Chronique de la ville.
Le Sénat.
SANATORIUM
Un cl»ic patron.
Un beau i^este.
Une bonne aubaine.
Aux Anciens Uoinpieis.
Mise au point.
La fête de Noël
la Garde Libérale.
Jl. Delannoy.
Brasserie L'YPROISE
1 I—
de comprendre, M. Delannoy est un
patron qui va être adoré de ses
subordonnés. 1! y a de quoi d'ailleurs.
Et son beau geste mériterait de trou
ver des imitateurs, même moins désin
téressés.
Les journaux socialistes ont fait quel
que tapage parce que des députés
libéraux, dont AI. Nolf, se sont refusés
voter le suffrage universel suivant la
formule socialiste, exposée par M. Van-
dervelde, lors de la discussion de
l'Adresse, c'est dire le suffrage uni
versel 21 ans et sans distinction de
sexe. Ils ont crié la Trahison Al.
Georges Lorand, député deVirton, leur
a répondu dans deux articles, que nous
avons publiés et dont le second parait
dans le présent numéro.
Nous nous bornerons ajouter que
pour notre part, nous ne pouvons
qu'approuver entièrement les manda
taires libéraux qui ont refusé leur vote
la proposition Vandervelde, parce
qu'avec l'immense majorité des anti
cléricaux nous repoussons le suffrage
des femmes parce que nous n'admet
tons le suffrage universel qu'à 25 ans
et encore qu'il soit indissolublement uni
la Représentation proportionnelle
parce qu'enfin nous nous sommes ral
liés au double vote du père de famille
35 ans, formule qui n'a rien qui cho
que l'égalité entre riches et pauvres et
qui a eu l'avantage de faire l'union
parmi les libéraux.
Nous déclarons au surplus que le
devoir de nos députés est de confor
mer leurs votes au programme du
parti et des associations dont ils sont
les mandataires c'est ce qu'a fait en
l'occurrence M. Nolf. Il est resté lidèle
au programme de son association et
l'attitude qu'il a toujours prise lors
qu'il a eu se prononcer sur le suffra
ge universel suivant la formule socia
liste cela ne l'a pas empècbé d'être
élu et réélu et nul ne lui en a jamais
fait le moindre grief, si ce n'est les
cléricaux dans des circulaires distri
buées la veille de chaque élection,
soi disant au nom du parti socialiste,
et qui constituaient de véritables faux
Pourquoi ces attaques d'aujourd'hui
contre M. Nolf et les autres députés
libéraux qui ont voté comme lui
Les socialistes qui la Chambre ont
voté contre la Représentation propor
tionnelle ont-ils agi autrement
Non, n'est-ce pas Et cependant
croit-on que les anticléricaux des Flan
dres aient vu d'un bon œil que 3 socia
listes ont voté contre l'application de la
Représentation proportionnelle tou
tes les élections et que 20 socialistes se
sont abstenus au même vote
Avons-nous crié la trahison
Nous avons mieux faire que de
chercher querelle des députés d'op
position. Nous laissons cette besogne
aux cléricaux.
Nous n'avons pas qualité du reste
pour dicter la loi aux députés socia
listes nous n'entendons pas davan
tage subir celle qu'on voudrait nous
imposer.
Nous avons toujours eu notre en
tière indépendance et nous la conser
verons.
Il est de tradition que la Garde
Libérale offre annuellement
ses membres une fête l'occasion
de la Noël. Elle a eu lieu Dimanche
dernier, la salle des Anciens Pom
piers, qui était littéralement comble.
A trois heures précises, la sym
phonie, sous l'habile direction de M.
Marcel Tasseel, ouvrit la fête par un
morceau de symphonie rendu la
perfection.Immédiatement après, Mlle
YVindels, d'une voix charmante, en
tonna le chant de Noël, accompagnée
en chœur par toute une légion de
filles et de garçons. L'exécution de
ce chœur fut très réussie et vivement
applaudie. On vit ensuite des bambins,
hauts comme cela, et de charmantes
petites filles régaler l'auditoire, les
uns en récitant des fables, les autres
en chantant de jolies petites roman
ces mettant la joie sur tous les v i sages.
nouvelèrent l'alliance conclue dès 1902.
