Chronique de la ville.
tholique i remarquer qu'on ne
parle plus de l'union indéfectible
et certain- organes épiscopaux de pro
vince oublient du coup les tiraille
ments révélés par la crise ministériel
le, qui n'a pas encore revu de solution
définitive. La Patrie écrit naïvement
Les catholiques belges ont résolu par
tout de montrer l'exemple de la plus
étroite discipline et de l'union la plus
parfaite. Leur idéal est assez large pour
admettre toutes les aspirations géné
reuses el la défense de leurs libertés
tient trop au cœur de chacun d'entre
eux pour permettre quelques-uns de
ne pas faire cause commune sous le
vieux prétexte de divergence de vues
dans des questions de détail Pour
savoir jusqu'à quel point cela répond
la réalité des choses, il n'y a qu'à se
rappeler le nombre de listes cléricales
dissidentes qui furent présentées au
mois de Mai dernier dans les arrondis
sements dont les députés étaient sou
mis réélection. C'est ainsi que les
catholiques belges sont partout
résolus montrer l'exemple de la plus
étroite discipline Et ce ne sont pas
seulement les troupes cléricales qui
agissent de la sorte, ce sont encore et
surtout les dirigeants cléricaux on a
vu ces jours-ci comment la vieille-droi
te a écarté M. Carton de Wiartdu por
tefeuille des sciences et des arts, com
ment d'autres éléments de la majorité
ont é<;arté de la direction du départe
ment des chemins de fer M. de Bro-
queville. Qui oserait nier, après cela,
que toutes les vieilles querelles subsis
tent plus âpres que jamais entre les deux
fractions du parti catholique. Loin de
donner l'exemple de l'union la plus
parfaite les dirigeants cléricaux s'ob
stinent dans toutes leurs luttes intesti
nes D'ailleurs, la peine infinie que M.
Schollaert éprouve compléter sa
combinaison ministérielle montre
l'évidence que la droite est en pleine
dislocation.
Ce que la Patrie qualifie de vain
prétexte de divergence de vues dans
des questions de détail c'est le fait,
dont l'importance ne peut échapper
personne, que certains catholiques
sont partisans de l'instruction obliga
toire et que d'autres ne veulent aucun
prix entendre parler de ce principe J
c'est que certains catlioliqnes veulent
la réforme électorale et que d'autres
n'en veulent pas c'est que certains
catholiques veulent accentuer la légis
lation sociale dans le sens des reven
dications ouvrières, tandis que d'au-
très catholiques veulent s'en tenir aux
traditions conservatrices duparti-prè-
tre. On peutètre tranquille: ces «ques-
tions de détail achèveront, avant
qu'il soit longtemps, de diviser défini-
tiveinent la majorité de droite.
Nous ne négligerons certainement
pas de surveiller de près le développe- 1
ment de ces questions de détail
Les voyages des
souverains belges.
Voici quelques détails sur le voyage
que LL. MM. le Roi et la Reine feront
prochainement en Hollande.
Nos souverains, accompagnés d'une
suite nombreuse, arriveront la gare
Centrale, Amsterdam, par train spé
cial, le Jeudi 15 Septembre. La reine
Wilhelmine et le prince des Pays-Bas
les y recevront et les conduiront au
palais du Dam en un cortège escorté de
cavalerie.
L'arrivée aura lieu dans la matinée, 1
de façon pouvoir déjeuner au palais. 1
Ensuite aura lieu une promenade en
ville, au cours de laquelle les hôtes
belges visiteront notamment le Musée 1
de l'Etat et une taillerie de diamants. 1
Après le retour au palais, nos sou-
verains recevront les délégués de la
colonie belge.
Le soir, grand diner de gala au palais,
où seront invités le corps diplomatique
et quantité d'autorités.
Le Vendredi 16 Septembre, visite
la reine-mère Emma au palais de
Soustdijk aux environs d'Utrecht, pa
lais offert en 1816 par les Etats-Géné
raux au prince d'Orange, plus tard le
roi Guillaume II, en reconnaissance de
sa bravoure la bataille de Waterloo,
et qui sert aujourd'hui de résidence
ordinaire la veuve de Guillaume III.
