Chronique de la ville.
bre des députés d'après la popula
tion
Elle formule là un principe dont il
n'est pas possible de se départir.
Jusqu'ici la proportion a été d'un dé
puté par iO.UÙO habitants.
Si la Chambre augmentait ce chiffre
de 40.000. ce serait un coup d'Etat.
Si la Chambre fixait une base ditfé-
rentielle. selon les arrondissements où
les cléricaux sont puissants et selon
les arrondissements où l'anticléricalis
me prédomine, ce serait un coup
d'Etat.
Le pays se trouverait ainsi, par le
fait des cléricaux, dans une situation
révolutionnaire, en dépit de l'attitude
calme et digne adoptée par l'opposi
tion qui veut, tout prix, éviter cette
situation pleine de redoutables périls.
Si la Chambre, maintenant la règle
d'un député par 40.000 habitants, ne
pouvait pas être renouvelée dans son
intégralité d'après le système de la R.
P., ou du moins pour tous les
arrondissements où il y aura réguliè
rement de nouvelles élections et où de
nouveaux députés devraient être élus,
ce serait encore un coup d'Etat.
Mais, cet égard, une chose nous
rassure. La dissolution est une des
prérogatives du Roi.
Le Roi, dont on connaît l'esprit pon
déré, sage et juste, ne voudra pas s'as
socier un coup d'Etat perpétré par
son gouvernement.
Nous avons confiance dans Sa Ma
jesté.
L'irréductible volonté que manifeste
la presse d'opposition en cette circon
stance déconcerte visiblement les feuil
les catholiques.
Elle a commencé par répondre timi
dement qu'il y a des précédents.
Le précédent de 188-2 ne compte pas.
Les élections avaient toutes lieu sous
le régime majoritaire.
En ce cas, l'élection partielle ne pré
sentait aucun danger pour nos adver
saires, qui, d'ailleurs, auraient été les
preiniersà éleverde vives protestations
si leurs droits avaient pu être menacés.
Et ils auraient eu raison.
Les cléricaux devraient avoir la pu
deur de ne pas invoquer un précédent
sous leur propre gouvernement, bien
entendu depuis l'application de la R. P.
Ce précédent fut un scandale et il
souleva des protestations. Mais si ces
protestations ne furent pas plus violen
tes, c'est que l'on ne pouvait pas espé
rer qu'une mesure plus juste aurait
entraîné un changement de cabinet.
Dans deux ans, il n'en sera pas
ainsi
Le relus
de M. Pierre Daens.
De I' Etoile
Nous avons attiré l'attention de nos
lecteurs sur les efforts tentés par cer
taines feuilles cléricales pour amener
les démocrates chrétiens rentrer
dans le giron du parti catholique. Le
Bien public qui fut naguère si cruel
pour l'abbé Daens et les daensistes,
leur décoche aujourd'hui ses plus onc
tueux sourires. Après le fiel, le miel. Et
déjà les bonnes âmes, attendries par
l'éloquence du journal gantois, entre
voyaient M. Woeste inaugurant la sta
tue de l'abbé Daens. Bref, comme le
ministère pourrait avoir besoin de la
voix de M. Pierre Daens, les gazettes
ministérielles déclaraient la fusion ac
complie. Elles considéraient le consen
tement des chefs de la démocratie chré
tienne comme une formalité sans im
portance. Elles le tenaient d'ailleurs
pour acquis.
Or, voici qu'elles vont devoir dé
chanter.
M. Pierre Daens publie, en effet, dans
tlet Land van Aalst un article dont voici
la conclusion
Voici la réponse des démocrates
Cette alliance est tout fait impos
sible loin de nous toute penséede hai
ne et de dédain notre sainte cause,
la mémoire de nos lutteurs et martyrs,
nous ont habitués des idées plus no
bles. L'abbé Daens écrivait quelques
mois avant sa mort, dans un manifeste
solennel
L'enseignement des années écou
lées a renforcé encore en moi. en
dépit de toutes lespoursuitesdontnous
avons été l'objet, en dépit des défaites,
la conviction que nos populations
chrétiennes ne trouveront leur salut
que dans un parti démoci atique, libre,
autonome, nettement distinct du parti
catholique conservateur.
En 1895 déjà, la Justice Sociale
avait écrit Le peuple n'a pas con
fiance dans ime démocratie qui
tlirté (omgaat of omloopt) avec un
parti conservateur.
En conséquence, en un mot comme
en mille, irrévocablement nous disons
Si nous nous unissons vous, catholi
ques, loin de sauver la situation, nous
sombrons avec vous Si vous voulez
encore sauvegarder, en Walonnie, et
maintenir, en Flandre, beaucoup de
vos positions, laissez-nous libres
nous ne demandons pas de protection,
nous ne réclamons que la liberté ces
sez de persécuter et d'affamer et sur
tout que l'exploitation du culte prenne
fin exploitation qui consiste vou
loir interdire nos braves travailleurs
chrétiens de s'unir et de lutter pour
l'amélioration de leur sort et mettre
la puissance de l'Eglise et du culte au
service d'un parti catholique riche,
qui, en grande majorité, n'est chrétien
que de nom et païen de mœurs.
