Chronique de la ville. - Subventions la presse catholique. Un confrère en a découvert une bien bouue Le gouvt n emeni, pour certaines adjudications, les fait annoncer par la voie de la presse quotidienne. Or. il résulte des pièces qui reposent la Cour des comptes, que certain-, jour naux cléricaux louchent pour les mê mes insertionsplus du double, du triple des grands quotidiens libéraux et calboliqui s. tels que Etoile, fa Chronique. I Indépendance et le Patriote. o Inutile de dire que ce n'est là qu une faible partie de ce que les journaux cléricaux louchent de la manne celeste. Voilà comment notre gouverne ment subsidie indirectement la presse cléricale qui lui est dévouée. LE gouvernement catholique protège l'agriculture. Le 27 Décembre dernier, une adju dication pour la livraison de l'avoine destinée aux chevaux de troupe, a eu lieu llrtixelles Le ministre clérical, pour prouver une fois de plus le grand intérêt qu'il porte nos agriculteurs, a trouvé bon de donner la preforence aux avoines étrangères Et di'e que cette préférence a été doni'êe aux avoines étrangères, mal gré que leur prix sort plus élevé En eff i. le gouvernement, la suite de celle soumission, paie les avoines étrangères 17 fr 40, alors que l'avoine du pays lui était offerte 17 fr. 10 Voilà comment notre gouvernement protège nos agriculteurs Les élections anglaises. Résultats connus hier minuit Sont élus 182 unionistes, 58 natio nalistes. 31 travaillistes. 150 libéraux soit 239 ministériels contre 182 op posants Les circonscriptions d'bcosse rééli sent des libéraux des majorités su périeur 's a celles des élections précé dentes Mieux vaut tard que jamais Le jury institué pour le concours relatif l'achèvement du canal de jonction de la Lys l'Yperlée a adopté le projet présenté par MM. Monnoyer et fils et dont le devis s'élève 3,037,751 francs. Il appartient maintenant au minis tre de se prononcer sur ce projet. A défaut de son approbation, la soumis sion pour l'exécution de ces travaux doit être considérée comme non avenue. En effet, d'après le programme du concours, l'Etat s'est réservé de fixer son choix et de prendre une décision dans les trois mois. Or, ce délai étant expiré depuis le 18 Décembre sans qu'une solution soit intervenue, les parties ne se trouvent plus enga gées. Le gouvernement a le droit de ratifier ou de rejeter le choix du co mité, et le soumissionnaire de son côté n'est plus lié envers l'Etat. Il lui est loisible d'accepter en cas d'ap probation ministérielle ou de se dé sister. Si un accord est conclu et arrêté entre eux, ce qui est très désirable, et si rien n'entrave plus l'achèvement du canal, les Yprois obtiendront ainsi pleine et entière satisfaction. Cette nouvelle voie de communi cation pour le transport économique par eau de la houille et d'autres ma tières pondéreuses relèvera tant soit peu notre cité de sa décadence et la mettra en communication directe avec la partie la plus industrielle de notre Flandre. Le canal d'Ypres Comines a été décrété .d'utilité publique, il y aura bientôt un demi siècle, mais par suite de l'écroulement du tunnel au bief de partage Hollebeke, les concession naires n'ayant pas pu remplir leurs engagements, il a été repris par l'Etat. Depuis 25 ans, le Cercle commercial et les industriels ont réclamé avec insistance, mais inutilement, son achèvement, bien que le gouverne ment l'eut promis la veille de cha que élection. Nous espérons que cette fois-ci nous ne serons plus mystifiés et que notre député, M. Nolf, pourra rire jaune. Qu'on ne se fasse pas illusion tou tefois et qu'on ne s'empresse pas de jubiler. Si le projet de MM. Mon noyer est exécuté et nous le souhai tons vivement il y aura encore d'au tres dépenses faire au canal sur tout son parcours et pour l'alimenter d'eau, de sorte qu'il se passera encore plusieurs années peut-être avant qu'il puisse être livré la navigation. L'achèvement décidé. La nouvelle de l'achèvement du canal et l'adjudication des travaux lafirme Monnoyer et filsdeBruxelles, nouvelle que le VVeergalm avait déjà annoncé Mercredi derniera été transmise Vendredi M. Colaert, par M. le Ministre des Travaux Publics. Voici l'information que l'Associa tion cléricale a fait aussitôt afficher en ville Aux habitants de la ville d'Ypres et de l'arrondissement. Nous avons