Chronique de la ville. 4 comique. eommunes sont obligées de choisir leur< instituteurs parmi les diplômés de l'enseignement clérical. Voici d'ailleurs le chiffre global des diplômes d'institutrice délivrés depuis 188-"» jusqu'en 1903. Chiffre global des diplômes d'in stitutrice délivrés. 36 Aonees c r m— Z 1885 224 36 170 11 1886 336 42 217 217 1887 191 43 273 158 1888 137 26 325 70 1889 135 30 322 74 1890 109 15 310 53 1891 106 28 256 23 1892 KM 21 271 45 1893 145 34 278 81 1894 97 32 301 32 1895 82 32 345 47 1896 75 39 348 46 1897 102 28 417 167 1898 116 33 454 52 1899 37 186 84 1900 72 29 309 144 1901 116 24 448 153 1902 115 32 400 177 1903 143 35 417 173 Totaux Dans le pays wallon, de 1903 1905, 400 places d'instituteur et 349 d'institu trice ont été vacantes. Les écoles nor males de l'Etat n'ont pu fournir que 469 instituteurs et 215 institutrices. 11 a fallu pourvoir aux vacances au moyen de 57,9 p. c. d'instituteurs di plômés congréganistes. 38.4 p. c. d'in stitutrices diplômés congréganistes. Dans le pays flamand, de 1903 1905, 203 places d'instituteur et 173 d'insti tutrice ont été vacantes. Les écoles normales de l'Etat n'ont pu fournir que 106 instituteurs et 86 institutrices. Les communes ont dû nommer 60.9 p. c. d'instituteurs diplômés congréganistes et 50.3 p. c. d'institutrices diplômés congréganistes reconnus par tous infé rieurs ceux sortant des écoles offi cielles. Les élèves y subissent d'ail leurs non pas seulement la déforma tion de l'esprit mais aussi celle du cœur. Les cléricaux sont les adversaires irréductibles de l'instruction publique neutre et laïque, instituée en vertu de la Constitution belge. Voici leur bilan noir de 188i 1905 en ce qui concerne l'enseignemen pri maire Ecoles primaires supprimées 3,243 Instituteurs congédiés 1,500 Nombre de communes belges où il n'existe plus une seule éco le communale 1 275 Enfants en âge d'école et qui ne reçoivent aucune instruction sérieuse (sur 1 million) 290,000 Il y avait, en 1885, dans les écoles primaires communales, 7,900 institu teurs laïques et 41 religieux. Il y a, en 1907,10,830 laïques et 395 religieux. Mais, en 1885, il y avait dans les écoles primaires adoptées 1,358 insti tuteurs laïques et 1,385 religieux. Il y a, en 1907, 2,315 laïques et 5,644 religieux, dont un quart n'est pas di plômé (aveu fait par M. Schollaert la Chambre des députés, séance du 23 Mars 1910), et dont une lionne partie est de nationalité étrangère. Ces der niers doivent former sans aucun doute de bons patriotes dans leurs écoles. TEL INSTITUTEUR, TEL ÉLÈVE. En ce qui concerne les cours d'adul tes, il y avait, en 1881, 1,889 écoles communales d'adultes pour garçons en 1901, vingt ans plus tard, il n'y en a plus que 1,599, soit 300 de moins mais il y a 483 écoles libres adoptées ou subsidiées. Il y avait, en 1881, 510 écoles com munales d'adultes pour fdles il y en a, en 1901, 281, soit plus de 200 en moins mais il y a 662 écoles libres adoptées et subsidiées, soit deux fois plus que d'écoles communales. Le fait est identique pour les écoles gardiennes. Mais c'est dans le domaine de l'en seignement des fdles que la progres sion de l'enseignement libre se marque le plus vivement. Là, l'effort clérical a été immense il s'agit de conquérir l'épouse, la mère et, par elle, de ré gner au loyer. L'enseignement primaire des filles -era bientôt le monopole.des couvents. En T.»ol, il y a 182,874 élèves dans les écoles communales de tilles il y en a 212.177 dans les écoles adoptées et subsidiées. Dans le> Flandres, la con quête est presque totale. Dans la Flan dre occidentale, les écoles communa les de lilles comptaient, en 1881, 6,906 élèves il n'y en a plus, en 1901, que 5,447. Mais il y a 38,653 élèves dans les écoles de lilles adoptées et subsidiées. Dans la Flandre orientale, en 1885, les écoles communales de lilles comp taient 15,407 élèves en 1901, il n'y en a plus que 14,145 mais il y a 47,800 élèves dans les écoles de lilles adop tées et subsidiées. Ce que les cléricaux veulent, c'est la ruine de l'enseignement public qui n'est pas subordonné l'enseignement confessionnel. Les IVaudes électorales. Voici quelques scandaleuses révéla tions racontées par Y Avenir du Tour na isis Nous possédons en Belgique des électeurs une, deux, trois et