Dimanche, 50 Janvier 1910.
70'' année.
X» 5.
Le PROGRÈS
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
l'union pait la force. te MJiiaanc/te. Vires acquirit eundo.
On s'ali iune au bureau du journal, hue ne Dixjiudb, 53, Yi»kks Les annonces, les faits
divers el les réclames sont reçus pour famodisseonni d'Vpres et 'es deux Flandres au bureau
du Propres. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'a Fesser exclusivement au
Comptoir de Publicité rdH8S3l&9 li. Puce de Brouekère, Bruxelles,
téléphone 3230. Pour les annonces 011 traite forfait.
PRIX DE L'ABON V EMHNT
pour la ville Par an 4 francs
p' la province Par an 4L fr 50
p' l étranger Par an 0 fr. 0(>
Y P R E S.
Le CERCLE D'ÉTUDES ouvrira,
aujourd'hui Dimanche 30 Janvier, la
série de conférences de Monsieur
PERGAMENI, professeur l'Uni
versité libre de Bruxelles. Elles au
ront un sujet qui est certes d'actua
lité
Les annules
découvertes géographiques
contemporaines
Les quatre leçons seront agrémen
tées de projections lumineuses. La
première leçon sera publique Mon
sieur Pergameni commencera par
L'Asie au XIXe Siècle.
Conseil communal
D'YPRES.
Menace publique du
Samedi Janvier ilMO.
La séance publique est ouverte
5 heures 25 m
Sont présents MM. Golaert, Bourg
mestre-Président Fraeysel Vanden-
boogaerde, Echevins Vanderghote,
D'Huvettere, Bouquet, Sobry, Iweins,
Lemahieu, Biebuyck, Begerein, Boone,
conseillers Vanderdorickt, secrétaire.
MM. Struye et Fiers, indisposés, se
sont fait excuser.
Le secrétaire donne lecture du pro
cès-verbal de la dernière séance, qui
est approuvé.
M. Bouquet n'ayant pu assister la
séance de Samedi dernier, déclare qu'il
aurait émis un vote négatif comme ses col
lègues MM. D'Huvettere et Iweins.
M. Fraeys, également absent cette
séance, se serait, au contraire, rangé l'avis
du Collège.
Ces deux déclarations, quoique tardives,
dit M. le Président, seront actées au pro
cès verbal.
M Colaerl relève quelques erreurs con
statées dans certains journaux, qui ont mal
rapporté la dernière séance. Il fait, notam
ment, allusion un journal brugeois, qui a
dit que le boulevard serait prolongé jusqu'à
l'Arsenal, or, c'est la rue de l'Arsenal il s'y
trouve aussi que la maison Meyskens inter
cepte la vue sur la rue des Remparts il faut
lire la rue des Remparts.
M. le Bourgmestre n'a pas dit que les
esthètes ont parfois tort, mais parfois raison
aussi ils ont plus raison que tort, dit-il.
Afin d'éviter les erreurs, un rapport sera
communique la presse, concernant la ques
tion de la gendarmerie.
M. le Président, propose de voter sur
l'ensemble de la convention.
On vote d'abord l'urgence et l'ensemble
est adopté l'unanimité moins les absten
tions de MM. D'Huvettere, Bouquet et
Iweins.
M. le Bourgmestre donne lecture d'un
rapport de M. l'ingénieur-architecte de la
ville sur les anciennes constructions d'Ypres
et demandant l'acquisition par la ville, de la
maison de bois,
Il est du devoir du Conseil, d'assurer la
conservation des monuments civils et reli-
fieux. Ce rapport divise en trois catégories
istinctes, les vieilles constructions 1)
maisons patriciennes en grés, dites Stee-
nen 2) les maisons en briques, très nom
breuses-encore et du meilleur genre 3) les
maisons façade de bojs, dont le seul speci-
men se trouve rue de Lille
Ce serait une faute irréparable, dit M.
Colaert, que de ne pas sauver de la ruine
petit joyau.