l'honneur de porter votre connaissance que notre bourg mestre et représentant, M. Colaert, vient d'être informé que M. le Ministre des Travaux Publics a approuvé la soumission au montant de 3,037,751 francs souscrite par MM. Monnoyer et fils en vue de l'exécution des travaux d'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée. Ces travaux devront être terminés dans un délai de trente mois, partir de l'ordre de les commencer, qui sera délivré par l'administration, soit par tir du mois de Mars. Heureux de vous annoncer cette bonne nouvelle, nous saisissons cette occasion pour vous présenter l'expres sion de nos sentiments les plus dé voués. Au nom de l'Association Le Secrétaire, Le Président, STRUYE. Ern. FRAEYS. D'autre part, l'Association libérale a lancé de son côté la proclamation suivante Aux habitants de la ville d'Ypres et de l'arrondissement. Une excellente nouvelle nous arrive. M. le ministre des travaux publics vient enfin de décider la reprise des travaux d'achèvement du canal de la Lys l'Yperlée, travaux commencés le 31 Janvier 18153 et abandonnés depuis 1893 Cette décision met un terme une situation véritablement scandaleuse, que nous n'avons cessé de dénoncer et qui consistait laisser improductif un capital de 7 millions, montant des dé penses déjà faites en 1893. Lorsque l'on songe aux conséquen ces désastreuses de cette longue inac tion perte d'intérètsdu capital engagé, dégradations de tout genre résultant de l'abandon des travaux, l'on dira avec nous, qu'un gouvernement soucieux des intérêts du trésor et des desiderata de notre arrondissement, y eut mis un terme depuis longtemps. Mais l'arrondissement d'Ypres avec sa députation cléricale homogène était un de ceux dont un gouvernement clé rical n'avait pas s'occuper. La manne gouvernementale allait aux arrondisse ments où la lutte était ardente et où l'issue de la bataille électorale était chanceuse. Depuis 1890 la Représentation Pro portionnelle a changécetétatde choses. Les griefs de l'arrondissement d'Ypres sont aujourd'hui, exploités et dénon cés, par des adversaires qui ont voix au chapitre. Le gouvernement clérical, moins de compromettre les intérêts électoraux de ses amis, est obligé d'y donner satisfaction. C'est pourquoi, que tous ceux qui ont cœur les intérêts de notre région, que ceux qui comme nous ne se con tentent pas du redressement d'un seul de nos griefs, mais poursuivent lu réa lisation de toutes nos revendications, travaillent avec nous pour consolider la situation actuelle. Vive la Représentation proportionnelle L'Association Libérale. L'adjudication- concours. L'adjudication-conqours, grâce laquelle l'achèvement du canal se réalisera, a été décidé le 21 Août 1908 c'est ce qui résulte de la ré ponse faite la Chambre cette date par M. le ministre des travaux publics un discours prononcé par M. Nolf au cours de la discussion du budget extraordinaire de cette année. Rappelons que c'est M. Nolf qui a été le premier préconiser cette solu tion. Voici, en effet, en quels termes il s'exprimait en séancè du 19 Dé cembre IÇOJ, donc 3 ans avant la décision du ministre Que penser, disait M. Nolf, parlant de l'inachèvement du canal, de ces atermoiements qui remontent àl893? Si comme le disent les déclarations ministérielles, l'administration des ponts et chaussées étudie sérieuse- ment la question, faut-il en conclure qu'elle est impuissante résoudre le problème S'il en est ainsi pourquoi n'aurait- 011 pas recours, en l'espèce, une nriiiMlicutioii-coiicoui** Je puis vous certifier, Monsieur le Ministre, que vous trouverez des en- trepreneurs pour achever les travaux et en garantir la bonne exécution. Mais je 'me refuse croire que l'administration des ponts et ehaus- sées soit incapable de mener les tra- vaux bonne fin. Aujourd'hui quel'adjudication-con- cours vient d'aboutir, on dira avec nous que M. Nolf a été bon prophète et qu'il a été bien inspiré en préconi sant cette solution. UN ^MOT AU SUJET DE dos impôts communaux. Dans la séance du Conseil commu nal du 4 cl, propos de la question des économies a réaliser, M. Colaert, ce Bourgmestre présomptueux et vantard, a répété son thème favori contrairement d'autres villesles im pôts et charges n'augmentent pas Ypres Nous le croyons bien. Il ne man querait plus vraiment qu'il n'en soit point