quatre voix. Il y a quelque temps nous avons signalé nos lecteurs une nouvelle variété d'électeurs il s'agissait d'un clérical disposant de 8 voix la com mune M. L. Renard, conseiller pro vincial clérical de Leuze et bourgmestre de Thimougies, était en effet inscrit en même temps avec 4 voix comme élec teur communalà Thimougies et Tour nai. Si la tactique des cléricaux n'est pas déjouée par la Cour d'appel de Bru xelles, M. Renard ne sera sous peu plus seul dans ce cas. Un autre clérical viendrait suivre ses traces et disposer de 8 voix la commune. Il a nom M. Paul Desclée, frère du conseiller com munal de ce nom. Malgré qu'il habite Kain avec sa fa mille, été comme hiver,depuis de nom breuses années, M. P. Desclée était en core en 1910 inscrit avec 4 voix la commune sur les listes électorales de Tournai. En Juillet 1910, après enquête, un arrêt de la Cour d'appel de Bruxelles le raie de ces listes et, sa demande l'inscrit Kain comme électeur la Chambre, au Sénat et la Province. Malgré cet arrêt de la Coin- d'appel, malgré l'opposition de l'échevin libéral M. Asou, le Collège clérical de Tournai le remet en Novembre 1910 avec 4 voix comme électeur eomm unal Tour nai. 11 était donc la fois électeur Kain et Tournai. Cela ne suffisait pas encore. Les cléricaux, par un recours récem ment formé, demandent maintenant son inscription avec 4 voix àlacommu- ne sur les listes électorales de Kain, se fondant sur ce que depuis près de 4 années M. Desclée habite Kain sans interruption N'est-ce pas rêver Comment le Collège clérical a-t-il pu inscrire com me électeur communal 4 voix une personne qu'unarrèt delà Courd'appel et l'Association catholique elle-même déclarent avoir son domicile Kain depuis près de 4 ans 1 Tournai pourra bientôt rivaliser avec Vaulx et Montrœul-au-Bois. Il n'y a pas dire, une loi qui per met de telles fraudes est condamnée disparaître et lorsqu'on voit de tels agissements dans un centre anticlérical comme le nôtre, il est permis de se demander ce qui doit se passer au cœur des Flandres. Les cléricaux a-t-on dit la Chambre, ne gardent le pouvoir que grâce la fraude. De tels faits le démontrent am plement. Leur million. Le million des congrégations devait être réparti entre les instituteurs libres laïcs et religieux. Mais ces derniers ont sans doute trouvé leur part trop mini me, et, pour les satisfaire, voici qu'on leur donne tout doucement les places despremiers. Il estdéjà plusieurs écoles adoptées où tout le personnel laïc a été remplacé par des religieuses. Et ainsi, l'an prochain, les quinze cent mille francs des congrégations car le chiffre sera porté de douze cent mille quinze cent mille tomberont presque entièrement dans, les caisses des couvents. insanité téléphonique. Cinéma Marrecau A la Chambre de commerce de Bruxel les, M. Léon Gérard, un spécialiste de l'industrie électrique, a fait une confé rence sur la téléphonie telle qu'elle est exploitée en Belgique. M. Léon Gérard combat le barème fantaisiste dont on nous a menacés. Avec tous les hommes pratiques, il réclame un abaisement du tarif et une amélioration du service, car les installations belges sont énormé ment en retard sur celles de l'étran ger. M. L. Gérard nous a appris que les bénéfices du téléphone belge que l'ad ministration évalue quelque 700,000 francs par annéeatteignent les3,800,000 francs, bénéfice qu'on a soin de dissi muler. Le bénéfice serait bien plus grand si l'administration centrale n'in tervenait dans les frais pour 121 fonc tionnaires qui ne font que de la pape rasserie pour contrecarrer l'exploita tion pratique et ennuyer les abonnés. Nous n'avons en Belgique que 386 téléphonistes 470 ouvriers et 4 ingé nieurs du téléphone, mais il y a 121 fonctionnaires qui coûtent les yeux de la tète et ne servent rien. Une heureuse déclaration de notre Bourgmestre. Théâtre de la Ville d'Ypres. ivand Concert de Gala célèbre quatuor d'archets ZOËLLNER 2-00 1-50 0-75 REPOS DOMINICAL. Pharmacie ouverte Dimuuclie 15 Janvier 19 11 M. A WËC&fiSSEtt. Hôtel Sébastien, Dimanche 15 Janvier, 3 heures, Grande Matinée. Le soir 8 h.Grande Représentation. Jeudi 19 Janvier, Matinée 3 heures, avec distribution gratuite de cadeaux aux enfants. Le soir, Grande séance. Voir programme affiché l'Hôtel S' Sébastien. SSNûTORIUlïl fasS' s°r'Meuse Théâtre d'Y près. LUNDI 23 JANVIER 1911, 81/2 h. du soir, Représentation de Gala 1. Ouverture pour piano. Martin. 