Les souverains belges, conduits par la
reine Wilhelmine et le prince-consort,
partiront d'Amsterdam pour Baarn.
Ils déjeuneront et prendront le thé
Soustdijk. C'est là qu'ils verront la
princesse Juliana, qui résidera chez sa
grand-rnère pendant le séjour de ses
parents Amsterdam. Le soir, retour
Amsterdam où aura lieu le diner. En
suite, Concert au Concertgebouw.
Le Samedi 17 Septembre, nouvelle
promenade en ville, déjeuner au palais
et départ des souverains belges.
La reine Wilhelmine, qui sera arri
vée le 15 Septembre avec le prince-
consort pour recevoir nos souverains
dans sa capitale, quittera Amsterdam
après le départ de ses hôtes.
Outre ce voyage, nos souverains se
rendront la cour de Vienne dans les
premiers jours d'Octobre.
Ce seront les seuls voyages qu'ils fe
ront cet automne.
La succession royale.
La liquidation de la succession de
Léopold II donnera vraisemblablement
lieu, dit le Patriote un gros procès
entre l'Etat belge et les héritiers du feu
roi. L'Etat en l'occurrence M. le mi
nistre de la Justiceet les héritiers
de Léopold II ne sont point parvenus
se mettre d'accord pour résoudre l'a
miable la question de la Fondation de
Cobourg. La princesse Clémentine n'é
lève aucune revendication d'aucune
espèce elle s'est déclarée disposée
abandonner d'une manière complète
tous ses droits, sur l'avoir de la Fon
dation de Cobourg actuellement déte
nu parla Banque nationale de Belgique.
La comtesse Lonyai et les créanciers
de la princesse Louise maintiennent
leurs droits et prétendent les faire va
loir. De son côté, l'Etat belge reven
dique l'intégralité de cet avoir. On va
donc un procès dans lequel les avo
cats de l'Etat devront nécessairement
soutenir cette thèse que Léopold II
s'est approprié indûment desfonds qui
après la reprise du Congo, auraient dû
être versés dans les caisses de l'Etat
belge.
Uné fois de plus sera établie la légè
reté ou... la complicité du ministre
Kenkin.
Les fraudes éleciorales.
Un bon type d'électeur du clérical
pays d'Aubel est arrivé récemment
Verviers. A Teuven et Hombourg, où
il a résidé, il était électeur trois voix
et a voté chaque élection.
A Verviers, on s'est aperçu qu'il
n'était même pas Belge et il a été rayé
des listes électorales.
Vélodrome Yprois.
Enfin nous l'avons eu, notre rayon
de soleil
Cela nous change un peu. Cela chan
ge aussi la foule qui, d'aphone et de
flegmatique, s'est soudain révélée
bruyante et tapageuse, oh 1 combien.
Donc, une réunion presque parfaite.
Presque. Car, après un début des plus
brillants, qui fit augurer un succès
monstre, un malencontreux accident,
dont nous parlerons plus tard, est venu
jeter la perturbation parmi les spec
tateurs, le désarroi dans la commis
sion, et fâcheusement compromettre
l'issue du clou de la journée.
Comme numéro sensationnel, le
match de 50 kilomètres derrière tan
dems, mettant aux prises
décrirons plus loin.
I. Course primes pour profession
nels 10 km.
3. Deleu 4. Catulle.
4. Catulle.
H. Course des abonnés 5 km.
2e manche 1. Vanlaere 2. Ver-
meersch A. 3. Blootacker 4. Du
bois; 5. Vermeersch M. 6. Houzé;
7. Labaere.
III. Course de tandems2 km.
3 séries et une finale.
IV. Match de 50 km. derrière tan
dems, entre Van Houwaert Cyrille,
Vandenberghe René et Buysse Marcel.
Au départ, Van Houwaert, manquant
ses entraîneurs, se colle la roue de
Buysse mais bientôt il rattrape son
tandem et file en tête, serré de près.
Alors, au train d'enfer, le peloton
roule, roule, roule.... Aucun lâchage,
aucune panne handicapant les lutteurs.
Les équipes, entraînant leur poulain
respectif, se succèdent et se rempla
cent en un style impeccable. Et la
randonnée se poursuit toujours, tou
jours, menée alternativement par
chacun des trois adversaires.
