V 17.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 24 Avril 1910.
70e année.
l union fait la force.
Vires acqcirit ecnd».
PRIX DK L'A BONN EM ENT
poor la ville Par an 4 francs,
p' la province Par an 4 fr. 50
p' létranger Par an 0 fr. 0O
Elections législatives
du 22 .liai.
IN. ERNEST N 0 L F,
M. EUDOXE VICTOOR,
Association libérale
DE
l'an oiidissement d'Ypres.
Dimanche 24 Avril, 3 h.
Grande
Réunion électorale
ii MEUVE-EGLISE,
la TÊTE D'ARGENT,
chez M* V° CLARYS.
Nos candidats prendront la parole.
ENTRÉE LIBRE.
Lionseil communal
D'YPRES.
Séance publique (lu
Samedi i<> Avril 1JMO.
La séance publique est ouverte
5 heures 5 in.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Fraeys et Vanden-
boogaerde, Echevins Fiers, Vander-
ghote, D'Huvettere, Bouquet, Sobry,
Iweins, Lemahieu, Biebuyck, Bege-
retn, I3oone, Conseillers Vander-
donckt, Secrétaire.
Absent M. Struye.
Le Secrétaire donne lecture des pro
cès-verbaux des deux dernières séan
ces, qui sont approuvés.
En comité secret, diverses conces
sions au cimetière ont été accordées.
M"° Waels a été nommée provisoire
ment directrice des écoles commu
nales pour filles, en remplacement de
Mad. Lahousse.
Le Conseil approuve une nouvelle
délibération, dont M. Colaert donne
lecture.
Les recettes s'élèvent la somme de
fr. 9.040-00
Les dépenses celle de 9.853-50
Excédent
86-50
fr. 8/200-00
Les dépenses celle de 8.074-55
Excèdent 125-45
Approuvé.
Il conste du rapport, joint par le
directeur, que M. Cilson, lors de son
inspection, s'est déclaré satisfait de la
marche de l'école.
4. Ecoles primaires comptes 1909,
a) école payante,
Les recettes s'élèvent la somme Me
fr. 4.075-00
Les dépenses celle de 3.970-18
Excédent 98-82
b) écoles gratuites.
1. Garçons.
Les recettes s'élèvent la somme de
fr. 14.673-66
2. Filles.
Les recettes s'élèvent la somme de
fr. 11.049-64
3. Ecoles adoptées.
Les recettes s'élèvent la somme de
fr. 12.800-00
Le total des recettes est de fr. 38.598-30
Celui des dépenses de 37.946-59
051-71
Approuvé.
Le Conseil émet un avis favorable,
sur la cession du bail d'un pré de 2 h.
86 a. sis Reninghe et occupé par le
sieur Camille Vansevenant. Le sous-
locataire, Arth. Depuydts'engageàcori-
tinuer le bail pour 7 aimées, raison
de 470 fr. l'an.
C'est par erreur que cet objet a été
poi'té l'ordre du jour de cette séance.
Le compte de cette fabrique d'église a,
en ell'et, été approuvé le 26 Mars der
nier.
7. Culte compte 1909 de la fabrique
d'église SNicolas.
Les recettes et les dépenses s'élèvent
la somme de fr. 6.411-77.
Approuvé.
Le Conseil émet un avis favorable
sur une demande d'achat d'un terrain
de 5 x 13,40, soit 07 m. c. sis au bou
levard Malou, sur une mise prix de
10 fr. le m. c.
La construction d'une annexe, proje
tée autrefois, a dû être retardée, par
suite des travaux effectués l'étang.
Un crédit a même été inscrit en 1908.
L'annexe comportera une ferrasse
et une salle manger de 20 m. c.
Le Conseil vote l'unanimité un
crédit de 4.500 fr. pour la construction
de l'annexe.
Atin d'achever au plus tôt la con
struction de cette ligne, on maintiendra
le tracé fait il y a quelques années.
M. Colaert s'étend longuement sur la
question du tracé de la ligue et des
observations présentées par les com
munes de Reninghelst etde Westoutre.