Des négociations entamées avec les héri
tiers de M. Decoainck. il résulte que la ville
pourrait acquérir l'immeuble pour 2.800 fr.
plus les frais. La ville le restaurera intelli
gemment
Il est demandé un crédit de 3.000 fr. qui
est voté l'unanimité inoins deux absten
tions.
M. le Président a l'honneur d'annoncer
au Coassil qu'il a reçu, en sa qualité de
représentant, une lettre de M le ministre
des travaux publics, l'informant qu'il a
accepté la soumission de MM. Monnoyer et
fils, en vue de l'achèvement du canal de la
Lys l'Yperlée. C'est un grand bienfait
pour la ville. Le commerce et l'industrie en
tireront grand profit. Le prix des matières
pondèreuses sera moins élevé.
i\l. Colaert fait l'historique du canal. En
1884, quand il entrait la Chambre, il
n'avait rien pu obtenir. En 1888, le canal
fut repris par l'Etat. En 1891, un crédit de
2 millions fut voté et les travaux repris.
Malheureusement le tunnel d'Hollebeke
s'écroula sur une grande étendue et tout
était refaire. L'opinion publiquea toujours
poussé, et nous n'avons pas manqué de sol
liciter des crédits du gouvernement pour
l'achèvement des travaux. (1) Le génie
civil a longuement étudié la question. On
est allé jusqu'à étudier en pays étrangers
les terrains de la naturedeceux d'Hollebeke.
Il y a deux ans, lors d'une visite de M. le
ministre Delbeke chez moi, celui-ci me fit
la promesse formelle d'achever le canal. La
chose fut mise l'étude ot vient heureuse
ment d'aboutir par l'adjudication-concours.
M. 'Côidért'propose d'envoyer une lettre de
remercîments M. le ministre des travaux
publics, pour ce grand bienfait.
M. Fraeys estime qu'il serait préférable
d'envoyer une dépêche. 11 donne lecture de
ce télégramme.
M. Bouquet tout en n'ayant aucune
mission, remercie, en sa qualité de membre
du Cercle commercial, tous ceux qui ont
contribué la solution de cette question.
M. Begerem. Je ne vois pas de néces
sité d'envoyer un télégramme. C'est grâce
notre députation d'Ypres et la popula-
lation, qui ont toujours insisté, qu'on est
parvenu cet heureux résultat. Qu'on re
mercie M. le ministre, je ne m'y oppose pas.
Je me rallie volontiers la proposition du
bourgmestre.
M. Colaert. Ce télégramme n'a pas de
mal.
M. Begerem. C'est de la flatterie.
M. Golaert. Toutefois, M. Delbeke a
pris la question cœur.
M. Begerem. 11 était temps qu'un mi
nistre la prit cœur.
Finalement l'on passe au vote et l'envoi
du télégramme est adopté l'unanimité
moins deux abstentions, celles de MM.
Colaert et Begerem.
M. le ministre de l'intérieur et de l'agri
culture a fait parvenir M. le Bourgmestre
la nouvelle que le gouvernement est autorisé
liquider le subside relatif aux travaux de
l'étang de Zillebeke.
M. Colaert. Dés que je verrai M. le
ministre, j'aurai soin de le...
M. Begerem. Féliciter.
(1) D'après le langage de notre Premier
il tient se parer des plumes du paon. Il
faut croire que son léger accès de vanitite
perdure toujours
Vouloir s'attribuer l'honneur de la solu
tion de l'achèvement du canal de la Lys
l'Yperlée, alors que ce député clérical a
constamment négligé cette question d'un
intérêt vital pour la ville et l'arrondisse
ment, au point que ses amis du Conseil lui
ont reproché, maintes reprises, son inertie
dans cette question cela dépasse les bornes
Nous devons rendre justice M. Begerem
d'avoir mis les choses leur place.
Quand cet honorable conseiller a dit que
c'est grâce notre députatioa qu'on est
redevable de l'achèvement du canal, il a
prouvé qu'il sait reconnaître les services
rendus par des adversaires, ce qui l'honore
et ce qui tranche avec les mesquineries de
notre Premier. (N. d. 1. R.)
