Hygiène, lible Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. 71e année. 25 l'union paît la force. lMavai**eint lr IPiiteetieclie. Vîris acquirit eundo. PRIX JK L'A 80 M V E Vf K X L" pour la ville Par an -A tranc->. p' la province Par an -L fr. 50 p' LÉfRANOER Par an 0 fr 60 On s'abmiie nu bureau lu jouruil. rue os Dumuoe, 33, Yi-res. Le-; aiiuoueea. les faits divers et les réelara îs saut reçus ;))ir l'a r ni lsse u ;ut IV iras et i s 1 k Pu a 1res ni bureau du Progrès. Pour la pablicaé a i dehors les deux Finales, s'il esser esclusiveaieat au Comptoir de Publicité fdfdâSitiJ, 44, Boulevard Auspacli, Bruxelles, téléphone 3230. ANNONCES: Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames '25 Annonces judiciaires 1 t'r. la ligne. Prime nos lecteurs. Tout le monde PARIS, En vue d'être agréable nos lecteurs, nous avons décidé, avec le concours du TOURISME de La Louvière, d'orga niser courant de cette année une série d'excursions de 5 jours PARIS et VERSAILI.ES prix extra-réduits. Le prochain départ aura lieu le 13 Juillet, via Lille ou Tournai. Les inscriptions et cotisations seront reçues an journal jusqu'au 10 Juillet. Les programmes et prix par région seront fournis sur demande faite au journal ouauTOURISME, La Louvière. tî5irsim®$i@$ss«s®s La disgrâce de AI. Woeste Elle est complète Nous pensions que, le premier mo ment décoléré passé, nos adversaires auraient rendu justice leur vieux leader et auraient compris quel immen se service il vient de rendre au parti clérical en l'arrêtant net dans cette course la mort Lui seul n'a-t-il pas dès le début com pris que le bloc serait la conséquence inévitable du dépôt d'un projet de loi aussi réactionnaire Lui seul n'a-t-il pas compris que les Verhaegen et tutti quanti allaient, par leur folie de vou loir encore et toujours donner des millions nos couvenls déjà si im mensément riches provoquer cette union si complète, si durable et qui nous a tant réjouis, entre les deuxgrands partis d'opposition, cette union pour laquelle nous luttions depuis longtemps? A-t-il caché ses appréhensions Ne savait-on pas, dès le début de la dis cussion, dans les coulisses, que le vieux parlementaire catholique désap prouvait la tactique que voulaient sui vre les parrains du projet de loi Alors pourquoi toute cette colère Et que vient faire ici l'accusation de trahison Car les cléricaux en sont là Ils re nient Woeste Et pour être consé quents, ils voudront demain le suppri mer de la délégation de l'arrondisse ment d'Alost Son mandat sera aban donné, sans lutte, Pierre Daens 1 Nos lecteurs croiront peut-être que nous exagérons Non, non Pour les en convaincre, nous aurions le choix des citations C'est surtout dans le À'À'e Siècleorgane de M. Helleputte que se révèle l'état d'aine de nos adver saires. Son numéro du 10 courant est tout aussi significatif que les précédents Il compare l'attitude de M. Woeste la trahison des Saxons Leipzig Plus loin il annonce con amore que le nom de M. Woeste a été accueilli par des huées la réunion de l'Asso ciation catholique d'Anvers, de Ven dredi Et, enfin, il termine un article de fond par ceci M. Woeste était plus beau sous les huées et les invectives, sous le feu de l'ennemi. Si nos ennemis de gauche et d'extrême gauche le croient digne aujourd'huides lauriers, la ptu- part des catholiques pensent que le cyprès, hélas, est le seul feuillage qui convienne sa gloire N'est-ce pas la décomposition du parti clérical Nous voyons où ils en sont arrivés Des coups de pied leur chef vénéré et que seuls ses ad versaires respectentencore aujourd'hui pour sa probité (ce n'est pas lui qui se serait mis dans un conseil d'adminis tration, Banque Nationale, Chemins de fer vicinaux, Société Générale ou autre!) Et, pour former un cabinet, devoir prendre un de Broqueville quilui doit s'adresser d'illustres inconnus Gomme toutes ces constatations, si réconfortantes pour nous, doivent nous encourager lutter encore et encore jusqu'à la victoire complète Qui ose rait douter maintenant que l'avenir soit nous moyen infail- et peu GOÛteuX d'assécher les murs des appartements humides, etc. Bâtis seurs, écrivez MM. J.