Chronique de la ville. AVIS protectionnistes soucieux de mettre vis-à-vis de leurs électeurs pareil plumet leur cha peau. A cause de ce détestable scrutin d'arrondissement, de vrais démocrates mê mes. n'ont pas osé combattre ce protection nisme par suite de certaines influences locales toutes puissantes et ont renforcé la bande des loups protectionnistes. Pour em pêcher la France de s'enfoncer dans la voie protectionniste, il faut multiplier les appels a l'opinion et le gouvernement belge, appuyé par la Chambre unanime, doit réclamer et protester. L'attitude du parlement français est d'autant moins explicable que la Belgique ne laisse pas passer uneoccasion - ellevieat encore de le montrer au début de cette seance de manifester effectivement sa sympathie pour la France. {Trèsbiensurles Fanes libéraux et socialistes.) Je félicite donc •mes collègues socialistes qui ont été protester a Paris Et leur protestation s'explique, car la mesure votée est un soufflet aux principes du socialisme. M. Debunne. Nos camarades français l'ont combattue. M. Lorand. Oui, je sais mais il y a combattre et combattre, et je crois bien que vos compagnons français, tout comme les ministres français, l'ont combattue plutôt mollement. M. Debunne Ils sont bien décidés maintenant. M. Lorand. J'en suis fort aise M. Vandervelde. J'espère que vos amis politiques feront de même M. Lorand. - Nous n'avons pas, nous, de congrès internationaux, et il nous est bien plus difficile qu'à vous de répondre de nos amis politiques. Vous même vous décla rez ne pas être responsable de vos amis devenus ministres, de MM. Briand, Mille- rand et Viviani, vous dites que ce sont des ^socialistesen congé... M. VanderveldeNi M. Briand, ni M. Viviani ne sont des unifiés socialistes. M. Lorand. Vous voyez bien vous pouvez agir, vous, par l'Internationale ou vrière. Le gouvernement, lui aussi, peut agir, et je compte bien qu'il n'y faillira pas. Quant nous, nous recourrons tous les moyens qui sont notre disposition, la presse notamment. Car il est craindre que si la mesure était maintenue, nos protectionnis tes ne manqueraient pas d'user de repré sailles c'est avec raison qu'un Français spirituel a dit du protectionnisme, qu'il faisait songer quelqu'un qui cracherait en l'air pour que cela lui retombe sur le nez Il y a surtout dans les malheureuses dis positions votées par la chambre française, celle relative aux ouvriers, qui est essentiel lement contraire l'esprit public de la France, aux institutions et au passé d'un pays auquel nous devons la proclamation des droits de l'homme et du citoyen. (Très bien, applaudissements gauche). L'ordre du jour suivant a été présenté par M. Lorand La Chambre, confiante dans les senti ments d'amitié et de sympathie réciproque qui animent la France et la Belgique et con sidérant que les mesures proposées en France contre les ouvriers et les produits belges causent dans nos populations une légitime émotion, et que leur vote apporte rait une profonde perturbation dans des relations auxquelles la Belgique attache le plus grand prix, compte que le gouverne ment continuera se faire l'organe de ses sentiments auprès du gouvernement fran çais et passe l'ordre du jour. Cet ordre du jour a été voté l'unani mité. Scande du Mercredi 2 Février 1910. Reprise de la discussion du budget du Congo et continuation du discours de M. Tibbaul rapporteur. Il a examiné si la politique du comité spécial du Katanga avait été prévoyante et s'il n'y avait pas lieu de prendre des mesures d'urgence dans l'intérêt de la colonie et de la métropole. D'après l'orateur, le comité spécial a commis une lourde faute en confiant M. Williams le monopole de prospec tion minière au Sud du Katanga. Il l'a aggravée en prolongeant la durée de ce monopole et il a desservi les intérêts belges en n'opposant pas, indissoluble, le bloc d'actions belges de l'Union minière au bloc étranger de la 'l'anganika. Il se peut donc que les Anglais s'emparent de ces actions, comme jadis de celles du canal deSuez. A diverses reprises M. Renkin a in terrompu l'orateur et finalement a sou tenu qu'il n'établissait rien. Le débat continuera Jeudi. L'ordre du jour de la Chambre a pro voqué ensuite un assez long échange de vues. Après des discours de Mil. Coore- m.inMeclf'li/nck, Masson, Schollaerl, Vandervelde, Denis, HorlaitTenu a;/ne etc. ou a décide de discuter tout d'abord tous les budgets, puis la loi flamande. Les séances seront prolongées jus qu'à six heures. Par 61 voix contre 38, les séances du matin ont été écartées. L'on s'est occupé aussi de l'unifica tion de nos lois électorales. M. Vander- o-lde ayant rappelé que il. Schollaerl lui avait promis la discussion des lois électorales après les vacances, le chef du cabineta soutenu qu'il abusaitd'une conversation particulière. D'où un inci dent. D'une déclaration de M. le Président, il est résulté qu'il n'y avait de la part de M. Vandervelde aucune incorrec tion, et que l'on se trouvait simplement devant un malentendu. M. Schollaerl s'est dit l'adversaire déterminé de l'unification. Finalement, la proposition de s'oc- j cuperdu projet de la section centrale sur les lois électorales a été repoussé par 67 voix contre 60. A la fin de la séance, M. Schollaerl a lu une lettre importante. 