Hygiène, lible
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
71e année. 25
l'union paît la force. lMavai**eint lr IPiiteetieclie. Vîris acquirit eundo.
PRIX JK L'A 80 M V E Vf K X L"
pour la ville Par an -A tranc->.
p' la province Par an -L fr. 50
p' LÉfRANOER Par an 0 fr 60
On s'abmiie nu bureau lu jouruil. rue os Dumuoe, 33, Yi-res. Le-; aiiuoueea. les faits
divers et les réelara îs saut reçus ;))ir l'a r ni lsse u ;ut IV iras et i s 1 k Pu a 1res ni bureau
du Progrès. Pour la pablicaé a i dehors les deux Finales, s'il esser esclusiveaieat au
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journal ouauTOURISME, La Louvière.
tî5irsim®$i@$ss«s®s
La disgrâce de AI. Woeste
Elle est complète
Nous pensions que, le premier mo
ment décoléré passé, nos adversaires
auraient rendu justice leur vieux
leader et auraient compris quel immen
se service il vient de rendre au parti
clérical en l'arrêtant net dans cette
course la mort
Lui seul n'a-t-il pas dès le début com
pris que le bloc serait la conséquence
inévitable du dépôt d'un projet de loi
aussi réactionnaire Lui seul n'a-t-il
pas compris que les Verhaegen et tutti
quanti allaient, par leur folie de vou
loir encore et toujours donner des
millions nos couvenls déjà si im
mensément riches provoquer cette
union si complète, si durable et qui
nous a tant réjouis, entre les deuxgrands
partis d'opposition, cette union pour
laquelle nous luttions depuis longtemps?
A-t-il caché ses appréhensions Ne
savait-on pas, dès le début de la dis
cussion, dans les coulisses, que le
vieux parlementaire catholique désap
prouvait la tactique que voulaient sui
vre les parrains du projet de loi
Alors pourquoi toute cette colère
Et que vient faire ici l'accusation de
trahison
Car les cléricaux en sont là Ils re
nient Woeste Et pour être consé
quents, ils voudront demain le suppri
mer de la délégation de l'arrondisse
ment d'Alost Son mandat sera aban
donné, sans lutte, Pierre Daens 1
Nos lecteurs croiront peut-être que
nous exagérons Non, non Pour les
en convaincre, nous aurions le choix
des citations C'est surtout dans le
À'À'e Siècleorgane de M. Helleputte
que se révèle l'état d'aine de nos adver
saires.
Son numéro du 10 courant est tout
aussi significatif que les précédents
Il compare l'attitude de M. Woeste
la trahison des Saxons Leipzig
Plus loin il annonce con amore
que le nom de M. Woeste a été accueilli
par des huées la réunion de l'Asso
ciation catholique d'Anvers, de Ven
dredi
Et, enfin, il termine un article de fond
par ceci M. Woeste était plus beau
sous les huées et les invectives, sous
le feu de l'ennemi. Si nos ennemis de
gauche et d'extrême gauche le croient
digne aujourd'huides lauriers, la ptu-
part des catholiques pensent que le
cyprès, hélas, est le seul feuillage qui
convienne sa gloire
N'est-ce pas la décomposition du
parti clérical Nous voyons où ils en
sont arrivés Des coups de pied leur
chef vénéré et que seuls ses ad
versaires respectentencore aujourd'hui
pour sa probité (ce n'est pas lui qui se
serait mis dans un conseil d'adminis
tration, Banque Nationale, Chemins de
fer vicinaux, Société Générale ou autre!)
Et, pour former un cabinet, devoir
prendre un de Broqueville quilui
doit s'adresser d'illustres inconnus
Gomme toutes ces constatations, si
réconfortantes pour nous, doivent nous
encourager lutter encore et encore
jusqu'à la victoire complète Qui ose
rait douter maintenant que l'avenir soit
nous
moyen infail-
et peu
GOÛteuX d'assécher les murs des
appartements humides, etc. Bâtis
seurs, écrivez MM. J.-J. De VOS,
carrelages, Tournai.
Contre le projet Schollaert
La manifestation de Courtrai.
Ce fut Dimanche une nouvelle jour
née de triomphe pour l'anticlérica
lisme.
La manifestation de Courtrai, qui
réunissait les adversaires west-fla-
mands de la loi scolaire, a montré que
dans notre province comme partout
ailleurs, les masses commencent se
lever contre le péril clérical.
Plus de dix mille hommes, bour
geois et ouvriers fraternellement con
fondus dans les mêmes rangs, avaient
répondu l'appel des organisateurs.
