année qui vient de s'écouler a vu se
réaliser une grande réforme, une réforme
que nous appelons de tous nos vœux le
service personnel (par le fait de la suppres
sion du remplacement) unit enfin toutes les
classes de la société dans l'accomplissement
d'un même devoir sacré, la défense du sol
natal.
Désormais, une armée vraiment natio
nale sera pour le riche et le pauvre une salu
taire école de patriotisme.
La Belgique pourra compter sur une
armée solide et nombreuse, élément indis
pensable de l'inviolabilité de son indépen
dance
Si M. Woeste avait été présent, et avec
lui, par exemple, M. Liebaert, comme les
paroles seraient allées au cœur de ces grands
hommes d'Etat
Nous les enregistrons quant nous
avec une profonde satisfaction et elles
iront au cœur de tous les vrais pa
triotes.
Il n'y a pas dire la leçon est dure
pour les de Vinck, Colaert et Van
Merris, qui en toutes circonstances
placent leur boutique électorale au-
dessus des intérêts de la nation.
Itemlons César
Sous ce titre énigmatique, le Jour-
nald Yprès essaie de répondre notre
articulet concernant les dispositions
prises par la ville pour le deuil du
Roi.
Nous avons démontré l'inconsé
quence de nos édiles qui suspendent
un service publiccelui de l'horloge
communale pour s'associer un
deuil symbolique du clergé, alors que
pour un véritable deuil national le
carillon mécanique continue son utile
service.
Le pieux confrère, au lieu de don
ner de bonnes raisons pour justifier
la façon d'agir de l'édilité, fait quel
ques cabrioles, et... déplace la ques
tion. Ou plutôt, non il nous donne
raison en s'exphquant, tant bien que
mal plutôt mal que bien en
formulant cette énormité que pour un
deuil purement religieux il faut ac
centuer davantage les manifestations
civiles que pour un deuil national
Or, voilà ce que nous avons voulu
constater Voilà donc l'aveu de la
tendance si souvent signalée et
contre laquelle on voulait protester
que les cléricaux veulent subordonner
l'autorité civile au clergé
Le Journal cT Ypres réédite pour la
centième fois le vieux cliché de notre
respect hypocrite pour la foi de nos
pères Répétons donc aussi pour la
centième fois que nous avons pour
la foi de nos pères et ceux qui la
pratiquent sincèrement, autant de
respect que quiconque et c'est pré
cisément pour ce motif que nous blâ
mons avec bien des catholiques
pratiquants, ce mélange bizarre où
le sacré devient profane. Nous esti
mons, avec bien des catholiques
sensés, que les cérémonies religieuses
s'accompliraient avec beaucoup plus
de dignité si elles se passaient sans
l'intervention de l'Hôtel-de-Ville ou
de ses tenants cléricaux les proces
sions par exemple exciteraient
davantage le sentiment religieux, si
elles ressemblaient moins des cor
tèges carnavalesques, terminés par
des Messieurs chamarrés regardant
de droite et de gauche si les spec
tateurs les admirent suffisamment
Mais de catholiques, il n'en reste
plus guère. Il n'y a plus que des po
liticiens cléricaux, clergé en tête.
Celui-ci, en effet, qui se défendait
jadis d'intervenir dans les luttes po
litiques des partis, en est arrivé
proclamer cyniquement cette inter
vention. Les Boerenbonden n'ont-
ils pas tous leur tête le curé ou le
vicaire Et ne voyons-nons pas les
membres du clergé de notre ville
assister toutes les réunions et ban
quets de Jeunes Gardes ou autres
sociétés politiques cléricales
Quoi d'étonnant dès lors, que ceux
qui doivent au clergé leurs mandats
politiques, aient pour leurs maîtres
des complaisances qui vont jusqu'à
suspendre, pour leur plaire, les ser
vices publics
N'est-ce pas, Journal d'Ypres, que
nous aussi nous savons rendre
César... ce qui lui revient
MM. Colaert et Van Merris,
représentants catholiques d'Ypres et de
l'arrondissement ont voté contre
la suppression du tirage au sort,
l'abolition du remplacement
la réduction du temps de service.
Encore Sa Majesté.
Donc, le Progrès jubile, le Progrès
s'esclaffe Il rit, mais il rit jaune il
est jaloux
Croyez-vous, bon Journald'Ypres?
