Chronique de la ville.
i °Course de Primes
Qu'esl-ce que le
projet scolaire
Encore la harangue
de M. Eraeys.
Modeste propos.
Société
des Anciens Pompieis.
(«lève générale au canal
de (domines Y près.
Harmonie communale.
co.ncei* r
Vélodrome d1 Y près.
Dimanche 21 Mai 1911,
CHAMPIONNAT
Le bouillon préparé domicile
Cercle équestre Yprois.
GRAND
Jeudi 25 Mai Ascension. 1
La visite de \l. F a II i ères.
Le toast du Roi Albert.
La réponse de M. Fallières.
La Ligue de l'enseignement vient
de faire distribuer l'affichette suivante:
Aux citoyens belges
Qu'est-ce que le projet de la loi sco
laire du gouvernement
C'est vingt millions par an pour les
couvents.
C'est la guerre scolaire dans toutes
les communes.
C'est la chasse l'élève, le marchan
dage des enfants.
C'est la menace l'employé, de per
dre sa place l'ouvrier, d'être ren
voyé de l'atelier au locataire, d'être
chassé de sa maison au commerçant,
de perdre ses clients l'indigent,
d'être privé de tout secours.
C'est l'amende et la prison pour
l'honnête homme victime d'une pres
sion qu'il ose dénoncer.
C'est l'amende et la prison pour les
personnes généreuses qui habillent et
nourrissent les enfants des écoles pu
bliques.
C'est l'intolérance et l'inquisition.
A bas le projet Schollaert.
Nous avons relevé, dans le précé
dent n°, ce que M. l'Echevin Fraeys,
complimentant le Bourgmestre
l'occasion de l'installation du por
trait de celui-ci, s'est aventuré
dire au sujet de l'ancienne adminis
tration.
Nous devons y revenir.
D'après l'aigle qui préside aux
Travaux communaux, l'Adminis
tration des Hospices civils, l'Ecole
de musique, la Succursale de la
Banque de Courtrai et autres lieux,
la ville, sous l'ancienne municipalité,
était en pleine déchéance les monu
ments tombaient en ruine les finan
ces étaient mal gérées les travaux les
plus élémentaires concernant l'hy
giène étaient pour ainsi dire igno
rés et, pour un rien, le parloteur
eut ajouté que la ville était tombée
au rang de quelque village abandon
né du pays
Nous l'avons déjà dit on n'est pas
plus injuste envers ses adversaires.
Nous ajouterons on n'est, ou ni plus
ignorant, ou ni de plus mauvaise foi!
Et ceci plutôt que cela Car bien
que M. Fraeys soit arrivé ici avec
d'autres soucis que d'apprendre l'his
toire de la ville, encore n'a-t-il pu
ignorer, dans la suite des temps,
surtout prospères pour lui, ce que
l'ancienne administration a fait.
Au voûtement de l'Yperlée et la
distribution des eaux alimentaires que
nous avons rappelés, il faut notam
ment ajouter la construction d'un
bassin de natation celle d'un abat
toir la conversion du rez de chaus
sée des Halles en marchés couverts
l'installation d'une école ménagère
et de jardins d'enfants (i) parmi nos
établissements d'instruction réorga
nisés la réorganisation du service
des pompes funèbres la restaura
tion du campanille des Halles la
décoration intérieure de celles-ci par
les peintures Pauwels et Delbeke
la construction de l'église de S1 Ni
colas la reconstruction de la tour
de l'église de S' Pierre la codifica
tion des règlements communaux
juridiquement commentés (ceci œu
vre personnelle du vaillant Bourg
mestre que fut M. Vanheule), etc.,
etc. et, antérieurement tous
ces travaux, sous une administration
également libérale l'établissement
d'une Bibliothèque publique celui
d'un Musée la restauration, avec
superbe verrière (don de M. Al
phonse Vandenpeerebooml, de l'an
(i) A propos de cette école ménagère, on
se rappellera que feu M. Surmont, après en
avoir fait des gorges chaudes, a fini par
faire instruire ses propres filles dans les
choses du ménage, en quoi il a certes bien
fait. N. d. 1. R.
cienne Salle échevinale, un bijou
unique en Europe, illustré par les
peintres Guffens et Schwertz la
restauration de l'église de S' Martin;
celle de la toiture et des façades des
Halles, avec ornementation, de ces
dernières, des statues des anciens
Comtes et Comtesses de nos Flan
dres, ainsi que d'illustres personna
ges de la cité la restauration splen-
dide duNieuwwerk etc., etcet
combien nous en passons
Et c'est tout cela que M. l'échevin
aignoré, ou voulu ignorer Vraiment
c'est croire qu'il a voulu se mo
quer de ses contemporains (i)
Que les coûteuses restaurations
faites l'église de S' Martin et aux
Halles, il y a plus d'un demi
siècle, n'aient point tenu n'aient
point résisté la morsure du temps
nous le reconnaissons. Mais la faute
n'en est point imputer aux Ediles
de l'époque. C'est évidemment la
Commission des Monuments d'alors,
composée cependant d'hommes émi-
nents, qui doit porter la responsabi
lité des ruines en question car
c'était elle de connaître la valeur
des matériaux mis en œuvre et leur
force de résistance aux injures du
climat.
