Grand STOCK
Chronique judiciaire.
Au Volksliuis
Brasserie L'YPROISE
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2 w
G tr.
scènes et chansonnettes exécutées
par le désopilant Tnéraps.
Le Violoneux d'Offenbach est une
de ces opérettes qui font toujours
plaisir. Cette œuvre du grand maître
a été rendue la perfection. Tous
les artistes se sont surpassés. La
palme revient a Mlle Alice Landts-
heere, premier prix de chant du Con
servatoire de Lille, qui a une voix
sympathique et entraînante. Cette
excellente chanteuse a été vivement
applaudie ainsi que ses partenaires.
Le C/iâlel, d'Adolphe Adam, a
fait également beaucoup de plaisir.
Quoique cet opéra-comique soit du
vieux répertoire, cela n'empêche que
la musique en est charmante il
contient de jolis airs que MlleLandts-
heere, dans le rôle de la jeune Betly,
M. Enthine, dans celui du sergent
Max et M. Debois, dans le rôle de
Daniel, ont mélodieusement chanté.
Le Châlet a vraiment charmé l'audi
toire, et le public n'a pas ménagé ses
applaudissements.
Que dire du désopilant Tnéraps
dans son répertoire si varié qu'il a
fait rire aux larmes, qu'il a enthou
siasmé l'anditoire et qu'il a eu les
honneurs du rappel.
Nous espérons revoir l'excellente
troupe de MFloriqui, sa troisième
représentation, fera salle comble.
«le cheminées en marbre,
des prix très avantageux.
GEOKGES HPIEKE,
m a mua eu
50, rue des Chiens, YPRES.
îOBWtiflSSWfflS «Km
L'affaire des fraudes des liqueurs
françaises a été reprise Mardi 21 cl,
2 heures, l'audience du Tribunal
correctionnel de cette ville, présidée
par Monsieur Biebuyck.
M. Oscar Ysebaert, négociant Rou-
lers, ayant transigé avec le lise, M're
Vandenneersch, au nom de l'adminis
tration des finances, renonce aux
poursuites intentées contre ce négo
ciant.
M. le Président déclare en donner
acte.
Mtrr Vandermeersch, du barreau de
Bruges, tient relever ce qui a été dit
par la défense au sujet de M. le contrô
leur Lahaye. Ce fonctionnaire n'a pas
menacé, les prévenus pour leur faire,
avouer leur culpabilité. 11 les a enga
gés simplement verser caution. L'ho
norable avocat entre dans de longues
explications au sujet de l'application
de la loi et principalement sur la com
plicité de fraude. Quoique la défense
ait soutenu qu'en l'occurrence il faut
concert préalable, cette thèse a été
mal interprétée. La loi qui régit la ma
tière est claire et formelle. Il suffit
d'acheter des produits que l'on sait
provenir sciemment de fraude. Il y a
plus. La loi sur les accises est si sévère
qu'elle est en droit de poursuivre ceux
qui ont acheté des liqueurs, sur la
simple présomption, d'avoir été frau
dées. En l'affaire qui n »us occupe,
nous nous trouvons en présence d'im
portations frauduleuses. Il cite l'ap
pui de sa thèse, la remarquable étude
de M. Pépin, qui ne peut laisser le
moindre doute cet égard.
M'rc Vandermeersch en arrive au cas
des deux prévenus principaux, Decorte
et Varlet. Il ne peut y avoir le moindre
doute. Comment est-il possible de vou
loir établir que Decorte, en commet
tant huit délits, ces huit délits ne pro
cèdent que d'une seule intention crimi
nelle. Cela n'est pas sérieux. D'après
cette doctrine, on pourrait frauder
pendant dix ans, en vertu d'une seule
intention criminelle. Il est établi
toute évidence que Decorte a commis
huit délits et je ne pense pas qu'il y ait
lieu de le décorer.
Quant Varlet, il est prouvé, toute
évidence, qu'il a reçu des envois de
liqueurs sachant que Decorte était
fraudeur. On a objecté de l'autre côté
de la barre que Decorte était marchand
de fruits. Il résulte du relevé fait par
le contrôleur que toutes les expédi
tions opérées par Decorte étaient bel et 1
bien des expéditions de liqueurs. On
prétend aussi que Decorte n'a touché
en tout que 11,000 et quelques francs.
