Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 21 Août 1910. 70e année. 54. l'union fait la force. Vires acqiirit eund». PRIX DE L'ABONNE VI EM T pour la villb Par an -4 francs pr la province Par an -4 fr 50 p' l btraniïer Par an O fr. 0O ANNONCES: Annonces: lâceutimn la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Révision des listes électorales. Libéraux, vérifiez et réclamez vos droits Les collèges échevinaux vont procé der, du Ier Juillet au 31 Août prochain, la revision des listes électorales pour les Chambres législatives, la province et la commune. Les nouvelles listes seront valables du 1er .Mai 1011 au 30 Avril 1012 inclu sivement. Comme il est possible, la suite d'un événement politique toujours me naçant, qu'une dissolution des Cham bres devienne inévitable, les citoyens de tout le pays ont le plus grand intérêt réclamer leur inscription, tandis qu'il incombe aux organisations régionnales de procéder, avec un soin méticuleux, la revision des listes électorales. Nous pouvons être appelés voter pour les Chambres en 1011, ne l'ou blions pas. Que nos amis ne perdent pas de vue non plus que des élections communa les auront lieu, dans tout le pays, en 4911. Or, comme il est infiniment pro bable que l'unilication triomphera en Novembre prochain, il faut s'attendre voir le corps électoral pour la Chambre appelé au scrutin. La suite d'une disso lution yénérale des conseils communaux. Ces circonstances spéciales et par ticulièrement importantes, font un de voir, tous les libéraux de vérifier, cette fois, avec un redoublement de vigilance, les listes électorales. Nos amis sont donc invités produi re, avant le premier Juillet, les titres de ceux qui, n'étant pas inscrits sur les listes entrées en vigueur le 1" Mai écoulé ou n'y tigurant que pour un nombre insuffisant de votes, ont droit l'électorat ou des votes supplémen taires. Les administrations communales sont tenues de délivrer récépissé des titres qui seront remis l'appui des réclamations. Que l'on commence par tout, dès présent, la revision métho dique des listes électorales. La guerre l'ignorance. L'instruction obligatoire n'est pas une panacée. Quand les cléricaux prétendent que nous attendons d'elle la guérison de toutes les causes d'ignorance, ils trompent leur public. Le principe de l'obligation scolaire pour être indispensable au dévelop pement de l'enseignement, n'en est pas pour cela suffisant lui seul. On le voit bien en France, par exemple, où le nombre de conscrits illettrés est resté très élevé. Mais enfin il faut bien admettre tout de même, quoi qu'on veuille, que le premier de tous les points, c'estd'amener l'enfant l'école. Après cela, perfectionnez vos méthode-, di dactiques, organisez vos leçons de manière les adapter aux facultés de l'enfant, classez mieux vos élèves, songez leur santé et leur nourri ture, et il est évident que vous réali serez œuvre infiniment efficace. Mais tout ce que vous réaliserez dans ce domaine n'aura été efficace que par l'effet préalable de l'obligation de conduire l'école tous les enfants. C'est malheureusement ce que l'on n'a pas fa^it en France. L'obligation légale est restée, en fait, lettre morte maints endroits, les sanctions ont de l'Etat les écoles cougréganistes que en manqué. Il serait absolument abusif d'imputer le grand nombre de con scrits illettrés l'introduction de l'obligation dans la loi, comme ne manquent pas de le faire les gazettes cléricales. C'est tout le contraire qui est vrai. En second lieu, quand on a fourni aux enfants une instruction rudimen- taire, il importe de ne point la laisser se perdre. Les écoles d'adultes, que le gouvernement clérical a suppri mées en si grand nombre, fournis saient précisément aux jeunes gens l'occasion d'entretenir leurs connais- naissances, voire même de les aug menter elles permettaient aussi ceux dont les parents coupables avaient négligé l'éducation première, de réparer ce mal l'âge de raison. L'enseignement des adultes cepen dant est insuffisant. Ce qu'il convient d'organiser fortement, c'est l'ensei gnement postscolaire. 11 a des besoins particuliers et des aspirations préci ses. Il demande d'être technique, pratique, sans perdre contact avec la culture générale. Les méthodes de vront être, plus encore que pour l'école, des méthodes de liberté. Les programmes, souples, mobiles, de vront s'adresser aux besoins profes sionnels locaux et aux occupations individuelles et il est certain que les élèves, si l'on peut ainsi dire, devront avoir leur mot dire dans l'organi sation. Voilà ce qu'il faut dire aux cléri eaux qui reprochent triomphalement l'obligation scolaire de n'être point une panacée. Ces considérations ont une autre portée encore. Elles montrent lumi neusement que livrer l'application du principe de l'obligation un gouver nement clérical, c'est vouer sûre ment cette réforme la faillite. La meilleure des transactions par lementaires sur cette question serait une faute irréparable. Al. Sclioll îierl l ins!niefion publique. Pour remplacer M. Descamps-David, si pittoresqueinent surnommé le ba ron dirigeable le chef du cabinet n'a rien trouvé de mieux que lui-même. Il ne garde l'Intérieur qu'à titre intéri maire. Déjà M. Schollaert avait été ministre de l'instruction publique. C'est lui qui, il y a quinze ans, fit voter cette loi sur l'enseignement primaire qui, modifiant la loi réactionnaire de 1884, ouvrait une nouvelle phase de la lutte du gouvernement clérical en fa veur des écoles confessionnelles. La loi de 1884 avait rétabli les écoles adoptées qui remplacent eu grand nom bre, sinon totalement dans les localités où le clergé est le maître, les écoles communales, et sont subsidiées par l'Etat comme par les communes et au même titre que les écoles commu nales. Ces dernières, supprimées ou rédui tes la portion congrue, tandis que celles des congrégations étaient abon damment entretenues pai le trésor public c'était le rêve catholique réa lisé dans les communes où régnent les catholiques, mais dans celles-ci seule ment. Il y avait là une lacune que la loi de 1895 combla eu ad mettant aux subsides les administrations locales se refu saient adopter, bien qu'elles fussent adoptables. Depuis lors celles-ci sont subsidiées ftomme le sont les écoles adoptées, les quelles sont mises sur le même pied que les écoles communales. Elles touchent celles de la troisième catégorie, 041) francs pour l'une des classes, 540 pour chacune des autres celles de la seconde catégorie, 090 francs pour l'une des classes, 590 pour chacune des autres celles de la pre mière catégorie, 740 francs pour l'une des classes, 040 pour chacune des au tres. Ce n'est pas rien. C'est même beaucoup quand on sait les salaires de famine que reçoivent les malheureux laïques qui y sont atta chés, et quand on songe quéda masse du personnel se compose de religieux et de religieuses, qui ne vivent (pie d'aumônes et n'ont besoin que de prières. D'autre part, les écoles de première catégorie sont celles dont les classes comptent plus de cinquante élèves ayant légalement droit l'instruction gratui te. Bruxelles n'en a pas de cette espèce, ni aucune commune ayant le souci de donner dans ses écoles un bon enseig nement. Mais alors, dira-t-on, quoi ri ment les doléances de ces catholiques qui réclament encore des subsides Que veulent-ils de plus Ce qu'ils veulent de plus, c'est qu'à Bruxelles, Anvers, Gand, Liège, dans les grandes agglomérations, dans toutes les communes majorités.anti cléricales, les écoles adoptables si chè res M. Schollaert et si chères aussi depuis 1005 aux contribuables, tou chent, outre les subsides de l'Etat, des allocations communales au prorata de ce que coûtent ces communes leurs écoles elles. Notez que les administrations com munales n'exerceraient sur ces écoles aucune autorité, ne pourraient interve nir en rien dans la nomination de leur personnel, n'auraient avec elles que les rapports d'un débiteur condamné par les tribunaux verser mensuellement un particulier une somme détermi née. Est-ce qu'il se trouverait vraiment des libéraux ou des socialistes pour prêter une oreille complaisante des exigences aussi outrées dans leur prin cipe, aussi attentatoires aux droits des communes, même pour obtenir, de la partde ce gouvernement, uneadhésion illusoire au principe de l'instruction obligatoire Il est peu probable que M. Schollaert fasse cette concession de pure