11 en ressort que les princesses Stéphanie et Clé mentine déclarent qu'elles n'enten daient pas discuter avec la Nation propos des propriétés et des Fondations créées par Léopold II et qu'elles font abandon l'Etat des parts qui pour raient leur revenir dans ces fondations. Le Sénat. Séance du Mercredi 2 Février 1910. Le Sénat a continué l'examen de la loi sur les conseils de prud'hommes, qui a été critiquée dans ses détails par MM. Libioulle, Catteau, Bracunier, Henricot, Wiener et Velannoy l'âge d'éligibilité, l'électoral desfeinmê's, les catégoriesétabliesentre employés selon leur traitement, la R. P. ont fait l'objet principal des discours prononcés. MM. Golaert et Van Merris, représentants catholiques d'Ypres et de l'arrondissement ont voté contre la suppression du tirage au sort, l'abolition du remplacement, la réduction du temps de service. Itéunion <le la droite. La Droite a tenu hier une réunion dans laquelle elle a décidé de placer en tète de l'ordre du jour de la Chambre l'emploi du flamand dans l'enseigne ment moyen et d'ajourner l'unification des lois électorales. Line affirmation fantaisiste de notre illaïeur. Dans la dernière séance du Conseil communal, notre Premier a fait go ber par nos honorables, une de ces affirmations fantaisistes, n'existant que dans l'imagination de ce grand érudit. Nous voudrions bien savoir où M. le Bourgmestre s'est documenté pour soutenir que le toit des Halles a été recouvert de tuiles plates et, que de ce temps, il n'a résisté que pen dant un siècle? Ce toit, a dit M. Colaert, s'est effondré sous le poids des tuiles plates et elles ont été rem placées par des ardoises placées sur voliges. Ni dans les Ypriana, ni dans les Archives on ne trouve trace de cet accident si bénévolement raconté par \I. le Maïeur. Nos honorables ont une pleine et entière confiance dans tout ce que débite le Père de la Cité et celui-ci obtient d'eux tous les crédits qu'il sollicite. Si ces Messieurs se donnaient la peine d'étudier un tantinet l'histoire des Halles et de puiser dans les Ar chives les faits qui s'y rattachent, ils ne se laisseraient pas si facilement rouler et leurrer par M. Y en is ikke niel Et il en est ainsi dans toutes les questions Voila de quelle façon M. Colaert fait tout marcher sa guise 1 A la Garde Libérale. Il y avait de nouveau foule la ré union de la Garde Libérale, Dimanche soir. M. le député Nolf a donné une conférence très intéressante sur les nouveaux tarifs-douaniers français. L'orateur après avoir fait ressortir que les idées protectionnistes gagnent du terrain dans tous les pays du monde et même en Angleterre, con sidérée jusqu'ici comme la forteresse du libre échange, dit qu'on ne doit pas trop s'étonner de ce qui se passe en France, où la politique protec tionniste, introduite en 1881, sous le cabinet Méline, n'a fait que croitre depuis lors. Une augmentation con sidérable de droits a été votée en 1892 et aujourd'hui de nouveaux ap pétits protectionnistes se font jour. M. Nolf compare les droits anciens aux droits nouveaux et démontreque ces derniers menacent plusieurs de nos industries, notamment celle de l'ameublement, plus particulièrement visée. Des droits plus lourds frappent également la métallurgie, les verre ries et les fabriques de chaussures. Nos produits agricoles aussi auront supporter des droits. Mais le tarif nouveau ne frappe pas seulement les marchandises, il atteint également notre classe ouvrière, puisqu'il établit une taxe sur la main d'eeuvre étran gère. Si le Sénat français devait ra tifier le vote de la Chambre, l'orateur démontre qu'il en résulterait une si tuation désastreuse pour nos localités frontières. Heureusement, tout fait prévoirdit-il que le vote de la Chambre ne sera pas approuvé par le Sénat. Le député libéral fait part des dé marches qui ont été faites par ses amis. En terminant, M. Nolf a dit, qu'à son avis, tout doit être tenté, pour trancher le différend l'amiable. C'est la raison et au bon sens du peuple