C'était un succès On remarquait et
on admirait ces milliers de campa
gnards, accourus en groupes compacts,
bravant courageusement l'ire de leur
curé et les persécutions des hobereaux
de village.
Leur présence signifiait Assez de
tyrannie, assez d'esclavage Nous aus
si, nous levons la tète, nous avons foi
en l'avenir
Bien d'étonnant, dès lors, ce que
l'enthousiasme devint du délire, lors
que des hommes autorisés comme M.
Mechelynck et ses collègues de la
Chambre firent ressortir toute l'impor
tance de la victoire obtenue sur le mi
nistère Schollaert
Et quel cri d'espoir que cette formi
dable clameur Vive le Cartel sorti
de milliers de poitrines au début com
me la tin du meeting.
Le discours que M. Mechelynck a
prononcé n'a fait que confirmer l'ex
cellente impression produite dans le
pays par les déclarations de MM. tly-
inans et Vandervelde, scellant l'entente
cordiale des libéraux et des socialis
tes.
Nous savons combien M. Meche
lynck, plus peut-être que n'importe qui,
se montra toujours jaloux de l'autono
mie complète, absolue du parti libéral
Les propositions d'alliance avec les
socialistes ne reçurent jamais chez lui
qu'un accueil très réservé et étaient
plutôt de nature éveiller sa méfiance.
Homme d'action d'une rare énergie, il
consacrait son ardeur et son talent
développer notre parti, recherchant
des partisans nouveaux droite comme
gauche, voulant convaincre les cléri
caux comme les socialistes que le libé
ralisme pouvait abriter sous les plis de
son large drapeau tous les hommes de
bonne volonté Son œuvre fut fertile,
car nous avons vu dans l'arrondisse
ment de Cand, côté de l'éclosion de
toute une série d'organismes libéraux,
le nombre de voix libérales augmenter
chaque élection nouvelle. L'activité
de M. Mechelynck n'était certes pas
étrangère ce magnifique résultat.
Mais devant l'imminence du danger
d'un retour oiïensif de l'ultramontanis-
me, M. Mechelynck comme tous nos
chefs, veut aujourd'hui la collaboration
ensta-nte, jusqu'à la victoire définitive,
des deux partis d'opposition.
Nos amis les socialistes disait-il
en ajoutant qu'il soulignait le mot
amis, intentionnellement employé.
C'est qu'en délibérant ensemble,
libéraux et socialistes ont appris s'es
timer. Et l'on s'est aperçu que des
idées, qu'il serait dangereux de vou
loir réaliser aujourd'hui parce qu'elles
ne sont que de généreuses utopies,
n'en contiennent pas moins le germe
de réformes profondes, qui gagnent
chaque jour des esprit nouveaux et
nous rapprochent, plus rapidement
peut-être que nous ne le pensons, de
la paix sociale définitive.
Le dépôt du projet Schollaert n'a pas
seulement cimenté le bloc anticlérical
et précipité la chute de nos adversai
res. Il a rendu possible la collabora
tion des libéraux et des socialistes,
non pas seulement pour une action
négative d'opposition, mais pour la
réalisation de l'œuvre anticléricale de
demain.
C'est l'impression réconfortante,
qu après le beau discours de M. Me
chelynck, nous avons rapportée de la
manifestation de Dimanche.
Le cortège.
L'organisation du cortège avait été
confié un groupe de commissaires
libéraux et socialistes qui sous la pré
sidence de M. l'avocat Bobert Gillon
s'est admirablement acquitté de sa
tâche.
Le comité de défense de Courtrai,
que présidait M. le député Van de Ven-
ne avait reçu l'adhésion de près de
deux cents sociétés qui toutes ont en
voyé des délégations nombreuses. 11 y
avait 26 corps de musique qui égayaient
la manifestation et les innombrables
bannières bleues et rouges aux cou
leurs harmonieuses claquaient joyeu
sement au vent. Tout était admirable
ment ordonné lorsqu'à 3 1/2 heures fut
donné le signal du départ.
En tète du cortège, marchaient les
mandataires M. le sénateur De Ridder,
MM. les députés Mechelynck, Vande-
venne, et Debunne/M. Van Leynseele,
député suppléant. Sur tout le parcours
du cortège, la foule est massée, nom
breuse et sympathique en différents
endroits, elle acclame les chefs de
partis.
Nous ne pouvons songer citer tou
tes les personnalités présentes; notons
au hasard MM. Delaere, de Roulers
M. Van Clabeke, échevin, Plein et Ver-
haeghe, conseillers communaux Os-
tende Carlos De Clercq, de Blanken-
berghe, Auguste Lesatfre de Furnes
Samoey et Van Eecke, de Courtrai le
Dr De Beer, conduisant le groupe de la
libre-pensée.
