Journal de l1 Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 25 Décembre 1910. 70e année. 52. l union FAIT la force. iMaraiK*aHi le MPhnatwhe. Vires acquirit eundo. PRIX DE L'ABONNEMENT poor la ville Par an -4 francs i»r la PRomcB Par an -4 fr 50 p' l étranger Par an 6 fr. 0O ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Noire glande trahison. La presse cléricale a trouvé mainte nant de quoi se consoler des coups qui ont été portés au gouvernement au cours des débats sur l'adresse elle se délecte de la reproduction des articles par lesquels, pour essayer de discrédi ter les députés libéraux aux yeux de leurs électeurs, de bons alliés et de bons amis commentent de la façon la plus malveillante leur attitude au vote des amendements. C'est vraiment une aubaine inespérée pour les cléricaux, dont toute la tacti que, pendant cette discussion, avait consisté essayer de montrer que l'opposition n'était, en réalité, pas d'ac cord sur les questions dont elle faisait son programme de gouvernement et que si, grâce la cynique négation des engagements électoraux et au renie ment des soi-disant démocrates de droite, la majorité apparaissait parfai tement compacte et serrée autour du gouvernement, il en était tout autre ment de l'opposition qui parvenait dif ficilement élaborer quelques formu les sans précision, sur lesquelles, d'ailleurs, elle n'arriverait même pas faire l'unanimité des votes. Et aujourd'hui les feuilles cléricales peuvent triompher bruyamment et s'écrier voyez si nous avions raison Nua seulement, les libéraux et les so cialistes ne peuvent arriver a voter tous ensemble des formules positives, même titre de vœux, mais Le Peuple et La Dernière Heure proclament haute ment que l'accord n'existe pas même sur la question du S. U. Le Peuple déclare que les plus vieux et les plus éprouvés des démocrates radicaux sont les otages du capitalis me, dont les chefs des libéraux modé rés sont les agents, que leur vote sur le S. U. est un vote de classe, et que _seul le Parti ouvrier continue récla mer le S. U. pur et simple, et que, par conséquent, seul il mérite la confiance des ouvriers, tandis que les radicaux sont des lâcheurs. El l'organe officiel de la démocratie socialiste appuyé cette jolie tactique d'un bel article de M. de Brouckère, qui représente sa face in transigeante et hargneuse et d'une bonne petite bordée d'injuresà« l'oncle Lorand traité de Père Joseph, de tacticien d'anti-chambre, d'allié des cléricaux, ayant une conception réac tionnaire etburlesque du troupeau pro létaire, parce qu'il considère que le rôle d'un démocrate radical n'est pas de se faire le complaisant valet des démocrates de la Maison du Peuple, qui s'octroyent eux-mêmes le brevet de démocrates de première classe, refusé tous autres et ne peuvent ad mettre qu'on ne soit pas de leur avis sans éclater eu injures où apparaît toute la beauté de leur âme. Heureuse ment, j'y suis habitué depuis vingt-six ans que je lutte pour le S. U. et la dé mocratie, pour l'alliance avec le Parti ouvrier (souvent malgré ceux qui le dirigent) et que j'ai dans toutes les cir constances, où il y avait des coups recevoir de nos communs ennemis, couru au devant de ces coups pour les défendre. Et il se trouve même que parce que je ne me laisse pas faire et ni frotté le nez du polémiste socialiste -.dans sa malpropreté, il rainasse, pour me les jeter la tète, les injures que m'i -saienl M. Woeste et les jour naux cléricaux réactionnaires de son clan. l'époque où les députés socia le o s'étaient fait leurs allies contre la Pi. P. et ou leurs votes se confondaient ave '-eux de M. Woeste. Je sais bien que ces messieurs ne peuvent me pardonner d'avoir, en fai sant la R. P. avec quatre hommes et un caporal, contre le général Woeste la tête de la réaction renforcée des députés socialistes- assuré l'existence et l'auto nomie du Parti libéral, dont ils escomp taient l'asservissement et la mort et considéraient les dépouilles comme une proie qui leur étau destinée. Et quand on cultive de pareilles rancu nes, il faut bien qu'elles remontent par fois aux lèvres. Je me sens donc très honoré des colères, des injures et des airs alfectés de dédain des polémistes du Peuple. Ils me prouvent que j'ai bien servi mon parti et j'estime mon parti aussi nécessaire l'instauration de la démo cratie en Belgique que le Parti ouvrier. Et comme c'est en compagnie de M. Paul Janson que je suis déclaré traitre au S. U.je puis rire de cette comédie, Mais j'en suis toujours me demandez quoi elle rime et quoi elle tend. N'est-on plus d'accord entre libé raux et