2 nier rot puni Opérette en 1 acte de M. Sémiane et Carré, musique de Tieutat. 3. Ouverture pour piano. Martin. 5. Les Noces de Jeannette, Opérette en 1 acte de M. Carré, musique de Massé Prix des Places Réservées, Secondes, Troisièmes, 2-50 1-25 0-75. Francs Arbalétriers. Haut total Gillis G. Bas total Podevyn A. MKt1 1 iMP Chrysanthème Irès grandes'fleurs. Selon certains auteurs, le chrysan thème est originaire de l'Inde, les au tres lui donnent comme patrie le Ja pon, quoiqu'il en soit et ce qui est hors de doute, c'est que cette plante est cultivée au Japon de toute antiquité, tel point que les Japonais l'ont adop té comme Heur nationale. C'est une plante floraison autom nale dont la vogue va toujours crois sant, il n'y a cependant qu'une bonne vingtaine d'années que les horticul teurs s'en sont réellement emparés comme plante commerciale, mais de puis lors que de progrès n'ont-ils pas réalisé dans la grandeur et la forme des fleurs, dans leur coloris et surtout dans les procédés de culture. La multiplication peut se faire par drageons, ce moyen n'est pas recom mander car les plantes s'épuisent dans la formation de trop nombreux et précoces drageons le seul mode employer est le bouturage qui se pra tique de Janvier en Avril, selon que les plantes doivent porter plus ou moins de fleurs. Les boutures se font sur couche ou en serre, froid ou chaud, les deux systèmes ont leurs partisans elles peuvent même se faire dans une caisse cigares moitié remplie de terreau léger et recouverte d'une feuille de verre. De toute façon, les boutures aussitôt enracinées, celles-ci seront mises en petits pots et placées sur une tablette près du vitrage afin d'obtenir des plan tes trapues et garnies de feuilles bien développées. La terre destinée aux chrysanthèmes doit particulièrement attirer notre at tention de sa composition surtout dépend, en grande partie, la réussite de la culture. Afin d'avoir sa disposition un bon composé, il faut s'y prendre un an d'avance ou tout au moins six mois procurons-nous donc des mottes de gazon ou de bonne terre de jardin ainsi que du bon fumier de vache ou de mouton dont nous formerons un tas par couches successives de 10 cen timètres d'épaisseur au bout de Q X 2,479 559 6,056 1,809 Nous sommes dans une ville où heureusement le français est encore en faveur. Les deux langues sont j mises ici sur le même pied et c'est ainsi qu'il doit en être. Il n'est pas mauvais de soutenir un peu la lan- gue française dans une ville où tant de jeunes gens doivent se rendre en France pour travailler Voilà qui est bien dit. Notre Premier est de par. ses fonc tions président du Conseil d'admi nistration de l'Ecole Moyenne de l'Etat Ypres, il trouvera là de quoi mettre d'accord ses déclarations avec ses actes. A l'Ecole Moyenne, en section préparatoire, l'enseignement se don- i ne totalement (le français excepté) en langue flamande (néerlandaise s. v. pl.) Le flamand aux trois compositions atteint comme maximum des points j 750 et le français seulement 500 i points. Pourquoi cette différence d'un tiers et pourquoi ne pas enseigner quelques branches en français 11 suffira sans doute de signaler cette situation au Président du Con seil, pour qu'au grand contentement de nombreux parents il soutienne un peu le français et mette les deux lan gues sur le même pied. LE LUNDI 16 JANVIER 1911, 5 heures précises du soir, (audition de musique ancienne et moderne) par le des grands concerts de Berlin, New-York et Bruxelles. PRIX DES PLACES Réservées, Premières, Secondes, On peut se procurer des cartes chez M. Tyberghein, rue des Chiens, 17, Ypres, où le plan de la salle sera la disposition du public partir du Jeudi 12 Janvier 1911. Le concert commencera heure fixe pour finir vers 7 heures. Piano queue steynway. Première audition en la ville d'Ypres des Œuvres de Dvôrak. RUE DE DIX MU DE, k° 68 YPERS RUE DE LA STA TIO\. Dnludie de poitrine. Pension 10 12 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique Mm Tir du 9 Janvier 1911. Blason varié. c x

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Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 2