Chronique de la ville.
Leur respect
de la Religion.
Leur démocratie.
Cultivateurs,
réfléchissez 1
La Chambre.
SANATORIUM
La majorité cléricale a repoussé
l'examen de la question en votant la
question préalable. C'était l'étrangle
ment de la discussion, la remise du
débat aux calendes cléricales, qui res
semblent beaucoup aux calendes grec
ques. Les déclarations du ministre,
cette -èanee, ont montré, clair comme
le jour, que le parti clérical ne veut pas
abolir le droit de licence, et que les
promesses électorales faites ce sujet
par certains candidats cléricaux ne
sont que des attrape-nigauds ces
messieurs savent très bien qu'ils n'ob
tiendront jamais cette réforme du mi
nistère actuel.
L'amendement relatif la suppres
sion du droit de licence fut repoussé
par 73 voix contre Ci.
MM Colaert et Van Merris votèrent
contre l'abolition M. NOLF vota pour.
Pour abolir le droit de licence, il
faut d'abord abolir le gouvernement
clérical
ertf~s~5^3
Les députés cléricaux ont récem
ment demandé pourlescouventsl'énor-
ine subside d'un million
Ils le reçurent aussitôt...
Les députés libéranx sollicitaient
pour les cultivateurs, dont les récoltes
avaient été ravagées par la grêle, un
crédit de 000,000 francs.
Les cléricaux le refusèrent.
On ne peut mieux se moquer du pays.
>f
Question de M. Nolf du 22 Mars,
M. le ministre de l'intérieur et de
l'agriculture
Par arrêt de la cour d'appel de Gand,
en date du 11 Mars 1907, le nommé
A..., secrétaire communal W..., fut
condamné conditionnellement un
emprisonnement subsidiaire de quinze
jours pour avoir retenu frauduleuse
ment au détriment de la caisse commu
nale de W..., ou d'autres des deniers
qui lui avaient été délivrés pour un
usage déterminé ou une destination
précise commis avec une intention
frauduleuse des faux dans des écrits
publics ou privés fait usage des piè
ces fausses.
A la suite de cette condamnation, le
conseil communal de W..., par délibé
ration en date du 25 Avril 1907, desti
tua le dit sieur A... de ses fonctions de
secrétaire communal et, par une autre
délibération, en date du 12 Décembre
1907, il refusa d'accorder la démission
offerte par le sieur A..., de ces mêmes
fonctions.
La députation permanente de la
Flandre occidentale annula, le 17 Jan
vier 1908 la délibération du conseil
commuual de W..., du 25 Avril 1907,
révoquant le sieur A....
Le conseil communal de W... ayant
interjeté appel de cette décision le 31
Janvier 1908, M. le ministre ne vou
drait-il pas nous faire connaître la suite
qui a été réservée ce recours
ItépoiiMe «lu ministre.
L'instruction n'est pas terminée.
J'attends un rapport complémentaire
du gouverneur.
Séance du Jeudi 7 Avril 1910.
Séance du matin.
Budget ue la justice.
M. L ouis Bertrand continue son dis
cours sur la loi relative la bienfaisan
ce publique.
Il développe le projet qu'il déposa
Schaerbeek en vue de remplacer par
l'assurance générale le service d'assis
tance.
M. Berloz critique la législation sur
la bienfaisance.
M. Lemonnier tient son tour pro
tester contre les lenteurs de la justice
répressive.
Il s'élève ensuite contre les abus de
la juridiction militaire qui est d'une
sévérité excessive. Soyons un peu plus
humains, dit l'orateur et nous serons
plus justes.
On entend encore M. Gillès de Pé-
lichy qui réclame la réduction des frais
de justice M. de Brocqueville qui
plaide en faveur de l'amélioration du
régime des aliénés.
M Dœns demande que les magis
trats soient désormais étrangers l'ar
rondissement judiciaire où ils devront
siéger il demande aussi plus de res
pect pour les témoins et abonde dans
le sens de M. Royer.
M. Pirar i parle en faveur de- com
mis-greffiers et du personnel des par
quets. Il attire également l'attention du
gouvernement sur les écoles de bien
faisance dont le programme manque
parfois d'humanité.
M. Standa>rt, rapporteur de la -ec-
tion centrale, défend son rapport. Il
se déclare partisan de l'instruction con
tradictoire.
La séance est levée.
Séance de l'après-midi.
M. Cooreman ouvre la séance 2 h.
10 et la Chambre reprend la discussion
en seconde lecture du
Budget des Sciences et des Arts.
M. Buyl proteste contre le sans-gêne
du gouvernement qui, dans un budget,
introduit au dernier moment, un
amendement aussi important que ce
lui que la Chambre discute et qui ac
corde un crédit de 1,200,000 francs
pour l'enseignement dit libre.
M. Buyl montre avec quelle facilité
le parti clérical met la charge de l'Etal
les pensions qu'il devrait payer en
changeant ses professeurs en fonction
naires de l'Etat.