A noter encore, que toutes les dé
penses, nécessitées par les travaux
prérappelés, ont été faites sans ag
graver la situation des contribuables.
Bien, au contraire! Grâce l'acquisi
tion, par l'ancienne Edilité ren
contre de l'Etat, de nombreux ter
rains militaires, le patrimoine de la
ville a été notablement enrichi, et
c'est en vendant ces mêmes ter
rains, que l'administration cléricale
actuelle, dotée d'une part bien
plus considérable dans le fonds
communal, peut se permettre toutes
sortes de dépenses, et même de fan
taisistes comme celle de notre nou
veau carillon.
Nous ajouterons, pour finir, que,
plus justes et moins rancuniers, nous
n'entendons point contester, au
Bourgmestre actuel, le mérite d'a
voir entrepris la restauration nou
velle de nos monuments. Mais, pour
être équitable au complet, il faut
noter que notre Premier Magistrat a
eu la rare chance de trouver, sous sa
main, un ingénieur-architecte de
premier ordre, qui, peut-être bien,
a suggéré un peu des travaux qu'il
considérait, avec raison, comme de
venus urgents, et qu'il se sentait
même de conduire bonne fin.
Honneur, soit, M. Colaert Mais
honneur, aussi, M. Coomans
Personne n'ajoutera honneur
M. Fraeys.
M. le Bourgmestre a terminé son
discours de remercîmenten rappelant
qu'un ancien administrateur, qui a
quitté la ville passé vingt ans, aurait
dit mais je ne me reconnais pres
que plus ici
Palsembleu cet ancien adminis
trateur n'a pu être qu'un pince-sans-
rire
En présence des changements de
personnes, issus des élections que
l'on sait, quel vieil yprois se recon
naîtrait encore ici r
Et c'est bien ce que le vieil ou
l'ancien administrateur a voulu dire.
Seulement, la naïve vanité de notre
Premier s'y est méprise.
Cette société offrira ses membres
le Dimanche 21 c", 7 1/2 h. du soir,
un Concert suivi de Redoute, dont le
programme paraîtra dans notre pro
chain numéro.
L'harmonie se rendra le Jeudi 25 c',
(Ascension) Messines pour prendre
part aux festivités organisées l'occa
sion du 25* anniversaire de bourgmes
tre de M. Eudoxe Victoor.
I (1) Votre ville date de mon arrivée, disait
un triomphateur insolent des citoyens
ahuris. (X. d. 1. R..)
Les membres désireux de participer
cette excursion sont priés de se faire
inscrire au local les jours de répétition
(Mardi et Jeudi de 81/2 10 h. du soir).
Le voyage s'effectuera par tram spécial
départ d'Ypres 2 h. 30, de Messines
8 h. précises du soir. Le prix du cou
pon 2e classe aller et retour est de
1-30 fr. Ht liste de souscription sera
définitivement close le Mardi 23 c'.
Les ouvriers maçons et terrassiers,
au nombre de i 500, travaillant aux
travaux du canal de la Lys l'Yperlée
et presque tous membres de l'Union
centrale viennent de se mettre en grève,
réclamant une augmentation de salaire.
Actuellement ils gagnent 30, 32, 35
et au maximum 38 centimes par heure
ils veulent en obtenir 40.
Selon toute vraisemblance, cette
grève sera de courte durée.
Dimanche 14 Mai 1911midi.
PROGRAMME.
1. Ileil Europa, allegro militaire.
Van Blon.
2. Ouverture du Paludier
du Bourg de Batz. Favre.
3. Marche d'Aida. Verdi.
4. Espagnola, morceau
caractéristique. Jungmann.
5. De lustige boer, fantaisie
de l'opéra de Léo Fall. Deconinck.
AVIS
1 j<» Bassin d(ï Nata
tion sera ouvert au
I 1 >1 ie, I j XJ IV I I 1 5
M A I.
2 3/4 heures,
de 50 km.
pour INDEPENDANTS
en 2 manches de25 km. avec25primes.
0 Par autorisation spéciale de la Ligue
Vélocipédique Belge
des FLANDRES
pour Débutants licenciés
50 km. avec 30 primes.
N.B. Une prime gratuite, consis
tant en un superbe Vélo, sera tirée au
sort entre toutes les personnes présen
tes au Vélodrome.
prix des places
Populaires, fr. O-75 Virages, 1-25
Tribunes, fr. 2-00 Réservées, fr. 2-50.
Uès souvent par une ménagère toute ses
autres occupations, même le consommé tel
qu'il est fait dans certains établissements
hospitaliers n'offrent aucune garantie pour
le régime des malades jamais un médecin
ne pourrait le prescrire avec la même con
fiance qu'il met ordonner une quantité
déterminée de Bovril. La force du bœuf
est concentrée dans Bovril.