La société nationale ne.veut pas con
tinuer la ligue par suite des difficultés
avec la douane française. Les frais sont
très élevés 1 centime par 15 centimes
pour les voyageur-s et 1 cent, par tonne
de marchandise.
Ainsi pour le tram de Steenwerck,
grâce l'intervention de M. Plichon, le
Conseil général du Nord intervient
dans les frais de douane, par une sub
vention annuelle de 2.000 francs.
Aussi longtemps que nous ue trouve
rons une solution réglant les difficultés
de douane, nous ne pourrons prolon
ger la ligne jusqu'à Bailieui.
11 ne suffit pas de construire des
ligues, on doit pouvoir au moins y
gagner ses frais.
On construira un trottoir au cime
tière S1 Pierre, le long de la cure, de
67 m. de longueur sur 1 m. 67 de lar
geur. La ville interviendra pour une
somme de 649 fr. le restant est char
ge des riverains.
La séance publique est levée 7
heures.
ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Une manœuvre déj onée.
On sait queleprojetde loiGorernans,
devenu après le passage au laminoir
d'une commission spéciale le projet
Franck-Segers, n'avait pas d'adversai
res plus déterminés que lehautclergé,
suivi bien entendu par les députés de
droite qui sont de simples polichinel
les dont les évèques tirent les ficelles.
Aussi, fut-on bon droit étonné de
voir tout coup la majorité ralliée
ce projet, que le ministre Schollaert
fit reparaiLre l'ordre du jour de la
Chambre avec l'arrière-pensée de di
viser les libéraux la veille des élec
tions. Que s'était-il produit dans lacou-
lisse pour que les catholiques admet
tent et soutiennent une loi ayant pour
objet de contraindre les collèges de
jésuites et les établissements libres
adopter un programme dont ils avaient
jusqu'ici esquivé lesjàgueurs, augrand
profit de la concurrence qu'ils font
l'enseignement libre
Il y avait là un dessous mystérieux
qui vient d'être très heureusement
mis au jour.
Les élèves qui sortent d'une section
flamande, ont deux moyens dejustifîer
de leurs connaissances ou bien, par
l'examen qui doit porter sur une com
position écrite ou une dissertation
orale, ou bien, par un certificat
d'études. Ce dernier moyen sera le
plus pratique. Sa composition est
d'une importance capitale or, le cer
tificat doit, d'après le projet, établir
que le titulaire a suivi, part le cours
de flamand, deux cours au moins, en
seignés en flamand.
Deux cours, onne disait paslesquels,
et voilà le truc.
Deux cours quelconques, choisis
par le chef de l'établissement ce pou
vait donc être le cours de dessin on de
gymnastique, une vraie dérision, quoi
La malice fut déjouée. M. Noif, le
député libéral d'Ypres, présenta un
amendement imposant l'obligation,
aux directeurs d'institutions privées,
d'appliquer l'enseignement du flamand
aux mêmes branches qui sont impo
sées dans les athénées.
Cet amendement produisit l'effet
d'un pavé dans une mare. L'émotion
fut vive droite et M. Segers, le dépu
té clérical, se fit son interprète en dé
clarant qu'il ne se rallierait jamais
pareil changement et qu'il sacrifierait
plutôt le projet tout entier. Ainsi se dé
voila le secret de tout le système. Les
cléricaux voulaient bien du régime fla
mand pour leurs collèges, la condi
tion que les préfets accommodent ce
régime leur guise. Pareille loi, était
d'avance, couverte de ridicule, le mot
fut dit par M. Goremans, un clérical
pourtant.
C'est ce mot qui acheva de briser
toutes les combinaisons habiles par les
quelles on rendait au clergé d'une
main, ce qu'on lui avait pris de l'autre.
M. Schollaert compritqu'ôn ne pouvait
rester sous pareille impression. Il con
vint que la loi devait être sérieuse et
que, pour qu'elle le fût, il fallait que
l'enseignement flamand fut donné au
moins dans deux branches principales.
En se ralliant l'idée de la Gauche,
il a sauvé le projet du naufrage.