Le traité du 3 Avril 1909 la déclara
permanente et lui donna un organe
central, le Conseil général de l'Allian
ce où siègent les députés et les
sénateurs, les délégués de nos deux
grandes associations et ceux des asso
ciations cantonales et communales.
Il fut convenu, en outre, qu'en vue
des élections ultérieures, l'Association
et la Ligue rechercheraient les moyens
de réaliser une participation plus éten
due des électeurs libéraux la dési
gnation des candidats. L'Association
vient, par une lettre du 42 Décembre
dernier, de nous inviter reprendre
l'examen de cette question. Il appar
tiendra au comité nouveau de donner
cette invitation les suites qu'elle
comporte.
Plus loin, le rapport parle d'une
œuvre dont nous avons signalé la créa
tion
Une initiative récente me fournit
l'objet d'une communication que l'as
semblée entendra, j'en suis sûr, avec
—satisfaction.
Diverses personnalités du parti libé
ral ont constitué un Comité d'étude et
d'action sociale dans le but de pour
suivre la création et le développement
d'œuvres sociales tendant grouper et
organiser les intérêts professionnels
et agricoles.
Aidé par les subsides du gouverne
ment et par le concours du clergé, le
parti catholique a multiplié et centralisé
les syndicats et les coopératives, les cor
porations et les mutualités, donnant
la plupart de ces institutions un carac
tère confessionnel et même subordon
nant l'accès de beaucoup d'entre elles
une profession de foi.
La mission que s'assigne le Comité
d'étude et d'action sociale est, par le
groupement et l'assurance mutuelle,
d'aider l'émancipation intellectuelle
et économique des classes rurale et
ouvrière, en mettant leur disposition
les instruments nécessaires pour assu
rer, en pleine autonomie et par leur
propre effort, la gestion et la défense
de leurs intérêts.
Le Comité, dont M. Paul Hymans,
est président, a fondé un secrétariat
permanent, qu'il installe en ce moment
dans un spacieux immeuble, rue de la
Itraie, La direction en a été confiée
M. le Dr Barnich. M. Barnich, qui con
naît d'une manière approfondie le
mécanisme et la technique des œuvres
sociales et dont la compétence s'est
révélée dans de récentes conférences,
s'est chargé, avec un entier désintéres
sement, de remplir cet office labo
rieux.
Le Comité s'occupera aussi de l'étu
de et de la discussion des questions
économiques qui fixent de plus en plus
l'attention et notamment de celles qui
se rapportent la condition de la peti
te bourgeoisie il contribuera ainsi
l'éducation politique de la jeunesse
libérale.
Enfin, au sujet de la situation politi
que générale le rapport s'exprime
ainsi
Le régime clérical s'achemine vers la
fin. Il ne dispose plus, dans la Cham
bre, représentation directe et populaire
de la nation, que d'une majorité de six
voix, qui ne correspond pas une
prépondérance adéquate dans le corps
électoral. Celui-ci se partage en deux
masses équivalentes. Il n'y a plus de
majorité cléricale dans le pays.
La nation ne sera intégralement et
exactement représentée que lorsque,
la suite du recensement, le nombre des
sièges parlementaires aura été mis en
rapport avec le chiffre de la population,
et moyennant la répartition proportion
nelle de nos sièges. Tenter de se sous
traire ces mesures de justice et de
loyauté politiques, ce serait un défi
l'opinion publique, qu'elle relèverait
aussitôt.
La période de transition que nous
traversons ne peut se prolonger au
delà de 1912. Il faut qu'alors la dissolu
tion donne au pays le moyen de formu
ler clairement sa volonté. Préparons-
nous, dès présent, une consulta
tion générale, dont le résultat sera
décisif.
