LA CHUTE DU MINISTÈRE Tous Courtrai. UNE VICTOIRE DE If OPINION PUBLIQUE VICTOIRE! Hygiène, S Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. L'appel au pays. Dimanche, Il Juin 1911. 71e année. 24. l union pait la force. Vires acquirit eundo PRIX DE L'Ali ME'vlEV T poca la ville P.ir an -1 franc-; p' la province Par an Ht fr. ÎSO p' lÉritansbr Par an G fr 89 Nos amis de Courtrai nous convient assister nombreux la manifestation provinciale qui était projetée pour le 11 Juin, contre la loi scolaire et qui est maintenue pour tèter, cette fois, la victoire Voici en quels termes ils nous invi tent Robert GILLON. R. VANDE VENNE. L'Association Libérale, la Garde Libérale et l'Harmonie des Anciens Pompiers participeront la manifesta tion de Gourtrai. Le départ se fera 14 h. 28 m. Les deux gauches adressent au pays l'appel suivant qui sera affiché partout et signé par tous les députés de l'oppo sition Démission du Cabinet Schollaert. La démission du cabinet Schollaert, décidée dans la soirée de Mercredi, était, Jeudi matin, un fait accompli. M. Schollaert annonce la Chambre sa retraite et celle de tous ses collègues. Rappelons brièvement tous les épiso des de cette crise, qui a commencé Samedi. Samedi après-midi, le Roi a fait ap peler M. Gooreman, président de la Chambre, et M. Beernaert, ministre d'Etat, il s'est entretenu avec ces mes sieurs de la situation politique. Diman che, jour de Pentecôte, c'est M. Char les Woeste qu'on a vu descendre, sur le seuil du Palais, de l'automobile royale. Puis y'a été le tour de M. Du pont, sénateur libéral et ministre d'Etat, qui a été reçu Lundi par Sa Majesté. Le même jour, M Schollaert, revenu de Vorst dans la matinée de Lundi, a eu un entretien avec le Roi, qu'il a revu deux fois depuis lors, après avoir con féré avec ses collègues. Deux conseils de ministres ont été tenus dans l'inter valle. Entin, dans la matinée de Jeudi, M. Schollaert est allé informer le Roi de la démission du cabinet tout entier. La crise ministérielle. Au Palais du Roi. M. Cooreinan a été reçu au Palais Jeudi vers 1 1 heures le Roi l'a chargé de constituer le nouveau cabinet. Jeudi, 5 heures, le Roi a de nouveau reçu M. Gooreman. Celui-ci a déclaré qu'il ne pouvait se charger de consti tuer le cabinet. Il a invoqué des raisons personnelles, les mêmes que celles, a-t-il dit, que j'ai invoqués il y a un an, quand M. Schollaert m'a offert, la suite du départ de M. Descamps-David, d'entrer dans le cabinet. M. Liebaert a été mandé ensuite au palais. 11 a déclaré qu'il ne pouvait as sumer la tâche de constituer le cabinet pour la raison qu'il allait prendre sa retraite. Enfin, M. de Broqueville a été reçu. L'audience a duré de 7 h. 1/4 8 h. 1/2 du soir. Le ministre des chemins de fer s'est retiré sans qu'aucune décision ait été prise. Somme toute, jeudi, 9 h. du soir, personne de la droite n'avait encore accepté la lourde mission de dénouer la crise. Les pourparlers ont repris vendredi. Et pourquoi pas Un député libéral nous a confirmé, d'autre part, qu'il était très sérieuse ment question droite, d'opposer uu refus collectif toutes les offres d'en trer dans le nouveau ministère. Ceci expliquerait la fin de non recevoir de MM. Liebaert et Gooreman, ainsi que les minauderies de M. de Broqueville. Dans ces conditions, nous a dit le député libérai, on devrait en revenir la solution qui a été préconisée et faire appel uu homme politique de gauche pour constituer un ministère chargé d'expédier les affaires couran tes jusqu'à la dissolution des Chambres qui pourrait bien avoir lieu dès que l'on connaitra les résultats du recense ment. Certaines