Tantôt, c'est Van Houwaert qui dé
marre, prend quelques mètres et se
fait recoller. Acclamations frénéti
ques du public....
Tantôt, c'est Vandenberghe qui, du
haut du virage, dévale comme une
trombe, passe en tète et gagne un ter
rain vite perdu. Silence absolu du
public....
Tantôt, c'est Buysse qui, chaque fois
que l'absence d'entraîneurs ne le force
se réfugier dans le dos de Van Hou
waert, file comme une flèche, lâche
le lot, et, satisfait, avale le goulot de
quelque gourde consolatrice. Si
lence absolu du public....
Drôle de public
A ceux qui prétendent que la foule
est un grand enfant nous répon
drons que, Dimanche dernier, cet en
fant, fort peu sportif sans le savoir, a
fait preuve d'une bien mauvaise tète
et d'une partialité que, dans notre in
dulgence, nous qualifierons d'enfan
tine....
Nous arrivons ainsi au 48" kilomètre,
dans l'ordre suivant Vandenberghe
derrière Otto-Catulle, Van Houwaert
derrière Verlinden-Deleu, Buysse der
rière Vandaele-Burggraeve.
Le train est infernal, impossible. La
foule, en délire, se tient debout, hale
tante et nerveuse, trépigne d'impa
tience, crie, clame, hurle.... comme
les malheureux pensionnaires de Bos-
tock, le jour du grand rôtissage.
La cloche annonce enfin le dernier
tour.
Van Houwaert, en bon tacticien,
abandonne son tandem qui se retire
prudemment, s'accule contre Vanden
berghe qui mène toujours, le surprend
et le sème. Celui-ci, pris au piège, gêné
dans son élan par son équipe qui le
devance et Van Houwaert qui le cou
doie, quitte le sillage des entraîneurs,
poursuit le terrible adversaire, l'at
teint, le remonte, va le dépasser, le
dépasse....
Alors se produit la chute la plus ho
mérique qui se fit jamais. René et Cy
rille doux prénoms tendrement
enlacés, font sur la partie la plus
charnue de leur corps, les huit der
niers mètres parcourir. Cette glissa
de fabuleuse provoque une salade,
laquelle Buysse seul échappe, et passe
la ligne d'arrivée. Utto-Catulle s'en
tirent tant bien que mal mais Van
daele-Burggraeve vont s'écraser avec
une violence inouïe contre la balustra
de du souterrain, et s'affalent inani
més.
Tandis que les docteurs Donck d'Y-
pres et Peel de Rousbrugge, admira
bles de dévouement, prodiguent aux
blessés leurs soins intelligents, le pu
blic, très monté, discute vivement
l'accident. A qui des deux coureurs
revient la responsabilité Problème
irrésolu, sur lequel les avis sont des
plus partagés. Tôt capita quoi sensus.
Le comité du V. Y., indécis, n'ese
produire un résultat, la grande fu
reur de la foule qui vocifère....
Nous voudrions pouvoir nous arrê
ter ici, mais notre compte-rendu serait
incomplet si nous n'ajoutions que
Vandenberghe qui, du fond du souter
rain, risque un œil indiscret, est im
pitoyablement sifflé que Van Hou
waert, qui lance au président du V. Y.
quelques épithètesplutôtmalsoiinantes
et ensuite rétractées au milieu des
sanglots, est furieusement applaudi.
Mais ce n'est pas tout. Voici un nou
veau coup de théâtre. La commission
sportive accouche enfin d'un classe
ment Non Si.
1. Van Houwaert. 2. Vandenber
ghe. 3. Buysse.
Protestations des deux derniers.
Buysse qui est seul avoir passé la
ligne vélo», se prétend premier.
Vandenberghe, qui frictionne rageuse
ment son arrière-train endommagé,
réclame la môme place. Van Hou
waert, qui ne pleure plus, ricane. Il est
bel et bien vainqueur, pardon, classé
vainqueur
Nous ignorons les attendu que
sur lesquels est basée cette décision
inattendue. Est-ce sur une mise aux
oix Est-ce sur un tirage au sort
Mystère.