Il est trop rare que les cléricaux
rendent hommage un adversaire poli
tique pour que nous n'épinglions pas
l'éloge que le correspondant bruxel
lois du Courrier de l'Escaut fait de .M.
Delannoy, le président de l'Union du
Crédit
M. Delannoy est une personnalité
que les incursions dans la politique
n'ont pas détourné de ses préoccupa
tions dirigées surtout vers les ques
tions commerciales. Juge au tribunal
de Commerce, président de l'Union
syndicale, il est depuis les récentes
élections le président de l'Union du
Crédit, la grande coopérative du com
merce bruxellois. Son succès fut vrai
ment un grand succès et le couronne
ment d'une belle carrière de dévoue
ment. En effet, la caractéristique de AI.
Delannoy c'est de se comporter, dans
l'exercice de ses diverses fonctions,
de façon absolument identique l'atti
tude qu'il aurait s'il était resté dans les
rangs. A peine élu président de l'Union
du Crédit, il proposait la diminution
du traitement du président et des aug
mentations pour le personnel dans la
proportion correspondant l'écono
mie qu'il faisait aind réaliser. De même,
pendant son passage au tribunal de
Commerce, il a fait faire la machine
judiciaire d'inappréciables progrès.
Quant sa présidence de l'Union syn
dicale, elle fut marquée par de telles
mesures que, sans distinction de par
ti, les membres de cette importante
Chambre de Commerce ont pris l'ini
tiative d'une manifestation qui doit
avoir lieu le 14 Janvier prochain, et
qui les groupera tous sans exception.
Ajoutons qu'un esprit nouveau et
excellent semble animer la vieille ban
que bruxelloise. Un ordre parfait y
règne, les bureaux s'ouvrent neuf
heures du matin, au lieu de neuf heu
res et demie et le personnel est en
chanté de travailler... pour l'excellente
raison qu'on vient de lui accorder près
de cent mille francs d'augmentation.
Maintenant, il s'agit, pour l'Union
du Crédit, de connaître une nouvelle
prospérité.
Séance du 2S Décembre 1910.
La jonction Nord-Midi.
On reprend la discussion de l'inter
pellation Hanrez sur la jonction Nord-
Midi.
M. de Broqueville répond au discours
de M. de Smet de Naeyer. Il s'étonne
de l'attitude de l'ancien chef de cabinet
qui après avoir été l'un des plus fer
vents partisans de la jonction,-en .est
devenu l'adversaire le plus acharné.
Pour le surplus, le ministre déclare
n'avoir rien trouvé de nouveau dans
les arguments présentés par M. de
Smet de Naeyer contre la jonction.
M. de Smet, favorable au projet na
guère, ne le connaît plus aujourd'hui,
susurre amèrement le ministre.
Je le connais mieux que vous, ré
plique M. de Smet, toujours infaillible.
Alors votre attitude est inexplica
ble, repart M. de Broqueville, acrimo
nieux.
Un ministre doit donc, en quittant
le pouvoir, changer d'attitude, reprend
amèrement M. de Smet, qui ajoute «Je
n'accepte pas vos insinuations. Vous
êtes les hommes des insinuations
Le ministre continue intarrisable-
ment, l'éloge du projet de jonction.
M. Desmet réplique avec beaucoup
de vigueur et ne ménage pas ses amis.
A un moment donné, il s'écrie Je
n'ai jamais agi par intérêt électoral.
Puissent mes successeurs en dire au
tant Si on m'accusait de faire pièce
au cabinet, je démissionnerais sur-le-
champ.
Le Sénat en est tout ému. Mais la
séance se termine sans bagarre.
de Mont-sur-Meuse
Lustinf.
Maladie «le poitrine. Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique
5
On sait que Al. Delannoy, sénateur
libéral de Bruxelles, a été nommé pré
sident de l'Union du Crédit. Le traite
ment affecté ce mandat était de
25.000 fr. AI. Delannoy a demandé qu'il
fut réduit 12.000 fr., sans participa
tion dans les bénéfices.
