Les Fêtes Jubilaires
de l'Ecole Moyenne de l'Etat, Ypres, et de
l'Union des Anciens Elèves des Etablissements
d'enseignement moyen officiel de cette ville.
23 JUILLET 1911.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 25 Juillet 1911.
71e année. 50.
Vires acql'Irit hind»
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs
p' la province Par an 4 fr. î>0
p' l étranger Par an 6 fr. GO
Annonças
Réclamas 25
Annonças j ndiciaires
ANNONCES:
15 centimes la ligne
l fr. la ligna.
Lu Chambre.
M. Nolf a profité de la discussion
du budget des sciences et des arts,
pour signaler la situation qui nous
est faite au point de vue de l'ensei
gnement moyen du degré supérieur,
dans le Sud de notre province.
Nous publions ci-après le discours
que notre député a prononcé et le
débat qui s'en est suivi.
Nous demandons
un athénée Ypres.
Depuis cette époque, la population
de la Belgiqueaconsidérablement aug
menté elle était au 31 décembre 1884
de 5,784,958 habitants elle était au 31
décembre 1909de 7,451,903 habitants;
l'accroissement est donc considérable.
D'autre part, le nombre des élèves fré
quentant les athénées royaux du pays
«qui, au 31 décembre 1884, s'élevait
4,031, s'élève au 31 décembre 1909
6,047. C'est la preuve évidente que ces
établissements répondent un besoin
qui va sans cesse grandissant. Je de
mande l'honorable ministre s'il ne
pense pas que le moment soit venu
d'apporter une modification la loi du
20 septembre 1884 et de faire fixer
25 par exemple, le nombre des établis
sements officiels de l'enseignement
moyen du degré supérieur que cette
loi "prévoit
Il n'y a pas de raison pour refuser au
gouvernement le droit d'ouvrir de nou
veaux établissements s'il en reconnaît
la nécessité. Or, cette nécessité existe
d'une façon évidente dans certaines
régions du pays. C'est ainsi que dans
la Flandre occidentale tout le sud est
totalement sacrifié au point de vue de
l'enseignement moyen du degré supé
rieur.
Il n'y a, dans la Flandre occidentale,
que deux athénées. Ces athénées sont
situés Ostende et Bruges. Ils sont
doue beaucoup trop éloignés pour être
fréquentés par des élèves de la partie
méridionale de la province. Qu'en ré-
sulte-t-il C'est que les parents riches
ont seuls la faculté de faire profiter
leurs enfants de l'enseignement moyen
de l'Etat, mais ils sont obligés, pour
cela, de s'en séparer dès l'âge de 11 ans,
ce qui est une décision devant laquelle
les parents hésitent et souvent reculent.
Quant aux parents peu fortunés ou
vriers et bourgeois, ceux-làn'ont pas le
choix de l'école, ils n'ont d'autre alter
native que d'interrompre les études
de leurs enfants ou bien de les envoyer
aux collèges épiscopaux les seuls exis
tant dans la partie méridionale de la
Flandre occidentale.
C'est lù une situation qui ne peut pas
perdurer et (gui ne doit pas perdurer
si, comme le gouvernement l'a déclaié
en prenant le pouvoir, il a le désir de
garantir au point de vue du choix de
l'école l'indépendance qu'apporte
certains la possession de la fortune.
Il y a actuellement, l'école moyen
ne de l'Etat, Ypres, 210 élèves il y
en a 130 l'école moyenne de Menin.
Jamais ces établissements n'ont été
aussi prospères et j'ajoute que la popu
lation de l'école moyenne d'Ypres se
rait encore supérieure si les parents
avaient la perspective de pouvoir taire
faire Ypres leurs enfants leurs étu
des moyennes complètes dans des éta
blissements de l'Etat.
D'autre part, le budget en discussion
renseigne l'article 50 que l'Etat paie
encore toujours des traitements de
disponibilité a des professeurs de l'an
cien collège communal d'Ypres. Je de
mande donc au gouvernement qu'il
veuille prendre l'initiative que je lui
demande de prendre qu'il propose
une modification la loi, qui lui per
mette de doter notre région d'un éta
blissement d'enseignement moyen du
degré supérieur qu'il rétablisse l'an
cien athénée royal d'Ypres supprimé
en 1884 et les patents des 340 élèves
qui fréquentent les écoles moyennes
d'Ypres et de Menin lui en sauront gré.
Je le répète, les situations ont changé.
La population scolaire de l'école
moyenne d'Ypres qui en 1884 n'était
que de 129 élèves a presque doublé,
depuis la suppression de notre athé
née et elle a considérablement augmen
té depuis la suppression de noire col
lège communal puisqu'en 1801 elle
était de 1 47 élèves et qu'aujourd'hui
nous atteignons le chiffre de 210.
J'espère que l'honorable M. Colaert,
qui est rapporteur du budget des
sciences et des arts, voudra bien me
soutenir dans cette circonstance, puis
qu'en 1891 il a voté contre la suppres
sion du collège communal d'Ypres
alors qu'il y avait cette époque beau
coup moins d'élèves qu'aujourd'hui.
mable, a bien voulu me prévenir qu'il
allait demander rétablissement d'un
athénée royal Ypres.
Voulant être aimable mon tour, je
ne combattrai pas cette demande ou
trance. Rires ironiques gauche).
M. Nolf demande l'établissement
d'un athénée et il rappelle que cet éta
blissement a été supppimé en 1884,
après n'avoir existé que trois ans. Je
combattrai sa proposition avec beau
coup de modération.