ainsi. Si tout n'est pas encore imposé ici comme ailleurs, il n'en est pas moins vrai que du train dont vont nos édiles, ils arriveront bientôt nous endetter jusqu'au-dessus de la tête. Ypres possède cependant beaucoup plus, de ressources que n'importe quelle autre localité des Flandres Il y a les arbres que nos gérants ven dent avant qu'ils aient atteint leur complète maturité, et les propriétés qu'ils réalisent peu peu. Ces deux produits, bien que capitaux sujets remploi, sont dépensés au fur et mesure de leurs rentrées. D'autre part, la ville ne doit pas intervenir pour un sou dans les frais de la bienfaisance publique, tandis que presque toutes les autres locali tés sont obligées de pourvoir par d'importants subsides l'insuffisance des ressources de leurs administra tions charitables. C'est là une charge qui pèse lourdement sur leurs bud gets dont les villes d'Ypres et de Bruges sont seules exemptes par suite de leurs riches Hospices. C'est ainsi que ces subsides an nuels pour l'assistance des indigents et l'entretien des hospitalisés se chiffrent pour la caisse communale d'Ostende, par 176,000 fr. pour celle de Courtrai 139,000 fr. Roulers 62,000 fr. Popering. 46,000 fr. Menin 40,000 fr. Wervicq 17,000 fr. Comines 13,000 fr. et pour les autres villes l'avenant. Ici, Ypres, les administrations charitables sont au contraire les bailleurs de fonds habituels de la ville. Quand celle-ci est dans la dêche, elle lui prête des titres de Rente Belge au porteur qu'elles ont l'imprudence de garder en porte feuille, par quantités considérables, bien qu'un arrêté du Ministre des Finances du 18 Février 1851, ordon ne de les faire inscrire au Grand Livre, aux noms et qualités des éta blissements qui ils appartiennent, et cela sous peine par les adminis trateurs qui contreviennent cette disposition d'encourir une amende égale au quart de la valeur du capi tal des obligations au porteur qu'ils n'auraient pas fait inscrire. On sait combien la ville use et abuse de la complaisance des admi nistrateurs charitables en matière de prêts. Tout autre gouvernement que celui que le pays subit depuis trop longtemps ferait respecter l'arrêté ministériel précité. Notons aussi que notre Bureau de Bienfaisance intervient décharge de la caisse communale, dans les frais de l'instruction primaire des enfants pauvres ou inscrits comme tels, jusqu'à concurrence de 12,000 fr. par an Comme on le voit par ce qui pré cède, l'administration communale d'Ypres jouit de ressources, d'avan tages et de facilités qu'on ne constate nulle part ailleurs. Elle est privilé- giéë entre toutes. Sa situation est exceptionnellement favorable et ne saurait être comparée celle de beaucoup d'autres localités. Voilà pourquoi, M. Colaert, malgré vos gaspillages, vous ne devez pas encore recourir, comme d'autres villes, l'impôt pour couvrir vos dépenses Le contraire prouverait une fois de plus votre mauvaise ad ministration financière. La ville a disposé de sommes con sidérables provenant de la vente de terrains et d'arbres, elle n'aurait donc pas dû contracter d'emprunts. Malheureusement les affaires de notre cité, au lieu d'être gérées par des hommes impartiaux, sages et prévoyants, sont tombées entre lès mains de politiciens cléricaux, prodi gue de nos ressources et qui, sous prétexte de travaux, ont déjà aug menté la dette communale de un million cent cinquante-trois mille francs Un bourgmestre rétrograde. On sait que M. Colaert oblige sa police verbaliser contre les peu intelligents cyclistes, qui s'imaginent que les voies cyclables sont faites pour s'en servir Par un jugement, très sensé, M. le Juge de Paix Tyberghien a acquitté les cyclistes, estimant, contrairement l'avis du Ministère public, repré senté par M. le Commissaire de po lice, qu'une voie spécialement con struite en scories-briques l'usage des cyclistes, n'est nullement une simple bande indiquant la route aux automobilistes M. le Bourgmestre, touché par ce jugement, tient prendre sa revan che et demande l'administration des ponts et chaussées d'enlever la voie cyclable établie, grands frais, dans nos rues Cette attitude extraordinaire a déjà soulevé les protestations de nos sociétés cyclistes. Elle est dénoncée, en outre, au Touring Club de Belgi~

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2