Chronique de la ville.
SANATORIUM
Nécrologie.
res, il enverrait des secours. Jusqu'ici
aucun renseignement ne lui est parve
nu.
La Chambre a repris ensuite le débat
scolaire et M. Masson a continué le
discours qu'il avait commencé Vendre
di. S'occupant de l'enseignement libre,
il a montré les progrès qu'il avait réali
sés. Ne cornpte-t-il pas 368,000 élèves,
alors que les écoles communales n'en
possèdent guère plus de 500,000
La loi de 1879 n'a donc porté aucune
atteinte cet enseignement.
Au point de vue des subsides, l'ora
teur a contesté les chiffres cités par
MM. Woeste et Carton. En réalité, les
subsides accordés aux écoles religieu
ses, sont considérables. Dans la Flan
dre orientale, les écoles communales
reçoivent de l'Etat 008,700 francs, les
écoles adoptées 920,389 francs, et les
écoles privées 257,240 francs.
L'enseignement religieux touche
donc danscette province prèsdeOOO, 000
fr. soit :100,000 irancs de plus que l'en
seignement neutre.
Après avoir montré l'intolérance des
instituteurs cléricaux, il a soutenu que
l'école primaire devait laisser l'écart
les questions philosophiques et socia
les, sans, toutefois, mettre la lumière
sous le boisseau.
Mais, il faut éviter les questions
oiseuses L'enseignement doit être
neutre avant tout.
Comme M. Vandervelde, M. Masson
admet, pour les communes, le droit
d'adopter des écoles libres avec la ré
serve qu'une école non-confessionnel
le devra être ouverte si un certain
nombre de pères de famille le deman
dent.
L'éloge de l'enseigementobligatoire,
l'évocation du Congrès de Malines, où
l'école neutre a été maudite comme
une école de dégradation et de démo
ralisation, les mesures prises pour
supprimer les écoles officielles, ont oc
cupé la dernière partie de sondiscours
très applaudi.
Commençant le sien qu'il a terminé
aujourd'hui M. Descamps a prétendu
que libéraux et socialistes n'étaient pas
d'accord sur le terrain scolaire, sauf
pour partager la même aversion contre
la religion.
Le ministre après un vif éloge de
l'Eglise, s'est complu démontrer
qu'elle n'était pas en conflit avec l'Etat.
L'Eglise se manifeste par des œuvres
scolaires multiples dignes d'éloges.
Abordant un autre ordre d'idées, il a
représenté l'école neutre comme étant
incapable de donner satisfaction aux
croyants et a dénoncé, ce qu'il a appelé
le sectarisme du Conseil provincial du
Hainaut. Très souvent il a été inter
rompu.
Inondations.
Question posée par MM. NOLF et
BUYL M. le ministre des travaux
publics
Des inondations sérieuses se sont
produites Oostvleteren, Reninghe,
Westvleteren, Pollinchoveet environs
dépuis plus de cinq mois, l'eau y cou
vre les pâturages et les terres et labour.
Cette situation aurait été évitée ou,
tout au moins, atténuée, dit-on, si
l'évacuation des eaux avait pu se faire
par le canal de Loo (canal de Fintelle
Furnes
Y a-t-il eu des raisons pour ne pas
utiliser ce canal et lesquelles
En tout cas, M. le ministre ne vou
drait-il pas donner d'urgence des
instructions pour venir eu aide aux
inondés
Les inondations qui se sont produi
tes au cours de cet hiver, dans la vallée
de l'Yser n'ont couvert que les prairies
et quelques terres labourables, celles-
ci étant d'anciennes prairies transfor
mées en terres de culture et qu'il est
impossible de garantir contre les crues
de quelque importance.
L'évacuation des eaux de l'Yser par
le canal de Loo doit se faire de façon
j udicieuse afin de ne pas entraver l'écou
lement des eaux du Furnes-Ambacht
et de ne |>as nuire aux territoires dont
les eaux surabondantes doivent être
évacuées par le canal de Dunkerque
Furnes, le canal de Bergues et par le
canal de Furnes Nieuport.
Cette règle a encore été observée au
cours de cet hiver, et aussitôt que la
chose a été possible, c'est-à-dire le 20
Janvier, le canal de Loo a été utilisé
partiellement l'évacuation d'une par
tie du débit de l'Yser.
