d'Extension
Universitaire
Dimanche, 6 Février 1910.
7O*1 année. 6.
Le
GRÊ
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
l l'nio!* pait la porce.
Parniasant le iàitmtnche.
Vires acqiirit eundo.
PRIX DE L'ABONNEMENT
tour la ville Par an -4 francs,
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divers et les réclam-is sont reçus pour l'a r indisse 11 un 1 V i
du Progrès. Pour la publieiié en dehors des deux Fiantivs.
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CERCLE D'ÉTUDES
ET
Y P R E S.
Dimanche 6 Février 1010,
Cours de M. le prof. PERGAMENI
Les grandes
découvertes géographiques
contemporaines.
avec projections lumineuses.
Libéralisme
et Cléricalisme.
L'échéance électorale de 1910, nous
en avons la conviction, marquera la
victoire des amis de la liberté ei la dé
route de la réaction. Dans tous les
pays, un irrésistible mouvement s'est
déclaré en faveur d'une politique con
forme aux véritables aspirations démo
cratiques. Tout indique que le clérica
lisme, solidement muselé, ne généra
plus la marche vers un avenir de pro-
grès et de justice.
Le "22 Mai, au soir, il faut que nous
puissions saluer notre délivrance du
joug clérical et nous associer ainsi au
puissant élan d'émancipation libéral,
qui traverse l'Europe entière.
Le parti des êvéques, nous n'en dou
tons pas, cherchera par tous les
moyens échapper au châtiment poli
tique qui l'attend mais les électeurs
comprendront assez la gravité du
maintien au pouvoir de ce gouverne
ment rétrograde que nous subissons
depuis trop longtemps ils se souvien
dront qu'ils n'ont rien en attendre et
que le futur ministère démocratique
aura exercer une œuvre de réparation
et de justice.
Le programme clérical consiste en
attaques contre le programme libéral.
Mais celui-ci est inattaquable. Quel est
le citoyen qui critiquerait le Suffrage
Universel, l'Instruction obligatoire,
l'Egalité dans le service militaire
Notre programme est juste et sensé.
Ce sera notre arme dans la prochaine
bataille électorale. L'arme des cléri
caux, c'est le mensonge.
Le parti libéral, précisément, parce
qu'il repousse la discipline étroite et
l'obéissance passive, peut seul donner
satisfaction aux hommes d'aspirations
vraiment libres. Il n'est pas antireli
gieux, contrairement, ce que disent
les cléricaux. 11 permettrait parfaite
ment d'aller l'église, si l'Eglise ne
l'excommuniait pas. Mais, attaqué du
haut de la chaire, dénoncé par les
mandements, foudroyé par les Ency
cliques, il doit bien opposer une dé
fense égale l'agression.
C'est le parti qui, loin de rester im
mobile, avance constamment, mais
prudemment. Si nous sommes heureux
de posséder encore certaines libertés,
c'est grâce au libéralisme qui a empê
ché le cléricalisme d'être puissant chez
nous comme il l'est en Espagne.
Redevenus au pouvoir, nous n'oppo
serons pas l'intolérance l'intolérance.
Nous aurons la supériorité de la lar
geur de vue. Nous laisserons le curé
tranquille dans son église, mais nous
ne nous laisserons pas eunuyer par le
clergé politicien.
Cléricaux vous savez fort bien que l
l'opposition u la majorité dans le pays,
malgré les fraudes et les trucs que
vous employez. Jusqu'à ce jour, vous
avez compté sur la crédulité, dont vous
êtes parvenus douer les masses rura
les en me u tant avec la tranquillité qui
vous est habituelle. Etant les maîtres,
vous avez abusé du pouvoir et agi sui
vant votre bon plaisir vous avez dé
truit et ruiné la plupart des écoles offi
cielles, compromis notre situation
financière, favorisé les riches au détri
ment des pauvres. Mais aujourd'hui, le
pays désabusé vous crie bien haut
halte I c'en est assez, vous n'irez pas
plus loin
Le programme des libéraux s'impose
comme une nécessité de salut public.
