Le Crâne du Maïeur. A la Garde Libérale. Dorénavant Electeurs! Qui a assuré la for tune de nos établissements hos pitaliers LES LIBÉRAUX. Electeurs, souvenez-vous de ces nombreuses libéralités n et votez tous sous le ifuméro Ordre judiciaire. A l'école d équihiliou. Depuis leur vingt années de pouvoir les cléricaux n'ont jamais donné le moindre liard aux admi nistrations charitables Electeurs ne l'oubliez pas et votez sous le numéro Discours de M. Masschelein. un million, sept cent mille francs mécontents, disposés combattre la candidature de notre anhtiffodtufis j» *juvjndod Maïeur. Comme od le voit, l'union indéfectible règne partout dans le camp clérical. Tous les électeurs Yprois, de n'im porte quelle opinion, comprenant leur devoir et leurs intérêts, s'efforceront de faire triompher la liste libérale. C'est le seul moyen d'avoir un con trôle sérieux l'Hôtel de ville et de faire cesser les nombreux gaspillages faits au détriment des contribuables. les brasseurs |><i ci*oiil IVau Et pourquoi pas Nous serons bons avec ceux qui seront avec nous Voir les discours de .Messieurs Co- laert et E. Struye la veille des élec tions communales de 1904. Nous attendons néanmoinsavec con fiance notre sympathique mayeur la démonstration de son nouveau prin cipe J'impose et frappe de taxes communales telle catégorie de conci toyens qu'il me plait, l'exclusion des autres Il reste bien entendu qu'il ne s'agit nullement dans, toute cette question de faire rentrer quelque galette dans la caisse communale. N'ont-ils pas de l'or foison Triste farceur, va. Par arrêtés royaux du lr Octobre 1911sont nommés M. Schramme (Ch.-J.-M.), avocat Ostende, juge au tribunal de première instance d'Ypres, en remplacement de M. Limbourg, appelé d'autres fonc tions. Juge de paix du canton de Furnes, M. Angillis (E.-J.), juge de paix du canton de Passchendaele, en rempla cement de M. De Jonghe, appelé d'autres fonctions. Juge de paix du canton de Passchen daele, M, Van Dannne (A.-II.-S.-J.), avocat, juge suppléant la justice de paix du 2" canton de Bruges, en rem placement de M. Angillis. Comme on le voit par ce mouvement judiciaire, le gouvernement tient de plus en plus cléricaliser notre ma gistrature. D'une part, il n'est tenu aucun comp te des mérites et de l'ancienneté des candidats etd'autre part, notre fameuse députation cléricale n'a aucune in fluence en haut lieu, puisque ce sont deux étrangers qui ont été nommés Ypres et Passchendaele. Qu'en pensera le candidat évincé de notre députation cléricale Les troupes détachées pour dix mois l'Ecole dequitation d'Ypres sont arrivées Lundi. Vingt-quatre officiers suivent les cours qui ont repris Mardi. Avec les adjoints d'état-major, qui arrivent le P Décembre, et les officiers sortant de l'Ecole militaire au lr jan vier, le nombre d'officiers sera d'envi ron quarante. Les i* et 5' divisions, qui l'année dernière comprenaient 45 élèves, en auront actuellement une soixantaine, un plus grand nombre d'élèves étant envoyés par régiment par suite de la réorganisation de l'artillerie. Le lieutenant De Houst, du 2° régi ment de lanciers, est nommé capitaine en second. Le sous-lieutenant Bogaert, du P régiment de lanciers, est nommé lieutenant. Tous deux restent attachés comme instructeurs l'Ecole d'équilation. Monsieur Colaert veut clouer de l'esprit ses actions comme ses paroles. Mais visiblement sa verve baisse comme l'étiage de l'étang de Dickebusch et son esprit se tarit ainsi que l'eau de la ville. Pauvre Maïeur Il s'en va répétant pour la quinzième fois dans des discours de meetinu A défaut