La délégation d'Ypres, ayantà sa tète
MM. Nolf, député, Brunfaut, Massche-
lein, Président de fAssociation, etc.
était composée de l'Association Libé
rale, de la Garde libérale et de l'harmo
nie des Anciens Pompiers, avec leurs
drapeaux.
Dans le cortège, on portait de nom
breuses banderoles, dont voici quel
ques inscriptions De Wet Schol
laert zal kosten aan de gemeenten 4
millioen opbrengen aan de kloosters,
20 millioen Schollaert is van
kant zijn wet vliegt in de mand
't Àntiklerikaal Verbond slaat heel
den boel ten grond 't Is nu voor
den genadeklop Eer oorlog te-
gen Borne dan schooloorlogin 't land
Goed onderwijs is verlossing. On-
wetendheid is slavernij Geld
voor volksonderwijs en volkspensioe-
nen - Niets voor rijke kloosters
Zij znllen hem niet hebben, den
vrijen geest van 't kind.
Le défilé dure près d'une demi-heu
re et on marche en rangs serrés. On
peut, sans aucune exagération, évaluer
de 10 12 mille le nombre des manifes
tants. Le cortège a parcouru tous les
quartiers de la ville il est arrivé 51/2
heures au Marché au Bois, ou le mee
ting s'est tenu en plein air.
Le meeting.
Au bureau, mr une estmde élevée
sur la place, se sont installés MM. De
Ridder, Sénateur Vande Venne, De
Bunne, Mechelynck, Nolf, Buy!, dépu
tés Van Leynseele, député suppléant
Gillon, Reyntjens, Samoey, Van Eecke,
Albert Putman, Mattelaer, Vande Velde,
de la Fédération libérale-socialiste.
Les manifestants entonnent l'air des
Gueux puis, au moment où M. De
Ridder va ouvrir le meeting, une cla
meur immense se lève de la foule
«Vive le cartel
Quand le calme est revenu, M. le sé
nateur De Ridder prend la parole et
remercie chaleureusement, au nom du
Comité organisateur, les anticléricaux
de la province accourus en si grand
nombre non seulement pour protester
contre l'odieux projet scolaire, mais
pour fêter la première victoire de l'op
position qui, dans un commun effort,
vient de terrasser le cabinet Schollaert.
(Longues acclam.)
Le projet scolaire est un défi porté
l'esprit de notre époque. Les anticléri
caux de la Flande occidentale ont rele
vé ce défi, c'est pourquoi ils ontorga-
sé la manifestation de ce jour.
L'orateur présente ensuite l'assis
tance MM. les députés Mechelynck, De
Bunne et Buyl, et se fait l'interprète
de tous pour les remercier du pré
cieux concours qu'ils apportent aux
organisateurs de la manifestation. (Ac
clamations interminables.)
M. Mechelynck prend ensuite la pa
role et, en excellents termes, montre la
signification de cette manifestation
solennelle dans laquelle libéraux et
socialistes ont affirmé leur volonté de
sauver l'enseignement national. Nous
avions douté un moment du concours
que nous aurait donné la Flandre dans
cette lutte, mais partout nous avons vu
que nous étions en communion d'idées
avec les masses anticléricales et c'est
ce qui nous a permis de nous faire l'in
terprète de cette volonté irrésistible
qui nous a fait vaincre. (Longues ac
clamations.)
En voyant des réunions comme cel
le-ci, j'ai la profonde confiance que les
cléricaux n'oseront pas aller plus loin.
Ils ont vu que, lorsqu'ils se mêlent
d'être les agresseurs, ils doivent bien
tôt reculer. L'orateur rappelle ce qui
s'est passé en 1857 et en 1839 et la ten
tative nouvelle, qui a échoué parce que
bourgeois et ouvriers s'étaient réunis.
Il a suffi de quatre séances la Cham
bre et de cinq discours de l'opposition
pour balayer le ministère qui voulait
violer la Constitution. Nous n'avions
fait que des manifestations légales et
lorsque le peuple exprime sa volonté
avec calme et dignité, le parti clérical
doit céder.
Parlant de la liberté du père de fa
mille, l'orateur montre que cette liber
té n'existe pas en Flandre pour le père
qui veut donner un enseignement neu
tre son enfant. Il montre l'accapare
ment des Flandres par les couvents,
qui prennent toutes les richesses des
régions où ils viennent s'établir. Il y a
chez nous une armée de religieux plus
nombreuse que l'armée qui doit défen
dre le pays. Celui-ci ne veut cependant
pas se plier devant les exigences des
lors des fêtes nationales françaises.
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