C'est catégorique.
Il s'agira maintenant, si les vieux
cléricaux ne renoncent pas leur pro
jet de fusion, d'isoler M. Pierre Daens
et d'agir sur les autres démocrates
chrétiens.
Nous suivrons leurs efforts avec un
intérêt qui, pour n'être pas sympathi
que, n'en sera pas moins très sincère.
La Corruption électorale.
Les cléricaux sont capables de tout,
dès qu'il s'agit d'un mauvais coup
tenter dans l'intérêt de leur parti et
les gaillards ne se lasseront jamais de
faire reculer les limites de l'impudence.
Ne s'avisent-ils pas d'affecter une
indignation burlesque, contre la cor
ruption électorale, propos de l'élec
tion de Nivelles, eux qui ne cessent d'y
recourir, de l'étaler et d'en vivre, avec
une absence de scrupule et de respect
humain, dont l'exemple vient d'en
haut, notamment sous le consulat de
M. Helleputte
L'ire des cléricaux dans cette aven
ture, c'est la grande colère du
voleur volé il n'y faut chercher aucun
mobile de probité politique; s'ils pous
sent des cris de putois, c'est parée
qu'on est venu, sous leur nez, dans les
nids, manger les œufs et les oisillons
dont ils avaient escompté le butin..
Point ne s'agit pour eux, d'un sursaut
de conscience en révolte mais d'une
amertume de surenchère ratée.
Quand un parti comme celui de M.
Woeste lequel, sous ce rapport,
n'est pas seulement un symbole mais
une enseigne a été pris en flagrant
délit de fraude et de friponnerie, par
un homme intègre comme l'abbé
Daens, il doit avoir la prudence et la
pudeur de se taire. Faut-il rappeler,
par exemple, les bons de bière distri
bués profusion, aux paysans de Ne-
der-over-Heembeek, l'occasion du
mariage du fils du ministre Renkin
C'est au Parti ouvrier seul, le parti
des pauvres gens, qui sont aussi, avant
tout, des honnêtes gens, qu'il appar
tient de parler haut et de faire enten
dre la protestation légitime du senti
ment public.
Oui, nous répudions et flétrissons
cette propagande des brocs de bière et
des régalades électorales, qui font d'un
scrutin, sinon une curée, du moins,
une débauche, et dont le résultat le
plus clair est d'avilir une région Mais
nous la répudions et nous la flétris
sons partout
Le Patriote nous reproche le carac
tère tardif de notre désaveu Nivelles
les raisins sont peut-être trop verts,
dit-il et il aurait fallu voir si le Parti
socialiste eût fait le dégoûté du cas
où, la propagande fantastique de M.
May, aurait abouti l'élection du
compagnon Gheude
Le Patriote oublie que si les élec
teurs de Nivelles avaient fait triompher
notre ami Gheude en lieu et place de
M. May, ils auraient non sans éclat,
prouvé de la sorte que, pour s'assurer
leurs suffrages, mieux vaut s'adresser
leur intelligence et leur cœur qu'à
leur gosier et leur estomac Mais
nous n'aurions pas été moins humilié
d'enregistrer un succès, la suite de
pareil cartel et nous l'aurions coura
geusement et loyalement déclaré, com
me nous l'avons fait aujourd'hui.
Qu'adviendrait-il des croisades du
Parti ouvrier, prêchant aux travail
leurs, l'esprit de solidarité, de classe,
de sacrifice et de bravoure, tout ce qui
relève, exalte, éclaire et libère, s'il per
mettait qu ses côtés et presque sous
les plis de son drapeau, on ravalât
ainsi la fierté, l'indépendance, la digni
té du prolétariat
Cela jamais
Et c'est l'honneur du Parti ouvrier
L'honneur d'abord, le prolit électo
ral ne nous doit venir que par surcroit
Les aulos de AL Delbeke.
L'homme aux autos, le ministre des
travaux publics, vient de faire signer
par le roi l'arrêté ainsi libellé
Considérant que depuis sept années
l'usage des voitures automobiles pour
l'inspection des voies de communica
tion gérées par l'administration des
ponts etchaussées adonné les meilleurs
résultats
Que dès lors il y a lieu de généraliser
ce mode de locomotion, tant pour faci
liter le service de l'inspection générale
que pour permettre aux services d'exé
cution d'étudier plus aisément les amé
liorations apporter aux voies de
communication et de surveiller déplus
près les travaux d'entretien et autres
en cours sur ces mêmes voies et d'exer
cer sur les agents subalternes un con
trôle plus actif et plus efficace
Article premier. Il est créé au minis
tère des travaux publics un service de
voitures automobiles.
Art. 2. Ce service est rattaché l'ad
ministration centrale des ponts et
chaussées. (Direction générale des
routes et des bâtiments civils).