-J. De VOS, carrelages, Tournai. Contre le projet Schollaert La manifestation de Courtrai. Ce fut Dimanche une nouvelle jour née de triomphe pour l'anticlérica lisme. La manifestation de Courtrai, qui réunissait les adversaires west-fla- mands de la loi scolaire, a montré que dans notre province comme partout ailleurs, les masses commencent se lever contre le péril clérical. Plus de dix mille hommes, bour geois et ouvriers fraternellement con fondus dans les mêmes rangs, avaient répondu l'appel des organisateurs. C'était un succès On remarquait et on admirait ces milliers de campa gnards, accourus en groupes compacts, bravant courageusement l'ire de leur curé et les persécutions des hobereaux de village. Leur présence signifiait Assez de tyrannie, assez d'esclavage Nous aus si, nous levons la tète, nous avons foi en l'avenir Bien d'étonnant, dès lors, ce que l'enthousiasme devint du délire, lors que des hommes autorisés comme M. Mechelynck et ses collègues de la Chambre firent ressortir toute l'impor tance de la victoire obtenue sur le mi nistère Schollaert Et quel cri d'espoir que cette formi dable clameur Vive le Cartel sorti de milliers de poitrines au début com me la tin du meeting. Le discours que M. Mechelynck a prononcé n'a fait que confirmer l'ex cellente impression produite dans le pays par les déclarations de MM. tly- inans et Vandervelde, scellant l'entente cordiale des libéraux et des socialis tes. Nous savons combien M. Meche lynck, plus peut-être que n'importe qui, se montra toujours jaloux de l'autono mie complète, absolue du parti libéral Les propositions d'alliance avec les socialistes ne reçurent jamais chez lui qu'un accueil très réservé et étaient plutôt de nature éveiller sa méfiance. Homme d'action d'une rare énergie, il consacrait son ardeur et son talent développer notre parti, recherchant des partisans nouveaux droite comme gauche, voulant convaincre les cléri caux comme les socialistes que le libé ralisme pouvait abriter sous les plis de son large drapeau tous les hommes de bonne volonté Son œuvre fut fertile, car nous avons vu dans l'arrondisse ment de Cand, côté de l'éclosion de toute une série d'organismes libéraux, le nombre de voix libérales augmenter chaque élection nouvelle. L'activité de M. Mechelynck n'était certes pas étrangère ce magnifique résultat. Mais devant l'imminence du danger d'un retour oiïensif de l'ultramontanis- me, M. Mechelynck comme tous nos chefs, veut aujourd'hui la collaboration ensta-nte, jusqu'à la victoire définitive, des deux partis d'opposition. Nos amis les socialistes disait-il en ajoutant qu'il soulignait le mot amis, intentionnellement employé. C'est qu'en délibérant ensemble, libéraux et socialistes ont appris s'es timer. Et l'on s'est aperçu que des idées, qu'il serait dangereux de vou loir réaliser aujourd'hui parce qu'elles ne sont que de généreuses utopies, n'en contiennent pas moins le germe de réformes profondes, qui gagnent chaque jour des esprit nouveaux et nous rapprochent, plus rapidement peut-être que nous ne le pensons, de la paix sociale définitive. Le dépôt du projet Schollaert n'a pas seulement cimenté le bloc anticlérical et précipité la chute de nos adversai res. Il a rendu possible la collabora tion des libéraux et des socialistes, non pas seulement pour une action négative d'opposition, mais pour la réalisation de l'œuvre anticléricale de demain. C'est l'impression réconfortante, qu après le beau discours de M. Me chelynck, nous avons rapportée de la manifestation de Dimanche. Le cortège. L'organisation du cortège avait été confié un groupe de commissaires libéraux et socialistes qui sous la pré sidence de M. l'avocat Bobert Gillon s'est admirablement acquitté de sa tâche. Le comité de défense de Courtrai, que présidait M. le député Van de Ven- ne avait reçu l'adhésion de près de deux cents sociétés qui toutes ont en voyé des délégations nombreuses. 11 y avait 26 corps de musique qui égayaient la manifestation et les innombrables bannières bleues et rouges aux cou leurs harmonieuses claquaient joyeu sement au vent. Tout était admirable ment ordonné lorsqu'à 3 1/2 heures fut donné le signal du départ. En tète du cortège, marchaient les mandataires M. le sénateur De Ridder, MM. les députés Mechelynck, Vande- venne, et Debunne/M. Van Leynseele, député suppléant. Sur tout le parcours du cortège, la foule est massée, nom breuse et sympathique en différents endroits, elle acclame les chefs de partis. Nous ne pouvons songer citer tou tes les personnalités présentes; notons au hasard MM. Delaere, de Roulers M. Van Clabeke, échevin, Plein et