Mais certainement que nous rions,
et ce ne sera certes pas votre riposte
qui calmera notre accès d'hilarité
Comment Voilà un Bourgmestre
qui, de par ses fonctions, doit annoncer
aux habitants de la ville qu'il admi
nistre, une nouvelle officielle et im
portante l'avènement d'un nouveau
Roi et qui, dans sa proclamation,
prend le ton familier et badin qui
dès la première ligne se met en évi
dence, plastronne devant ses chers
concitoyens et attire ou tâche d'attirer
dèabordsur luil'attention du lecteur,
et fait du Eh m'as-tu-vu
Et il nous serait défendu de rire
Et nous serions des jaloux parce
que nous avons de suite diagnostiqué
chez notre excellent Maïeur un léger
accès de... vanitite aiguë
A d'autres, n'est-ce pas
D'ailleurs, notre appréciation n'est-
elle pas confirmée par la réponse
même du Journal d'Y près, laquelle
n'est qu'un long et grandiloquent
dithyrambe en l'honneur de Mossieu
le Bourgmestre
L'Ecole d'Equitation.
Le projet de transférer Tervue-
ren l'Ecole d'équitation d'Ypres est
définitivement abandonné. Les lo
caux de la gendarmerie, sans affecta
tion depuis l'installation de celle-ci
la caserne d'Etterbeek vont, dit-on,
être aménagés pour recevoir et loger
un certain nombre d'indigènes du
Congo pendant 1 Exposition coloniale.
Telle est la nouvelle qu'annonce
aujourd'hui la presse bruxelloise.
Que faut-il en penser
Il y a huit jours c'était la note con
traire qui dominait. Nous en avons
fait part dans notre dernier numéro,
en reproduisant le Journal de Bruges,
généralement bien informé et qui en
tout cas se faisait l'écho de ce qui se
racontait dans les milieux brugeois.
Or on sait que Bruges tout autant
qu'Ypres était intéressé dans la com
binaison que nous avons rapportée.
Nous lisons dans la Chronique
L:i charité sociale.
L'acquittement de l'abbé Vanderhaegen.
deGanshoren, poursuivi pour avoir procédé,
sans autorisation de la police, des collec
tes en faveur de son orphelinat, dit de
l'Enfant-Jésus, mérite une attention toute
spéciale.
La cour d'appel, dans un arrêt savam
ment motivé, proclame que les restrictions
apportées par l'arrêté royal de 1823 aux
quêtes de charité, ne peuvent s'étendre aux
œuvres qui, en plus de leurs effets bienfai
sants, ont une portée politique, religieuse
ou sociale.
Interpréter autrement la loi, dit la
cour, ce serait donner l'autorité adminis
trative le pouvoir exorbitant et anticonsti
tutionnel d'entraver la liberté des croyan
ces et des opinions qui a le droit de se ma
nifester par l'institution d'œuvres perma
nentes.
«On peut assurément, ajoute l'arrêt, cri
tiquer l'orphelinat de l'Enfant-Jésus, atta
quer son organisation, contester son utilité
mais la loi ne permet pas de le supprimer,
en empêchant ses partisans de lui procurer
les ressources nécessaires pour son main
tien et son développement.
Cette décision met l'abri de toute tra
casserie administrative nombre d'œuvres
peu aimées de nos cléricaux le Progrès, le
Denier des écoles, les colonies scolaires
etc., etc.
Il est original de constater que c'est un
abbé qui, le premier, eut l'occasion de faire
affirmer avec cette force et cette autorité
une vérité juridique chère tous les amis
de la liberté.
Qu'en pense M. Colaert, l'hom
me aux deux poids et mesures qui
autorise leclergé àcollecteren faveur
des écoles catholiques, et qui sur la
dénonciation d'un Remi Bouquet or
donne la police, de défendre des
personnes dévouées l'enseignement
officiel de faire la quête au profit des
écoles laïques pendant les représen
tations dramatiques de la société de
Vlaamsche Sler au théâtre communal?
M. Colaert n'est-il pas en tout le
plus partial des Bourgmestres
Incurie.
La plupart des bouées de sauvetage
que la Société Royale des sauveteurs
de Belgique a mis en 1905 la dispo
sition de l'administration communale,
sont dans un état déplorable et cela
depuis plus d'un an.
