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Dimanche, Ier Janvier 191^.
Journal de F Alliance libérale dYpres et de F Arrondissement.
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annee.
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X.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour n villk Par an 4 francs
i-' l\ province Par an "4fr. 0O
t' l8TRvN'îBR Par an 0 fr 50
On s'abmue au bureau tu jiurn.il. «os os Uixm -S I, ïeuEi. Le> inioices. leslnts
divers et les réclam ;s sont reçu [>jur l'i r>u lisse.a r II'» '.ai <s deux Fia i l'es iu bureau
du Progrès. Pur la ublic >e eu »leu »rs les de u 11 - ss'a Iresser exeiasivem-ut au
Oom.itu.r dî Pablieicé JA'^ISI PdHSiti U. :e le BrouAire, Bruxelles,
téiéohone 5230. Pour les annonces on traite fo fait
Pour la soixante-et-onzième fois
depuis sa création, Le Progrès salue
ses abonnés et leur adresse, l'occa
sion du renouvellement de l'an, ses
souhaits ardents, ses vœux sincères
de bonheur et de félicité.
Soixante-onze ans
Où sont ils, ces écervelés, où sont-
elles ces têtes chaudes, qui, au début
de notre journal, ne lui accordaient
que quelques mois d'existence, envi
sageant ses premiers numéros com
me les derniers hoquets d'un agoni
sant
Soixante-onze ans, et le... mort-
né vit toujours
Il vit, après tant d'années de lutte
héroïque, de lutte opiniâtre et sans
merci, où l'ennemi, rusé et sournois,
ne lui donna ni repos, ni trêve har
celé, bafoué, calomnié, traîné dans la
boue de la médisance, mais luttant,
luttant quand même, luttant toujours,
sans répit gagnant des victoires,
essuyant des défaites, mais, malgré
tout, toujours s u rtu tors CfttT 1 és*a r ni i s"
la main, combattant pour la bonne
cause, pour le libéralisme, pour la
liberté, avec, sur sa bannière, la
devise vaincre ou mourir vain
quant souvent, et... ne mourant
jamais
Tel est le passé.
Quel sera l'avenir
Les mêmes principes défendre,
la même lutte soutenir, le même
ennemi combattre, les mêmes diffi
cultés renouveler, le même but
viser enfin, le même idéal convoi
ter et l'atteindre
Sera-ce pour dix-neuf-cent-onze
Sera-ce pour plus tard
Le temps nous le dira. Mais, pour
le bien-être de la Patrie, pour l'intérêt
du peuple belge, pour la sauvegarde
de tout ce qui nous est cher, ami
lecteur, souhaitez, avec Le Progrès,
que ce soit pour demain
La Rédaction.
Un bon article du Peuple.
Il parait que les cléricaux s'étaient
tout de môme un peu trop pressés de
se réjouir de la polémique provoquée
par la brutale et injurieuse agression
du Peuple et par les insinuations vinai
grées de la Dernière Heure l'adresse
des députés progressistes qui avaient
commis le crime soit, ayant paire en
vue d'une absence, d'avoir gardé leur
parole vis-à-vis du député clérical dont
ils avaient ainsi enlevé le vote son
parti soit d'avoir également voulu
tenir l'engagement qu'ils croient avoir
contracté vis-à-vis de ceux de leurs
collègues libéraux qu'ils ont rallié au
S. U. communal par des concessions
qu'ils considèrent comme libérales.
Déjà, les cléricaux montraient la dis
cussion de l'adresse finissant, grâce
cette polémique, en débandade et en
une attrapade entre socialistes et pro
gressistes les progressistes étant
fatigués de se laisser toujours traiter
de tous les noms chaque fois qu'il leur
arrive de ne pas être de l'avis des diri
geants de la Maison du Peuple et de se
refuser leur servir de marche-pied.
On a compris, même au Peuple, que
ces progressistes qui se rebiffent n'ont
pas tout fait tort.
On ne le dit naturellement pas et il
reste tout fait typique que non seule
ment le bon oncle Lorand qui sert
habituellement de tête de Turc ces
messieurs, mais même M. Paul Janson
ait pu être traité comme il l'a été par
M. de Brouckère et par les auteurs
anonymes des honteux entrefilets du
Peuple qui ont déchaîné cette polémi
que la joie (les cléricaux, sans qu'il
se soit trouvé un seul socialiste pour
protester publiquement et prendre la
défense de l'homme qui plus qu'à
personne la démocratie belge doit une
reconnaissance filiale, celui qui fut le
premier élever la voix en faveur des
ouvriers et qui conduisit depuis près
d'un demi-siècle la lutte pour la con
quête de leurs droits.
Aucun socialiste n'a trouvé le courage
de défendre publiquement Paul Janson
contre cette agression injustifiée parce
qu'il n'est pas l'homme du clan et que
le parti ouvrier a érigé en dogme fonda
mental l'égoïsme et l'exclusivisme de
parti.