de cheveux sur la tête j'ai du poil aux dents Voyez la presse catholique locale Elle n'a que trop cité chaque période électorale cette boutade de notre Premierquenoustrouvons trop usée. Aussi pour rompre la monotonie de cette plaisanterie, adressons- nous quelques variations notre bourgmestre. Ah l ce que tu dis est un peu court jeune homme. O/i pouvait dire, oh Dieu, bien des choses en somme, En variant le ton, par exemple Très bref Monsieur le bourgmestre, si j'avais un tel chef, Il faudrait sur le champ qu'on me guillotinasse Amical Faites-vous fabriquer une tasse Avec ce', occiput nul autre pareil. Descriptif C'est un lac qui reluit au soleil, Que dis-je, c'est un lac, c'est une mer entière Curieux De quoi sert ce brillant hémisphère, Ou de cloche fromage ou de vase de nuit f Gracieux Aimez-vous ce point les souris Que paternellemeut vous vous préoccupâtes De livrer ce Hollande leurs petites pattes 9 Truculent Ça, Monsieur, lorsque vous pétunez, Pourquoi, dites-le moi, ne pas utiliser Ce crâne pour fourneau de pipe calcinée 9 Élégant Quelle femme n'est pas fascinée Par ce crâne brillant comme le girasol. Tendre Faites-lui faire un petit parasol, De peur que sa couleur au soleil ne se fane. Pédant Le travail seul, Monsieur, d'Aristophane, Que nous dénommerons, si l'on veut Remi Boucquey A dégarnir un crâne aussi grand suffirait. Cavalier Quoi, l'ami ce citron est de mode Pour manger des ostendes c'est vraiment commode. Emphatique Quel est le régénérateur Qui pourrait regarnir le crâne du Maïeur. Dramatique C'est la coupole de Sainte Sophie. Médical Ce sont les cheveux qui s'ossifient. Admiratif Ah quel enseigne pour Toulet Naïf Est-ce un fort de la Meuse s'il vous plait 9 Lubrique J'aime bien, Monsieur, qu'on vous salue Lorsque vous répondez, on voit des choses nues Campagnard Hé ardé e'est-y eune tinsse, nanain 9 C'est un' cloch' melon ou bien queuqu' meule de foin Militaire Mettez les boulets en bombarde Cuisinier: Voulez-vous, Monsieur, qu'on entrelarde 9 Pratique Exhibez-vous quelque exposition, On verra que la lun n'a pas d'population. Enfin, parodiant Mirabeau, spasmodique Soutiens cette tète, c'est la plus chauve de la Belgique La Garde Libérale de notre ville s'est réunie, Dimanche dernier, 8 heures du soir, en son local, Tête d'argent Les membres assistaient très nombreux cette réunion et c'est, devant une salle comble, que son vice-président, M. Alphonse Mas- schelein, ouvrit la séance. Il fit part l'assemblée de la décision prise par l'Association libé rale de ne lutter qu'à liste incomplète, et c'est au milieu d'applaudissements sans fin qu'il donna lecture des can didatures qui y furent proclamées Pour la série sortante en 1920 MM. GLORIE, Robert, avocat. MASSCHELEIN, Alphonse, brasseur. VAN ALLEYNNES, Léonce, brasseun VERMEULEN, Hect. brasseur. VERMEULEN, René, propriét. Pour la liste de quatre ans, sor tante en 1916 MM. BRUNFAUT Auguste, ancien conseiller communal. NOLF, Ernest, avocat et député. Messieurs, Je viens de lire, dans le Nieuzusblad van Yper, les discours prononcés Dimanche der nier au Volkshuis par Messieurs Fraeys, Baus et Colaert, et en trouve ma besogne singulièrement facilitée il me suffira de les suivre pas pas. A tout seigneur tout honneur Monsieur Fraeys de Veubeke rapporte, tout d'abord une soi-disant conversation qu'il aurait eue avec un libéral (dis moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es) et ce libéral lui aurait dit en conclusion qu'à son avis, après la brillan te manifestation de Dimanche dernier, les libéraux étaient coulés jamais. Inutile de