M. Colaert. ...remercier.
1 gouvernement nous a aidé dans cette
grosse dépense. J'espère que la ville obtien
dra également dessub iides pour Dickebusch
Nous lâcherons de trouver le moyen d'in
troduire un système di stérilisation des
eaux. En France, rien de concluant n'a été
trouvé jusqu'à ce jour, pour purifier ou sté
riliser les eaux.
1. Propriétés communales Halles,
restauration de l'aile orientale décompte.
M. le Bourgmestre fait connaître l'as
semblée que les travaux de l'aile orientale
des Halles sont achevés. Il y avait certains
détailsà l'intérieur qui n'étaient pas prévus
entre autres des battants replacer aux
fenêtres. Cette restauration plaît l'opinion
publique, dit M. Colaert. On n'a pas suivi
l'ancien crètage qui était en bois recouvert
de plomb. En lieu et place d'un crétage
moderne en pierre, nous avons préféré celui
en zinc et en fer. Cette crête est beaucoup
appréciée. Les croix et tours servant son
ornementation ont été puisees dans les
textes de nos archives. On a critiqué les
blasons qui ornent la toiture. Le toit était
d'abord recouvert de tuiles plates d'après
l'histoire du monument écrite par feu M.
Vandenpeereboom. Ce toit n'a résisté que
pendant un siècle car il s'est effondré sous
ce poids et les tuiles plates ont été rempla
cées par des ardoises placées sur voliges.
C'est ce moment, que la ville a décidé,
une premièie fois.depolychromer la toiture,
mais vrai direpn ne possède pas de détails
sur cette ornementation. Dans son ouvrage,
M. Vandenpeereboom est formel au .sujet
dK'blasôris peints sur les versants de la
tour. Il faut croire qu'une décoration ana
logue existait sur les toitures. Quand on dit
au public, non initié, que quelque chose
d'analogue existait jadis, il se l'explique.
Au moment où l'on redorait le cadran so
laire, une personne jadis mêlée l'adminis
tration, a causé un certain émoi Bruxelles,
en faisant accroire qu'on allait peindre les
Halles. Je dois la vérité de dire qu'après
s'être renseignée, cette personne s'est
rétractée. On a critiqué les blasons parce
qu'on les trouvait trop grands. Si on pouvait
de suite leur donner la patine que le temps
leur appliquera, il est certain qu'ils paraî
traient moins grands.
Quoi que l'on dise, rien n'a été négligé
dans la restauration de l'aile orientale. Les
moindres détails sont dans le vrai style
gothique. La ville intervient dans les dé
penses pour 2/0, l'Etat pour 2/3 et la Pro
vince pour I/o. Le décompte a été fait dif
férents travaux ont été exécutés en supplé
ment. Afin de préserver l'angle de l'aile
orientale, nous avons établi des ancrages.
Pour renouveler le mur du côté du cabinet
du bourgmestre et du bureau du cadastre,
qui était en mauvais état et présentait des
crevasses, nous avons été obligés de faire
disparaître la peinture du siège d'Ypres.
Par l'établissement d'un ancrage solide, il
n'y a plus rien craindre.
Par suite du renouvellement intégral des
voliges, et comme l'ingénieur a constaté
une déviation dans la toiture, et que l'on a
dû établir un ancrage dans la tour jusqu'à
une certaine étendue du sommet, du toit,
les dépenses pour ces travaux supplémen
taires se sont élevées fr. 12,613-46. Les
dépenses en moins sont de fr. 6,178-32. On
a pu réaliser ces dépenses en moins parce
qu'on a fait usage du plomb. Il y a donc un
excédent de dépenses de fr. 6,883-64.
2. Propriétés communales reconstruc
tion de la tourelle de l'angle sud ouest
des Halles décompte.
On a fait observer, dit M. Colaert, que
cette tourelle n'était pas identique celle
qui l'a précédée. Pour que nul ne l'ignore,
cette tourelle ne datait que de 1841». Pour
s'enconvaincre, on n'a qu'à examiner la
plaque commémorative en plomb, avec in
scription, qui se trouve déposée au Musée.