Passerelles sur la Lys
Wervicq et Gomines.
Question posée par M. NOLF M. le
ministre des travaux publics
M. le ministre ne voudrait-il pas
nous dire où en est la question des pas
serelle- établir aux ponts de la Lys
Comines et Wervicq
Ainsi que je l'ai dit précédemment,
notamment la séance du 28 Avril
1908, des passerelles pour piétons ne
pourraient éventuellement être établies
Comines et Wervicq que lors de
l'exécution des travaux d'amélioration
effectuer la Lys mitoyenne. Depuis
cette déclaration, de nouvelles études
ont montré que le pont tournant actuel
de Wervicq pourra probablement
être remplacé par un pont tixe dans
ce cas, une passerelle deviendrait inu
tile.
A Comines une passerelle existe au-
dessus de l'écluse quelques mètres
en amont du pont-levis actuel, dont le
service français des ponts et chaussées
étudie le projet de reconstruction.
L'attention de ce service sera appe
lée sur la question de la passerelle
dont l'établissement est demandé par
l'honorable membre.
Le Sénal.
Le Sénat a rejeté une forte majo
rité, la proposition Wiener, consistant
modifier la législation sur le divorce.
Puis, on a abordé l'examen du bud
get des colonies.
L union Libérale
Anveis.
L'Association libérale s'est réunie en
assemblée générale. Après une discus
sion d'une heure et demie, au cours de
laquelle on a acclamé la Ligue progres
siste démocratique qui, dans le but de
rétablir l'union, a décidé de céder la
troisième place au Liberaal Werkers-
verbond et de reprendre la cinquième
place sur la liste des libéraux unis.
L'assemblée a voté par acclamation
un ordre du jour remerciant le bureau
libéral du concours qu'il a prêté aux li
béraux anversois pour réaliser l'union
des forces libérales et acclame la propo
sition de la Ligue progressiste qui
dans des circonstances difficiles a su
s'inspirer de l'intérêt supérieur du
parti.
Voici, dans l'ordre, telle qu'elle vient
d'être constituée définitivement, la liste
des candidats pour les élections de Mai
prochain MM. Delvaux, Franck, Ver-
lieyen, Augusteyns, Revers, Vekemans
et Delescluze.
Correspondance.
Nous accueillons d'autant plus vo
lontiers la lettre que nous adresse M.
De Sagher, qu'elle émane d'un hom
me compétent et qu'elle nous donne
raison.
11 se confirme donc que le Progrès
n'a pas exagéré en écrivant que les
déclarations de notre Maïeur, en ce
qui concerne le prétendu effondre
ment de la toiture des Halles étaient
fantaisistes. Ni les Ypriana, ni les
archives de la ville ne permettaient
pareille affirmation et il ne nous dé
plaît pas, bien au contraire, d'avoir
ce sujet l'avis autorisé de notre
archiviste communal. Bien plus, il
est acquis que les sources sur les
quelles notre Maïeur se serait basé,
au dire du Journal dYpres et du
Nieuivsblad, ne méritent aucun crédit.
Que le Monsieur qui a essayé de
donner le change l'opinion publi
que, en signant de l'initiale D, les
articles parus dans ces journaux, em
poche la leçon
Elle est bien méritée
Voies cyclables.
Nous lisons dans le Bulletin offi
ciel du Touring Club de Belgique
Lne proposition bizarre.
C'est dans la bonne ville d'Ypres
qu'elle vient d'éclore.
Il y a douze ans environ, l'Etat y
repava la rue au Beurre et la dota, du
côté nord, d'une belle voie cyclable en
scories-briques.
Au cours de ces derniers mois, le
bourgmestre s'avisa que les cyclistes,
venant de la direc tion de la gare et trou
vant couséquemment cette voie cycla
ble sur la gauche de la chaussée, con
trevenaient, en l'empruntant, la loi
sur la police du roulage qui prescrit de
tenir la droite Et comme sa police n'a
vraisemblablement rien de plus utile
faire, il donna l'ordre de verbaliser
contre ceux qui rouleraient ainsi sur la
bande en scories-briques.