lutter encore, et d'essayer de ravir l'Hôtel de Ville aux cléricaux H!! Et alors il s'est laissé aller jusqu'à rappe ler la nuit du lr Février 1891. L'orateur dit qu'en effet ce fut en la mé morable nuit du l1 Février 1891 que se déci dèrent les élections de l'époque, et rappelle les faits de corruption éhontée dont restera souillée jamais cette victoire cléricale. Il stigmatise les procédés employés par nos adversaires cléricaux, et les met au défi de lutter armes égales et non coup de pièces de cent sous. Tonnerre d'applaudisse ments). Passant ensuite aux déclarations du nou veau candidat Monsieur Baus, commandant des Pompiers, il rappelle les paroles pronon cées naguère par feu le Baron Surmont de Volsberghe, disant qu'il était très ennuyeux d'avoir comme conseiller un commandant des Pompiers. Ceci propos d'une discus sion où il était question de ce corps. Il est vrai qu'à cette époque il s'agissait de Monsieur Brunfaut. Maintenant les terqps sont changés. L'in compatibilité que voyait Monsieur Surmont a disparu. (Sourires). J'apprends, d'autre part, non sans étonne- ment, poursuit l'orateur, que Monsieur Baus s'occupe depuis longtemps déjà des travaux de la ville. Etait-ce peut-être pour masquer l'incapa cité de notre échevin des travaux Car, comment expliquer autrement le changement apporté l'attribution des portefeuilles Nous voilà donc avertis. Il suffira d'en voyer M. Baus l'Hôtel de Ville et tout sera pour le mieux dans le meilleur des mondes!! Passant ensuite au discours de M. Co laert, l'orateur enregistre tout d'abord l'en gagement pris par notre maïeur Au cas où les cléricaux seraient réélus (et dire que d'a près M. Fraeys cela ne fait pas l'ombre d'un doute) les subsides aux écoles clérica les seront encore augmentés Quant la gestion de l'administration communale, il n'y aurait rien y reprendre, rien y reprocher. Ce serait la plus belle ges tion administrative de toute la Belgique. Il y a plus de trente ans que les impôts n'ont plus été augmentés. (Toujours d'après notre Maïeur.) Mais, s'écrie l'orateur, sont-ce les cléri caux qui ont jeté les bases de cette situation financière Ont-ils, ou même leurs amis, jamais contribué par des dons ou des legs augmenter le patrimoine du Bureau de Bienfaisance ou des Hospices Civils? De telle sorte que la ville n'a plus jamais intervenir dans les déficits Non nous ne trouvons que les noms de généreux donateurs libéraux. (Applaudissements répétés,,. Sont-ce encore les cléricaux qui ont légué la ville les terrains dont la vente leur per met actuellement de gaspiller l'argent pleines mains Une chose m'a cependant particulièrement frappé la lecture de l'énumération des grands travaux effectués on ne souffle mot du fameux carillon dont on disait cependant tant de bien. Est-ce peut-être parce qu'ils seraient obli gés d'avouer qu'il a coûté au-delà de 80.000 francs Et notre mayeur termine son énumération en disant Et pour l'exécution de tous ces travaux, je ne demande pas un sou aux con tribuables C'est ce que l'avenir nous démontrera, ajoute l'orateur au milieu des rires approba- tifs de l'assemblée. Puis continuant, Monsieur Masschelein signale l'assistance que la digue, qui vient d'être élevée grands frais, il y a deux ans peine, l'étang de Zillebeke, n'offre aucune résistance la poussée des eaux et devra, bref délai, être reconstruite. Le budget pour l'année 1911 prévoit du reste déjà un crédit destiné ces travaux. 