Chronique de la ville.
SANATORIUM
DISTILLERIE DE ROUBAIX.
Bibliographie.
Exposition universelle.
La pluie et
les processions.
Dislrib niions de prix.
Ordre de Léopold.
Un conflit.
\lanilesla(ion
en l'honneur de M. Hubert Ygodt.
H eughebaerl-Swekels
79-81, Boulevard du Hainaut,
Nécrologie.
Harmonie communale.
Brasserie L'YPROISE
Vu Vélodrome Yprois.
La course de IOO kilom.
le crédit public la rente est tombée de
99 francs 93 francs) par l'augmenta
tion constante de la dette nationale
qui, de un milliard et demi en 188i,
est montée, en 1910, plus de 3 mil
liards 1/2, et cet énorme accroissement
n'a servi, en majeure partie, qu'à faire
des dépenses improductives et inutiles.
Ils ont ruiné l'enseignement public
au prolit de l'enseignement congréga-
niste, qu'ils ont gorgé de subsides et
comblé de faveurs: témoin, les 1,200,000
francs récemment accordés aux cou
vents témoin aussi le scandaleux coup
de parti, l'odieux et hypocrite déni de
justice qu'ils ont perpétré en refusant
l'agréation aux écoles normales pro
vinciales du Hainaut.
Il ont prostitué la justice et avili la
haute administration publique, en li
vrant la magistrature et les positions
élevées en proie au favoritisme le plus
éhonté et parfois l'incapacité le plus
notoire.
Ils n'ont consenti, contraint et for
cés, l'abolition de l'odieux et injuste
remplacement militaire, qu'en exi
geant comme rançon l'immunité de
tous ceux qui prétendent avoir la voca
tion de la soutane ou du froc.
Ils ont fait des lois sociales de faça
de, qui ne sont qu'un leurre pour les
naïfs, car ils n'appliquent même pas les
règlements les plus anodins, et des'
abus scandaleux persistent, en dépit
des protestations des inspecteurs du
travail, qu'ils ont cependant choisis
parmi les hommes leur dévotion.
Ce régime d'hypocrisie, de perver
sion morale, d'abêtissement intellec
tuel, de ruine financière, maintenu
contre la volonté évidente du pays, par
l'iniquité d'une représentation propor
tionnelle frauduleuse, va-t-ilperdurer?
Non Tous les honnêtes gens doivent
avoir cœur de mettre lin cette hon
teuse exploitation du pays par un parti
qui, foulant aux pieds tous les droits et
toutes les libertés, ne gouverne que
pour obéir aux volontés d'un clergé
fanatique et pour enrichir les congré
gations religieuses
A bas le gouvernement clérical A
bas le ministère des couvents
Et par quel moyen sortirons-nous de
cette situation révolutionnaire, qui
maintient aux mains d'une minorité
sectaire un pouvoir dont elle abuse
effrontément
En demandant aux représentants de
la majorité anticléricale d'user de tous
les moyens légaux en leur pouvoir
pour mettre le gouvernement clérical
dans l'obligation de reviser la loi ac
tuelle sur la représentation proportion
nelle.
En dehors de l'action parlementaire,
le bureau permanent de propagande
révisionniste éclairera l'opinion publi
que sur la nécessité de résoudre la
question par les voies légales pendant
qu'il en est temps encore, et d'é
carter par là des secousses dans les
quelles pourrait sombrer notre natio
nalité. Il ne se lassera pas de réclamer
la dissolution des Chambres la suite
de l'adoption d'un système électoral
réellement proportionnaliste pre
mière étape devant nous conduire
l'abolition du vote plural.
Pour le Bureau Permanent de
Propagande Révisionniste,
Le Président,
DUPONT.
N. B. Les personnes qui désirent
apporter leur concours l'œuvre de la
Propagande révisionniste, sont priées
d'envoyer leur adhésion au Président,
49, rue des Drapiers, Bruxelles, et
d'y joindre un bon postal de l franc
pour aider répandre le manifeste et
des tracts révisionnistes.
Il vient de paraître, l'imprimerie
des Travaux publics, rue de Flandre,
169, Bruxelles, une intéressante
plaquette, intitulée La Route
l'Exposition Universelle de 1910.
Cet opuscule, agrémenté de des
sins explicatifs, comprend, en forme
de sommaire, l'Histoire de la Route
celle du Pavé de la ville de Paris et
l'indication des systèmes de voirie
de la ville de Bruxelles.
Il a pour auteurs MM. F. Huy-
brigts et C. Jansens, ce dernier notre
concitoyen, le technicien très-entendu
aux choses de sa fonction, sans pré
judice d'autres.
Les journaux annoncent la guèri-
son de Monsieur Woeste et son retour
Bruxelles.
Ses adversaires politiques, comme
I ses amis, ne peuvent que le féliciter
de son heureux rétablissement et s'en
réjouir.
