L'Affaire
SANATORIUM
i
L'orateur a faitressortircesdivisions
puis il a répondu aux attaques de la
Droite.
Les libéraux ne sont pas des sectai
res n'ont-ils pa.- voté les immunités
ecclésiastiques et religieuse^ dans la
loi militaire
Leurs doctrines sont absolument jus
tes. La neutralité, qu'ils désirent, est
respectée dans les écoles.
En ce qui concerne les subsides, ils
peuvent les admettre dan- une certaine
mesure avec les garanties nécessaires.
Ils ne veulent aucun prix de la guerre
scolaire. Les cléricaux seuls veulent la
provoquer.
Le programme libéral tient en ceci
instruction obligatoire pour les enfants
jusqu'à l'âge de 13 ans modification
la loi sur le travail des femmes et des
enfants pour permettre l'application de
la loi nouvelle sur l'instruction obli
gatoire enseignement professionnel
rendu obligatoire dans certaines con
ditions pour les élèves de la classe
ouvrière bibliothèques populaires
réformes et développement des écoles
d'adultes cantines scolaires.
Voilà, a ajouté M. Paul Hymans
un programme national tandis que
votre programme c'est l'inertie scolaire
et l'agression religieuse
L'orateur a été très applaudi.
Après que M. Coluert eut déclaré
inutile l'instruction obligatoire, et dé
fendu le partage des subsides entre les
écoles, M. Ozeray a fait le procès de la
politique scolaire du gouvernement, et
.V/. A. Delporte, défendant la liberté de
conscience, a cité des exemples de
pression catholique. D'abominables
marchandages, a-t-il dit, se sont pro
duits pour forcer les parents retirer
leurs enfants de l'école communale.
Un discours de M. Hector Denis, sur
la noblesse du but qui guide les amis de
l'enseignement et une protestation de
\1. Buyl, contre les calomnies clérica
les, ont terminé la séance, la plus
longue de la session, et le débat
scolaire.
Chronique électorale.
La liste cléricale.
On demande un candidat.
Samedi, 26 Février dernier, 2
1/2 h. de l'après-midi, l'Association
catholique s'est réunie au Volkshuis
Ypres.
La liste n'a pas été définitivement
arrêtée, les membres, n'ayant pu
se mettre d'accord au sujet du 3e
candidat. On avait présenté M. l'a
vocat Begerem, mais il paraît que
le comité a reçu plusieurs lettres de
protestations.
Il a donc été décidé de remettre
la décision quinze jours et de re
nouveler les démarches afin de trou
ver un candidat dans l'une des loca
lités frontières.
Le Comité central du Christene
Volkspartij a décidé de lutter seul
Bruxelles, Matines, Courtrai, Thielt-
Roulers, Bruges et Namur. Par contre,
les Daensistes ne lutteront pas Os-
tende ni Ypres.
La Chronique des Travaux Publics
public un intéressant rapport de notre
concitoyen M. Georges Lapiere.
Il est question dans ce rapport des
pierres belges et des droits d'entrée
français. Comme il intéresse une
branche de notre industrie, nous nous
empressons de le reproduire.
(1) Les Ecaussinnes seront traitées com
me marbres lorsqu'elles seront sciées ayant
au moins 4 centimètres d'épaisseur, sculp
tées, polies ou moulures polies et, comme
pierres, lorsqu'elles seront brutes, ciselées.
Société Anonyme
111 Vélodrome <1 Vpres.
Le Conseil d'Administration a
l'honneur d'informer le public qu'il
a arrêté les prix d'abonnements,
prix d'entrées et prix de réclames
pour l'année 1910 comme suit
ABONNEMENTS.
Personnel 10-00 fr. donnant droit
toutes les places sauf aux réser
vées.
Personnel 12-50 fr. pour les réser
vées.
Les enfants en-dessous de 15 ans
moitié prix.
De coureur 5-00 fr. donnant droit
aux virages.
PRIX D'ENTRÉE.
En dehors des jours de réunion 0-20.
Les jours de réunion
Gradins, 0-75.
Virages, 1-25.
Tribunes, 2-00. LiguésL. V. B. 1-00.
Réservées, 2-50.
Pour les enfants en-dessous de 15
ans, moitié prix.
RÉCLAMES AU VÉLODROME.
(Valables pour 3 ans).