Ver- haeghe, conseillers communaux Os- tende Carlos De Clercq, de Blanken- berghe, Auguste Lesatfre de Furnes Samoey et Van Eecke, de Courtrai le Dr De Beer, conduisant le groupe de la libre-pensée. La délégation d'Ypres, ayantà sa tète MM. Nolf, député, Brunfaut, Massche- lein, Président de fAssociation, etc. était composée de l'Association Libé rale, de la Garde libérale et de l'harmo nie des Anciens Pompiers, avec leurs drapeaux. Dans le cortège, on portait de nom breuses banderoles, dont voici quel ques inscriptions De Wet Schol laert zal kosten aan de gemeenten 4 millioen opbrengen aan de kloosters, 20 millioen Schollaert is van kant zijn wet vliegt in de mand 't Àntiklerikaal Verbond slaat heel den boel ten grond 't Is nu voor den genadeklop Eer oorlog te- gen Borne dan schooloorlogin 't land Goed onderwijs is verlossing. On- wetendheid is slavernij Geld voor volksonderwijs en volkspensioe- nen - Niets voor rijke kloosters Zij znllen hem niet hebben, den vrijen geest van 't kind. Le défilé dure près d'une demi-heu re et on marche en rangs serrés. On peut, sans aucune exagération, évaluer de 10 12 mille le nombre des manifes tants. Le cortège a parcouru tous les quartiers de la ville il est arrivé 51/2 heures au Marché au Bois, ou le mee ting s'est tenu en plein air. Le meeting. Au bureau, mr une estmde élevée sur la place, se sont installés MM. De Ridder, Sénateur Vande Venne, De Bunne, Mechelynck, Nolf, Buy!, dépu tés Van Leynseele, député suppléant Gillon, Reyntjens, Samoey, Van Eecke, Albert Putman, Mattelaer, Vande Velde, de la Fédération libérale-socialiste. Les manifestants entonnent l'air des Gueux puis, au moment où M. De Ridder va ouvrir le meeting, une cla meur immense se lève de la foule «Vive le cartel Quand le calme est revenu, M. le sé nateur De Ridder prend la parole et remercie chaleureusement, au nom du Comité organisateur, les anticléricaux de la province accourus en si grand nombre non seulement pour protester contre l'odieux projet scolaire, mais pour fêter la première victoire de l'op position qui, dans un commun effort, vient de terrasser le cabinet Schollaert. (Longues acclam.) Le projet scolaire est un défi porté l'esprit de notre époque. Les anticléri caux de la Flande occidentale ont rele vé ce défi, c'est pourquoi ils ontorga- sé la manifestation de ce jour. L'orateur présente ensuite l'assis tance MM. les députés Mechelynck, De Bunne et Buyl, et se fait l'interprète de tous pour les remercier du pré cieux concours qu'ils apportent aux organisateurs de la manifestation. (Ac clamations interminables.) M. Mechelynck prend ensuite la pa role et, en excellents termes, montre la signification de cette manifestation solennelle dans laquelle libéraux et socialistes ont affirmé leur volonté de sauver l'enseignement national. Nous avions douté un moment du concours que nous aurait donné la Flandre dans cette lutte, mais partout nous avons vu que nous étions en communion d'idées avec les masses anticléricales et c'est ce qui nous a permis de nous faire l'in terprète de cette volonté irrésistible qui nous a fait vaincre. (Longues ac clamations.) En voyant des réunions comme cel le-ci, j'ai la profonde confiance que les cléricaux n'oseront pas aller plus loin. Ils ont vu que, lorsqu'ils se mêlent d'être les agresseurs, ils doivent bien tôt reculer. L'orateur rappelle ce qui s'est passé en 1857 et en 1839 et la ten tative nouvelle, qui a échoué parce que bourgeois et ouvriers s'étaient réunis. Il a suffi de quatre séances la Cham bre et de cinq discours de l'opposition pour balayer le ministère qui voulait violer la Constitution. Nous n'avions fait que des manifestations légales et lorsque le peuple exprime sa volonté avec calme et dignité, le parti clérical doit céder. Parlant de la liberté du père de fa mille, l'orateur montre que cette liber té n'existe pas en Flandre pour le père qui veut donner un enseignement neu tre son enfant. Il montre l'accapare ment des Flandres par les couvents, qui prennent toutes les richesses des régions où ils viennent s'établir. Il y a chez nous une armée de religieux plus nombreuse que l'armée qui doit défen dre le pays. Celui-ci ne veut cependant pas se plier devant les exigences des lors des fêtes nationales françaises. <s*mm -m rs,

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Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 1