D'aucuns parlent de la pression,
de l'influence du public.... Vox po-
puli, vox Dei mais les adages, fus
sent-ils latins, ne sont pas l'abri de
l'erreur.
Peu nous importe. Nous consta
tons, nous ne jugeons point.
Toutefois, n'y a-t-il pas craindre
que le V. Y. crée là un précédent dont
il pourrait bien être un jour la victime?
SANATORIUM
Billel de BJaiikenberghe.
Dans la salle archi-comble (2500 en
trées) du Kursaal de cette ville, les
villégiateurs ont eu le régal, Jeudi soir,
d'une exhibition artistique de toute
beauté.
Le célèbre ténor Caruso a tenu le
public sous le charme de sa voix ma
gistrale. Cet homme a des ressources
vocales dépassant toute comparaison
en force et en beauté, chantant la
perfection et doué d'une voix qui se
rait encore plus intéressante enten
dre dans un opéra.
Impossible dedécrirel'enthousiasme
des auditeurs après l'interprétation des
airs de la Gioconda, Paillasse, etc.,
bissés outrance. A la seconde partie,
cela prit les proportions du délire
L'orchestre, sous FinteUigente et
habile direction de M. Jules Goetinck,
mérite tous les éloges remarqué sur
tout un quatuor de solistes M. Deporre
(violon), M. Preumont (violoncelle),
M. Monier (hautbois) et M™ Flour-Con
sens (harpe) qui sont des artistes de
première valeur.
Quant aux arrangements pris pour
la fête, nous ne pouvons que féliciter
Journée sensationnelle
du 21 Août.
Van Houwaert, l'Empereur de la
route, du chocolat et de la cigarette.
Mieux vaut n'en rien dire. La réputa
tion et la popularité de Sa Majesté sont
telles que ce serait l'amoindrir que
d'oser se risquer en faire l'éloge.
De nos mains profanes, ne touchons
pas cette idole.
Buysse, qui, au début de la saison,
la course de 100 km., remporta sur
Van Houwaert et au Vélodrome de
Moorslede vous lisez bien de Moor-
slede une victoire aussi éclatante
que mal venue. Ajoutons encore que,
pendant quinze longs jours, cette....
passez-moi le mot, cette vadrouille
impénitente, avait fait, l'épreuve de
Dimanche dernier, l'énorme sacrifice
des délices de Bacchus. Buysse est
l'homme de tous les efforts, même de
celui-là.
Vandenberghe, l'admirable petit cou
reur de fond doublé d'un sprinter fou
droyant qui, dernièrement, après un
effort magnifique, se classa 4e avec
Spiessens, la course de 24 heures.
A voué, on ne sait pourquoi, une haine
implacable Buysse, qui la lui réci
proque d'ailleurs sincèrement Ce sen
timent, qui sépare deux adversaires
irréconciliables, même en face de
l'ennemi commun, n'était pas de nature
atténuer l'àpreté de la lutte que nous
P manche primes Deleu (1),
Burggraeve (2-4), Duquesne (3).
Arrivée: 4. Deleu; 2. Duquesne;
3. Burggraeve 4. Catulle 5. Wil-
mots.
2° manche primes Duquesne (1)
Otto (2-4), Wilmots (3).
Arrivée 4. Wilmots 2. Duquesne
Classement par addition des points
1. Duquesne et Deleu; 3. Wilmots;
1' manche 1Van Laere 2. Bloot-
acker 3. Verineersch A. 4. Ver-
meersch M. 5. Dubois 6. Houzé
7. Labaere.
Classement par addition des points
1. Vanlaere 2. Vermeersch A. et
Blootacker.
P série: 1. Wancour-Lambot 2.
Cousseinent-Heyndrickx 3. Verlin-
den-Deleu.
2e série 1. Otto-Catulle; 2. Beele-
Verstraeten 3. Smets-Duquesne.
3° série Vandaele-Burggraeve 2.
Wilmots-Van Buggenhout 3. Nieder-
gang-Pierre.
Finale 1. Vandaele-Burggraeve,
blessés dans la course derrière tan
dems, abandonnent Otto - Catulle,
blessés également, roulent sans lutter;
Wancour-Lambot se classent donc
premiers.
Vélox.
LustinJ.
M a la.l ie de poitrine» Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique