AVIS Lettre ouverte SANATORIUM îu*:fu,'M™ La moralité du débat. Les loups <|tii se mangent. Les listes cléricales dissidentes. \l. Hellinckx, candidat. MM. Colaert et Van Merris, La Chambre. Le Sénal. Le Comité de l'Association Li bérale informe ses amis qu'il estàleur entière disposition pour accueillir toutes propositions re latives l'organisation de la lutte aux élections législatives pro chaines. il faitappel au concours de tous les libéraux. Les communications peuvent être adressées au Secrétariat. Monsieur Colaert, mem bre de la Chambre des Représentants. Vélodrome d'Vpres. Les feuilles cléricales dit l'Etoile, avaient annoncé que le débat sur la question scolaire ne produirait aucun résultat et tournerait la confusion des anticléricaux. Il faut croire qu'elles prenaient leur désir pour la réalité, car, depuis que le débat est clos, elles se donnent beaucoup de mal pour en travestir la moralité, qui semble les gêner singulièrement. La vérité est que le résultat de la dis cussion est fort important. C'est ce que fait remarquer en excellents termes le correspondant bruxellois de la Gazette (le Hay. Voici comment il s'exprime Dans leurs remarquables discours, M. Hymans et M. Vandervelde ont dé claré admettre que des écoles confes sionnelles, des écoles adoptées fussent subventionnées par les pouvoirs pu blics, là où les conseils communaux jugeraient cette intervention financière utile. Ils subordonnent d'ailleurs cet octroi de subsides deux conditions inspection sérieuse, compétence des instituteurs prouvée par des diplômes. La gauche libérale dans sa réunion de Jeudi matin, a été unanime se rallier l'opinion formulée par M. Hymans. C'est là, je le répète, un fait gros de conséquences. Les cléricaux affectent de ne pas croire la sincérité des pa roles des orateurs de la gauche. En ré alité ils sont fort ennuyés. Ils espé raient qu'après la culbute du gouver nement clérical, le retour la loi de 1879, sans plus, s'imposerait et ils comptaieut sur la menace d'une nou velle guerre scolaire pour aider leur propagande électorale. Leur tactique fait long feu. Depuis longtemps déjà, soit dans les milieux politiques, soit dans les mi lieux enseignants, les libéraux les plus convaincus ont reconnu qu'il fallait te nir compte, en matière scolaire, des réalités, G'est-à-dire de la situation créée par la loi de 1884 et par celle de 1895. Assurément, les indications som maires de M. Hymans et de M. Vander velde devront, le jour venu, être préci sées, une formule complète et satis faisante devra être arrêtée. Mais ce n'est pas encore le moment de la ré diger, puisque nous n'occupons pas le pouvoir. Assurément aussi, il faudra bien étudier la situation, financière notamment qui serait faite aux gran des communes libérales, si l'on entrait dans la voie indiquée par M. Hymans et par M. Vandervelde. On peut, dans le cadre de l'idée exprimée par eux, concevoir plusieurs systèmes plus ou moins conformes aussi aux principes du libéralisme en matière d'enseigne ment primaire. Il faudra examiner tout cela soigneusement Quoi qu'il en soit, la question vient d'être aiguillée dans un sens déter miné. Et nos propagandistes qui vont se mettre la besogne vont avoir beau jeu réfuter les orateurs cléricaux qui cherchent accréditer la légende de la guerre scolaire et qui dénoncent le prétendu désir qu'ont les libéraux d'atteindre les pères de famille dans leurs convictions religieu ses Nous voyons avec plaisir les orga nes les plus importants de la presse li bérale se prononcer en faveur de la formule admise par MM. Hymans et Vandervelde. Les cléricaux, qui comptaient agi ter l'épouvantail d'une nouvelle guer re scolaire, en seront donc pour leurs frais. Leur déconvenue, qui se traduit par des articles pleins de dépit, nous amu se beaucoup. De la Dernière Heure Tandis que bon nombre de députés cléricaux laissent un gouvernement déconsidéré et un Arlerenkin haï rece voir les camouflets de la Chambre, la cordialité la plus intime ne cesse de régner dans les associations cléricales. M. Delbeke, passé par la petite porte Anvers, a soulevé les rancœurs d'une foule de militants catholiques de son arrondissement qui se refusent adorer le veau d'or. A Bruxelles, le sieur Golfs, admis péniblement la dernière place sur le bi-du-bout du banc, malgré sa résignation chrétienne, n'a pas rétabli la paix entre les catholiques. Une liste dissidente sera présentée, ce qu'on dit. par M. Hellinckx, bourgmestre de Koekelberg, député clérical sortant. Cet homme illustre fut mis dehors la Conservatrice sous prétexte qu'il ne payait pas ses cotisations, mais en réalité on fut très heureux de se dé barrasser de lui pour faire place l'inellable Théodor, le national indé pendant. M. Hellinckx apprécia peu l'atten tion trop soutenue que l'on accordait ses façons d'accueillir les quittances de la Conservatrice et n'essaya pas de rentrer. I! se mit en campagne aussitôt. C'est le candidat de la culture maraî chère, autant de dire l'homme des carottiers. A ce point de vue, ou regrettera son absence sur la liste cléricale qu'il com plétait comme un symbole. M. Hellinckx se présente aussi com me le candidat des cabaretiers. Il est adversaire, le grand homme, du droit de licence. Les autres cléricaux aussi du reste s'en disent adversaire,., la veille de l'élection, mais après ils ont bien soin de laisser leurs ministres tranquilles sur cette question budgé taire. Voilà la division cléricale Bruxel les. Il n'est rien de plus misérable. A Namur, il y aura, parait-il, une liste dissidente aussi, car les efforts du gouvernement ne sont pas parvenus détourner de la lutte électorale le juge candidat démocrate qu'il croyait tenir sous sa coupe. Enfin, les compères ont poussé laziza- nie cléricale sou apogée. Les amis de l'évincé docteur Cousot, 11e pardon nent pasà leurs vainqueurs, llsontcréé une ligue, décidé de présenter des candidats. Ceux-ci seront choisis sous peu. M. le baron d'Huart n'a qu'à bien se tenir, Faut-il ajouter que les organes cléri caux de la capitale ne soufflent mot de ces aventures Ils sont si mal informés de ce qui se passe en province Cepen dant, il faudra qu'ils en prennent leur parti. Bientôt ils auront dire quelle liste ils soutiennent. Nous verrons alors si le journal des fromageux qui a poussé M. Cousot ne pas suivre les avis des associations de son arrondis sement, ce qui a valu au bon docteur sa disgrâce, continuera défendre les amis du vaincu contre les barons de la liste officielle. On sait que M. Cousot, député de Dinant-Philippeville, a été éliminé au poil, auquel il a déclaré se soumettre. Il ne présentera donc pas de liste dissi dente, personnellement du moins. Mais ses amis de Dinant ne l'entendent pas de cette oreille, et ils se préparent présenterune listede lanuanceCousot. A Malines, c'est décidé depuis deux jours, il y aura également une liste catholique dissidente, sur laquelle figu reront trois candidats un avocat né Malines, mais exerçant Anvers, un industriel de Malines et un industriel de Willebroeck. Enfin, il y aura des listes démo-chré tiennes Namur, Bruges, Bruxelles et Courtrai. Les daensistes ne lutteront pas Ostende et Ypres mais aucune décision n'est encore prise pour Rou- lers-Thieit. Il faut s'attendre aussi ce que M. 1 lellinekx présente une liste Bruxelles. Elle serait même, assure-t-on, déjà formée. Le sort en est jeté M. Franz Hellinckx, bourgmestre et député des maraichers de Koekelberg, a dé cidé de présenter une liste cléricale dissidente aux prochaines élections législatives. On sait que M. Hellinckx a été élu en 1906 grâce ses voix de préfé rence et il nourrit l'espoir assez justifié, du reste que ses fidèles électeurs lui rendront le mandat légis latif que l'Association catholique de Bruxelles vient de lui enlever. La liste dissidente est déjà formée et le député-bourgmestre s'occupe actuellement de recueillir les cent signatures des parrains que la loi exige pour rendre sa présentation valable représentants catholiques d'Vpres et de l'arrondissement ont voté contre la suppression du tirage au sort, l'abolition du rem place ment, la réduction du temps de service. f TT MT-- VWT^t'S -r-"«iwmi-wit—av- Séance du Mercredi 9 Mars 1910. La Chambre a voté par 71 voix con tre 00 et 2 abstentions l'ordre du jour pur et simple proposé par M. Lefebvre comme conclusion l'interpellation de M. Daens. Le général Hellebaut a déposé un projet de loi réorganisant les cadres des officiers d'artillerie et des officiers comptables du matériel, et la Chambre a renvoyé une commission spéciale la proposition de loi modifiant l'article 49ter de la loi sur la milice. Puis l'on a repris la discussion du budget des sciences et des arts. M. Augusteyns a réclamé un meil leur recrutement des instituteurs, et M. Woeste a protesté contre des mani festations d'instituteurs socialistes. M. Destrée a exposé comment elles s'étaient produites, s'est élevé contre les dénonciations de M. Woeste ets'est demandé pourquoi les instituteurs n'auraient pas d'opinions personnelles en dehors de l'école. M. Hambursin a souligné ce discours. Le débat a été interrompu par M. Schollaert. S'oecupant de l'ordre du jour, il a invité la Chambre discuter immédiatement apiès le budget des sciences et des arts, le projet de loi sur le flamand dans l'enseignement moyen. Aussitôt une discussion s'est enga gée assez longue y ont pris part MM. Royer, Destrée, Bertrand, Debunne, Vandervelde, etc. Au cours de cet échange d'idées M. Vandervelde a proposé de tenir des séances du matin dès Mardi prochain consacrées aux budgets et de discuter l'après-midi la loi flamande puis la réforme électorale. Proposition repous sée par 66 voix contre 59. Quant la proposition Schollaert, séances du matin après les vacances de Pâques et loi llamande succédant au budget des Sciences et des Arts elle a été morcelée. Tout d'abord par 67 voix contre 44, on a fixé la lin des vacances de Pâques au 5 Avril, et ensuite par 62 voix contre 45, adopté la motion elle-même. Le gouvernement est donc parvenu faire écarter l'unification électorale en dépit des efforts de M. Vandervelde. Dans son second discours, cet orateur a rappelé MM. Renkin, Carton etc., leurs engagements, mais en vain. Aujourd'hui la Chambre continuera l'examen du budget des Arts et des Sciences. Séance du Mercredi 9 Mars. Dans sa séance d'hier, le Sénat, con tinuant la discussion de la loi sur les conseils de prud'hommes, y a rétabli par 46 voix contre '25 et 3 abstentions, la disposition exigeant des greffiers d'appel, même en pays wallon, la con naissance du flamand. Au vote sur l'ensemble de la loi, il y a eu 58 voix pour, 2 contre et 11 abs tentions. Immédiatement après, propos des crédits supplémentaires réclamés pour le Congo, il y a eu une attrapade assez vive entre le comte Goblet d'Alviella et le ministre des colonies, celui-ci ayant été déclaré, par l'honorable sénateur libéral, dupe ou complice des faits relevés ces jours derniers la Chambre. Les crédits n'en ont pas moins été votés par 47 voix contre 14 et 1 absten tion. Monsieur le Représentant, En lisant le compte-rendu analytique de la séance de la Chambre des Représen tants du 2 Mars dernier, j'ai constaté que vous faites allusion une prière que j'édite. Vous affirmez quesur l'interpellation du député libéral, M. Nolf, vous vous êtes informé l'évèché et que l'auteur y est inconnu. Je n'ai nul souci, Monsieur le Repré sentant, de mettre en doute votre affir mation cet égard mais, quoiqu'il en soit, la prière en question doit avoir existé dans le passé, puisqu'elle a été vue et approuvée par l'autorité compétente de l'époque elle porte en effet Vidit G.-J. Leyniers, Lib. Cens. Si vous m'aviez fait l'honneurMon sieur le Représentant, de me consulter ce sujet, vous auriez appris que cette prière a été trouvée, il y aura bientôt un siècle, dans une communauté religieuse de la ville que vous administrez, et que son auteur est probablement un reli gieux de l'Ordre de S'François. Ce qui le prouve, c'est qu'il conste d'anciens documents trouvés en la mor tuaire de feu Félix Lambin, de son vivant imprimeur-libraire, rue de Dixmude, n° 55, fmaison présentement occupée par la famille Costeur), documents qui ont été en possession du fils de Félix Lambin- Verwaerde, jadis commandant de cava lerie l'armée Belge, que cette prière a été trouvée dans les pièces de comp- tabilité et registres de la dite commu- nauté religieuse, par mon aïeul, feu Jean-Jacques Lambin, ancien archi- viste de la ville d'Ypres, du 17 Décembre 1819 au 17 Janvier 1841, date de son décès. Notez, qu'à cette époque, celui-ci était chargé, en sa qualité d'archiviste, de faire des recherches dans toutes les com munautés religieuses et dans toutes les églises de la ville. Vous auriez également appris, Monsieur le Représentant,que Jean-Jacques Lambin était, en même temps, imprimeurrue du Temple, n" 6, (maison actuellement oc cupée par M. Arthur Vdnde Vyuer, brasseur)et qu'il avait acquis la propriété de cette prière pour 30 florins que, quelques années plus tard, il en a légué la propriété son fils Félix, et qu'en 1871, j'ai repris, de ce dernier, le matériel d'imprimerie, les livres, les vieilles chan sons historiques, etc., etc., et ai trouvé, parmi tout cela, cette prière dont vous vous êtes fait, du haut de la tribune par lementaire, une arme pour me railler et tomber les libéraux de céans avec moi. Voilà la vérité J'espère, Monsieur le Représentant, que vous aurez la loyauté de rectifier vos dires, et je vous prie, en attendant, de vouloir agréer mes salutations distinguées E. LA MBIN-MA THÉE, éditeur du Progrès et du Weergalm, organes de l'Alliance Libérale d'Ypres et de l'arrondissement. Ypres, le 12 Mars 1910. tlalailio «le poilrine. Pension 1tt 12 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique. Siège social rue de Dixmude, Le Conseil d'Administration a l'honneur d'informer le public qu'il a arrêté les prix d'abonnements, prix d'entrées et prix de réclames pour l'année 1910 comme suit ABONNEMENTS. Personnel 10-00 fr. donnant droit toutes les places sauf aux réser vées. Personnel 12-50 fr. pour les réser vées. Les enfants en-dessous de 15 ans moitié prix. De coureur 5-00 fr. donnant droit aux virages. PRIX D'ENTRÉE. En dehors des jours de réunion 0-20.

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2