Mais il semble cependant que des
protestations se-soient, produites au
Déjà, le Peuple d'avant-hier contenait
un article de M. Dejardin, député de
Liège, qui critiquait nos votes, mais en
termes mesurés et dignes, avec convic
tion et sans injures, et dont le ton sé
rieux faisait le plus singulier contraste
avec la diatribe volontairement inju
rieuse du bourgeois-socialiste de Brou
ckère.
Et je me proposais de répondre cet
article et de dire un adversaire loyal
et de bon ton, avec qui on est heureux
de pouvoir discuter, ce qu'il eut été
superflu de dire aux auteurs des précé
dents articles du Peuple, quand je trouve
dans le Peuple même deux nouveaux
articles, l'un anonyme, l'autre signé
par M. Dewinne, qui me dispensent de
cette besogne, puisqu'ils disent en
excellents termes tout ce qu'il fautdire
etdémontrent, mieux que je ne pourrais
le faire, l'absurdité de la politique de
guerre la bourgeoisie libérale et les
raisons péremptoires qu'il y a pour les
ouvriers qui veulent voir aboutir les
réformes, marcher avec nous la
conquête du S. U.
L'éditorial anonyme reparle de
l'étrange défaillance de certains libé
raux, sacrifiant la pureté immaculée du
S. U. aux tempéraments rétrogrades
du peloton doctrinaire (quelsingulier
verbiage et de la faiblesse de M.
Janson r
Mais il nous apprend que des amis
nous écrivent pour nous rappeler la
réahté de conjonctures immédiates
et il dit qu'ils ont raison etque, au lieu
de se disputer propos des 23 ans
d'âge et du double vote du père de fa
mille, pauvre ou riche dontles libéraux
modérés demandent l'inscription dans
la future loi communale qui organisera
le S. U., il faut d'abord courir sus aux
quatre infamies de la loi actuelle, M. j
Woeste et aux renégats, et faire ensem-
■L-hr l'effort nécessaire cet ell'et.
Voilà qui est parler.
Quant M. Dewinne, qui signe son
article, il tressé naturellement des cou
ronnes au sympathique compagnon de
Brouckère et se défend de vouloir en
quoi que ce soit plaider pour de vils
bourgeois comme Janson ou moi, mais
il fait entendre ses amis une série de
conseils de bon sens politique, que
nous voudrions reproduire en entier,
car c'est la voix de la raison môme.
Espérons, dans l'intérêt de la démo
cratie, qu'elle sera entendue par les
lecteurs du Peuple...
Mais on peut l'espérer, car les lec
teurs du Peuple sont beaucoup plus
préoccupés de l'aboutissement prati
que des réformes que certains de ses
rédacteurs.
Dans le parti ouvrier, ce ne sont pas
les ouvriers qui sont les intransigeants
et les adversaires de la politique d'en
tente de tous les éléments de la démo
cratie, ce sont souvent les bourgeois
très cossus qui font d'autant plus de
dogmatisme qu'ils se sentent parfois
plus mal l'aise dans leur nouveau
parti.
M. Dewinne répond spirituellement
de Brouckère qui déclare le parti libé
ral «vieilli, sans avenir et sans vitalité,
un cadavre auquel il ne faut pas atta
cher' le parti vivant Qu'est fê parti
ouvrier
Jeinesouviens d'avoiraussi tué au
trefois, d'un coup de plume, un jour de
déveine électorale et de colère, le parti
libéral et d'avoir traîné jusqu'à la fosse
son méprisable cadavre.
Quelques années plus tard, mon
grand déplaisir, je l'ai retrouvé, debout
devant moi, n'ayant pas, ma foi, trop
mauvaise mine il venait de recueillir
aux élections plus de six cent mille suf
frages et d'envoyer la Chambre une
quarantaine de députés. J'ai compris
que tout de même, il fallait encore
compter avec lui, bon gré, mal gré. Je
crains qu'il arrive de Brouckère la
même mésaventure qu'à moi.
Non, le parti libéral n'est pas mort
et je ne crois nullement, nique sa vita
lité soit éteinte, ni qu'en Belgique, son
rôle soit fini. Je le dis parce que je
crois qu'il est inutile notre cause de
le dire car il est aussi dangereux de
s'illusionner sur la faiblesse de son
adversaire que de s'exagérer ses pro
pres forces.
Les libéraux ont, dans leur évolution
vers la démocratie, des hésitations qui
irritent, et je comprends, pour les
avoir ressenties, les colères qu'elles
provoquent. Quelques-uns s'attardent
encore en matière électorale, au dou
ble vote des pères de famille et l'article
310 soulève un probisme économique
qui les embarrasse et pour lequel ils
n'ont pas de solution. J'ajouterai qu'il
n'ont pas encore d'autres questions
sur lesquelles ils sont avec nous en
désaccord profond et irrémédiable.
