REUNION ELECTORALE
M. Mechelynck,
M. Persoons,
t
ELECTIONS LEGISLATIVES
du22 Mai 1910.
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Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
OKATtiUKS
Conseil communal
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Dimanche, 10 Avril 1910.
70e année. 1
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
L'Association libérale de l'arrondissement se
réunira demain Dimanche 10 courant, 10
heures du malin, pour la présentation des can
didats aux élections législatives du 22 \lai 1910.
A 3 heures de relevée,
an local des Anciens Pompiers.
D'YPRES.
La séance publique est ouverte
5 heures
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Fraèyset Vanden-
boogaerde, Echevins Fiers, Vander-
ghote, D'IIuvettere, Bouquet, Sobry,
Iweins, Biebuyck, Begerem, Booue,
Conseillers; Vanderdonckt,Secrétaire.
Absents MM. Struye et Lemahieu.
Vu l'importance de la dernière
séance, le procès-verbal n'a pu encore
être rédigé il en sera donné lecture
la prochaine séance.
Le Conseil émet un avis favorable
sur une location de biens ruraux ap
partenant aux Hospices.
Nous avions fixé le bail du terrain en
question 150 fr. l'an. (37 ares, 47 cen
tiares).
Mais ces messieurs préférant acheter
le terrain, le Collège ne s'y est pas
opposé et nous vous demandons d'ac
cepter cette proposition. La vente se
ferait sur une mise-à-prix de 1-75 fr. le
m. c. Ce sera une bonne opération
pour la ville, ce terrain étant, pour
ainsi dire, sans valeur.
Nous sommes heureux d'apprendre
qu'Ypresaura une industrie nouvelle.
Tous les efforts de l'administration
communale tendent implanter ici des
fabriques. (1)
Le Conseil approuve, l'unanimité,
la vente de ce terrain, au prix indiqué
de 1-75 fr. le m. c.
Il est bien enténduqu'il s'agit de l'eau
de Zillebeke et non de celle de Dicke-
busch, cette dernière coûtant beaucoup
plus, étant sous pression.
On annonce satiété, dans certains
journaux, que c'est l'eau deDickebusch
que nous vendons l'Etat, pour les
chemins de fer, raison de 3.500 fr.
l'an. Cela n'est pas. J'admets que l'on
attaque l'administration communale,
mais on ne doit pas dire le contraire
de la vérité, avancer des allégations
mensongères. (2)
Mais, je le répète pour la centième
fois, on peut user de l'eau, mais ne pas
en abuser.
Nous étendrons la canalisation au
Eruisstraat et la Bascule.
Le projet de convention entre la ville
et M. Verschoore est adopté l'unani
mité.
La séance publique est levée 6 b.
Le droit de lieenee.
Un des plus beaux exemples de faus
se promesse cléricale, c'est assuré
ment l'abolition du droit de licence. Il
n'est peut-être pas une seule question
sur laquelle les députés de la droite et
les ministres eux-mêmes se soient en
gagés avec autant de fermeté et d'una
nimité.
Les cabaretiers, hôteliers et restau
rateurs attendent toujours sous l'orme,
leur feuille de contribution la main.
Le droit de licence durera aussi long
temps que le gouvernement clérical.
Gela se comprend, c'est un de ces
impôts qui caractérise merveille la
manière de gouverner chère aux De
Smet et autres Liebaert. De l'injustice,
de l'hypocrisie ces messieurs nagent
là-dedans comme poissons dans l'eau.
Le droit de licence atteint surtout les
petits débitants. C'est la marque de
fabrique cléricale, n'est-il pas vrai Le
droit de licence feint de combattre
l'alcoolisme et ne combat en réalité
rien du tout. Loi de façade encore une
fois, et moyen de remplir la caisse.
L'Etat serait bien marri, du reste,
qu'elle diminuât la consommation d'al
cool. Son budget, comme le disait un
jour il. Lejeune, est le plus grand al
coolisé du pays.
Le grand argument du ministre,
pour maintenir cette injustice, est
pourtant que le droit de licence est un
obstacle au développement de l'alcoo
lisme. Ou plutôt, non Gela n'est plus
soutenable, et le ministre s'en rendant
compte, pince aujourd'hui une autre
guitare le droit de licence est la
seule barrière qui empêche la multi
plication indéfinie des cabarets
Sur le nouveau terrain, l'homme aux
côtelettes s'imagine sans doute qu'il
ne sera plus possible de démontrer la
fausseté de l'argument II est avéré, en
effet, que ce sont surtout les grands
établissements qui prospèrent de nos
jours. Dans les villes, les cafés s'ag-
grandissent beaucoup plus qu'ils ne se
multiplient. La consommation ne dimi
nue pas, au contraire, car toutes sor
tes d'attractions sont mises en œuvre
dans les grands cafés pour attirer la
clientèle et pousser la consommation
qui ne sont pas la portée des petits
débitants. Aussi les statistiques minis
térielles ne signifient-elles absolument
rien.
La diminution du noinbredesdébits,
comparé la population, est insigni
fiante. Gette proportion était de un
débit pour 31 habitants en 1889 un
pour 34 en 1908 un pour 35 en 1909.
Gela indique-t-il une diminution du
nombre des cabarets Pas le moins du
monde, il y a, au contraire, 20,492 ca
barets de plus en 1909 qu'en 1889.
On voit que comme obstacle la
multiplication des cabarets, le droit de
licence a fait ses preuves. Malheureu
sement pour M. Liebaert, elles sont
totalement négatives.
11 le sait bien, le gaillard aussi a-t-il
spécifié avec ces jésuites, il tâut
peser tous les mots que le droit de
licence empêchait la multiplication
indéfinie des cabarets. De cette
manière, le virtuose de l'emprunt pour
ra toujours soutenir que son droit de
licence fait son petit effet.
