Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, o Juin 1910. 70e année. 25. i"arai**nÈit te itimaiiche. Vires acqdirit ecndo. PRIX DE L'ABONNEMENT: roDR la ville Par an 4 francs. pr la province Par an 4 fr. 50 pr létranger Par an 0 fr. 0O La représentation proportionnelle truquée Les cléricaux conservent la Cham bre une majorité de six sièges alors qu'ils sont dans le pays en mino rité de 60,000 voix Cette situation révolutionnaire est imputer l'ap plication truquée de la représentation proportionnelle. Comme rien n'est plus brutal que les chilï'res, nous donnons ci-dessous l'appui de notre thèse les résul tats du scrutin du 22 Mai dernier. (soc.) Louvain Nivelles Anvers (lib.) (soc.) Malines Turnhout Bruges Courtrai Roulers Ypres Ostende Namur Dinant Arlon Neufchâteau Total 558,053 36 Pour obtenir 36 sièges les anticléri caux ont donc dû recueillir 558,053 voix, soit 558,053 36 - 15,501 voix pour 1 siège. Bruxelles 129,152 Louvain 51,219 Nivelles 29,497 Anvers Mali nés Turnhout Bruges Courtrai Roulers Ypres Ostende Namur Dinant Neufchâteau Arlon 96,634 7 68,604 5 35,479 2 46,259 3 ODjDTl 16,722 0 1 24,818 1 9,048 0 15,736 1 22,761 -2 9,163 0 13,245 1 20,297 r. qon 4 q ■iO, O.tU 30,034 O 2 20,259 1 18,033 1 82,878 41 ,632 38,795 31,012 41,802 45,963 28,508 36,140 40,896 31,096 23,055 25,294 Sièges 9 4 1 7 3 3 3 3 4 2 3 2 2 1 Total 676,939 49 Ave« 676,939 voix les cléricaux ob tiennent donc 49 sièges, soit 676,939 49 13,815 voix pour 1 siège. Les anticléricaux ont donc dû émet tre 1,080 voix de plus que les cléricaux pour obtenir 1 siège. Si on appliquait une représentation proportionnelle intégrale honnête», on arrivé rail aux résultats suivants 558,053 voix 676,939 voix 1,234,992 voix 85=== 14.529 voix don nant droit un siégé. Par conséquent Les anticléricaux auraient obtenu 558,053 14,529 38 sièges au lieu de 36 et les cléricaux 676,939 14,529 47 sièges au lieu de 49 Nous avons appliqué le même rai sonnement' et les mêmes opérations aux chilfres du scrutin de 1908 et nous arrivons aux résultats suivants 34 sièges cléricaux au lieu de 37. 46 sièges anticléricaux au lieu de 43. 1 daensiste. La Chambre devrait donc être con stituée de 38 46 84 libéraux. 47 34 81 cléricaux. 1 daensiste, soit donc une majorité anticléricale de 4 voix, alors qu'actuel lement les cléricaux ont une majorité de 6 voix Nous le répétons, c'est là une situa tion dangereuse Espérons que par une bonne entente entre tous les anticléricaux on obtien dra pour les élections de 1912 une re présentation proportionnelle intégrale. LA CHAMBRE. Caserne de Gendarmerie. En séance du 28 Avril, lors de la discussion du budget de la gendarme rie, M. Nolf a présenté les observations suivantes Ceux qui se sont alarmés craignent que ce projet n'entraîne, dans un avenir plus ou moins prochain, la dis parition complète des remparts qui entourent l'esplanade et qui sont ornés de superbes plantations. J'appelle l'attention de l'honorable ministre sur cette question et je lui demande s'il est absolument indispen sable que la caserne de gendarmerie soit construite cet endroit, d'autant plus que le département de la guerre dispose, d'autres emplacements tout aussi avantageux, si pas plus avanta geux pour l'Etat. L'honorable M. Nolf nous a entrete nus de la caserne de gendarmerie pro jetée Ypres. Il a présenté ce sujet des considérations intéressantes que j'aurai soin d'examiner en même temps que les documents qu'il m'a remis, de manière que les embellissements de la ville d'Ypres n'aient pas souffrir de cette construction. Conseils de SVudhomines En séance du 29 Avril dernier, M. Nolf s'est exprimé comme suit L'alinéa 2 porte que dans les autres cas, la compétence quant au lieu est déterminée conformément aux dispo sitions du chapitre n de la loi du 25 mars 1876. Messieurs, je voudrais savoir si l'on doit interpréter cette disposition en ce sens que nos conseils de prud'hom mes