français qu'il faut faire appel et ne recourir une politique de re présailles, qu'après épuisement de tous autres moyens. La conférence a été longuement applaudie par l'assistance et l'orateur chaudement félicité. Nous regrettons vraiment pour le rédacteur du journal éclairé Aliénions Voordeel qu'il n'ait pu assister a la magnifique conférence de M. Nolf, car il aurait trouvé une heureuse oc casion de se documenter sur le sujet si important des nouveaux tarifs français. Le Concert des Anciens Pompiers. La fête donnée, Dimanche dernier, par cette société, a obtenu le plus franc succès. Malgré le mauvais temps, l'assis tance était fort nombreuse. L harmonie a exécuté la perfection les quatre morceaux inscrits au pro gramme. Toutefois, nous devons une mention spéciale La Vivandière de Godard, ouverture de grande enver gure, hérissée de difficultés. On a pu constater avec plaisir, que sous la direction artistique de M. Henri Moerman, l'harmonie marche de progrès en progrès. La symphonie a magistralement rendu les numéros annoncés. L'ou verture deNicolaï, le tableau musical de Grieg et surtout la 5™' symphonie de Beethoven, ont permis l'audi toire d'applaudir chaleureusement ces musiciens délice. D'une dizaine de membres qu'elle comptait au début, la symphonie s'est vu doubler son effectif en deux ans Le diseur mondain, M. Buffière, a fait rire aux larmes. C'est d'une voix I chaude et sonore qu'il a chanté un répertoire de chansons comiques des plus variés. Aussi les applaudisse ments et les bis ne lui ont pas fait défaut. Cette belle fête s'est terminée par une partie dansante des mieux réus- I sies. Pour le corps enseignant. Dans sa dernière réunion, le Con seil communal de Ninove a voté, l'unanimité de ses membres, des aug mentations considérables dans les traitements de son corps enseignant. Nous félicitons publiquement ce Conseil pour cet acte de reconnais sance et de loyalisme l'égard des instituteurs de Ninove. Autour de nous, nous voyons les villes et communes de Roulers, Po- peringhe, Bruges, Wevelghem et autres, faisant fi du barême gouver nemental. augmenter les traitements du personnel enseignant, accordant ces humbles fonctionnaires un bien- être mérité, couronnant une carrière de 30 ou 35 ans, toutedévouée l'en seignement et l'éducation des enfants du peuple, par une pension raisonna ble, beaucoup plus raisonnable que la pension actuelle, ne dépassant guère les 1000 1100 francs. Notre bonne ville d'Ypres, quoique riche, tout le prouve, ne trouve rien faire pour ses instituteurs et se tient strictement ce barême gou vernemental condamné, dès son insti tution, par beaucoup de gouvernants. Nous avons applaudi des deux mains quand le Conseil communal a augmenté les traitements des agents de police, quand nous avons vu s'amé liorer la position, et par conséquent la pension future des instituteurs des cours préparatoires de l'école moyen ne, amélioration, rendue nécessaire par la cherté des vivres, mais nous trouvons qu'il est temps qu'au sein du Conseil communal, un homme de cœur se lève, réclamant pour les in stituteurs de nos écoles, la miette de pain qui leur revient. Il est très beau de dire que l'en seignement et l'éducation Ypres ne laissent rien désirer, que le corps enseignant est un corps d'élite, plein de courage et de dévoûment dans la tâche ingrate qui lui incombe, mais nous croyons qu'un grain de mil fe rait très bien dans ces flatteries qui laissent malheureusement nos insti tuteurs communaux gros Jean com me devant. Ne voyant rien faire pour ces pion niers de la- civilisation, pour ces hommes qui donnent la meilleure par tie de leur existence la formation d'hommes de bien, nous finirions par croire que nos instituteurs n'ont au cun mérite devant l'autorité commu nale et que cette autorité n'a aucune estime pour l'enseignement et l'édu cation des enfants Yprois. Le Comité de l'Association Li bérale informe ses amis qu'il estàleur entière disposition pour accueillir toutes propositions re latives l'organisation de la lutte aux élections législatives pro chaines. Il fait appel au concours de tous les libéraux. Les communications peuvent être adressées au Secrétariat. F Société des (lies Arbalétriers. Tir du 31 Janvier 1910 Cercle fixe. Haut total Pintelon J. Bas total Dewanckel J. Société de Garde-civiques. Tir aux Cartons du 3 Février 1910. 20 Tireurs. Vandevyver A. 15 15 25 20 20 95 Froidure R. 20 20 15 20 20 95 Burgho A. 20 25 25 10 10 90 Vermeulen H. 15 20 15 10 25 85 Pintelon M. 5 25 15 25 15 85 Vermeulen R. 15 15 20 20 15 85 Masschelein A. 15 20 20 15 15 85

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2