personnalités bien au cou- rantassurent d'ailleursqu'il suffirait de peudesemaines pour activerce travail. Si cette éventualité se réalisait, ajou tait-il, le nom de M. le sénateur Dupont, ministre d'Etat, rallierait toutes les sympathies pour la présidence du con seil des ministres. La démission de M. Woeste. M. Woeste a été-ignominieusement outragé par des membres de la droite et spécialement par un jeune député, qui, ricanant, s'est écrié Voyez, M. Woeste, vos bons amis degauche vous applaudissent... allant ainsi jusqu'à oublier le respect dû l'âge, au talent et la probité de l'ancien chef de la droite. Il est invraisemblable pourtant que celui-ci démissionne, car les événe ments lui donnent raison contre ses amis il avait prédit l'« aventure qui s'est réalisée. Rien de fait Vendredi soir, nous avons rencon tré, rue de la Loi, MM. Berryer, mi nistre de l'intérieur, et Daviguon, mi nistre des affaires étrangères. Interro gés sur la situation politique actuelle, ils nous ont répondu Il n'y a rien de fait nous som mes tous dans la même situation; nous réfléchissons. Les démissions. S'il faut en croire certains bruits, trois ministres suivraient M. Schol laert dans sa retraite MM. Helleputte, Liebaert et De Lantsheere. La démission d'un fonctionnaire. M. Cyrille Van Overberghe, qui l'on attribuait la paternité du projet scolaire, quitte le département des sciences et des arts pour se lancer, nous affirme-t-on, dans la politique. Au Palais Royal. M. de Broqueville a été reçu, Ven dredi, 9 heures du soir, par le Roi. La situation Vendredi soir. Le Roi a pris congé de M. de Broc queville 10 heures et demie. La situa tion ce moment se résumait ainsi Ministres restant dans le nouveau cabinet MM. de Brocqueville, Davi- gnon, Renkin et Berryer. Douteux MM. De Lantsheere, Hu bert et llellebaut. Ces deux derniers seront reçus au jourd'hui Samedi par le roi. D'autre part, M. De Lantsheere fera connaître sa décision aujourd'hui Sa medi. Le départ de MM. Schollaert, Helle putte et Liebaert est certain. En vue de la combinaison nouvelle le portefeuille des sciences et des arts sera offert M. Carton de Wiart, celui des finances M. Van de Vyvere. M. Poullet sera présenté s'il y a lieu. Il n'est pas question de M. De Sade- leer et le nom de M. Théodor qui avait été mis en avant par un membre du cabinet n'est plus prononcé. Le Roi, qui désire voir se dénouer la crise au plus tôt, s'est entretenu jus que fort tard avec M. de Brocqueville auquel vont toutes ses sympathies. La formation du nouveau cabinet sera Dimanche un fait accompli. La chu le du ministère. De l'Etoile Belge Le ministère Schollaert a vécu. Il tombe sous le poids de la faute qu'il avait commise en déposant un projet de loi qui était une déclaration de guerre la moitié du pays. L'opinion publique, sans laquelle 011 ne gouverne pas en Belgique, avait condamné la politique d'aventures. Depuis plusieurs semaines déjà, le ministère était moribond. M. Woeste l'a achevé Mercredi, en lui brisant, d'un petit coup sec, la colonne verté brale. Si, au lieu de se laisser entraîner par les fanatiques de son parti, M. Schollaert avait écouté les prudents conseils de M. Woeste, il n'en serait pas où il en est aujourd'hui. Mais les pointas de la droite ont couvert de leurs clameurs la voix du vieux leader, et poussé le chef du cabi net dans la voie de la résistance aveu gle. La camarilla qui gouvernait sous le nom de fyl. Schollaert niait le danger avec une inconscience lamentable. Le jour même où le sort de M. Schol laert se décidait, l'organe officieux du gouvernement, le Jourual de Bruxelles, publiait uu