Chronique de la ville. Courses Extrao rd i n a i res d'employés. On ne peut songer aban donner tout ce moude. On ne peut songer non plus renoncer tout de suite conserver au commerce bru xellois une partie au moins de l'activité sur laquelle il comptait, pour laquelle il avait fait des sacrifices. On l'a compris tout de suite. Et tout de suite, on a donné le mot d'ordre on n'interrompt pas l'Exposition. La fou le peut y venir encore. Elle y trouve ra encore de la beauté et de la joie. On va faire en sorte de lui cacher très vite le désastre. Devant les ruines encore fumantes, ce mot d'ordre pouvait paraître cruel. Il était tout fait justifié. Et il est mê me consolant de constater qu'on ne s'est pas laissé décourager un seul in stant, que tout de suite tout le monde a eu la même pensée celle de l'effort, du grand effort donner pour sauve garder, quand même, le lendemain. Et avec une confiante énergie vraiment admirable, on parle de tenter ce qui parait impossible les Anglais songent reconstituer leur Section Il y a là vraiment quelque chose de très consolant, de très noble. A l'effort que l'on tente, tout le monde est prêt apporter son aide vigoureuse, enthou siaste. Du correspondant bruxellois de la Flandre Libérale Vous n'ignorez plus déjà que, malgré l'étendue du désastre, l'Exposition res te toujours triomphante. Les pavillons de Bruxelles, de Gand, de Liège, d'An vers sont intacts, comme tout ce qui se trouvait l'Est des grands halls. La partie de la section belge qui se trouve en face du pavillon de Bruxelles n'a pas été touchée, non plus que l'Espa gne, le Brésil, le Canada, les colonies françaises, Monaco, toute l'Allemagne, l'Urugay, la Hollande, etc. Même une partie des halles reste debout la section française pourra se rouvrir dans quin ze jours, la section italienne est intacte, de même que toutos les petites sections qui se trouvent derrière elles... et où bon a seulement un peu pillé. Enfin, la galerie des machines n'est pas atteinte, non plus «pie le halldes cheminsdefer. D'ailleurs, l'Exposition poursuit son existence habituelle. Hier, la foule a été invraisemblable, dépassant encore les cohues folles de Dimanche et la plaine des attractions n'a jamais eu autant de succès, l'après midi. Que voulez-vous La vie continue... Deux leçons paraissent se dégager de l'événement D'abord, que l'on ne peut plus concevoir, pour les exposi tions futures, ces halls formidables réunissant les nations. Il faudra d'im menses espaces, pour les expositions, chaque nation ayant son palais spécial, original, et séparé des autres. Au point de vue bruxellois, en pré sence du désordre qui a régné, un énergique mouvement va commencer en faveur de l'unification des services publics. L'organisation actuelle en quinze communes est absolument gro tesque, du moment que tous les servi ces sont séparés. Si les faubourgs veulent éviter l'an nexion pure et simple, il faudra qu'ils examinent avec le formel désir d'abou tir, l'unification des services d'incen die, d'hygiène et de police. curage. Le malheur est grand, le désastie a pris des proportions inattendues, mais il ne doit décourager personne. Dans la Belgique entière il a euunéchodou- loureux. Que d'efforts anéantis Pen dant plusieurs années, des exposants de notre contrée avaient travaillé en vue de l'Exposition. Ne fallait-il pas montrer au monde entier la beauté de nos produits Et l'on avait peiné éga lement en vue d'une récompense légi time, très méritée. Si nous nous mettons la place de ces exposants si éprouvés - tous n'étai ent pas assurés comme on l'a dit nous éprouvons un moment d'abatte ment, puis de révolte contre la desti née. Mais quoi bon il est indispen sable de réagir et de se préparer pour des jours meilleurs. Les expositions n'ont pas dit leur dernier mot ce serait absurde de le croire. Quant l'Exposition de Bruxelles, si cruellement atteinte personne ne lui marchandera son appui. L'annexe de la section belge et tou tes les section* étrangères, sauf la sec tion anglaise et la galerie de l'alimen tation française, sont sauvées etolfrent encore un ensemble de très grande attraction et de vive attirance. La Bel gique, jusqu'au jour de la fermeture des portes, lui restera tldéle. C'est au Comité prendre des mesures pour atténuer autant que possible les coups du sort. Et il les prendra avec résolution et énergie. Les condoléances qui sont arrivées de toutes parts ont prouvé des regrets universels et des sympathies vives, té moignant du rôle que la Belgique joue dans le monde, de la place qu'elle tient parmi les puissances. Autant de raisons pour relever tous les courages. Soit, diront les exposants sinistrés mais serons-nous indemnisés de nos pertes? Evidemment. L'Etat a un grand rôle jouer, c'est de