forme d'ailleurs, la jeune Droite mais il n'est pas impossible qu'après avoir en 1895 admis les écoles adoptables aux subsides de l'Etat, il ne tente de forcer pour elles en 1910 les caisses des com munes, et aussi sans doute des pro vinces hostiles l'enseignement congréganiste. Ce serait le digne complément du refus d'agréation des Ecoles normales du Hainaut, et des propositions de loi ayant pour objet de ne plus permettre aux provinces et aux communes de créer désormais des écoles semblables. li s la R. P. intégrale m la commune La loi électorale pour la commune consacre cette absurdité que la majo rité a droit tous les mandats quand elle s'affirme, et que les minorités ne peuvent invoquer la représentation proportionnelle que lorsque le corps électoral n'a pas donné la majorité une liste de candidats. Cette combinaison louche pour ef fet de conserver homogènes les Con seils de toutes les communes catholi ques des campagnes et de beaucoup de petites villes, alors que dans les grands centres, où les partis sont plus nom breux, les cléricaux se sont glissés dans les Conseils communaux. C'est pour obvier cette iniquité que s'est conclu naguère Anvers le cartel libéral-socialiste. L'exemple est sur le point d'être suivi Gand, Liège, Bruxelles, etc., et cette seule éventua lité inspire aux calotins une frousse salutaire. La Métropole jette l'alarme et engage ses amis examiner la question. Sans annoncer la revision prochaine de la loi, elle déclare ne pas s'opposer en princi pe l'adoption de la même représenta tion proportionnelle pour toutes les élections. Elle ajoute Il nous suffit d'avoir prévenu nos amis pour qu'ils comprennent qu'il est temps qu'ils songent délibérer sur cette grave question qui préoccupe si vivement nos adversaires. Ce n'est pas beaucoup assurément que cet appel ta délibération, mais c'est déjà quelque chose. Au surplus, la H. P. communale est si ridicule et si injuste, qu'il suffit de délibérer cinq minutes pour décider qu'elledoit être modifiée. Les cléricaux hésiteront d'autant moins aujourd'hui qu'ils sentent le danger imminent d'être Chassés desConseils communaux de toutes les grandes uilles. Malheureusement, M. Woeste reste intransigeant il veut sauver la supré matie incontestée des cléricaux dans les campagnes, et tant que M. Woeste n'aura pas donné son assentiment, la possibilité d'une réforme électorale nous laisse sceptique. L elîoi l. De la Gazette Le désastre n'a point abattu les vo lontés. 11 semblait Lundi matin que c'en fût fait de l'Exposition, qu'elle dût fermer ses portes, que la vie intense de ces dernières semaines fût brusque ment abattue. Or, quelques heures plus tard, ou pouvait constater que cette vie conti nuait. Et l'on démêlait les symptômes d'une volonté énergique qui s'em ployait empêcher qu'elle s'arrêtât. La foule était admise l'Exposition comme tous les jours. Et dans toutes les parties de la World's Fair éparg nées par le feu, l'activité était ce qu'el le était la veille. Elle essayait même de se faire joyeuse. On entendit des or chestres dans certains établissements. D'abord, on en fut choqué, on trouva qu'il y avait là quelque chose d'anor mal et de cruel. Et puis on comprit. On comprit qu'il devait en être ainsi, qu'on n'avait pas le droit de se laisser abattre, de laisser croire pendant un seul jour que l'Exposition de Bruxel les était morte. Elle était cruellement blessée, mais elle ne pouvait pas ne pas faire, pour vivre, un effort, un ef fort désespéré. C'est que, côté des intérêts irrémé diablement atteints, il en est beaucoup d'autres qui sont menacés et qu'il faut essayer de préserver, tout prix. Plus de la moitié de l'Exposition reste de bout d'innombrables exposants sont là ils emploient encore des centaines t'avaissani le i)imanche. Oq s'abonne au bureau du journal, kuk de Uixmuoe, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et s deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la pubiicué en dehors des deux Flan 1res, -dt Cesser exclusivement au Comptoir de Publicité JAOQÏTSS TdI3Jîi Lit 3 14, Pliçe de B/ouckère, tiruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forf ut.

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