(Avenir de Courtrai).
La réforme électorale
ajou ruée.
La Chambre ne discutera donc pas
en cette session le projet d'unification
électorale, mais on sait dès présent
que le gouvernement est hostile la
réforme proposée. Celle-ci, on s'en
souvient, vise surtout la suppression
de la quatrième voix la commune
et l'application intégrale de la R. F.
aux. élections communales et provin
ciales.
M. Schollaert, sur le compte de qui
on s'était donc fait des illusions, se
rejette dans les bras de M. Woeste,
qui avait bien raison de dire, tout
récemment, qu'il n'étaitqu'un vain
cu provisoire Mais on se demande
non sans curiosité quelle attitude
vont prendre M. Nerincx, qui a pré
sidé les travaux de la section centrale
dont est sorti le projet d'unification,
et tous les députés cléricaux de Bru
xelles, MM. Renkin et Carton de
Wiart en tête, qui ont pris l'engage
ment formel d'appuyer et de voter la
réforme.
Le rideau est levé sur la comédie
on attend l'entrée des acteurs.
Après 25 ans
1884-100».
Apres 25 ans de réaction, le pays
va cire appelé a signifier sa volonté
Aux cléricaux qui, cédant la peur,
ont feint <le démocratiser le régime
électoral
Qui ont conservé la mirorite des
électeurs la majorité des suffrages
Qui protégeai ouvertement lu frau
de électorale
Aux cléricaux qui, invoquant des
bonis simulés, nous placent en pré
sence du déficit
Qui ont porte les dépenses de l'Etal
de 181 millions a millions
Qui oui porté les impôts indirects,
28 fr, fr. par tôle
Qui ont eree les impôts indirects,
ceux qui pèsent sur les pauvre»
Aux cléricaux (pu travaillent a dé
sorganiser renseignement officiel au
profil du leur
Qui ont supprime 254 ecofi-s pn-.
«wairos olf'Ceclles pnur créer ^511
ocole adoptée» nouvelles
Qui del'uiseut I enseignement nor-
3ival
Aux cléricaux qui réservent aux
leurs (és places'do fit magistrature et
notariat
îu\ cléricaux que la poussée de l'o
pinion publique a obligés, bien inai
gre eux, île nous donner une réforme
militaire encore imparfaite
Qui sont, pour cela, la proie de pro
fonde.' divisions
Aux cléricaux qui ont exproprié
de leur gagoepain 62.000 paysans
AUX CLERICAUX,
le pays signifiera cette
année qu'il en a assez
Une liste cléricale
scission liai re Bruxelles.
La grosse nouvelle du jour, c'est
l'annonce d'une liste cléricale scissi-
onnaire qui sera présentée par la
Ligue antimilitariste. M. Golfs, très
probablement, en sera le premier
candidat, si le poil de l'Association
cléricale ne lui donne pas l'une des
premières places.
Plusieurs candidats sont déjà dési
gnés.
Aussi les cléricaux purs en font-ils
le siège pour qu'ils renoncent leur
projet. Ils ont une peur bleue du
dépôt de cette liste.
C'est M. Wydemans, juge de paix
Vilvorde, la tête du mouvement
anti-militariste, qui, par tous les
moyens, s'efforce de grouper tous les
catholiques antiministériels. Il faut,
d'après lui,que M. Schollaert reçoive
une sérieuse leçon
Le notaire Swolfs a accepté une
candidature, ce qui lui vaut des atta
ques véhémentes... de ses amis poli
tiques.
Bref, l'union indéfectible, plus que
jamais, règne droite.
Et M. Hellinckx, le bourgmestre
de Koekelberg, lèvera-t-il lui aussi
l'étendard de la révolte, en appelant
la rescousse, les planteurs de frai
ses, pour secouer les intérêts de
l'agriculture Dans tous les cas il a
annoncé qu'il ne ferait partie ni de la
liste des démocrates-chrétiens, ni de
celle des antimilitaristes.
S'il en présente une son tour, ça
fera quatre listes cléricales.