dédommager tous ceux qui il a fait appel. Il ne saurait se dérober ce simple devoir. L'Ex position s'est ouverte parce qu'il l'avait prise sous sa protection lui seul don nait confiance. Il est assez riche pour se montrer équitable. La collectivité que représente l'Etat, nesaurait repous ser les réclamations des exposants sans injustice Petite Bourgeoisie. n Le Congrès de l'Association Nationa le de la Petite Bourgeoisie aura lieu l'Exposition de Bruxelles les 3-i et 5 Septembre prochain. L'ordre du jour comporte les ques tions les plus importantes pour les petits commerçants, petits industriels, etc. On y discutera notamment la Po lice du commerce, la concurrence dé loyale, l'organisation du crédit, etc. Le droit d'adhésion du Congrès est de 5 francs avec documents et 2 fr. sans documents. La carte de membre don ne droit l'entrée gratuite l'Exposi tion pendant les3jours du Congrès. Les adhésions doivent être envoyées au Secrétariat, Rue des Chartreux, 21, Bruxelles. Patriotisme et loyalisme. Extrait d'une conférence donnée la semaine dernière l'Exposition, par le colonel Thys, le créateur du chemin de fer belge au Congo Le patriotisme et le loyalisme ont des aspects multiples. Il y a le patrio tisme et le loyalisme officiels jui s'é panchent en beaux discours et se con fondent en savantes courbettes. Ceux- là, j'aurais pu peut-être, avec un peu d'application, les conquérir, maisjene les aime pas. Il y a le loyalisme et le patriotisme vrais, forts, sans fétichisme, un peu rudes, frustes, et pas trop disciplinés, mais sincères et fidèles, qui imprèg nent l'être entier, en le prenant au cœur. Ceux-là sont les mieus. Ils sont même mon luxe, comme eût pu dire Cyrano de Bergerac, qui les aimait aussi, les considérant comme plumes de son pa nache. Il faut s'entendre sur ce que coin- j mande le patriotisme et jusqu'où peut plier le loyalisme sans manquer au patriotisme. Le patriotisme et le loyalisme doi vent être des sentiments profonds mais raisonnes. On ne doit croire ni par patriotisme, ni par loyalisme. On ne doit croire que par conviction. Et on ne doit pas s'appuyer uniquement sur le patriotisme et le loyalisme pour in spirer la croyance. 11 faut prouver. Très souvent on s'adresse au patriotis me et au loyalisme pour déguiser des attaques qui n'ont pour but que des intérêts privés, où les questionsde na tionalisme, n'ont en réalité rien voir. Trop souvent aussi l'Histoire le prouve chacune de ses pages on y fait appel pour maintenir l'erreur ou égarer lejugement, pour endormir la vigilancedes peuples ou justifier les fautes du pouvoir. Il en est un peu de ces deux grands mots comme du sabre de Joseph Pru d'homme qui lui servait, disait-il, pour défendre les institutions de son pays, et au besoin pour les combattre. Ils servent, euxaussi, suivant les circon- stances, exalter la vertu civique ou l'égarer. Fortes parolesqui ont parait-il jeté un froid dans l'auditoire etqui valent auco- lonel Thys des remontrances assez acerbes de la presse cléricale. I Le colportage. Le ministre de l'industrie et du tra vail a chargé les commissaires d'ar rondissement d'ouvrir une enquête sur l'utilité du colportage, surledegré de concurrence qu'il fait au commerce sédentaire et sur les abus auxquels il donne lieu et les conditions et règles auxquelles il conviendrait de le sou mettre. Les avis des administrations enten dues sont très variés. Les uns n'y voient que des avantages les villageois se procurent aisément ce qui leur est nécessaire et ne peuvent être ex ploités par lescommerçantsiocaux, qui craignent la concurrence des colpor teurs. D'autres au contraire estiment que le droit de colportage devrait être sévèrement réglé, parce que les mar chandises ainsi offertes en vente sont généralement de qualité médiocre et aussi parce que des mendiants et des vagabonds s'introduisentsous prétexte de colportage dans les maisons. D'une façon générale, il se manifeste une tendance en faveur d'une régle mentation de la profession. Un exige rait des marchands ambulants le paie ment d'une patente et le port d'un sig ne distinctif, délivré sur production d'unecarted'identité. Le carillon en goguette. n o Voilà une dizaine de jours que l'horloge de la ville ne renseigne plus l'heure exacte. Ainsi Lundi dernier, 8 heures, le cadran marquait 6 1/2 h. Quelques instants après, heure, demie et quart sonnaient quelques minutes d'intervalle. On se demande si l'horloge est en goguette l'occasion de la Tuindag. Les contribuables Yprois méritent cependant mieux après la dépense de 80.000 francs pour un nouveau ca rillon qui sonnera'éternellement faux. Un cadran qui renseigne au moins l'heure exacte ne serait qu'une juste compensation de ce gaspillage. Correspondance. Bruxelles, le 15 Août 1910. Monsieur