Mais il est heureusement des juges
Ypres et M. le juge de paix, estimant
avec raison qu'une voie cyclable est
logiquement faite pour que les cyclis
tes y roulent, acquitta les prévenus.
Quant au bourgmestre, il ne se tint
pas pour battu la dernière séance
du Conseil communal, il accoucha, en
effet, de l'êpastrouillante combinaison
que voici
Une belle voie cyclable existe, il
est vrai, d'un côté de la rue au Beur-
re, tous les cyclistes en usent et s'en
trouvent enchantés. Aussi vais-je
demander l'administration des Ponts
et Chaussées de la supprimer. Les
deux côtés de la chaussée devenant
également mauvais, mes administrés
n'auront plus de motifs pour ne pas
tenir régulièrement la droite
Et le bourgmestre de la bonne ville
d'Ypres, qui n'est autre que M. le
représentant Coiaert, multiplie actuel
lement ses démarches en vue de faire
aboutir ses machiavéliques desseins.
Nous souhaiterions voir nos ren
seignements controuvés, mais ils pro
viennent d'une source tellement digne
de foi qu'il ne nous est malheureuse
ment pas possible de douter et si
nous sommes convaincus de l'exacti
tude du fait, nous sommes tout aussi
persuadés que M. le représentant Co
iaert fait fausse route et que les fonc
tionnaires des Ponts et Chaussées sau
ront résister ses sollicitations mala
droites. Au surplus, si le mayeur veut,
en même temps, mettre fin ses poi
gnants scrupules policiers, et s'attirer
les faveurs de milliers de cyclistes....,
au lieu de mériter leurs justes anathè-
mes, qu'il sollicite plutôt de l'Etat l'éta
blissement d'une même voie cyclable
de l'autre côté de la rue, ce qui ne coû
terait pas beaucoup plus cher que la
suppression de l'unique voie existante
et donnerait satisfaction tout le monde.
Mais M. Coiaert voudra-t-il se faire le
champion d'une idée aussi simple
Nous avons écrit plusieurs repri
ses que nous possédions un Maïeur
extraordinaire.
Mais diantre de quoi nous plai
gnons-nous
Le geste rétrograde de notre Pre
mier sera, peut-être, pour notre
bonne ville une sérieuse source de
revenus car nous verrons, l'été pro
chain, affluer chez nous des légions
de cyclistes qui viendront admirer,
l'égal de nos monuments antiques,
les traits archaïques de notre Bourg
mestre vieux-jeu
Nous avons, dernièrement, annon
cé la mort de M. Gustave Van Alleyn-
nes, conseiller honoraire la Cour
d'appel de Gand, décédé le 20 Jan
vier écoulé.
L'honorable et regretté défunt était,
comme on sait, un enfant d'Ypres qui
a grandement honoré sa ville natale.
La Belgique Judiciaire, dont il fut
un des rédacteurs les plus érudits,
contient, dans son numéro du 6 cou
rant, un article nécrologique que nous
nous faisons un devoir de reproduire.
Le voici
Le conseiller Vax Alleynnes nous a
honorés de sa collaboration pendant
de longues années. Atteint de maladie
grave, il y a vingt ans, il dut résigner
ses fonctions et renoncer nous prêter
son concours.
On connaît son livre sur les Vices:
rédhibitoires il a conservé toute- sa
valeur et ne cesse d'être invoqué dans
la pratique. Van Alleynnes avait tracé
les grandes lignes de son œuvre dans
un aperçu publié en 1863 l'esquisse
fut, en 1871, suivie d'une première
édition du traité, dont la seconde parut
en 1878. On trouvera sur son ouvrage
dans notre recueil (1871 et 1878, pp.
991 et 1596), des articles qui sont
relire.
La carrière du magistrat laisse le
souvenir le plus sympathique juge de
Réponse du ministre.
Réponse du ministre.
Séance du Mercredi 23 Février 1910.
Ypres, le 25 Février 1910.
Monsieur l'Editeur
Dans votre numéro du 20 courant, sous
le titre Chronique de la ville. Une af
firmation fantaisiste de notre maïeur
vous publiez une réponse un article du
Journal d'Ypres du 13 Février relatif
l'ancienne toiture des Halles et signé D et
propos de cette signature vous émettez la
supposition que l'auteur D aurait voulu de
la sorte m'endosser la paternitéde. cet
écrit.