Il est géré par un technicien-spécia
liste nommé par nous, qui porte le titre
de gérant du service des automobiles
et donl le traitement est fixé comme
suit
3,000, 3.400, 3,800, 4,200, 4,600,
5,000 fr.
Le gérautjouitd'un logement gratuit.
Art. 3. Notre ministre des travaux
publics règle l'organisation du dit ser
vice, désigne le personnel adjoint et en
fixe les traitement et salaire.
Un autre arrêté royal nomme M. E.-
A. l'inart, second commis l'adminis
tration centrale des ponts etchaussées,
gérant du service des automobiles.
On ne pourra donc plus dire l'ave
nir les autos de M. Delbeke mais
bien les autos de l'administration des
travaux publics.
Au point de vue pratique pour le
ministre et au point de vue du gaspil
lage, il n'y aura rien de changé.
Ce sont toujours les contribuables
qui paieront cher les ballades de M.
Delbeke.
Discours du Trône.
La plupart des journaux annoncent
que la session parlementaire sera ou
verte par un discours du Trône.
Nos renseignements particuliers, dit
le Précurseurconfirment cela et nous
pouvons ajouter que le discours du
Trône ménage des surprises plu
sieurs.
11 esquissera un program me politique
dont la réalisation amènera un rema
niement ministériel.
Le ministre qui, il y a quelques
mois, paraissait le plus solidement an
cré, serait débarqué, en même temps
que M. Descamps-David, devenu im
possible.
Le conseil provincial de la Flandre
occidentale est convoqué en session
extraordinaire pour le mardi 14 juin
1910, '9 1/2 heures.
Dans cette session le conseil provin
cial s'occupera, après la vérification
des pouvoirs prévue aux art. 5 et 30
de la lnj du 22 avril 1898, s'il y échet,
des objets suivants
1. Présentation de candidats la 16°
place de conseiller vacante la cour
d'appel de Gand
2. Transfert de crédit l'article 58 du
budget de 1910, l'effet de permettre la
liquidation d'une somme de 51,000
francs, restée due sur les parts sous
crites par la province dans le capital
d'exploitation des lignes vicinales du
groupe Dixmude-Ypres et du Nord de
la province.
La population du pays.
Le Moniteur publie les chiffres de la
population des communes belges au
31 Décembre 1909.
La population totale du pays s'élevait
alors 7,451,903 habit., dont 3,702,854
du sexe masculin et 3,749,049 du sexe
féminin.
La population des différentes pro
vinces se répartit comme suit
Anvers
973,455
Brabant
1,477,229
Flandre Occid.
876,014
Flandre Orient.
1,118,235
Hainaut
1,234,418
Liège
899,537
Limbourg
273,632
Luxembourg
233,963
Namur
365,420
Nous donnons ci-dessous la popula
tion, par commune, de notre arrondis
sement
Bas-Warnèton
791
Becelaere
3,249
Bixschote
933
Boesinghe
2,189
Brielen
794
Confines
0,826
Crombeke
1,140
Dickebusch
1,323
Dranoutre
1,123
Elverdinghe
1,680
Gheluvelt
1,730
Gheluwe
5,001
Hollebeke
976
Houthem
1,567
Kemmel
1,557
Langemarck
5,450
Locre
847
Messines
1,405
Neuve-Eglise
2,453
Oostvleteren
4,729
Passchendaele
3,934
Ploegsteert
5,398
Poelcapelle
2,286
Poperinghe
11,697
Proven
1,828
Reninghelst
2,476
Rousbruggë-Haringhe
2,112
Saint-Jean
852
Vlamertinghe
Voormezeele
1,353
Warnêton
4,083
Watou
3,775
Wervicq
10,213
Westoutre
1,580
Westvleteren
1,827
Woesten
1,235
AVulverghem
555
Wytschaete
3,578
Ypres
17,287
Zandvoorde
996
Zillebeke
2,109
Zonnebeke
4,176
Zuydschote
554
Total 130,516
Visitez dans la Section belge d'Ali
mentation Grand Palaisle Stand de
la société en nom collectif ADOLPHE
DELHAIZE Cic. (Voir annonce plus
loin).
Sols radolaffes.
Le Journal n'est pas encore reve
nu de son ahurissement et, la tête
toujours bouleversée, il déraisonne
que c'est un plaisir de l'entendre. Il
ne veut surtout pas admettre et ne
parvient toujours pas comprendre,
que son parti a été battu autour du
3rae siège, et battu plate couture,
comme on dit. Et s'il l'avoue, par
moments, c'est pour le nier aussitôt.
Les cléricaux battus Mais alors les
libéraux seraient vainqueurs Or,
ceux-ci ne sont pas vainqueurs
Donc Mais qui a vaincu Ah
le socialisme, le parti d'Anseele et
des Ravachol belges Enlevez les
voix des socialistes la liste libé
rale, et celle-ci tombe dans le 3®e
dessous.... Tiens, tiens c'est pour
cela, sans doute, chose que le Jour-
Conseil provincial de la Flandre
occidentale. Convocation.
3,563