Je n'ai pas eu le temps de vérifier
quel était le nombre d'élèves qui fré
quentaient l'athénée en 1884. Je n'ai
pu relever non plus les dépenses oc
casionnées par cet établissement
l'Etat et la ville. Mais si mes souve
nirs sont exacts, l'athénée coûtait
25,000 francs par an, dont la moitié
charge de l'Etat et la moitié charge
de la ville, il n'y avait que 25 30 élè
ves et, en faisant le calcul, je constate
que chaque élève de l'athénée d'Ypres
coûtait plus de 800 francs.
Je comprends donc qu'en 1884 on ait
supprimé cet athénée qui coûtait très
cher. On l'a supprimé parce qu'il n'y
avait guère d'élèves. Or, aujourd'hui
l'honorable M. Nolf veut le rétablir et
poui justifier sa demande il se base
sur l'accroissement de la population
du pays.
Je sais bien que le nombre des élè
ves a augmenté mais les élèves de
l'athénée seraient-ils plus nombreux
aujourd'huiqu'autrefois? Vous me dites
-oui je pense que non. En efi'et, il faut
observer que si dans l'ensemble du
pays la population a sensiblement aug
menté, il n'en a pas été de même dans
le sud de notre province.
Si je ne me trompe nous avons au
jourd'hui 132,000 habitants, alors que
nous en avions,en 1884, 128 ou 129,000.
Du reste, ainsi que l'a rappelé tout
l'heure l'honorable M. Nolf, nous avons
dans notre arrondissement deux éta
blissements d'instruction moyenne du
degré supérieur, et l'honorable mem
bre ne me contredira pas quand je dirai
que ces établissements répondent
tous les besoins de
moyen.
enseignement
collèges
A cette occasion, je rappellerai
l'honorable membre que le collège de
Poperinghe luttait avec le collège com
munal d'Ypres ou même avec l'athénée
royal, c'était toujours le collège de Po
peringhe qui obtenait le plus de dis
tinctions. Et, dans les concours de
l'évècbé, les deux collèges épiscopaux
luttent avec un égai succès. Vous le
savez bien, mon honorable collègue.
C'est pour cela qu'on l'a supprimé.
L UNION FAIT LA FORCE.
le iMimaiiche.
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divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissem ml d'Ypres et les deux Flandres au bureau
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Un intéressant débat.
Les partisans de ta liberté
du père de famille
l'œuvre
Mle président. La parole est M.
Nolf.
M. Nolf. Messieurs, la loi du 20
septembre 1884 a limité vingt le nom
bre des athénées et collèges royaux
que le gouvernement peut établir dans
le pays. Je sais que ce chiffre est at
teint et que le ministre est lié par la
loi. Je ne rechercherai pas si, au mo
ment où cette mesure a été prise,
elle était ou non justifiée je tiens sim
plement faire constater que la situa
tion n'est plus ce qu'elle était il y a
trente ans.
M. le Président. La parole est
M. le rapporteur.
M. Colaert, rapporteur. Mon ex
cellent collègue, M. Nolf, toujours ai
M. Thooris. Quelle nuance
M. Cavrot. Vous voulez l'étrangler.
M. Colaert. Pourquoi toutes ces
interruptions qui ne font que prolon
ger le débat
MNolf. Sur l'accroissement de
la population et surtout sur celui du
nombre d'élèves fréquentant les écoles
moyennes du sud de la province.
M. Colaert. Bien ne prouve qu'il
y aurait actuellement plus d'élèves
qu'en 1884.
M. Nolf. Le sont des
épiscopaux.
M. Colaert. Gela ne veut pas dire
qu'ils sont mauvais bien au contraire.
M. C. Huysmans. Ils sont purement
confessionnels.
M. Nolf. Il y a des parents qui n'en
veulent pas.
M. Colaert. Qu'on envoie les en
fants au collège patronné de Poperin-
ghe. Il y a aussi le collège épiscopal
d'Ypres, qui se trouve en pleine pros
périté. C'est un excellent établissement.
MC. Huysmans. Attachez-vous la
moindre importance aux concours
MColaert. Certainement.
M. C. Huysmans. Allons donc Les
concours ne servent rien du tout.
M. Colaert. En attendant que vous
me donniez un autre moyen de peser la
culture intellectuelle, il faut bien que
je me contente des concours.
M. Van Mer ris. Le collège de
Poperinghe s'est toujours distingué aux
concours généraux avec les établisse
ments du gouvernement. L'année der
nière notamment il a obtenu dans les
cinquante distinctions et nominations.
M. Nolf. Les parents des élèves
qui fréquententl'écolemoyenned' Ypres
réclament un athénée, un établisse
ment de l'Etat.
M. L. Hubert. Et vous ne voulez
pas du bon scolaire qui permet aux
pères de famille pauvres de donner
leurs enfants l'instruction primaire de
leur choix.
MHoyois. Pour vous, il leur faut
non seulement des bons scolaires, mais
des écoles tout entières, des établisse
ments nouveaux Il leur faut, du reste,
toutes les écoles du pays
MColaert. Je disais donc que
l'athénée ne serait pas plus fréquenté
aujourd'hui qu'il ne l'était en 1884.
U. C. Huysmans. Comment savez-
vous qu'il n'y aurait pas d'élèves
M. H. Denis. Eu effet, comment
pouvez-vous soutenir a priori que cet
établissement ne serait pas fréquenté
ilCavrot. Ce ne sont là que des
suppositions
MColaert. Vous vous basez aussi
sur une hypothèse la fréquentation
possible de l'établissement pour dé
cider le gouvernement s'aventurer
dans une grosse dépense, dépense que
la ville d'Ypres devrait subir pour
la moitié. Nous avons d'autres besoins
satisfaire.
M. Nolf. Il y a 340 élèves dans les
écoles moyennes d'Ypres et Menin réu
nies, ce qui est une indication suffisan-