l'Editeur, Dans le numéro de votre honoré journal Le Progrès du 7 Août cou rant vous reproduisez les comptes- rendus de l'Eueil et de la Tribune Lrelloise, au sujet du magnifique con cert artistique que la Société des An ciens Pompiers d'Ypres a donné Ixelles. Dans ces comptes-rendus il était dit: un enfant d'Ypres, un octo- génaire, habitant Bruxelles depuis nombre d'années, avait tenu venir offrir, pendant le concert, une su- perbe gerbe de fleurs l'Harmonie libérale, témoignant ainsi sa protes- tation, contre l'attitude bien cléricale du Cercle Yprois établi Bruxelles, qui avait jugé imprudent, polifique- ment parlant, d'envoyer une déléga- tion congratuler des concitoyens, Yprois de naissance comme eux. Déjà, il y a quatre ans, une absten- tion analogue du même cercle avait été remarquée lors d'un concert donné Bruxelles par l'Harmonie libérale. Nous 11e nous ferons pas la peine de contredire l'assertion de l'auteur de ces ligues, relative au soi-disant carac tère de protestation qu'il faudrait atta cher la manifestation de l'honorable octogénaire, dont il est question ci- dessus. Nous nous bornerons dire que notre Cercle 11e se réclame d'aucun parti et ne s'occupe pas de politique. La prudente réserve qu'il a observée lors de la récente visite Bruxelles de la Société des Anciens Pompiers, réser ve qu'il aurait gardéedans les mêmes circonstances, vis-à-vis de toute autre société ayant un caractère politique, a été inspirée uniquement, par le souci légitime et naturel de ne froisser les opinions ni les susceptibilités d'aucun de ses membres, et de garder une atti tude indépendante. Le but de notre Société nous sommes heureux que l'occasion nous soit offerte de l'affirmer est exclusi vement d'établir et d'entretenir des rapports d'amitié et de confraternité entre ceux de nos concitoyens que les hasards ou les nécessités de la vie amènent dans la capitale, et de leur procurer un amusement honnête tout en leur donnant l'occasion de se créer des relations qui peuvent leur être utiles dans certaines circonstances. Si l'on savait comme ce but si simple en apparence est difficile atteindre, on comprendrait notre préoccupation constante d'éviter tout sujet de mésin telligence et de discorde entre confrè res, notre continuel souci de nous ab stenir de tout acte pouvant être inter prété dans un sens défavorable. Peuvent seuls trouver critiquer cette façon d'agir, ceux qui ne raisonnent pas', et qui voient un ennemi dans tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Il est vrai qu'on trouve de ces éner- gumènes un peu partout. N'en voyons- nous pas qui mènent Ypres et ail leurs une propagande furieuse contre notre Cercle et qui créent Bruxelles une Société similaire, tendance net tement politique celle-là, sous prétex te que notre Cercle est.... libéral Pour tout homme de bon sens et de bonne foi, ces différences d'apprécia tion constitueront la meilleure preuve que le Cercle Yprois a un caractère absolument neutre. Nous veillerons avec un soin jaloux le lui conserver. Confiant en votre courtoisie et dans vos sentiments d'équité, nous vous prions, Monsieur l'Editeur, de vouloir bien reproduire la présente dans le prochain numéro de votre journal, et d'agréer l'expression de notre consi dération distinguée. Nous donnons très volontiers acte M. Roffiaen de sa protestation, qui s'adresse nos confrères Ixellois, que nous n'avons fait que reproduire. L'Incendie de l'Exposition Dans la section belge, rayon de la maroquinerie, figurait entre autres, le Stand de la Maison Modeste Vanneste, rue au Beurre, Ypres, Stand qui a été très remarqué et qui faisait honneur l'Exposant. Là, non plus, le feu n'a rien épargné et de tous les beaux articles qu'on pou vait y admirer, il ne reste plus que les carcasses en fer. On peut voir de ces tristes débris la vitrine de la Maison Modeste Vanneste, rue au Beurre, Ypres. Les dégâts, heureusement, sont couverts par l'assurance. Vélodrome d'Ypres. Dimanche 21 Août 1910, 2 3/4 heures, 1) Grand match de 50 km. derrière tandems, entre Vanhouwaert, Buysse M. et Vandenberghe. 2) Courses de vitesse et de primes pour les NEUF TANDEMS (entraî neurs). 3) Course de primes en 2 séries de 10 km. pour les entraîneurs. 4) Course des abonnés. Les neuf équipes suivantes sont inscrites pour l'entrainement de ce match Otto-Cattulle, Duquesne- Smets, Verstraeten-Beele, les frères Debaets, Burggraeve - Vandaele, NVancour Lambot, Niedergang-Pier- re, Verlinden - Deleu, Coussement- Heindrickx. DISTILLERIE DE ROUBAIX. Heughebaerl-S wekels 79-81, Boulevard du Hainaut, BRUXELLES. Chambres pour Voyageurs. Au nom des Membres du Cercle Yprois Le Président, E. ROFFIAEN. Coin de la Place AnneessensJ

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2