Decorte se rendait souvent Charleroi
et probablement il se faisait payer là-
bas.
Restent tes acquéreurs. Nos adver
saires disent;nous avons acheté tout
prix et nous nous sommes contentés
d'un petit bénéfice. Cela n'est pas sé
rieux. Quoiqu'il en soit, lorsqu'on
achète en-dessous du cours du jour,
on doit réfléchir.
Le Caractère frauduleux existe chez
quatre prévenus Lannoy, Parrnentier
Tkindt et Schûmacker. Decorte s'est
présenté chez Lannoy et c'était Mme
Lannoy qui payait. Ses livres 11e por
tent aucune trace de ces achats. Il
existait un petit carnet qui mentionnait
ces achats et sur lequel 011 a décou
vert que le mot Poperinghe était gratté
et remplacé par Ypres. Tkindt déclare
n'avoir fait que deux achats Varlet.
Il a reçu cinq envois au lieu de deux.
Ces envois n'étaient pas inscrits dans
ses livres. Encore un fait de compli
cité. Il est établi que Frémie a acheté
en-dessous du cours du jour et ses
factures portent des renseignements
faux. M"" Parrnentier touchait 0-50 fr.
de ristourne et n'ignorait pas, par con
séquent, la provenance frauduleuse.
Quand 011 lui a mis la chose sous les
yeux, elle a éclaté en larmes. Schii-
macker a prétendu n'avoir jamais reçu
des envois de Decorte, cependant 011 a
trouvé chez lui une planche sur la
quelle était collée l'étiquette des Mes
sageries Van Gend d'Ypres. En faisant
des recherches aux Messageries Van
Gend d'Anvers, on a relevé six envois
faits par Decorte Schûmacker par
l'intermédiaire de Van Gend d'Ypres.
Chez Schûmacker on a trouvé égale
ment deux factures portant de fausses
mentions. Tout cela n'est-ce pas signi
ficatif au plus haut degré.
Wodon nie avoir reçu des envois
d'Ypres. Quant Varlet, il ne le con
naît pas, il ne l'a vu qu'une seule fois.
Cependant le relevé Van Gend fait foi
(lue M. Wodon a reçu des liqueurs de
Varlet. Il y a plus, leur correspondance
est hautement significative. Varlet ap
prend (pie M. Wodon va ouvrir une
succursale Bruxelles, il insiste pour
avoir une entrevue avec Wodon Na-
mur. Wodon prétend qu'il s'agissait
d'un rabais de 5 centimes par bouteille
sur le Champagne Delbeck. Quoi qu'en
dise Wodon, il ne pouvait ignorer que
les liqueurs expédiées par Varlet
étaient fraudées, puisqu'elles étaient
envoyées jusqu'à la frontière. Il y a
plus, le 3 Septembre 11)10, Varlet en
voie une lettre Wodon par laquelle
il déclare que son homme s'est fait
pincer avec tout un chargement. Wo
don prétend n'avoir pas reçu cette
lettre.
M,r° Vandermeersch pense avoir suf
fisamment démontré la culpabilité des
prévenus. Les preuves sont accablan
tes. Au lieu de sortir par la grande
porte, la seule porte qui leur est réser
vée, dit M" Vandermeersch, c'est celle
de la prison.
En terminant, il rend hommage M.
Lahaye, qui, dans cette affaire, a fait
son devoir et rien que son devoir.
M*™ Glorie, défenseur de Decorte,
ne peut admettre que son client soit
poursuivi pour huit délits, alors que
d'après la jurisprudence tous ces faits
ne constituent qu'un seul délit. Le
système de l'avocat de l'administration
des finances n'est pas soutenable et il
est persuadé que le Tribunal n'y don
nera pas suite.
MM Lebhe, défenseur de Varlet, main
tient ce qu'il a dit dans sa précédente
plaidoirie. Il insiste pour que le Tribu
nal veuille bien, quant la peine prin
cipale, tenir compte du sincère repen
tir de M. Varlet et de son amendement
certain et le faire bénéficier de la con
damnation conditionnelle. La loi Le
Jeune a été votée par nos législateurs
seule fin d'amender les coupables.
En ce qui concerne l'amende, il dé
montre qu'en dehors de ses propres
connaissances, il n'existe aucune
preuve aux débats et le prévenu doit
en bénéficier.