socialistes pour poursuivre le S. U. M. Jausori avait posé sur ce point aux socialistes, du haut de la tribune, des questions auxquelles ils avaient répondu affirmativement. Va-t on essayer de recommencer propos de l'âge, de la résidence et du double vote du père de famille (débarrassée de toute condition de cens, bien en tendu) l'intelligente et habile tactique de la revendication du vote des fem mes siw laquelle le&dépufcéa sooiulistoâ- nous firent perdre un an en discus sions stériles, de sorte que quand ils durent reconnaître que nous avions raison, le Suffrage Universel des hom mes était irrémédiablement compro mis, et pour longtemps. Nous sommes partisans du S. U. 21 ans, sans vote plural d'aucune sorte, avec un an de résidence. Car je ne sais où il est écrit que ce doit être six mois de résidence; c'est écrit dans la loi française, dit-on dans la loi suisse, c'est trois mois et.vingt ans d'âge ici, pour la Chambre, c'est un an, et c'est suffisant, puisque avec un délai d'un an, on est toujours électeur q-uelque part soit au nouveau domicile, soit l'ancien. Et c'est là l'important. Mais il y a beaucoup de gens qui ont des répugnances pour cet âge de 21 ans et qui ne veulent le S. U. qu'à 25 ans. Je crois qu'ils ont tort; et j'ai pour cela de bons arguments, que je me suis toujours efforcé de faire va loir. Mais le S. U. 25 ans, c'est encore et toujours le S. U., l'égalité de tous devant la loi. Si nous n'avons pas une majorité pour le S. U. 21 ans, allons- nous refuser le S. U. parce qu'il serait fixé 25 ans Les socialistes ont ré pondu Non Et c'est évident. Reste le double vole du père de fa mille, sans condition de cens, que les libéraux modérés réclament pour les élections communales. On se souvient que dans la Déclaration des Gauches, il y avait des réserves, et ies socialis tes ne cessaient de tonner contre ces réserves, de dire qu'elles enlevaient toute valeur l'accord intervenu (ce qui était exagéré, comme d'habitude) et de demander, ce qui était plus rai sonnable, qui avait fait des réserves et quelles étaient ces réserves. Nous sommes parvenus amener les huit ou dix députés modérés qui avaient fait ces réserves les vider et préciser leur pensée dans la déclara tion suivante, que le Peuple reproduit fort opportunément et qui est le texte du ralliement complet au S. U. des derniers libéraux qui s'y étaient refusés jusque-là La gauche libérale décide, l'una nimité, qu'il y a lieu d'établir le suffra ge universel la province et la com mune et de ne pas admettre son institution d'autres conditions que les suivantes 1° La représentation proportion nelle intégrale dans toutes les »,nmu- nes du pays et pour l'élection des con seillers provinciaux 2° Un suffrage tous les citoyens âgés de 25 ans et ayant un an de domi cile 3° Un second sull'rage tous les pères de famille âgés de 35 ans, rai son de cette seule qualité, sans autre condition. Dans ce système, il y a lieu, outre les garanties établies par nos lois ac tuelles, de rechercher les mesures prendre pour assurer la bonne gestion des finances et des affaires communa les. Cette résolution a été votée l'una nimité, sauf qu'un membre, M. Roger, de Tournai, s'est réservé de voter le suffrage universel pur et simple 21 ans. Ayant obtenu ce ralliement des mo dérés au S. U. communal (et avec quelqne peine, on peut le rappeler), nous avons cru, M. Janson. moi et d'autres collègues qui y avaient beau coup travaillé avec nous, que cet ac cord impliquait désormais de notre part l'obligation morale de nous abste nir quand on proposerait des -vœux, ri "ai lu-n rs d es ti i lée h rester p lato 11 i q-t ies pour d'autres formates de S. U. com munal. Et ce n'est pas la première fois que nous nous abstenons pour cette raison, la Chambre, sur une formule de S. U. présentée par les socialistes, en déclarant que l'accord s'était fait gauche sur une autre formule. Mais c'esf la première fois qu'on a jugé opportun de s'en indigner. Notez que cette formule ne porte que sur le sull'rage communal que le dou ble vote du père de famille 35 ans, débarrassé de toute condition de cens, de tout payement d'impôts, de toute autre condition que celle d'être marié ou père de famille, est absolument égalitaire et démocratique, et que si l'on peut soutenir que les pauvres ne vivent pas aussi vieux que les riches et que, par conséquent, des recherches statistiques laborieuses pourraient aboutir établir que les riches ont dans les hommes de plus 35 ans un pourcentage plus élevé, ce pourcenta ge serait encore en pratique fort peu de chose, et, d'autre part, les ouvriers se