article insensé intitulé Reculade sur reculade et qui dé butait en ces termes N'insistons pas ce serait cruel. La camarilla dont M. Schollaert était le prisonnier annonçait Jeudi, l'issue de la séance historique de la Chambre, que la droite ferait la grève ministé rielle. Haussons les épaules devant ces tar- tarinades. Il y aura toujours assez de jaunes sur les bancs de la droite pour rendre possible la composition d'un ministère de renards ou, pour parler comme les typographes, de sarrazins Et maintenant, laissons les morts ensevelir les morts. coûteux d assécher les murs des appartements humides, etc. Bâtis seurs, écrivez MM. J.-J. Devos, carrelages, Tournai. Le manifeste (Je la Lii»ue de I Luseiffiieinenl. Concitoyens. Voire attitude calme et décidée, vo tre solide union, votre campagne léga le contre l'odieuse loi scolaire, l'élo quence énergique de vos mandataires ont eu raison d'une nouvelle tentative de livrer notre enseignement public aux couvents. Il succombe sous nos attaques et le dédain d'un vétéran de la droite. J'arfiîKtHtnl le iâimanette On s'abinne au bureau Ju journal, hue de Dixhuoe, 53, Yi-ues. unnoiee-.. les faits divers et les réclam s sont reçua pur l'er xiimem uit d Y.»r.j; et -s l;a< P. 11 Ires tu bureau du Progrès. Pour la publicité en de!i»rs d s deux Punks, ."il-'esser exclu tivenuent au flomjtoir do Publicité JiOQfldH TtKBSJAït), 4L Boulevard Anspaeb, Bruxelles, téléphone 5230. ANNONCES: Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Le ministère est renversé: le péril clérical subsiste. Pour que la victoire soit complète, il faut que l'opposition ne désarme pas. La Manifestation conser ve sa raison d'être. Il importe que les anticléricaux affirment énergique ment leur volonté de lutter jusqu'à ce que le projet de loi scolaire virtuellement ajour né, ne puisse renaître de ses cendres. Nous vous convions donc accourir tous CourtraiDIMANCHE PRO CHAIN, pour fêter le triomphe, qui est dû l'inébranlable fermeté de nos mandataires et pour donner nos popu lations la certitude, que dans l'avenir tout attentat cordre nos libertés publi ques et contre la volonté nationale, est désormais voué l'échec. Jusqu'ici douze mille manifestants répartis en 180 sociétés, dont 23 corps de musique, ont répondu notre appel. Nous sommes persuadés que d'ici Di manche, ce nombre sera considérable ment accru pour le bureau de la federation Le Secrétaire, Le Président, ff Au Pays Le ministère Schollaert est démission naire Le projet sectaire et inconstitutionnel auquel il avait attaché sa fortune et celle de son parti est désormais condamné. C'est une victoire éclatante dont l'hon neur revient avant tout d tous ceux, ou vriers et bourgeois, qui dans les réunions publiques et dans la presse ont soutenu l'effort parlementaire des gauches, étroi tement unies pour la défense de la Consti tution, de la liberté de conscience et de l'enseignement national. Mais il importe de rester sur la brèche. Il faut que le verdict de l'opinion publi que soit confirmé par une sentence déci sive que le corps électoral, tout entier, consulté après Vaugmentation du nom bre de députés, doit être dans quelques mois appelé prononcer Pour tout homme sérieux, qui suit un peu attentivement les polémiques de presse et les débats parlementaires sur la constitu- tionnalité du système du bon scolaire sur cette question. Sa ligne d'attaque recule, si on nous permet cette expression militaire, mesure que la bataille se prolonge. Le ministère Schollaert s'est effondré

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Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 1