seront compétents pour counai- t:. des différends entre Belges, mais se rapportant des travaux exécutés dans des fabriques, chantiers, etc., situés l'étranger. Les différends de l'espèce sont fré quents. C'est le cas notamment pour nos ouvriers briquetiers qui vont travail ler en France et ils sont légion en Flandre. Ils sont engagés en Belgique par des chefs d'équipes belges qui eux traitent avec des propriétaires ou entre preneurs pour compte desquels se fa briquent ces briques, n'ont affaire qu'aux chefs d'équipes. Quand une difficulté surgit au sujet d'une question de règlement de salai re, l'ouvrier doit s'adresser au chef d'équipe et qu'arrive-t-il s'ils ne par viennent pas s'entendre L'ouvrier est obligé de poursuivre le chef d'équipe en France, les con seils de prud'hommes belges se décla rant incompétents, parce (pie le travail s'est effectué sur des chantiers fran çais. Et, comme le chef d'équipe est Belge et domicilié en Belgique, que c'est donc eu Belgique que la sentence doit être exécutée,l'ouvrier, après avoir obtenu une décision en France, doit, s'il veut la rendre exécutoire en Belgique, en poursuivre i'exéquatur devant les tri bunaux belges, d'où des Irais considé rables et de grandes pertes de temps pour des différends qui ne comportent généralement que des sommes mini mes. Autant dire, messieurs, que dans la pratique l'ouvrier se trouve désarmé, car neuf fois sur dix il reculera devant la procédure entamer et renoncera faire valoir ses droits. C'est pour obvier cette situation préjudiciable pour nos ouvriers que j'ai déposé mou amendement tout au moins pour provoquer une interpréta tion qui 11e puisse laisser aucun doute au sujet de la compétence de nos con seils de prud'hommes dans le cas signalé. Très bien gauche.) Travaux publics. En séance du 4 Mai écoulé, lors de la discussion des articles du budget des travaux publics, M. Nolf a présenté les observations suivantes A l'article- 8 du budget, routes et bâtiments civils. Cet état de choses crée un véritable danger pour l'hygiène et la circulation il est en outre des plus préjudiciables pour les riverains. Et puisque j'en suis parler des routes empierrées qu'il me soit permis de signaler l'honorable ministre quelques travaux qu'il conviendrait d'exécuter la route royale qui va dè Menin vers le littoral. ANNONCES Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. L'empierrement deGheluwe Menin est dans un état impraticable et ne résiste pas au roulage très intense en tre ces deux localités. Il y aurait lieu de paver cette section sans retard, de même qu'il faudrait paver le boulevard Malou Ypres, qui en hiver forme un véritable cloaque. Le pont du Stee- nen brugge Ypres, qui est par couru par deux lignes de chemins de fer vié-inaux, est trop étroit et devrait être remplacé par un pont nouveau enfin, la route entre Ypres et Elverdin- ghe devrait être élargie et redressée elle est étroite, sinueuse et dangereuse au point de vue de la circulation. Enfin, pour terminer, je signale l'honorable ministre des travaux pu blics 1« mauvais état de la chaussée d'Ypres Poperinghe, qui devrait être complètement repavée. Ce travail est réclamé depuis longtemps et s'impose avec une incontestable et urgente né cessité. A l'article 12 du budget, travaux hydrauliques. Cette commission a élaboré un pro gramme de travaux dont certains exécuter la Lys mitoyenne, qui s'é tend entre Armentières et Menin et pour lesquels une entente avec le gou vernement français était nécessaire. Une commission internationale a été instituée cet effet. Je voudrais savoir où en sont les travaux de cette com mission, si l'entente est faite et si les travaux jugés nécessaires eu 1894 se ront bientôt exécutés. Nous avons été bien près d'avoir cette année un retour des inondations de 1894 la Lys a débordé dans des proportions inquiétantes il y a lieu d'aviser si l'on veut mettre les rive rains en sécurité. De