Des subsides ont été accordés des
écoles qui n'avaient pas d'élèves, la loi
a été violée constamment. C'est un pil
lage systématique du trésor.
il. 1 Voeste. On nous accuse de
vouloir mettre nos écoles charge de
l'Etat, il convient de remettre les cho
ses au point. L'Université de Louvainne
reçoit presque pas de subsides, tandis
que celle de Bruxelles est largement
soutenue par les pouvoirs publics.
Il en est de même pour notre ensei
gnement moyen, pour lui nous nous
imposons de très lourds sacrifices.
A quoi servira le million de subsides
que nous demandons
M. liubin. ...aux élections
M. Woeste. Vous dites que le mil
lion servira aux élections, et bien je
vous convie un débat après les élec
tions, vous aurez pu rechercher la
Cour des comptes, si un centime du
subside a été distrait pour la propa
gande électorale. (Explosion d'hilarité
gauche).
M. Lorand. Ce qui entre dans vos
caisses ne laisse pas de traces, vous
êtes trop habiles.
M. Vandervclde M. Woeste me
force rectifier certaines déclarations
qu'il me prête. Je n'ai jamais dit que
nous subsidierioos toutes les écoles.
Nous avons dit que les écoles qui se
trouveraient dans certaines conditions
pourraient recevoir des subsides. C'est
tout ce que nous disions (Très bien
gauche.)
M. Verhaegen. Votre rectification
vient trop tard. Vous faites unenouvelle
profession de foi.
M. Vandervelcle. Je ne change rien
mes paroles. .M. Woeste a dit Nous
sommesdes loups pour vous dévorer».
Eh bien, MM. les libéraux, je vous le
demande nous allons traverser une
forêt remplie de loups dévorants al
lons-nous marcher séparés Marchons
plutôt unis pour traverser la forêt de
Bondy cléricale (Salves d'applaudis
sements sur les bancs libéraux et socia
listes.)
.11Verhaegen. Le programme de
votre union sera une déception pour
la classe ouvrière. (Protestations
gauche.)
M. Vandervclde. Nous avons trou
vé depuis dix ans, pour toutes les me
sures que nous avons proposées, un
appui loyal sur les bancs libéraux, les
derniers Manchesteriens nous les avons
trouvés droite dans le cabinet de
Trooz, soutenu par M. Verhaegen.
M. Woeste (pour un fait personnel)
veut indiquer dans quel esprit il a em
ployé le mot loup mais les clameurs
de la droite couvrent sa voix. (Agauche
on crie Au loup Au loup 1
MSchollaert. Si l'Etat a fait de
grands sacrifices pour l'enseignement,
11 a ainsi constaté les grands bienfaits
de la liberté d'enseignement. Jamais la
population scolaire n'a été aussi nom
breuse.
MM assort. Ce n'est pas de votre
faute.
M SchoUaert. G est l'effet de notre
politique tolérante.
MBasson. Dans le problème qui
nous occupe, il y a une question de
forme M. Buyl l'a examinéeet une
question de fonds. Hier, M. Descamps
disait que la loi lui défendait de donner
des subsides aux communes pour l'en
seignement moyen. Aujourd'hui il nous
demande des subsides pour les écoles
libres. Cette disposition nouvelle ne
répond pas l'esprit de la législation et
le gouvernement l'a si bien senti que
c'est sous forme d'amendement son
budget qu'il demande des subsides
pour une destination nouvelle. Je ne
puis me rallier cet amendement, car
il aurait dû faire l'objet d'une loi spé
ciale.
Nous admettrions les subsides aux
écoles adoptées mais non aux écoles
libres. Vous cherchez faire non pas
des citoyens mais des croyants.
MSegers. El vous, vous voulez
former des francs-maçons
M. Masson. Oseriez-vous me dire
que jamais j'ai vinculé une conscience
dans une des écoles que je dirigeais
MCarton de Wiart. Vous voulez
nous enlever le droit de créer des
écoles.
M. Masson. C'est faux. Je ne veux
pas que vous nous forciez payer un
enseignement dirigé contre nous. Ce
qui est monstrueux, c'est que vous
voulez faire croire au pays que nous
voulons imposer vos enfants un en
seignement socialiste ou libéral là est
le mensonge odieux qui révolte (Très
bien gauche).
M. Pierre Daens demande la parole,
mais de violentes protestations s'élè
vent adroite.
M. Woeste. Vous avez fait la cari
cature... (Les clameurs empêchent
d'entendre la fin de la phrase.)
M. Vandervclde. Il est impossible
que nous n'entendions pas M. Daens.
(Cris Non Non Aux voix Aux
voix 1
M. le Président, force de frapper du
maillet, finit par obtenir un silence très
relatif et la droite s'accorde 1,200,000
francs.
.V/. Daens, prend la parole en fla
mand, mais le silence n'est pas suffi
sant pour qu'on comprenne son dis
cours.
L'amendement accordant 1,200,000
francs est mis aux voix par appel nomi
nal. Il est adopté par 73 voix contre 57.
Cinq membres se sont abstenus,
ayant paire avec d'autres députés.
L'ensemble du budget est adopté par
la droite contre les gauches libérale et
socialiste.