Sur la balustrade l'intérieur de
la piste et a l'extérieur des tribunes
1 m. c. 15-00 fr. 2 m. c. 27-50
3 m- c. 37-50 4 m. c. 45-00 5 m.
c. 50-00 fr.
Sur la balustrade l'extérieur du
promenoir
1 m. c. 10-00 fr. 2 m. c. 18-00
3 m. c. 24-00 4 m. c. 28-00 5 m.
c. 30-00 fr.
Sur les clôtures, prix unique,
4-00 fr. le mètre.
RÉCLAMES aux PROGRAMMES.
(Valables pour un an).
Page entière, 25-00 fr.
Demi-page, 15-00 fr.
1 4 de page, 10-00 fr.
Pour les abonnements et demandes
de réclames s'adresser au Siège de
la Société.
SOUMISSIONS pour les BUFFETS.
Le Conseil d Administration a
l'honneur d'informer le public qu'il
recevra jusqu'au VENDREDI 18
MARS, 8 heures du soir, au Siège
de la Société, les soumissions cache
tées pour l'exploitation des buffets
au Vélodrome pendant l'année 1910,
avec le droit d'y débiter les jours de
réunion seulement, au nombre de 6
ou 7. En dehors de ces jours de réu
nion d'autres fêtes pourront avoir
lieu.
(«art nus, 1-Siilon 0|)i(z.
A l'occasion de la Mi-Carème, la
direction organise Dimanche soir une
belle fête qui promet d.'obtenir le plus
franc succès parmi le public Yprois.
Le Carrousel-Salon Opilz sera splen
didement décoré et éclairé cette oc
casion.
Sans aucun doute, il y aura foule
Dimanche soir an Carrousel-Salon
Opitz tout le monde s'y donnera ren
dez-vous.
honique judiciaire.
du Bureau de Bienfaisance
de Poperinghe
Cette affaire a été appelée devant le
Tribunal correctionnel de céans, le T
Mars dernier.
M. Biebuyck présidait ayant pour
assesseurs MM. Veys et Limbourg.
Le ministère public était représenté
par M. Vander Heyde, substitut.
M1™ Glorie du barreau d'Ypres et Mtro
De Saegtier du barreau de Gand étaient
la barre pour représenter la partie
civile.
Les prévenus Brutsaert, Vântomme,
Delbaere et Decat avaient pour défen
seurs M"'es Colaert et Begerem du bar
reau de cette ville.
Ces quatre membres du bureau de
bienfaisance de Poperinghe étaient pré
venus d'avoir livré des marchandises
ou pris intérêt dans des fournitures
faites celte administration charitable,
infraction prévue par l'art. 245 du Code
Pénal.
M. Rabau, premier témoin, estappelé.
Il déclare que, comme tout autre né
gociant, il ne pouvait livrer des mar
chandises au bureau de bienfaisance,
que pour autant qu'il se fournissait au
magasin du prévenu Brutsaert.
Une discussion s'engage entre le té
moin Rabau, M,rM Colaert et Begerem
au sujet de certaines lettres adressées
M. le Procureur Général.
Immédiatement après l'interrogatoire
du témoin Rabau, M,res Glorie et De
Saegher se constituent partie civile et
prennent des conclusions cette fin.
M'™* Colaert et Begerem combattent
ces conclusions et concluent la non
recevabilité de la partie civile.
Mtre De Saegher, en termes très clairs
et très précis, combat son tour les
conclusions des défenseurs. L'honora-
bleavocatinvoque l'appu' de sa thèse
plusieurs arrêts de la Cour d'Appel et
un jugement longuement motivé du
tribunal correctionnel de Gand. Il
prouve qu'il conste suffisamment du
dossier et des circonstances de l'affai
re, qu'il a un intérêt moral et matériel
se constituer partie civile et que par
tant sa constitution doit être admise.
Après l'instruction de la cause, le
montant du dommage sera établi.
Le ministère public partage l'avis de
M'™ De Saegher et se rallie aux conclu
sions de la partie civile.
M1™ Colaert et Begerem reviennent
la charge et demandent qu'il plaise au
tribunal de se déclarer incompétent.
Après des répliques très serrées et
très documentées de.Mtre De Saegher, le
tribunal se retire et après vingt minu
tes de délibération, rentre et rejette
les conclusions de la partie civile.