cette question en dépend une autre qui intéresse très vivement les populations deCorninesetde Wervicq je veux parier de l'établissement de ponts fixes ou de passerelles sur la Lys en vue de faciliter les relations entre les localités belges et françaises qui donnent lieu un trafic très inten se. C'est là une revendication déjà an cienne, dont la solution est malheureu sement toujours différée. Enfin, messieurs, j'ai une dernière observation présenter. Elle concerne les travaux qu'il conviendrait d'effec tuer au canal d'Ypres l'Yser. L'écluse de Boesinghe devrait être condamnée et remplacée par deux écluses nouvel les. L'été, ce canal est pour ainsi dire sec, il y a manque d'eau et la batelle rie est totalement arrêtée, d'où situa tion très préjudiciable pour tout le commerce régional. Je me permets de signaler ces desi derata la bienveillante attention de l'honorable ministre, en le priant in stamment d'y donner une suite favo rable. Encore h propos de la nouvelle Gendarmerie. Notre député, M. Ern. Nolf, vient de recevoir, de M. le ministre de la guerre, général Ilellebaut, la lettre que voici Bruxelles, le 28 Mai 1910. L UNION FAIT LA FORCE. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixjiude, 53, Ypres. Les annonces, les fails divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQOSS THIBi53ARD. 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. Voix obten. par les anticléricaux Sièges Bruxelles (Jib.) (i) Voix obtenues par les cléricaux 9. (i) Il y a lieu d'ajouter 3,000 voix la liste libérale de Bruxelles ce qui forme un total de 561,053 voix anticléricales. M. Nolf. Messieurs, deux mots au sujet du projet de construction d'une gendarmerie, Ypres. D'après une convention intervenue, dit-on, entre la ville et le département de la guerre, il serait question de construire une gendarmerie nouvelle l'entrée de la ville d'Ypres, ce qui nécessiterait la dé molition et la disparition d'une partie des remparts qu'on peut admirer cet endroit. Ce projet a suscité une certaine émotion dans le monde des artistes et afait notamment l'objetd'articlesdepro- testations très remarqués qui ont paru dans la Chronique sous la signature de Jean d Ardenne. M. le Président. La parole est M. le ministre. M. le lieutenant général Hellebaut, ministre de la guerre. Quelques mots seulement. K M. Nolf. Messieurs, l'article 45 porte que la compétence des conseils de prud'hommes, quant au lieu, est fixée par la situation de la fabrique, du chantier, du bureau, du magasin et, en général, de l'endroit affecté l'exploitation pour toutes les contesta tions concernant 1" les employés et ouvriers qui y sont occupés 2° les ouvriers et employés qui, tout en étant occupés au dehors, travaillent néan moins habituellement dans la circons cription du conseil auquel l'exploita tion ressortit M. Nolf. Messieurs, je désire atti rer, une fois de plus, l'attention de M. le ministre sur les doléances des rive rains des routes empierrées. Ils se plaignent avec raison des nuages de poussières soulevés par les automobi les, poussières qui envahissent les champs, les pâturages et les habita tions. M. Fléchet. Dans les environs de Liège le prix de location de certaines villas est tombé de 50 et même, parait- il, de 75 p. c. M. Nolf. Il y a des années qu'on se livre des essais de goudronnage. Les expériences faites ont donné de bons résultats. Qu'attend-on pour conclure et généraliser le système M. Nolf. Messieurs, en 1894, au lendemain des inondations qui désolè rent la vallée de la Lys, entraînant des dégâts considérables, le gouvernement nomma une commission chargée de rechercher les causes des inondations et de signaler les travaux effectuer pour en prévenir le retour. Monsieur le Représentant Lors de la discussion du budget de la gendarmerie de 19'0 vous avez exprimé les craintes qui se sont fait jour au sujet de la

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