Dimanche, 27 Février 19 10.
70'' année. 9.
Le PROGRÉS
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
L'UNION PAIT LA PORLE. l'fll'fflMrtM/ !i' VlRES ACQURIT EUIHML
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PRIX DE L'AIT) DEVIENT
poua l\ ville Par an 4 francs
lv province Par an 4fr 50
n' LÈruWffEK Par an 0 fr. 61)
Conseil communal
D'YPRES.
Séance |»iil>liquc «lu
Samedi lî> Février 10ÎO.
La séance publique est ouverte
5 heures 10 m.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Fraeyset Vanden-
boogaerde, Echevins Fiers, Vander-
ghote, D'Huvettere, Bouquet, Sobry,
Iweins, Biebuyck, Begerem, Boone,
Conseillers; Vanderdonekt, Secrétaire.
Absents MM. Slruye et Lemahieu.
Le procès-verbal de la dernière
séance, n'ayant donné lieu aucune
observation, est approuvé.
En comité secret, nos honorables ont
émis un avis favorable au sujet d'une
concession au cimetière.
1. Archives donations.
il est donné lecture du rapport de
M. l'archiviste De Saglier sur la situa
tion des archives pendant l'année1909.
Après avoir signalé l'état défectueux
et dangereux des locaux et le thouve-
ment général de ce service, ce foiic-
lionnaire mentionne dans son rapport,
les différents dons elleciués en ipOU.
M. le notaire Van Eècke do Boesinghe
a donné une centaine de liasses rela
tives ;'i la commune de Langeinarck et
des Seigneuries M. Henri Terrier,
secrétaire honoraire de l'Institution
royale de Messines, fait don de nom
breux actes d'intérêt privé, des comp
tes des meuniers d'Ypres pt d'un in
ventaire des vases sacrés de l'Eglise
S'Jacques datant du XVIII® siècle lu
Bureau du Bienfaisance d'Ypres a fait
une donation d'une certaine impor
tance. H serait utile, pensons-nous,
d'en dresser un inventaire, pour en
faire connaître la composition au pu
blic travailleur.
Il est ma connaissance', dit M. Co
laert, que le danger signalé par M.
l'archiviste existe. Comme preuve,
j'ai fait enlever des bâches et des dé
pôts de paille. M. le Bourgmestre es
père pouvoir résoudre la question du
déplacement des archives après la res
tauration de l'ancien couvent des
Pauvres Claires. Sur sa proposition,
des lettres de remerciai en ts seront
envoyées aux donateurs de ces docu
ments si intéressants pour l'histoire
de la ville d'Ypres.
2. Propriétés communales rentes de
terrains.
Apr^s un échange d'observations,
cette question sera examinée en comité
secret.
3. Ecoles gardiennes compte 1009.
Les recettes s'élèvent pour les deux
écoles, celle de la rue S' Jean et celle
de la rue de Lille, la somme de fr.
5,534-45. M. le Président oublie d'é
noncer les dépenses.
Adopté.
Pour les écoles adoptées, c'est le
chilfre des années précédentes, 8,000
francs.
Adopté.
4. Ecole ménagère compte 1900.
Le compte de l'exercice 1909 de
l'école ménagère s'élève en recettes
la somme de fr. 5,220-00
En dépenses celle de 5,041-30
Excédent fr. 178-70
Approuvé.
5. Eclairage public majoration du
crédit pour 1909.
Ce crédit était de fr. 17,50.3-00. Les
dépenses se sont élevées 18,613-73
ce créditadoncété dépassé de 1,113-73.
(i)
Sur la proposition du Collège le Con
seil consent solliciter l'autorisation
de la Députation permanente.
La cause de cette majoration de dé
pense provient de l'augmentation des
réverbères qui atteint actuellement le
nombre de 500.
M. le Président pense que l'opinion
publique est satisfaite. (2)
M. Begerem. L'opinion publique
est éclairée.
6. Eclairage public placement de ré
verbères crédit extraordinaire.
Colaert propose l'inscription d'un
crédit d.e 1,000 francs pour le place
ment de nouveaux réverbères, chaus
sée de Lille. Puisque la campagne n'est
pas raccordée la distribution d'eau,
nous devons, en compensation, dit M.
Colaert, lui accorder la lumière.
.1/. D'Huvettere. dl a été décidé, dans
une réunion précédente de grouper les
demandes de nouveaux réverbères.
Colaert. Si les commandes ne
sont pas encore faites, nous examine
rons les demandes.