A/,re Debrabandere, défenseur de Lan
noy, hôtelier Courtrai, constate que
les rangs s éclaircissent. Son client ne
suivra pas ceux qui ont fait des trans
actions, parce qu'il n'est pas coupable.
Il s'étend longuement sur la façon dont
il a fait les achats Decorte et soutient
que M. Lannoy n'a pas acheté en-des
sous du cours du jour. Bien au con
traire, il a acheté une partie de ces
liqueurs un prix plus élevé que le
cours normal. Peu importe que ces
liqueurs aient été expédiées d'Ypres
ou de Poperinghe, cela ne prouve pas
que son client était au courant de leur
provenance délictueuse. Dans toute
cette affaire, il y a manque de preuves
apportées par l'administration des
finances et je pourrais bien dire com
me Voltaire Mentez, mentez, il en
restera toujours quelque chose. En
terminant, M'" Debrabandere dit que
son client est un homme des plus ho
norables, qu'il a été de la plus entière
bonne foi et il est persuadé que le
Tribunal le renverra des poursuites de
la plainte.
Mm Melchair, défenseur de MM.
Frémie et Schûmacker d'Anvers, dé
clare que ses clients ne transigeront
pas comme les trois autres prévenus.
Quand on n'est pas coupable, s'écrie
M"e Melchair, 011 11e transige jamais.
GAsi parce que je suis persuadé que
mes clients n'ont commis aucun acte
répréhensible, que je les défendrai
jusqu'au bout. L'honorable défenseur
11e reviendra pas sur sa thèse soute
nue dans une précédente plaidoirie,
en fait et en droit, elle reste debout,
malgré les arguments de son adversaire,
mais il tient répéter que l'adminis
tration des Finances a poursuivi ses
clients avec la dernière des légèretés.
11 démontre, d'après l'étude de M.
Pépin, ce qu'il faut établir actuelle
ment pour qu'il y ait complicité en
matière fiscale. Il explique de quelle
façon M. Lahaye a procédé l'enquête
faite la maison Schûmacker, le fils
seul étant présent l'établissement.
M. Lahaye proteste énergiquement.
Un vif incident se produit ce sujet
entre M. le contrôleur et M're Melchair.
M. le Président intervient et l'hono
rable avocat continue sa plaidoirie.
M,re Melchair est convaincu que le
Tribunal se rangera du côté de la dé
fense et que c'est par la grande porte
et la tète haute que ses deux honora
bles clients sortiront de cette enceinte.
ATr° Falloise, défenseur de M. Wo
don, revient sur l'honorabilité de cette
importante maison de commerce et
sur la haute considération dont jouit
son client Liège. M. Wodon n'a ja
mais eu de démélés avec la justice et
malgré tout ce qui a été dit de l'autre
côté de la barre, M. Wodon reste un
parfait honnête homme. G'est sur la
correspondance qui a existé entre M.
Wodon et Varlet que se base l'accusa
tion pour le déclarer complice avec
Varlet. M1™ Falloise relit cette corres
pondance il soutient qu'il y a impos
sibilité de prouver par cette correspon
dance que son client a eu des relations
coupables. L'honorable défenseur don
ne des détails très intéressants sur les
bénéfices énormes que procure la
fabrication de certaines liqueurs de
grande marque et il trouve tout naturel
que certains négociants cherchent
les acheter un prix un peu moins
élevé.
Mtro Falloise ne veut pas abuser des
moments du Tribunal et il conclut
l'acquittement pur et simple de son
client.
Mlr° Van der Mersch, défenseur de
M"10 Parrnentier, négociante Namur,
confirme sa première plaidoirie. Son
honorable cliente n'a pas voulu transi
ger, parce qu'elle n'est pas coupable et
quoi qu'on en dise de l'autre côté de
la barre, c'est par la grande porte que
sa cliente sortira d'ici.
M. le Président lève l'audience 5
heures, qui sera reprise le Jeudi 2
Mars prochain, pour le prononcé.
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digestives, en prenant tous les deux ou
trois jours un GRAIN DE VALS avant le
repas du soir.
Nous avons assisté, Vendredi, une
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la maisondu peuple catholique Yprois.
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Pintelon M.
Qmineslagh R.
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Hamendt
Gai niant
Masschelein A.
2o g.j 2o 2o
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