La sécurité publique exige cepen
dant que nos maîtres avertissent la
société donatrice ou qu'ils rempla
cent eux-mêmes les engins.
Nos édiles ne semblent point s'oc
cuper de la statue de l'ancien ministre
libéral, M. Alphonse Vanden Peere-
boom. Les inscriptions sont illisibles
et un tas de pierres gisent entre les
pieds de la statue.
L'administration communale qui a
pris l'engagement d'entretenir le
monument ne pourrait^elle faire re
mettre celui-ci dans un état conve
nable
Les talus en maçonnerie du batar-
deau-pont, de la porte de Menin, sont
en grande partie démolis.
Une réfection en temps utile ne dit
sans doute rien qui vaille nos maî
tres; ils attendent la démolition com
plète avant d'y porter remède.
Avis aux bons contribuables
Yprois
Erratum.
Une erreur s'est glissée dans notre
article intitulé: Excédents eltravaux
utiles paru le 9 Janvier dernier.
Nous avions dit que nos édiles fai
saient élargir jusqu'à près de 7
mètres une partie des trottoirs de la
rue Carton.
Ce n'est pas 7 mètres, c'est quatre
mètres qu'il faut lire.
Le Journal d'Ypres pourra peut-
être nous faire connaître le motif pour
lequel M. Colaert n'a pas tenu sa
promesse faite M. le conseiller
Vanderghote, de remettre la presse
un exemplaire du budget communal
de 1910
Esl-ce de la mauvaise foi?
Pendant la discussion du budget
de 1910, M. le Maïeur a saisi l'occa
sion pour revenir sur le coût des
festivités de la Tuindag.
Certains, a-t-il dit, continuent
prétendre que les fêtes de la Tuindag
ont coûté 20,000 francs alors qu'il n'a
été dépensé que 7,400 francs.
Notre Bourgmestre a voulu viser le
Progrès.
Or, nous n'avons jamais prétendu
que le coût de ces fêtes avait atteint
une somme aussi importante.
Nous avons toujours soutenu et
nous le soutenons encore que les
fêtes de la Tuindag Y COMPRIS
les festivités électorales de l'an de
grâce 1907 ont fait un trou la
caisse communale de plus de 20,000
francs.
Les discussions qui ont eu lieu
ce sujet au sein du Conseil commu
nal et les comptes-rendus que nous
en avons publiés sont là pour le
prouver.
Vouloir soutenir le contraire, c'est
agir avec mauvaise foi ou être atteint
de l'hystérie du mensonge.
MM. Colaert et Van Merris,
représentants catholiques d'Ypres et de
l'arrondissement ont voté contre
la suppression du tirage au sort
l'abolition du remplacement,
la réduction du temps de service.
Un aveu.
Lorsque nous disions ici même que
les musiques étrangères pour lesquel
les nos édiles dépensaient follement
l'argent des contribuables ne valaient
pas celles de céans, les journaux la
solde de nos maîtres, jetaient les
hauts cris et nous accusaient de parti-
pris.
Ne voilà-t-il pas que M. le Maïeur
nous donne raison et est obligé
d'avouer, en pleine séance du Conseil
communal, la justesse de nos obser
vations.
Nous enregistrons cet aveu avec
plaisir.
Trottoirs.
La ville fait renouveler en ce mo
ment ceux de la rue Carton auxquels
elle donne une largeur exagérée.
Nous constatons aussi qu'ils ont le
même défaut des trottoirs construits
dans les autres rues celui de ne pas
avoir une pente suffisante vers le
ruisseau d'écoulement.
Dans la rue de Lille entre autres
et du côté Sud de la Grand'Place les
trottoirs sont par endroits si mal éta
blis que l'eau pluviale s'écoule vers
les maisons et dans les caves et qu'au
milieu il y a des affaissements qui
les rendent incommodes surtout en
hiver.
Il nous semble que ce travail dans
lequelles riverainsdoivent payer 40
devrait être exécuté avec un peu plus
de soin et d'intelligence.
Le Conseil communal de notre ville s'est
réuni hier soir, 5 heures.
Voici l'objet qui figurait son ordre du
jour
Propriétés communales propositions
d'échange de biens.
Nous donnerons le compte rendu de cette
séance dans notre prochain numéro.