CONCOURS HIPPIQUE
3.000 Fit DE PRIX.
AVEZ-VOUS L* FACE COÎIGFSTIOHNEE
après le repas, c'est que vos fonctions
digestives -ont troublées, par suite de la
paress- de vot e intestin. Vous pouvez
trè- tai ilement faire disparaître ce ma
laise en prenant un GRAIN DE VALS
avant le repas du soir.
De l'aveu de la plupart des journaux
bruxellois, M. le Président Fallières a
reçu l'accueil le plus chaleureux de la
population de la Capitale. C'est aux
cris de Vive la France que le Pré
sident de la République Française est
accueilli sur tout le parcours du cor
tège. Le Roi etJe Président répondent
par des saluts ceux qui les accla
ment. Arrivés au Palais, l'enthousias
me est son comble.
Le Président de la République a reçu
5 heures, dans la grande salle de
l'Empire, les chefs des missions étran
gères accrédités Bruxelles. Les en
voyés extraordinaires et ministres plé
nipotentiaires ont été présentés au chef
de l'Etat par S.-Exc. M. Beau, ministre
de Erance.
M. Fallières s'est entretenu avec tous
les diplomates et, avant de se retirer,
il leur a dit combien il était sensible
leur aimable démarche.
Le diner qui a été servi, Mardi soir,
au Palais de Bruxelles, en l'honneur
de M. Fallières, comprenait lbO cou
verts.
Deux toasts ont été prononcés sui
vant l'usage, le premier par le Roi
Albert, le second par M. Fallières.
Voici le texte de ces toasts empreints
de la plus grande cordialité
Monsieur le Président,
C'est pour moi un véritable bonheur que
de vous souhaiter aujourd'hui la bienvenue
et de vous dire la joie que nous éprouvons
vous recevoir dans la capitale de notre
pays.
L'année dernière nous emportions de Paris,
avec l'ineffaçable souvenir de l'accueil cha
leureux que nous y avions reçu, la promes
se que vous aviez bien voulu nous faired'une
prochaine visite Bruxelles. Laissez-moi
tout d'abord vous remercier de vous être
rendu si gracieusement notre invitation.
En parcourant les rues pavoisées de cette
ville, salué par les manifestations de sym
pathie de la population, vous aurez pu vous
convaincre, dès votre arrivée, de la sincérité
des sentiments que le peuple belge nourrit
pour le beau et glorieux pays de France.
Il n'ignore pas, en effet, la place que le
génie français occupe dans l'histoire de
l'humanité il se plaît rendre hommage
ses brillantes qualités il a puisé de tout
temps aux sources fécondes de sa littérature
et de sa science, enfin il est toujours heu
reux de recevoir et de fêter chez lui ses
représentants attitrés, penseurs, hommes
d'Etat, écrivains ou artistes.
Interprête fidèle des paroles qui sont ici
sur toutes les lèvres, j'aime vous exprimer
une fois de plus, Monsieur le Président, la
vive amitié que les Belges ont vouée au
peuple chevaleresque dont vous personnifiez
le gouvernement.
La Belgique se réjouit de voir dans la
présence Bruxelles du Premier Magistrat
de la République voisine une preuve nou
velle des relations remplies de cordialité
qu'elle entretient avec la nation française,
relations non seulement motivées par la
contiguité de leurs territoires, mais aussi
fondées sur une estime réciproque, sur un
échange d'idées incessant et sur des intérêts
commerciaux qui n'ont fait que grandir
d'année en année. Aussi est-elle en droit
d'espérer que nos deux pays éprouveront
un égal désir de concilier leurs besoins éco
nomiques au moyen d'ententes amicales.
La Reine se promettait un grand plaisir
de vous faire aujourd'hui avec moi les hon
neurs de ce Palais. Elle en est malheureuse
ment empêchée par une indisposition et
Elle m'a prié d'être auprès de vous l'inter
prète de tous ses regrets.
Je lève mon verre en l'honneur du Prési
dent de la République Française, de M. Fal
lières, qui nous donne le bel exemple d'une
vie entièrement consacrée au travail et aux
intérêts supérieurs de son pays je boisàson
honneur et la prospérité de la France.
Sire,
Votre Majesté ne sera certainement pas
surprise si mes premières paroles sont pour
vous prier d'exprimer Sa Majesté la Reine
les vœux que je forme pour son rétablisement
définitif. Je réponds ainsi non seulement
ma propre pensée, mais celle de la France
qui est encore aujourd'hui sous le charme
du souvenir de la visite que Vos Majestés
ont bien voulu me faire, l'année dernière,
Paris, ou Sa Majesté la Reine Elisabeth a
laissé la trace ineffaçable de sa grâce exquise
et de Sa rayonnante bonté.
Sire, je suis profondément touché des pa
roles si chaleureuses que Votre Majesté vient
de m'adresser et des termes dont Elle s'est
servie pour définir les sentiments du peuple
belge l'égard de la France. Il m'a été infi
niment agréable d'y retrouver comme un
éloquent commentaire des acclamations
qu'a prodiguées au Président de la Répu
blique française la vaillante population de
votre splendide capitale.
J'ai hâte de dire toute l'émotion que n'a
causée un pareil accueil. L'écho de ces ma
nifestations sympathiques comme celui des