La partie civile interjette immédiate
ment appel de cette décision.
M. Colaert annonce que les conseils
de la partie civile viennent de l'infor
mer qu'ils ont interjetté appel et il
croit que dans ces conditions il y au
rait lieu de surseoir l'instruction de
l'affaire.
M. Colfs a fait l'apologie de la reli
gion, M. Debunne tlétri l'enseignement
clérical, M. Van de Walle rendu hom
mage l'école nationale et AL Descamps-
David glorifié la morale religieuse, sans
répondre aux questions qui lui avaient
été posées.
Ypres, le 4 Février 1910.
Il est de mon devoir d'appeler votre at
tention sur la situation néfaste qui est
réservée la marbrerie et aux carrières
belges par le projet douanier français.
Avant 1891, les droits d'entrée étaient
minimes et nous importions énormément de
pierres et marbres ouvrés en France.
Les droits Méline donnèrent comme
résultats (1)
Article 175. Marbres, statuaires ou
autres sciés ayant d'épaisseur 16 centi
mètres et plus, libres de 4 16 centimè
tres exclusivement, au mètre cube, 37 fr.
de moins de 4 centimètres, sculptes,
polis, moulurés, ou autrement ouvrés, le
metre cube 87 fr. 'al sculptés en chemi
nées, statues modernes ou autrement, le
mètre cube 3"ïb francs moulurés ou tour
nés 200 fr. penduies. coupes, encriers,
etc. 375 francs caveaux ayant une face
sciée, moulinee ou polie, .17 fr. autres,
150 francs.
Article 177. - Pierres ouvrées y compris
pierres de construction ouvrées, taillées ou
sciées surface plane et ayant d'épaisseur
16 centimètres ou plus, libres; de là 16
centimètres exclusivement, le mètre cube
l'i fr. 80 moins de 4 centimètres. I fr. G
sculptées en cheminées, statues modernes
ou autrem nt, le mètre cube, 270 francs
monuments funéraires non sculptés, 8 I fr.
moulurés, 27 francs polies, 32 fr. 40
caveaux ayant une face sciée, moulinée où
polie, 4o fr. 50 pierres lithographiques,
libres.
11 n'était donc plus guère possible d'ex
porter efficacement nos pierres et marbres
ouvrés en France.
Plusieurs de nous décidèrent d'aller s'in
staller la frontière française, pour y faire
travailler nos produits bruts libres de droits,
par du personnel belge qui rentrait tous
les soirs en Belgique.
Nous pouvons encore lutter dans ces con
ditions, il est vrai, bénéfice très restreint.
Avec la taxe barbare sur les ouvriers
nouvellement votée il est certain que
ce débouché nous sera totalement fermé.
Pour les marbres. Le nouveau tarif
n'a pas beaucoup changé quant aux droits
énormes de 1891condition toutefois qu'il
soit entendu que les marbres et pierres
bruts et épuarris soient libres, ainsi que
les sciages de plus de 16 centimètres
d'épaisseur, la nouvelle rédaction le laissant
supposer, mais ne le disant pas explicite
ment comme dans l'ancien tarif.
Comme aggravement, nos carreaux de
dallage, en marbres, basècles, etc., qui
payaient avant I fr. 50 par 100 kilo
grammes ou 57 fr. o J le metre cube, paye
raient maintenant 6 francs aux 100 kilo
grammes soit 150 fr. le mètre cube.
Pour les pierres ouvrées, les mêmes droits
énormes subsistent et ont encore été aug
mentés
Toutes les pierres ouvrées, moulurées,
polies, carreaux une face sciée, qui
payaient respectivement 10 fr. 80, 21 fr. 60,
27 francs le mètre cube, 32 fr. 4i>, u, fr. 50
le mètre cube, paieraient maintenant 102
francs le mètre cube l'une parmi l'autre.
11 n'y a qu'un léger dégrèvement que
pour les Ecaussinnes sculptées, moulurées
ou polies en cheminées et en statutes mo
dernes h l'ancien droit de 270 francs au
mètre cube, devient 162 francs le mètre
cube et encore faut-il que les parties consti
tuantes aient plus de 4 centimètres d'epais-
seur, ou la taxe alors est de 400 francs le
mètre cube (15 x 27 francs).
Voilà la situation pour carrières et marbre
ries belges, et je vous prie de croire que si
cette industrie a été prospère naguère, en
ce moment, ce n'est pas bien brillant.