En revanche, il vient de proposer
au conseil d'administration de majorer
de 90.000 fr. le chiffre des appointe
ments du petit personnel. Cette aug
mentation serait répartie sur trois
exercices.
Les bénéficiaires de cette mesure
sont dans une allégresse qu'il est facile
L'exécution du chœur Le Drapeau
Bleu fut vraiment impressionnante.
Les magnifiques paroles du chant de
combat allaient droit au cœur et l'en
thousiasme était i ndescriptible. Aussi
solisteet choristes furent-ils rappelés.
Le clou de la fête fut, sans contes
te, l'Arbre de Noël.
Au lever du rideau, l'arbre riche
ment décoré, chargé de milliers de
jouets et de friandises, entouré des
dames protectrices de la fête, pro
duisit le plus charmant coup-d'œil.
La distribution des jouets et des
friandises se fit aux sons de la Bra
bançonne et, c'est, la mine souriante,
que des centaines d'enfants allaient
recevoir des mains des Dames pro
tectrices tous ces jouets qu'ils ne
pouvaient assez admirer.
Par quelques paroles bien senties,
une petite fille remercia les Dames
libérales de leur largesse et leur
offrit des fleurs.
En un mot. les enfants aussi bien
que les parents ont passé d'heureux
et agréables instants.
Toutes nos félicitations aux mem
bres du Comité de la Garde Libérale.
Honneur aux Dames qui ont si
largement contribué la réussite de
cette inoubliable fête et dont les en
fants et les parents conserveront le
plus agréable souvenir.
im;«sws mmzesstm «rossas
rue «le la Itoiutlie, '£H.
Bière spéciale et bière bock en bouteilles.
Remise domicile
par 6, 12 et 24 bouteilles.
tj
Le bruit circule en ville que M.
René Colaert voulant imiter le bel
exemple donné par M. Delannoy, sé
nateur libéral, président de l'Union
du Crédit, exigera la réduction de la
moitié de ses appointements comme
administrateur des chemins de fer
vicinaux.
On sait que M. Colaert touche de
ce chef 14,000 frar.es par an
Ce beau geste comblera les vœux
des nombreux ouvriers des vicinaux
qui doivent peiner 14 16 heures par
jour, pour un salaire dérisoire de fr.
2-75-
"ftflifl.fiuftf SSEfrïaî?.frujft L
Nos honorables se réuniront, ce
soir, en séance publique, pour discu
ter le budget de la ville de l'exercice
1911
Au cours de la discussion, M. Bou
quet demandera le maintien du sub
side de 600 francs alloué la Fanfare
Royale.
Nos maîtres, voulant faire régner
plus d'égalité et plus de justice, en
1911, mettrontlharmoniedes Anciens
Pompiers sur le même pied que la
Fanfare Royale.
C'est une bonne aubaine pour les
contribuables, car les concerts qui
seront donnés par l'harmonie des
Anciens Pompiers attireront, en ville,
une foule d'étrangers.
m ■ers&m, 'rss
I
La soirée-tabagie organisée, Jeudi
dernier, par la société des Anciens
j Pompiers a obtenu le plus franc suc-
i cès.
Un grand nombre de membres
avaient répondu l'appel du comité
organisateur.
L'harmonie a exécuté avec maëstria,
comme toujours d'ailleurs, les mor
ceaux figuraoït au programme. L'ou
verture de Jérusalem de Verdi a,
surtout, été vivement applaudie.
A l'issue de la première partie, il
a été donné lecture des comptes de
l'exercice écoulé. Il en résulte que la
situation de la caisse est des plus
prospère.
A la seconde partie, M. de la Haye,
ùn jeune débutant, a charmé l'audi
toire par ses chansonnettes comiques
et ses monologues. Il a droit tous
nos éloges.