D'IIuuettere. On. est trop large
pour le mode d'éclairage la campa
gne. J'admets, que la ville soit éclairée
toute la nuit par mesure de sécurité,
inaispource qui concerne la campagne,
il serait désirable de" ne pas suivre le
système de la ville. En éteignant les
réverbères la campagne vers 10 oui!
heures, on ferait de sérieuses écono
mies.
M. Biebuyck. 11 n'y aurait pas
moyen de fermer automatiquement le
compteur. Si l'on devait user de ce
moyen tontes les habitations de La cam
pagne seraient privées du gaz.
M. Colaert. Ce qui se fait pour la
ville doit se faire pour la campagne, il
n'y a pas d'autre moyen.
M. Sobry. Ce qui plus est, nous
sommes liés par le contrat. (3)
Colaert. En etl'et, nous avons
demandé que l'éclairage fut complet la
nuit. M. le Président estime qu'il n'y
aurait pas d'économie appréciable de
plus la Société du Gaz n'entrerait pas
dans cette voie. Au surplus, il désire
que les demandes de réverbères soient
faites dans une mesure raisonnable.
Le Conseil vote le crédit sollicité.
7. Distribution d'eau travaux de l'é
tang de Zillebeke; décompte; majoration
de crédit.
Les travaux sont terminés depuis le
30 Décembre 1909. MColaert donne
lecture d'un rapport sur cette question.
Comme il y a une majoration de dé
pense de fr. 22,341-89, il y a lieu d'aug
menter le crédit de 1,500 francs. Cette
(1) C'est un joli denier que.nous coûte la
Compagnie De Brouwer et pourtant le
Bourgmestre avait fait miroiter, qu'en ac
cordant la concession aux Brugeois, l'or du
Pactole allait couler dans la caisse commu
nale. (N. d. 1. R.)
(2) Comme toujours notre Premier paie
d'audace il pense que l'opinion publique
est satisfaite, alors qu'il sait que les plaintes
sont générales (N. d. 1. R.)
(3) Oui, noiîs sommes liés et bien lies, le
bourgmestre s'étant vanté même, d'avoir
obtenu des conditions superbes que d'autres
villes nous auraient enviees or, deux villes
voisines, Roubaix et Tournai viennent de
traiter des conditions bien meilleures que
les nôtres.
Toujours du bluff. (N. d. 1. R.)
augmentation de dépense provient des
acquisitions de terrains faites pour le
redressement du Vijverbeek et de la
cMKV:ructioud'uu inurdesoutènement.
C'est là décision prise par le Conseil de
faire les conduites d'amenée en fonte
en lieu et place de celles en béton qui
aarnené cetteauginentation de dépense.
8. Finances communales prélèvement
sur l'emprunt.
Pour pourvoir aux paiements des
travaux de l'étang de Zillebeke et de
l'aile orientale des Halles, M. Colaert
propose de prélever une somme de
70,000 francs sur l'emprunt.
Le Conseil émet un avis affirmant'.
Vers 6 heures, le Conseil se consti
tue en comité secret. A la reprise de la
séance publique, M. Colaert déclare
que le Conseil a décidé que les propo
sitions d'achats de terrains se feront
par l'intermédiaire des notaires Butaye
et Vander Meersch.
Immédiatement après, la séance pu
blique est levée.
Les adversaires
de l'instruction.
Les journaux cléricaux invoquent les
chiffres cités par M. Colaert dans soi
rapport sur le budget des sciences et
des arts, pour soutenir .que; l'instruc
tion obligatoire ne serait d'aucune uti
lité en Belgique, puisque le nombre des
enfants fréquentai) t les écoles augmente
progressivement.
Il est une statistique contre laquelle
viendront se buter toutes les démon
strations chiffrées contraires c'est la
proportion désolante et honteuse des
miliciens qui possèdent une instruction
primaire complète; elle n'est pas de 20
p. c. en moyenne, taudis qu'il est plus
de 20 p. c. de conscrits ne sachant ni
lire ni écrire.
*20 p. c. de malheureux sans aucune
lueur d'instruction
80 p. c. de pauvres gars ne possèdent
qu'un bagage insuffisant pour gagner
librement et intelligemment leur vie,
pour participer de conscience et de
coeur au mouvement intellectuel et
moral de leur époque et de leur milieu.