Comme c'était prévoir, au lieu
de répondre nettement la question
que nous avons posée, l'homme pieux
du Journal d'Ypres, dans un langage
relativement modéré cependant, exé
cute les sauts-de-carpe prévus et
essaie de s'en tirer par les habituelles
calembredaines. Et cela en deux
longs articles, deux articles colon
nes pleines, macaroniques et kilomé
triques, remplis d'affirmations sans
preuves, de bafouillages et de fla
grantes contradictions. Et ce ne sera
pas fini on annonce une suite,
grands dieux
Le Journal d'Ypres serait par trop
naïf s il espérait un instant que nous
le suivrons dans ce maquis, et que
nous entamerons avec son homme
pieux une discussion apologétique ou
théologique n'en pas finir. 11 nous
reprochera probablement d'esquiver
le débat et de filer par la tangente
il n'en est absolument rien, mais le
Journal d'Ypres voudra bien admet
tre qu'un journal d'information quo
tidienne n'est pas une revue scienti
fique.
En écrivant notre article, nous
n'avons eu d'autre but que d'embar
rasser quelque peu ces politiciens qui
font de la religion un moyen de domi
nation temporelle. Par ses explica
tions embarrassées et qui exigeront
articles sur articles, le Journal d'Y-
pt es nous donne absolument raison.
Nous avons voulu démontrer, par une
formule adéquate, que ces politiciens
ne cherchent qu'à abêtir leurs béné
voles lecteyrs pour les tenir plus
sûrement sous le joug clérical. N'en
déplaise notre pieux confrère, nous
continuerons affirmer, en période
électorale et en tous temps, que la
doctrine libérale n'est animée d'au
cune hostilité contre la Religion
catholique que nous respectons
comme étant une manifestation de la
pensée libre de chacun mais que
nous considérons comme de fameux
farceurs ces bonshommes qui font
intervenir la Divinité dans leurs
petites affaires personnelles pour se
vanter ainsi de leurs succès auprès
des gens naïfs et crédules. Il est to»t
naturel de demander aux cléricaux
pourquoi Dieu laisse pleuvoir sur les
processions quand nous voyons ces
cléricaux demander l'intervention
céleste par des prières publiques pour
des succès électoraux dûs, comme c'est
notoire, la fraude età lacorruption.
Maintenant, libre l'homme pieux
de dégoiser son fatras l'aise, dût-il
pour cela doubler le format de son
journal. Les plus attrapés seront ses
candides lecteurs condamnés lire
toute cette prose déliquescente. A
moins que le Journal d'Ypres ne
s'imagine que les cléricaux sont tous
membres du Tiers-Ordre
Or, il peut nous en croire, il s'en faut,
et de beaucoup
IV. Mercredi 17 Août, 3 heures,
aux Halles, aux élèves de l'Ecole
communale pour filles, de la rue de
Lille.
Voici dans quel ordre se feront les
distributions des prix aux élèves de
nos écoles officielles
I. Lundi 8 Août, 10 heures, aux
Halles, aux élèves de l'Ecole moyen
ne de l'Etat, pour garçons.
II. Mercredi 10 Août, 3 heures,
aux Halles, aux élèves de l'Ecole
communale pour filles, de la rue S'
Jean.
III. Mardi 16 Août, 3 heures,
aux Halles, aux élèves de l'Ecole
communale pour garçons.
Monsieur L. Biebuyck, Président
du Tribunal de première instance de
notre ville, est promu officier de
l'ordre de Léopold.
Monsieur A. Verschaeve, Procu
reur du Roi, est nommé chevalier du
même ordre.
Lustin/.
Maladie de poitrine. Pension 01
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
Le conflit survenu entre l'autorité
civile et l'autorité religieuse, l'oc
casion du changement de l'heure de
sortie de la procession de Notre
Dame de Tuine, est aplani.
On sait que cette sortie se faisait
annuellement neuf heures du matin
et, cela, depuis un temps immémo
rial. M. le Doyen a voulu transgres
ser cet usage en prétendant que
cette sortie se fit dorénavant 10
heures.
C'est l'autorité religieuse qui a eu
gain de cause.
M. Colaert a dû s'incliner devant
l'ukase de M. le Doyen.
Notre Maïeur ne devait-il pas
courber l'échiné devant la volonté
de l'autorité religieuse pour les ser
vices rendus aux cléricaux lors des
dernières élections législatives
Le clergé ne s'est-il pas jeté ou
vertement dans la mêlée des partis
et n'a-t-il pas usé de tous les moyens
pour faire triompher le troisième
candidat de la liste cléricale
Malgré toutes ces manœuvres, le
corps électoral de l'arrondissement
d'Ypres lui a réservé une colossale
buse et notre député libéral, M.
Nolf, a obtenu environ quatre mille
voix de majorité
Ce fait démontre, une fois de plus,
que notre Maïeur se trouve sous la
domination du clergé et qu'il est
forcé de s'incliner devant ses exi
gences.