Maison n'est pas encore au port. Il
y a la seconde lecture qui peut ména
ger des surprises. M. Schollaert s'est
réservé d'indiquer les branches qu'il
considère comme principales, et. par
mi lesquelles les directeurs des collè
ges privés devront choisir. D'ici Mer
credi, jour fixé pour le second vote,
les évéques auront le temps d'intriguer
Paraissant le MMiinanvhe.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Uixmude, 53, Vimies. Les annonces, les fans
divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et tes deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
Comptoir de Publicité JâCQUSB THXBËSAftd, 14, Place de Brouckère, Bruxelles,
téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
Candidats de VAssociation Libérale
de l'arrondissement d' Ypres.
Effectif
Avocat, Député sortant,
Suppléant
Bourgmestre de Messines,
Communication.
M. le Président donne lecture d'une
lettre du général YVauters, approuvant
les plans du tir la cible et il déclare
que l'on n'attend plus que les crédits
du gouvernement pour mettre la main
l'œuvre. (1)
1Finances communales perception
de centimes additionnels renouvellement.
.1/le Président annonce au Conseil
que le gouverneur a renvoyé la délibé
ration prise dans une séance précé
dente sur cet objet.
2. Ecole industrielle compte 1000.
3. Ecole de musique compte 1909.
Les recettes s'élèvent la somme de
Kxoôdorit IV.
(i) Les crédits sont acquis de droit, il
n'y a donc pas lieu de les attendre pour
entamer les travaux. (N. d. I. R.)
5. Bureau de bienfaisance cession
d'un bail.
6'. Culte compte 1909 de la fabrique
d'église S' Marti)t.
8. Propriétés communales vente de
terrain.
9. Propriétés communales construc
tion d'une annexe la maison éclusière
de l'étang de Zillebeke.
M. Lemahieu trouve que la salle
manger sera trop exiguë. 11 demande si
on ne pourrait l'agrandir un peu.
M. Colaert. Au lieu de 5 x 4 on
pourrait prendre 5 x 6.
10. Chemins de fer vicinaux part
dans le capital de la ligne Ypres-B (filleul
et Poperinghe-Kemmel.
M. le Président. La question du
tram d'Ypres Bailleul traîne depuis
années. Dès communes se sont
élevées contre la répartition des parts
du capital. Ainsi Reninghelst, qui était
inscrit pour une somme de 118.000 fr.
a trouvé que c'était trop. On a donc dû
établir un nouveau barème et la diffé
rence a été partagée entre Ypres et
Poperinghe. Reninghelst consent
prendre une part de 85.000 fr. Ypres,
au lieu de 64.000 fr. versera 87.000 fr.
soit 23.000 fr. de plus et Poperinghe
voit sa part portée de 55 63.000 fr.
M. Boone demande où sera le point
terminus de cette ligne.
M. le Président. A la frontière.
M. Boone. C'est regrettable.
M. le Président. En France, les
communes ne peuvent pas s'inlercom-
munaliser comme en Belgique. Tout a
été mis en œuvre pour arriver une
bonne solution.
M. Sobry regrette que la ville d'Ypres
doive payer encore 23,000 fr. de plus.
D'après lui ce tram ne rapportera pas
gros. Il cite l'appui de sa thèse, les
chiffres du tram d'Ypres Gheluvve.
La ville a perdu, en 1909, fr. 1.308, en
1908, 1.344, en 1907, 1.265, en 1906,
1.497 fr.
M. Colaert. M. Sobry perd de vue
que la construction de trams est avant
tout d'intérêt public. Eu outre, M.
Sobry cite des chiffres de mauvais
trams. S'il faisait l'addition de toutes
nos lignes, il verrait que nous tirons
encore bénéfice de l'exploitation des
chemins de fer vicinaux.
M. Bouquet n'approuve pas la manière
de voir de M. Sobry. 11 estime que les
trams constituent avant tout un béné
fice pour la ville et pour le commerce.
M. Colaert annonce que prochaine
ment on étudiera la construction de la
ligne d'Ypres Poelcapelle.
11. Prise d'eau industrielle conven
tion définitive.
M. le Président donne lecture d'une
convention établie entre la ville, d'une
part et M. Verschoore, d'autre part.
Boone s'abstient au vote parce
qu'il désapprouve l'établissement d'une
taxe sur l'eau.
12. Trottoir cimetière S1 Pierre.