11 est plus que probable, ajoute-t-il, que le 3° échevin n'a pas eu le temps de pousser une pointe jusque là, sinon nous n'aurions certes pas enregistrer pareille mésaventure Puis ce sera le tour de procéder aux tra vaux de l'étang de Dickebusch. On en net- toyera et approfondira quelque peu les bords afin d'en exhausser les berges. Ici, comme Zillebeke, on se gardera bien d'approfondir et de nettoyer le milieu de l'étang, qui, en peu de temps, sera nouveau envahi par une végétation luxuriante et désastreuse pour la pureté de l'eau. Ainsi, ajoute M. Colaert, les habitants auront une eau pure et abondante, et ce gratuitement. Sauf cependant les brasseurs. Ceux-ci la vendent assez cher..., avance-t-il. Comme trouvaille, il faut avouer que ce n'est pas riche et plutôt rapprocher de Si je n'ai pas de poil sur le caillou, j'en ai au moins aux dents (Colaert, dixit.) L'orateur reprend ensuite l'allégation de notre maïeur, contestant les 50.000 francs laissés par les libéraux en 1891. Il n'y avait que 500 fr. en caisse, aux dires des cléricaux. De plus, toujours d'après eux, il y avait en 1881, 600.000 fr. de dettes et en dix ans, les libéraux n'auraient remboursés que 15.000fr. Tout cela est on ne peut plus faux Pendant les 10 dernières années du régime libéral, la dette fut amortie de 90.000 francs et l'administration de l'époque avait acquis, outre l'Hôtel Hynderick, 42 hectares de ter rains appartenant au génie militaire, moyen nant 14.000 fr. Ce sont précisément ces terrains qui constituent actuellement les sources de revenus de la ville, fortune que nos maîtres dilapident chaque jour davan tage. Applaudissements M. Masschelein aborde ensuite la question de la situation financière de la ville. Lorsque les libéraux quittèrent le pouvoir, dit-il, le montant de l'emprunt communal était de 500.000 fr. Depuis, les cléricaux ont vu leurs recettes annuelles augmenter en moyenne de 60.000 fr. par an, grâce au fonds communal, fonds alimenté en majeure partie par les impôts perçus par le gouvernement sur l'alcool. Ajoutez ces revenus, outre le produit de la vente de biens communaux, c'est-à-dire 430.000 fr., la recette encaissée par suite de la vente d'arbres, et vous arrivez au total de 500.000 fr. ce qui aurait couvert tout juste le montant de l'emprunt communal contracté par l'ancienne administration libérale. Et, malgré cette augmentation notable des re cettes, ces continuelles aliénations de biens communaux, nous nous trouvons en présen ce d'une dette communale de La situation financière de la ville, loin de s'améliorer, ainsi qu'ils le proclament auda- cieusement, s'aggrave de jour en jour. Notre dette communale se trouve ainsi l'heure actuelle quadrupfée Voilà ce que, avec son audace et son cynisme habituels, notre maïeur appelle une situation brillante. Et pour terminer, dit l'orateur, nous voyons notre bourgmestreproclameraudacieusement: Ces travaux somptuaires, cette situation financière des mieux assise, c'est moi que vous en êtes redevables, et tout cela sans avoir augmenté d'un centime les contribu tions, les charges de nos administrés En présence d'une telle jactance, de pa reils mensonges, n'est-il pas nécessaire, voir même indispensable de renvoyer sa chère étude notre triste administrateur et ses aco lytes? et de voter comme un seul homme le 15 Octobre prochain pour les candidats libéraux qui ont bien voulu prendre sur eux la tâche ingrate d'allercontrôler nos maîtres chez eux, d'aller les suivre pas pas. Cette énergique péroraison soulève toute la salle qui fait l'orateur une chaleureuse ovation. L'assemblée n'est pas encore cal-

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Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 2