Pauvre Maïeur Il n'a plus aucune
autorité (1)
Tout le monde sait en ville, que
M. Hubert Ygodt a, l'année dernière,
sauvé au péril de sa vie, plusieurs
personnes qui étaient sur le point de
se noyer l'étang de Dickebusch.
Pour récompenser cet acte de cou
rage et de dévouement, le gouverne
ment a octroyé notre jeune conci
toyen la médaille de i* classe qu'il a
reçu Dimanche dernier, Bruxelles.
Les amis et connaissances de M.
Hubert Ygodt, ainsi que plusieurs
sociétés dont il fait partie ont tenu
cœur de lui témoigner toute leur
sympathie et son retour de Bruxel
les lui ont fait une brillante réception.
Vers 7 heures du soir, la société des
Vrais Amateurs» suivie d'une foule
considérable, se sont rendus la gare
pour recevoir le nouveau médaillé.
Après que le président de cette so
ciété de pêche l'eut congratulé, une
magnifique gerbe fut remise M.
Hubert Ygodt et musique en tête on
parcourut les principales rues de la
ville.
Cette manifestation de sympathie
démontre que M. Hubert Ygodt était
digne de cette récompense bien méri
tée. C'est avec fierté qu'il pourra
porter la médaille de Ie classe.
Toutes nos félicitations.
Visitez dans la Section belge d'Ali
mentation (Grand Palaisle Sland de
la société en nom collectif ADOLPHE
DELHAIZE C". (Voir annonce plus
loin).
(1) En a-t-il jamais eu i- (N. d. 1. R.)
Coin de la Place AnneessensJ
BRUXELLES.
Chambres pour Voyageurs.
Cette semaine ont eu lieu, au mi
lieu d'un grand concours de monde,
les funérailles de M. Eugène Struye,
ancien représentant, ancien sénateur
provincial et ancien échevin de la
ville, décédé dans sa 79rae année.
Sa mort est une perte sensible
pour le parti clérical dont il était un
des plus fermes soutiens et même le
chef.
Malgré l'exclusivisme de ses opi
nions, le défunt jouissait de l'estime
de tous raison de la sincérité de sa
foi et de ses convictions, comme,
aussi, de l'intégrité de sa vie.
Il avait été anobli il y a quelque
deux ans, lui et un sien neveu, son
unique héritier, M. Félix Struye de
Biberstein.
CONCKMT
Dimanche 31 Juillet, 8 1/2 h.
PROGRAMME
1. La Vivandière, Pas-redoublé,
0. Coquelet.
2. Ouverture de l'opéra
Sémiramide, Rossini.
3. Transcription de l'opéra
Hérodiade, Massenet.
4. Sérénade de Gillotin, Goublier.
5. Mosaïque de l'op. Mireille, Gounod.
6. Carnaval Parisien, Polka
marche burlesque, F. Popy.
ru«* de la (touche, '£H.
Bière spéciale et bière bock en bouteilles.
Remise domicile
par 6, 12 et 24 bouteilles.
Malgré les efforts inlassables, pour
lesquels on ne pourrait assez louer la
Commission du V. Y., malgré les sa
crifices pécuniaires que s'imposent les
organisateurs des journées sportives,
il existe au monde deux choses dont
ni efforts ni sacrifices ne sauront, sem-
ble-t-il, jamais avoir raison. C'est l'a
pathie du public et l'inclémence du
ciel.
Le public Parlons-en, du public
Naturellement, on a la prétention
d'être de son siècle. Le siècle veut
qu'on immole au sport alors, par
bleu, 011 est sportsman ne fût-ce
que par snobisme. Aux courses, on ne
s'y rend pas s'exposer aux intempé
ries pendant deux heures, c'est anti
hygiénique, voilà le prétexte avoué
se payer une petite entrée au Vélo
drome, c'est trop de luxe, voilà le mo
tif réel. Donc, on reste dans ses pan
toufles dévorer la Dernière Heure
ou le Sporturiend petits frais, car
ils vous donnent du sport un sou.
Puis, le soir, au café, entre une bouf
fée de cigarette Van Houwaert et un dé
d'élixir Vanderstuyft, on émet, avec
l'autorité d'un fin connaisseur qui
parle de visu son petit avis sur le
passé d'X, le présent d'Y, l'avenir de
Z, certain d'épater son auditoire, par
mi lequel on rencontre toujours des
gens atteints de la tavelure, qui est,
n'est-ce pas, la maladie de la poire
Voilà pour le public.
Doit-on vous parler du temps Nous
nous sommes laissé dire qu'en Améri
que il existe des canons-perce-nuages,
qui, en temps de sécheresse, amènent
la pluie bienfaisante.
Ici, dans la bonne cité d'Ypres où
l'on n'aime pas le bruit de la poudre,
pas même au Stand, on use d'un moyen
autrement pratique et efficace il suf
fit d'annoncer une réunion sportive.
Et c'est plaisir voir comment elle
tombe drue et ferme, la fameuse dra-
che yproise, sur la tète des rares spec
tateurs grelottants, sur le maillot bi-