La séance est levée 6 heures.
cja«u..anaCMiii m ■■mime—— ■iiwiin II—
Tel est le titre ironique d'un récent
article du Journal dYpres notre
adresse.
La critique porte faux. Les clé
ricaux savent fort bien que si la doc
trine libérale est celle de la tolérance,
elle est aussi celle de la défense des
principes du libre examen et de la
liberté de conscience. Que m'importe
moi, libéral, que mon voisin soit
catholique Mais ce que je ne puis m
ne dois tolérer c'est que mon voisin
prétende m imposer sa doctrine. Et
si je me défends contre cette préten
tion je suis un sectaire »et je« hais»
la Religion
Le libéralisme n'a de haine
contre aucune Religion, car il estime
que toutes les convictions sont res
pectables, pourvu qu'elles soient
sincères. C'est ainsi que fort mal
propos le Journal d'Ypres rappelle
les observations que nous avons faites
naguère au sujet de la suppression,
pendant la Semaine-Sainte, du caril
lon annonçant les divisions de l'heure.
Ou bien le Journal d'Ypres nous a
fort mal compris, ou bien il nous
cherche une mauvaise querelle. Nous
croyons que la seconde hypothèse est
la seule vraie. Nous avons signalé un
empiétement du domaine religieux et
confessionnel sur le domaine de l'au
torité civile nous avons dit que rien
ne justifie l'arrêt ou la suspension
d'un service public l'occasion ou
pour le motif d'un intérêt particulier.
Mais 1 eJournald" Ypres,en bon jésuite,
se garde bien de discuter cette thèse
irréfutable. Il préfère vitupérer et
lancer des anathèmes contre notre
impiété
Le Journal cf Ypres nous reproche
encore d'avoir traité de bouffonnerie
la manifestation mariale (Dieu
quel français d'il y a trois ans.
Ah pour ça oui et plutôt deux
fois qu'une Car ceux qui ont été
témoins de ce déploiement exagéré
de milices cléricales l'occasion de
l'inauguration du monument ma
riai auraient été d'une décon
certante naïveté s'ils n'avaient perçu,
travers tout ce bruit, le véritable
but de cette manifestation politique,
juste quelques semaines avant les
élections communales. Il fallait d'ail
leurs se hâter pour arriver temps,
et pour ce motif on s'est borné
inaugurer un gabarit
Et ce n'était pus une bouffonnerie,
cela Et cela n'était-il pas aussi
colaertial et fraeysial que mariai
Ah leur respect de la Religion
Mais nous pourrions avec bien plus
de raison, reprocher aux cléricaux de
manquer eux-mêmes de respect la
Religion Depuis que le clergé s'est
jeté ouvertement dans la mêlée des
partis, et que même il s'en vante, que
sont devenues, s'il-vous-plaît, la plu
part des cérémonies religieuses? Les
processions par exemple Ne sont-
ce pas des cortèges carnavalesques
où l'on voit de tout des sociétés
de gymnastique et de vogelpïk, des
musiques en tenues militaires, des
uniformes, des costumes de couleurs
criardes et de coupe ridicule des
enfants affublés de barbes postiches,
chaussés de bottes l'écuyère, por
tant des ailes sur le dos par dessus
le manteau; des messieurs chamar
rés, claque en tête et le nez au
vent, etc., etc. Et c'est la Religion,
tout ça
Non, cher confrère, si les manifes
tations cultuelles dans les rues étaient
inspirées par le seul sentiment reli
gieux, vous débarrasseriez ces cor
tèges pieux de tout ce fatras ridicule
et Ion ne verrait défiler que des per
sonnes graves et recueillies, chantant
des hymnes et des cantiques, et les
beaux messieurs suivraient le dais en
simples habits civils, le chapelet ou
le livre de prières la main, et
marcheraient les yeux modestement
baissés
Mais un cortège pareil aurait peu
de succès, n'est-ce pas
Conclusion Si quelqu'un manque
de respect la Religion ne serait-ce
pas vous-mêmes
fLustinJ.
Malatl le «l«k poitrine. Pension 10
D francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
Vente publique d'un TERRAIN
Ypres.
Le notaire Paul Lauwers Ypres,
rue Carton, 9, vendra en une seule
séance ville d'Ypres. Une parcelle de
terrain, formant dépendance de l'école
communale pour garçonsde la conte-
nance de 2 ares, 50 centiares, sise
Ypres, reprise au cadastre section F,
n° 457A. Inoccupée.
Séance unique. La vente est fixée
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très-précises du matin, l'Hôtel-de-
Ville, Salle de Milice, Ypres.
Elle se fera sur une mise prix de 3
fr. le mètre carré, soit 750 fr.
Pour plus amples renseignements les
amateurs peuvent s'adresser au Secré-
tariat de Hôtel-de- Ville Ypres, et en
l'étude de M1" Lauwers susdit.
Telle est l'annonce que l'on a pu
lire dans le Courrier d'Y près de
Dimanche dernier.
11 est donc question d'enlever
notre école communale pour garçons
une partie du terrain qui sert aujour
d'hui de cour, et cela pour réaliser le
prix ridicule de 750 francs.
Nous protestons énergiquement
contre cette décision qui ne saurait