Et l'on s'imagine que le servage est
aboli, comme si pareille incapacité
totale ou partielle ne mettait pas cette
masse inculte ou infirme, sous la dépen
dance, sous l'assujettissement de toutes
les influences et de toutes les sugges
tions
Ce qu'il importe, ce n'est pas seule
ment de faire entrer tous les enfants
l'école, c'est d'empêcher un seul d'eu
sortir, avant qu'il ait pu apprendre
autre chose que las éléments rudimen-
taires de la lecture, de l'écriture et de
l'arithmétique, bientôt effacés de sa
mémoire fruste ce qui est essentiel, ce
n'est pas de former des savoir lire et
écrire mais des hommes, dont fa rai
son soitéveilléeau jugement des temps
et des choses et dont la volonté soit ar
mée pour la lutte, le coeur éveillé au
sentiment de la solidarité humaine, la
raison éclairée par l'amour de la jus
tice.
Pour cela, il faut que les jeunos géné
rations soient maintenues l'école dans
une atmosphère scientifique, jusqu'à
l'âge de 14 ans, et il faut qu'à l'âge de
14 ans elles ne soient pas encore-aban-
données elles-mêmes ce tournant
décisif, des institutions qui prolongent
la culture cérébrale les doivent sollici
ter encore, et il serait indispensable au
point de vue économique, d'instituer
comme en Allemagne, L'enseignement
professionnel obligatoire jusqu'à 18
ANNONCES
Annonces: lôcentimes la ligne.
Réclam «a 25
Annonces judiciaires l fr. la ligne.
ans, pour former une armée de pro
ducteurs capables de soutenir la con
currence du struggie for life sur le
marché industriel international.
Ainsi l'on marchera d'année en
année, vers un régime effectif de
démocratie
Mais c'est précisément ce que ne
veut, aucun prix, le gouvernement
dont M. Descamps-David n'est que le
plus fallacieux ornement.
Pronostics électoraux.
Sous ce titre Le Patriote, du 21
Février écoulé écrit ce qui suit
D'après les chiffres de 1906, les
catholiques ont toutes chances de
maintenir leurs positions et même de
les fortifier. Le Bien Public le prouve
M. Frédéric Deivaux ayant annoncé
la perte d'un siège Anvers au profit
des catholiques, ce pronostic nous
suffit. A TurnhouL les catholiques
maintiendront leurs trois sièges. A
Matines, il faudrait pour amener la
perte d'un siège un déplacement de
2,500 voix au profit des libéraux. A
Bruxelles fanion des catholiques et
i'àlliaricfr âvêc les Indépendants qui
ont obtenu 11.280 voix, il y a quatre
ans nous donne le droit d'escompter
lôgairi d'un*siège. A Nivelles, le cartel
devrait .enlever 2200 voix aux catholi
ques polit* leur faire perdre un siège.
A Courtrai, l'échec déjà prévu du
citôven De Biinne, assurerait aux catho
liques un siège de plus. A Ostende, il
faudrait un déplacement de 2000 voix
pour que les libéraux gagnent un man-.
dat. A Roulers le quatrième siège a été
conquis en 1906 par les catholiques
706 voix de majorité. Les libéraux
devraient donc gagner cette différence
sans que les catholiques ne bougent, ce
qui n'est pas prévoir. Dans les autres
arrondissements la situation ne sera pas
modifiée.
Nous prenons acte de l'aveu en ce
qui concerne notre arrondissement
Cette fois ce n'est plus nous qui le
disons, ce sont nos adversaires eux-
mêmes qui reconnaissent que la réé
lection de M. Nolf n'est pas douteuse
Serait-ce pour ce motif que M.
Thevelina cru prudent de ne plus se
représenter r
Vu congrès progressiste.
Le Congrès progressiste qui s'est
réuni Dimanche dernier Bruxelles a
arrêté la platforme électorale suivante
1° Le S. U. pur et simple combiné
avec la R. P. intégrale tous les degrés
spécialement pour les élections com
munales et prov inciales, et avec l'élec
tion des bourgmestres
2° L'instruction obligatoire
3° La réduction du temps de service
militaire
4° L'amélioration de la loi sur les
habitations ouvrières et son extension
au profit des petits employés
5' Fixation de la situation légale des
employés du commerce et de l'indus
trie et revision en ce qui les concerne,
de la loi sur le contrat de louage de
service
6J Révision de la loi sur les peusioiLs
de vieillesse.
7" Discussion immédiate de la propo
sition uniliant les lois électorales.
Lu Cliuuihi'é.
Séance du Mercredi 23 Février 1910
Répondant M. Daenspropos des
inondations, M. Scholtaert a annoncé
que s'il y avait des dégâts extraordinai-