Partisan convaincu du libre échange, je
ne propose aucun droit d'entrée nouveau
en Belgique pour les pierres et marbres
français, même si le nouveau barême nous
était imposé dans toute sa rigueur.
Ne mécontentons pas d'autres pays qui
nous envoient des marbres et pierres dans
d'excellentes conditions. L'Italie surtout,
qui livre la Belgique le marbre blanc et
qu'on ne doit contrarier par des droits
l'entrée ici. L'Italie devient un des bons
importateurs de nos produits ouvrés.
"Si nos appels aux grands sentiments de
la France ne peuvent plus la toucher pas
de guerre de tarifs mais au nom de la
défense de notre vie économique menacée,
de notre population frontière taxée dans
son labeur journalier, abstenons-nous d'em
ployer l'avenir des pierres et marbres
français jusqu'à ce que satisfaction nous soit
accordée.
Clamons-le bien haut et exigeons de tous
nos pouvoirs publics l'exclusion des pro
duits des carrières françaises dans les tra
vaux de l'Etat, des provinces et des com
munes. Ce ne sera pas nous qu> l'aurons
voulu.
L'aspect architectonique de nos monu
ments en souffrira, mais nous trouverons
dans notre pays des matériaux indigènes
qui, employés judicieusement, pourront
contenter les plus délicats esthètes.
Il y a encore deux produits qui se ratta
chent au bâtiment, dont les droits d'entrée
ont été considérablement augmentés ce
sont
t° Ancien tarif Ciment prise lente,
O fr. 50 les 100 kilogrammes ciment
prise rapide, o fr. 25 les IOO kilogrammes.
Nouveau tarif Ciment prise lente,
O fr. 60 les IOO kilogrammes ciment prise
rapide, o fr. 40 les IOO kilogrammes.
taillées, ou sciées, ayant 4 centimètres
d'épaisseur et plus.
Le poids spécifique des marbres est pris
2,500 kilogrammes et celui des Ecaussin
nes 2.700 kilogrammes au mètre cube.
A noter que le ciment prise rapide coûte
actuellement les IOO kilogrammes O fr 55
ofr 60 en fabrique
2° Ancien tarif Carreaux de ciment
comprimé unicolores. 1 franc les IOO kilo
grammes, O fr. 25 au"mètre carré multico
lores, 2 franc- les IOO kilogrammes, 6 fr. 56
au mètre carré mosaïques. 4 francs les 100
kilogrammes, 1 franc au mètre carré.
Nouveau tarif Carreaux en ciment
comprimé, mosaïques, 4 francs les 100 kilo
grammes, i franc au mètre carré or, les
carreaux unicolores coûtent environ 1 fr. 51
le mètre carré en fabrique.
Pour ces deux produits il existe de nom
breuses usines dans notre pays, qui fournis
sent en France.
11 serait bon de connaître a) la quantité
des pierres d'Ecaussinnes.(petit granit) qui
a été employé durant les dix dernières an
nées pour.les travaux publics des diverses
administrations françaises et de les comparer
a celle de la période décennale précédent
l'application des droits Meline b) faire les
mêmes recherches et comparaisons pour les
fournitures 1° des pavés de porphyre bel
ges 2" des produits de porphyre concassés
belges 30 des pavés de grès belges 40 des
concassés de grès belges.
il est retenir également qu'en Belgique,
depuis [880, de nombreux travaux publics
ont été exécutés par des firmes françaises,
notamment les quais d'Anvers, tous les
forts de la Meuse, etc., etc., alors que nos
compatriotes sont complètement exclus des
travaux du Génie militaire français, et que,
pour les autres services publics, leur ad
mission est très rare et entourée d'une série
de formalités rebutantes.
Vous voyez, Messieurs, qu'il est temps de
crier alarme et de nous serrer les coudes, de
donner chacun dans sa spécialité, les élé
ments nécessaires, afin que ceux qui nous
représenteront puissent parler clair et net.
Veuillez agréer, je vous prie, Messieuis
et chers Collègues, mes civilités les plus
empressées.
Georgks Lapiere,
Membre du Conseil supérieur
de l'Industrie et du Travail.
Siège social rue de Dixmude, fi.
llaladic île poitrine. Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
devant
le Tribunal correctionnel
d'Ypres.