marient plus que les bourgeois (n'est ce pas de là que vient le mal prolétaire) et si tout père de famille, riche ou pauvre, a le double vote, l'a vantage sera plutôt pour les pauvres. Enfin, on peut dire que le double vote du pére de famille la commune, c'est le germe pour l'avenir du suflra- ge des femmes, cher Vanderveide (mon regretté ami Finet était d'avis qu'il fallait même le donner immédia tement pour la commune aux veuves, qui sont souvent délaissées et lésées au profit de ceux dont on recherche les voix). Franchement, est-ce qu'il y a dans tout cela de quoi se disputer et avons- nous payé trop cher le railliement des libéraux modérés au S. U. pour la com mune en leur concédant le droit de faire prévaloir ce système, qui est non seulement une modalité du S. U. mais le S. U. parfaitement égalitaire Et si on ne nous cherchait pas cette querelle pour le plaisir de nous cher cher une querelle, ne verrait-on pas que cet accord établit précisément que toute la gauche peut s'unir aisément sur une formule de S. U. parfaitement acceptable pour tous Et il demande quelles sont ces ga ranties Nous n'avons pas en faire de mys tère il s'agit de deux revendications progressistes auxquelles les modérés ne sont pas encore ralliés, et auxquelles nous comptons bien arriver les ral lier, mais sur lesquelles ils avaient le droit incontestable de faire leurs réser ves en adhérant au S. U. communal l'élection des bourgmestres, que nous considérons comme l'indispensable corollaire de la R. P. et le Référendum qui, jadis, effrayait tous les conserva teurs et qui peut-être les effrayera beaucoup moins depuis les nouvelles expériences qui en ont été faites, non seulement en Suisse, mais en xàustra- lie, au Cap, aux Etats-Unis et qui vien nent de déterminer les conservateurs anglais s'y rallier avec éclat. 'Il y a, gauche, des progressistes qui préconisent cette solution démo cratique. Georges LORAND. .-rs -rs vs r^fT^amasmsm infail- -*■11 Hble et pou COÛieilX d'assécher les murs des appartements humides, etc. Bâtis seurs, écrivez MM. DevOS, carrelages. Tournai. t -r- r J:"$ La Chambre. Question posée par M. NOLF le 13 Décembre 1910 M. le ministre de la Justice Le 27 Décembre 1909, j'ai eu l'hon neur de poser M. le ministre la ques tion suivante M. le ministre ne voudrait-il pas nous dire quelle suite il compte don ner aux nombreuses requêtes qui lui ont été adressées par des négociants et fournisseurs d'Ypres et de Poperinghe, qui demandent que les fournitures faire aux hospices et bureaux de bien faisance de ces deux villes soient mi ses en adjudication publique, comme le veut le décret du 16 messidor, an vu Il m'a été répondu Le bureau de bienfaisance de Popp- ringhe a fait connaître qu'il mettrait désormais en adjudication publique la fourniture des pains nécessaires aux indigents. Cette administration a été invitée procéder de même pour la fourniture de tous aliments et autres objets nécessaires aux indigents. J'ai fait adresser des instructions dans le même sens aux établissements de bienfaisance d'Ypres. Or, jusqu'ores, et_ contrairement la promesse faite, les administrations charitables de Poperinghe n'ont fait procéder aucune espèce d'adjudica tion publique. A Ypres, les hospices civils seuls ont eu recours l'adjudica tion, et encore lien que pour deux ou trois articles. Hyg On s'abonue au bureau du journal, rue ue Dixhude, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers el les réclames sont reçus pour l'amudissem :ni .l'Yjres et s Jeat Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité eu le'i »rs des deux Plan ires. >'ir exclusivement au Comptoir d8 Publicité J0(JdlS rildSJttt) 14, Plice ij B m Aère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traits forfait. Le Peuple a souligné dans la repro duction du communiqué qui constate cet accord de la gauche il y a cinq ans (et au sujet duquel on n'avait.jain; s cru devoir, jusqu'ici, soulever cette* querelle, ce qui prouve qu'on n'était pas indigné), la mention de garanties rechercher pour la bonne gestion des finances et des affaires communales. Le Peuple les traite de réactionnaires, pendant que d'autres les ont longtemps, de ce chef, traités de démagogues. Mais ce sont là des questions qui ont été laissées sans solution, puisque l'ac cord n'était pas réalisé, et dont la men tion ne nous a d'ailleurs pas empêchés de faire, en toute circonstance, cam pagne pour l'élection des bourgmes tres et le Référendum en même temps que pour le S. U. et la R. P. T Tl - -V* J%. 1.IB II—-. ^flBfcf

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 1