Si on vient lui démontrer que néan
moins le nombre des débits de bois-
sous a augmenté, il répondra C'est
vrai 1 mais il aurait augmenté dix fois
plus encore sans mon miraculeux droit
de licence
Ce sont là, malices de ministre, en
mal de remplir la caisse vidée par tous
les gaspillages du gouvernement cléri
cal en général et les petites fantaisies
de ministres gâtés en particulier.
En réalité, la seule raison est la sui
vante
Il faut de l'argent I II en faut pour
remplacer les 30 millions disparus il
en faut pour subsidier les couvents il
en faut pour graisser ia patte des
œuvres cléricales. Les cabaretiers
paieront
S'il ne s'agissait, en effet, que de
combattre l'alcoolisme, la cause est
assez belle pour rallier au Parlement
une majorité en faveur de mesures qui
pour être efficaces n'auraient pas be
soin d'être injustes. Car, remarquez-le
bien, les cléricaux eux-mêmes recon
naissent que le droit de licence est
indéfendable, et ils ont maintes fois
promis de l'abroger. Beaucoup d'entre
eux ont fait des campagnes électorales
sur l'abolition du droit de licence.
Le moment est venu de leur deman
der ce qu'ils ont fait pour obtenir satis
faction. La corporation des cabaretiers,
cafetiers et restaurateurs qui a cherché
dans l'association professionnelle le
moyen de mettre un terme la situa
tion déplorable créée par le droit de
licence, n'y manque pas.
Il leur est facile, du reste, de recon
naître leurs amis. Il leur suffit de pren
dre la liste des députés qui prirent pai t
au vote sur la proposition de MM. Au-
gusteyns, Buysse et Glaes, la séance
du 14 Décembre dernier.
"1
l upii0îi fait la force.
i*ar'(tissant le iHmatichc. Vires acqukit ecndo.
PRIX DE L'ABONNEMENT:
pogr la ville Par an 4 francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
p* lÉTRANfiER Par an 6 fr. GO
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmuoe, 53, Ypres. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
I >épnté <le Gand.
J léputé (1(3 S1 TViool.vsài.
.Séance publique «lu
Samedi Avril IÎHO.
1. Hospices civils location de biens
ruraux.
2. Propriétés communales location
d'un terrain.
M. le Président. Nous avons reçu,
il y a quelques jours, la visite d'un
particulier d'Anvers, disposé ériger
en notre ville une taillerie dediamants,
et qui cet elTet, désirait louer un ter
rain. Le choix de celui-ci s'est porté
sur l'ancien champ d'immondices. Ce
sera donc bien le cas de dire qu'on
érigera une perle sur un fumier. Cette
fabrique aura une certaine importance
et beaucoup de jeunesgens etdejeunes
filles pourront y gagner un salaire con
venable.
M. Begerem. Ce sera un brillant
avenir.
M. Colaert. En effet, ce sera un
brillant avenir, comme on le dit mes
côtés.
3. Indemnités pour prises d'eau indus
trielle projet de convention.
M. le Président. - M. Edouard Ver-
sehoore, blanchisseur, voudrait donner
une plus grande extension son éta
blissement. Il lui faudrait beaucoup
plus d'eau. Il demande la ville de
faire une convention, l'assurant d'avoir
de l'eau de Zillebeke. M. Verschoore
auraitbesoin de 200 mètres cubes d'eau
par jour, ce qui ferait annuellement
65.000 m. c. Il ne prendrait l'eau que
pendants mois de l'année et payerait
de ce chef 1500 fr. par an. Il établirait
sacharge une canalisation, avec tuyaux
de 10 centimètres de diamètre, qui
serait la propriété de la ville.
(i) Soutenir pareille thèse, c'est de l'im
pudence et de l'aberration.
Les cléricaux sont maîtres de l'Hôtel de
Ville depuis environ 20 ans, et pendant ces
quatre lustres, ils n'ont jamais rien tenté,
ni pris aucune initiative pour implanter la
moindre industrie ou la moindre fabrique
Ypres.
Il est vrai que dans leurs manifestes élec
toraux, ils promettaient aux électeurs que,
dès leur avènement au pouvoir, les fabri
ques allaient sortir de terre et en leur lieu et
Mi le Président donne lecture du texte
du projet de convention.
M. D'Huvettere. La ville est liée et
M. Verschoore ne l'est pas. On devrait
fixer une date.
M. Vandenboogaerde. Je ne le pense
pas. M. Verschoore prend ses précau
tions et demande tout bonnement s'il
pourrait avoir de l'eau, en cas de be
soin.
M. Colaert. Il est certain que nous
ne pouvons forcer M. Verschoore.
M. Begerem. Qne l'on fixe une
date, qu'on fasse payer partir du Ier
Juillet.
M. Colaert. Dans les six mois,
par exemple.
M. D'IIuvettere. Si d'autres indus
triels faisaient une demande analogue,
pourrions-nous y donner suite L'eau
ne manquera-t-elle pas un jour
M. le Bourgmestre. Nous avons
tons nos apaisements ce sujet, mainte
nant que nous avons deux étangs, qui
contiennent ensemble deux millions et
demi de mètres cubes d'eau.
M. Bouquet demande qu'on répare
le chemin sur la route de Voonnezeele,
près du Wittenhuis.
Injuste et hypocrite.
place on a vu surgir nombre de couvents
qui font la concurrence la plupart de nos
commerçants.
On ne peut -e moquer plus effrontément
des Yprois
(N. d.l. R.)
(2) Saluez votre patron, Journal d'Ypres
et Nieuivsblad (N. d. 1. R.)
Argument de pacotille.
Une belle malice.
Les prometteurs de beaux jours.
Y
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