Comme certains de mes concitoyens ont
versé dans la même erreur, je me vois obli
gé de protester contre cette interprétation.
Qu'il me soit permis de dire, une fois
pour toutes, qu'ayant le courage de mes
opinions, je signe toujours ce qui sort de ma
plume.
D'un autre côté, ayant, je suppose, quel
ques notions de la critique historique, je ne
me serais certes pas permis d'affirmer d'une
façon aussi catégorique un fait qui n'est
etayé que par la citation d'une chronique
de la valeur de l'Initium civitatis Ypren-
sis.
En effet une source narrative, qui avance
gravement que Marguerite, Comtesse de
Hollande, a rois au monde le Vendredi
Saint 1276 le nombre quelque peu fantasti
que de 364 enfants vivants et qui, quoique
locale, prétend que la construction des Hal
les a été commencée en 1342, alors que la
partie allant du Beffroi vers l'Ouest, de là
vers le Nord et du coin Nord la Donker-
poort a été achevée dans sa forme actuelle
avant 1304, pareille chronique, malgré sa
publication par un archiviste,est vite jugee
par la Critique historique. Celle-ci rejettera
impitoyablement toutes ses affirmations non
étayées par des sources d'archives ou des
sources narratives passées au crible de la
dite critique. Je suis d'ailleurs persuadé que
si Diegerick avait publié ses Analectes
Yprois vingt ans plus tard, alors qu'il avait
épluché lescomptesde la ville pour la rédac
tion des Ypriana, il aurait fait ses plus
expresses réserves non seulement au sujet
de XInitium civitatis Yprensis mais au
sujet de la chronique qui la précède. En
effet celle-ci ne vaut guère mieux que l'au
tre puisqu'elle écrit que le Beffroi fut bâti
par Robert de Béthuneen 131(1, alors qu'en
réalitécelui-ci avait environ un siècle d'exis
tence.
Quant au fond du débat, qu'il me soit
permis d'en dire un mot.
11 est établi que la toiture primitive des
Halles était en tuiles rouges. Les textes
sont formels cet égard Yprianat. I p.
15 et G. Des Marez et E. De Sagher
Comptes de la ville d'Ypres de 1267
132g, t. I, pp 74-91 et passim).
Pour l'effondrement de la toiture en 1393,
Vandenpeereboom qui, par l'intermédiaire
de Diegerick, a eu tous les extraits des
comptes relatifs aux sujets qu'il a traités
dans ses Ypriana, n'a pas trouvé une seule
citation authentique corroborant l'affirma
tion de XInitium civitatis Yprensis a
mon tour je n'ai pas été plus heureux.
Quoique je n'aie pas eu le temps d'étudier
la question fond et que je me réserve d'y
revenir en temps et lieu j'ai cependant pu
me convaincre que les comptes communaux,
sources objectives par excellence et qui
cette époque relatent entre autres tous les
incendies arrivés en ville, sont absolument
muets sur cet effondrement. Une constata
tion faite au cours d'un rapide examen de
ces documents mérite cependant d'être
immédiatement relevée, savoir que la cou-
vertureen tuiles des ailes nord-ouest et ouest
fut remplacée par une toiture en ardoises en
1378 Ypriana, t. I p. 117), que l'aile nord-
est, c'est-à-dire la Halle occupant alors
l'emplacement de l'hôtel de ville actuel
reçut la couverture en ardoises en 1389,
qu'on continua les travaux en 1390, 1391
et 1392 sur les autres parties sans désigna
tion d'endroit et enfin que l'aile sud-est fut
couverte en ardoises en 1393-1394.
Je laisse au public le soin de tirer la
conclusion de ces constatations.
Espérant, Monsieur l'Editeur, que mai
gre sa longueur, vous voudrez bien, dans
l'intérêt de la vérité historique, reprendre
la présente dans votre prochain numéro, je
vous prie d'agréer l'expression de ma par
faite considération.
E. DE SAGHER,
Archiviste de la ville.
V
Le Touring Club de Belgique se
charge, son tour, de faire connaître
a ses 80,000 membres notre Bourg
mestre phénomène.
(LustinJ.
M alatlie tic poitrine. Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
Le Conseiller VAN ALLEYNNES.