A cette époque, cette tourelle avait été mal
reconstruite et la nouvelle produit un meil
leur effet. La dépense en plus provient de
ce que l'on n'a pu conserver la partie infé
rieure de la tourelle. Cette dépense est de
fr. 374-39.
Adopté.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Ré Marnes 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
3. Propriétés eommunub-s Halles, res
tauration de l'aile occidentale devis,
cahier des charges
M. Colaert avait cru bien faire en retar
dant ce travail d'un an, mais comme l'opi
nion publique demande qu'il soit continué,
nous le mettrons donc le plus tôt possible en
adjudication. Au lieu de dépenser la somme
entière destinée nos restaurations, nous
réaliserons une économie de too.ooo francs.
Le devis pour la restauration des toitures,
le renouvellement des voliges, le crétage,
les blasons, l'épi terminal avec chevalier
s'élève fr. 85,562-45.
Quoi que M. Cooraans ne soit pas de
l'avis de conserver les meneaux et tympans
en pierre bleue du côte de la cour, il se range
cependant l'avis du Conseil.
M. Begerem. - Ce dont nous le remercions.
M. le Bourgmestre. On avait l'inten
tion de remplacer toutes les fenêtres par des
portes, au rez-de-chaussée, du côté de la
cour, réflexion faite on ne modifiera pas la
disposition actuelle. Il sera peut-être néces
saire de renouveler quelques poutres, mais
ce n'est qu'en procédant aux restaurations
qu'on pourra examiner cette question de
plus près. 11 sera accordé un délai d'un an
pour l'exécution de ce travail. Si, d'une
part, la dépense sera plus grande pour cette
restauration, par suite de la façade de der
rière, d'autre part, il n'y a plus de dépense
pour la tourelle puisqu'elle est restaurée.
M. Colaert fait appel au concours des
lumières de tout le monde pour le choix des
blasons. D'ans là verrière de la salle échevi-
nale, nous avons le choix parmi les blasons
des métiers.
II. Begerem. - 11 y aura des jalousies de
métiers. (Rires).
M. Colaert. Comme nous devons at
tendre les subsides du gouver nement et de la
province, nous ne pourrons effectuer le pai
ement qu'en 1913. On craint, par suite de
ce retard, que les soumissions seront plus
élevées. Quoi qu'il en soit, l'état de nos
finances permettra de faire des avances.
M. Boone. Le Collège a-t-il fixé une
date
II. Colaert. Le Collège donnera l'or
dre d'exécution immédiatement après l'ad
judication.
L'ordre du jour étant épuisé, la séance
publique est levée 6 1/2 heurés.
l.u situa lion
en Wesl-FInndre.
Quelques mois nous séparent du
scrutin Nos amis M'apprêtent parient,
la lulle el il semble qu'ils soient
décides celle fois profiler de I expé
rience acquise. La propagande par
meeting que d'aucuns présentaient
comme une panacee n'a guère donne
de résultais en Flandre Celle propa
gande n'y esl possible dans beaucoup
de communes qu'un fai»ar.l violence
aux populations; elle e->t uneecca-
sion de desordre et nuit plus qu'elle
ne profile (I)
Dans les rares localités où des lo
caux peuvent être uns la disposi
tion de nos conférenciers, il n'y a que
des convaincus et des mouchards qui
s'y rendent Le meeting ofirc le grand
inconvénient de la ire connaître nos
adhérents et de les exposer aux per
sécutions du clergé et des matadors
cléricaux il n'est utile que dans les
centres d'une certaine uuporiai.ee,
dans les chefs-lieux de cantons et
dans les local 1 les où nous disposons
d'une certaine organisation. Encore
esl- il préférable de recourir de sim -
pies reunions électorales, puisquaprès
i) l'-s chiffres publiés par la Flandre Libé
rale el que nnu- avons reproduits dans un pré
cédent numéro, sool probants cet égard.
(N. d I R