Mais je dis de Brouckère Et après
Quelle est votre conclusion
Est-ce parceque quelques vieux chefs
libéraux n'osentpas aller jusqu'au suf
frage universel 21 ans, qu'il faut re
noncer abattre le parti clérical Est-
ce M. Schollaert qui nous gratifiera du
S. L'. pur et simple Est-ce M. Woeste
qui abolira l'article 310 Est-ce que le
régime plural avec ses triples et ses
quadruples suffrages est plus démocra
tique que le double vote des pères de
famille? Est-il préférable de voir con
sommer la destruction de l'enseigne
ment public que de travailler instau
rer enfin l'instruction obligatoire En
esf-ii peut-être qui pensent que le
maintien au pouvoir du parti clérical
ANNONCES
Annonças 15 centimes la ligna
Réclames 25
Annonces juiliciaires 1 fr. la ligna.
soit utile aux intérêts économiques et
moraux de la classé ouvrière
Ces questions sembleront absurdes
au premier abord. Je tes pose parce
que notre parti n'a pas choisir en ce
moment entre le programme socialiste
et celui de la déclaration des gauches,
mais entre la réalisation de quelques
réformes possibles par l'accord des
partis d'opposition et la continuation
du règne clérical pendant un nouveau
quart de siècle, si pas davantage. C'est
ainsi que se pose, selon moi, le problè
me de tactique. Et entre ces deux alter
natives, notre choix pourrait-il être
douteux
A moins que de Brouckère ait la
conviction que le Parti Ouvrier est ca
pable lui tout seul de débarrasser le
pays des cléricaux. J'attendrai, pour
examiner cette hypothèse, qu'on m'en
apporte une démonstration quelcon
que.
De Brouckère me répétera sans dou
te qu'il n'y a pas de réformes réalisa
bles par l'accord des partis d'opposi
tion. Je le nie. Je suis convaincu que
tout au moins le suffrage universel et
l'instruction obligatoire seront facile
ment réalisés. Combien de temps tien
dront, je vous prie les réserves doctri
naires quant l'âge électoral et au dou
ble vote du père de famille
Et M. Dewinne, après avoir montré
la réalité de l'oppression cléricale et la
puissance temporelle économique capi
taliste de ce parti qui nous a v alu vingt-
cinq ans de crétinisation systématique
et l'absolutisme léopoldien avec ses
brigandages coloniaux, ses scandales
financiers et la corruption générale des
mœurs et la cléricalisation de toutes
les œuvres sociales d'asservissement
qui couvrent le pays, conclut que le
pire ennemi c'est le capitalisme clérical
et que le concours du parti libéral est
indispensable au socialisme pour l'a
battre.
Nous sommes heureux de lire cela
dans les colonnes du Peuple et comme
les injures des autres n'atteignent pas
la hauteur de notre indulgent dédain
(d'autant plus que ce sont procédés
auxquels nous sommes habitués de la
part de nos aimables concurrents en
démocratie, depuis vingt-cinq ans que
nous avons lutter contre eux en
même temps que contre nos ennemis
communs), nous oublierons volontiers
tout le reste de cette regrettable polé
mique pour le plaisir que nous avons
eu lire dans Le Peuple ces réconfor
tantes paroles de bon sens.
?a«8ŒSîes*»«s*8S
jÀfip moyen infail-
liôie et peu
coûteux d'assécher les murs des
appartements humides, etc. Bâtis
seurs, écrivez MM Devos,
carrelages, Tournai.
Les Libéraux
de Bruxelles.
Le rapport de la l.i^up.
M. Paul Hymans a donné lecture,
l'assemblée générale de la Ligue libé
rale, du rapport annuel du Comité.
Après avoir constaté les progrès ac
complis par les libéraux dans les cam
pagnes de l'arrondissement de Bruxel
les, ce rapport parle de l'union libé
rale. Il dit
L'union, depuis huit ans, a été le fac
teur essentiel des développements du
parti libéral. Elle est devenue pour lui
une condition d'existence. Un an arant
l'échéance électorale du mois de Mai
dernier, l'Association et la Ligue re»
TBs
L une* PAIT LA FORCE.
l'araiHHaiii le iPuuatw/tr.
Vires acqurit eusd#.
i
Peuple même et que l'on y ait compris
l'étendue de la faute que les intransi
geants et les haineux taisaient com
mettre l'organe socialiste eu cher
chant profiter de votes habilement
dénaturés et travestis pour creuser
entre démocrates socialistes et démo
crates libéraux un fossé difficile com
bler, au moment même où tout appelle
faciliter leur concentration dans une
œuvre commune d'action démocrati
que.