Abondance de biens...
MM. Golaert et Van Merris,
représentants catholiques d'Ypres et de
l'arrondissement ont voté contre
la suppression du tir aye au sort,
l'abolition du remplacement,
la réduction du temps de service.
Le crépuscule
de »1. Delbeke.
On écrit d'Anvers au Patriote
Hier soir, s'est réuni, sous la pré
sidence de M. De Pretere, bourg
mestre de Borgerhout, le Bond der
Gemeente Belangen [Union des inté
rêts matériels).
Les discussions ont été vives et
nerveuses. A la suite d'un vice de
forme, il a été demandé l'Associa
tion de confirmer son vote précédent,
par lequel elle retirait sa confiance au
ministre, M. Delbeke. L'ordre du
jour a été maintenu tel qu'il est,
c'est-à-dire hostile au ministre des
travaux publics.
Lu uslre qui s'éclipse.
M. Cousot, un des deux députés
cléricaux sortants de Dinant-Philip-
peville, vient d'essuyer une vilaine
aventure. Au poil de l'Association
catholique de son arrondissement, il
vient de faire le plongeon par 197
voix contre 263 accordées son con
current, M. Albert d'Huart, ancien
député.
C'est un médecin de moins et un
hobereau de plus pour la Chambre.
M. Hubert, député sortant, sera
vraisemblablement désigné pour la
seconde candidature effective, qui
revient Philippe ville.
Chambre
des Représentants.
Les nouveaux
tarifs douaniers français.
M. LORAND
parlant au nom des députés libéraux
des arrondissements frontières.
M. Lorand. La question est d'intérêt
national, et je ne doute pas que l'interpella
tion sera utile, que les Français compren
dront qu'ils se doivent eux-mêmes, leur
renom et aux principes qu'ils n'ont cessé de
défendre, d'écouter notre voix et de renoncer
la mesure malheureuse votée par la Cham
bre des députés.
Nous faisons appel 'au bon sens, au senti
ment de justice et la raison.
Les députés libéraux de la région frontière
qui m'ont fait l'honneur de me choisir pour
parler en leur nom, ont été indignés de la
mesure prise par la Chambre des députés de
France contre nos vaillants ouvriers Cette
mesure nous a révoltés beaucoup plus que
le relèvement des droits de douane....
M. L. Hubert. C'est un tort, carceux-
ci auront leur retentissement sur le monde
des travailleurs.
M. Lorand. Vous savez bien que je
défendrai également les intérêts de notre
industrie et de notre commerce avec plus
d'énergie que vous n'en apporterez jamais
(Très bien sur les bancs libéraux).
Nos rapports avec la France sont de loin
les plus importants c'est ainsi que les
chiffres de notre commerce avec nos voisins
du Sud sont de vingt fois supérieurs ceux
de notre commerce avec le Congo.
La mesure contre nos ouvriers est con
traire aux intérêts français, car tous ceux
qui sont au courant de ce qui se passe dans
la région frontière savent fort bien que si
cette mesure ètaitappliquée, bien des usines
françaises ne pourraient plus continuer le
travail. (Très bien sur divers bancs).
Je suis convaincu qu'en faisant appel
la raison de la France, aux bons rapports
que nous n'avons cessé d'avoir avec nos
voisins, nous mettrons le Sénat français
dans l'impossibilité de ratifier la mesure.
Il existe entre la Belgique et la France
une communauté d'intérêts extraordinaires
qui se retrouve dans tous les domaines.
Notre commerce important avec la France,
la communauté de nos intérêts dans quan
tité d'entreprises, font qu'une mesure
semblable celle qui a été votée constitue
une véritable opération chirurgicale.
Quant aux tarifs protecteurs, ils ne se
justifient en aucune manière et leur plus
grave inconvénient, c'est que plus on les
applique, plus on veut les appliquer. Après
avoir relevé les tarifs, on s'aperçoit q'il faut
encore les relever Sans doute, ce vote
du tarif douanier pourrait bien être dû aux
préoccupations électoiales de nombre de